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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 07:46
Une autre catastrophe hier en France (info salonbeige).

EgchL'église de Chevry dans l'Ain, dont l'intérieur venait d'être entièrement restauré, est partie en fumée. L'incendie a tout ravagé :

"Le mobilier, les statues, le clocher ont été entièrement détruits. «Toute la charpente a brûlé, le clocher est tombé. Il ne reste que la cloche à demi calcinée. Ce qui se trouvait dans la nef principale est perdu» (...) «Il y avait des ornements, des calices, des objets de grande valeur dont certains reconnus comme patrimoine classé de l’Etat.»

Tout le village est en émoi (source et photos) :

«Pour les gens du village, c’est important. On y a tous vécu quelque-chose. Moi, j’y ai enterré mes parents». Comme beaucoup d’habitants de la petite commune de Chevry (Ain), Jacques Martin a regardé avec tristesse hier matin l’incendie de l’église communale du XVIIe siècle, fondée sur des restes carolingiens.

Le feu s’est déclenché vers 7h50.  L’intervention rapide des pompiers du Pays de Gex renforcés par leurs collègues de Genève a permis d’éviter que le sinistre touche les maisons attenantes. Mais elle n’a pas suffi pour sauver l’édifice, où le feu s’est propagé de la charpente en bois au clocher. L’église a donc été entièrement détruite alors que l’intérieur venait juste d’être refait".

Elle recelait des vestiges carolingiens (sources et photos). Aucune piste n'est évoquée, une enquête est diligentée.

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 14:23

 

Hier soir, après l'élection de François Hollande à la présidence de la république "française", Marine Le Pen a rappelé que si Nicolas Sarkozy "avait eu la moindre chance d'être réélu, les dirigeants de l'UMP ont tué cettre chance dans l'oeuf entre les deux tours, en appelant pour un très grand nombre d'entre eux, à voter socialiste entre un candidat 'rassemblement bleu-marine' et un candidat socialiste. Tout ceci a été entendu par mes électeurs à qui j'avais laissé une liberté totale de vote...".

 

C'est parfaitement exact. Jean-Louis Borloo (Parti radical, associé à l'UMP) a appelé la majorité présidentielle à «faire barrage au Front national», dans le cas de duels PS-FN au second tour des cantonales. Des ténors de l'UMP, Gérard Larcher, Nathalie Kosciusko-Morizet et Valérie Pécresse, ont appellé à voter pour le PS dans le cas de duels PS-FN. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP a également déclaré qu'il n'y aurait "jamais de discussion ou de négociation avec les leaders du Front national".

 

Face à Jean-Jacques Bourdin, Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du président-candidat, a appelé les "électeurs qui ont voté Marine Le Pen" au premier tour à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour, mais elle a aussitôt ajouté que l'UMP ne gardera "rien du programme du Front national". Et d'ajouter que "le programme du Front national n'est pas notre référence".

La campagne politique de Marine Le Pen (notamment le choix de laisser ses électeurs libres de choisir) fut mené avec une rare intelligence. Elle a demandé à Nicolas Sarkozy et à l'UMP si en cas de duels rassemblement bleu-Marine - Socialiste aux législatives, ils appelleraient à voter Front national : n'ayant eu aucun retour à sa question, elle a décidé de laisser le choix à ses électeurs. Elle a su ainsi esquiver tous les pièges de cette "élection" (appeler ses électeurs à voter Sarkozy, ou appeler à s'abstenir ou à voter blanc), s'éviter d'être assimilée à tel ou tel camp, et rester cohérente jusqu'au bout.

 

Marine Le Pen a également remis en place une Nathalie Kosciusko-Morizet hébétée, en lui rappelant qu'elle n'a pas "appelé à voter blanc", qu'elle a au contraire "laissé la liberté à ses électeurs", mais qu'en revanche, un certain nombre de dirigeants de l'UMP, entre les deux tours, ont eux "appelé à voter socialiste" en cas de duel "rassemblement bleu-Marine" - socialiste. "Ils portent ce soir, dit-elle, la responsabilité de l'échec de leur camp". Logique.

 

 

Un exemple parmi tant d'autres:

Sénatrice UMP de Paris et ex-ministre des Sports, Chantal Jouanno analyse la défaite de Nicolas Sarkozy. Elle espère que la droite se reconstruira quand elle «redeviendra logique avec elle-même et ses valeurs».

Comment la droite peut-elle se reconstruire ?

[…]Si nous avions fait campagne sur les thèmes essentiels – l’économie, le redressement financier, les déficits, la compétitivité – nous aurions pu convaincre les Français. Il y avait de quoi défendre Nicolas Sarkozy et vouloir continuer avec lui. Mais ces enjeux ont été étouffés par le bruit de la campagne, toutes les polémiques sur l’immigration, l’islam et la sécurité, des ambiguïtés sur le Front national. Quand Jean-François Copé a additionné les voix de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy le soir du premier tour, j’ai été choquée. C’est pour cela que j’ai réagi. Ce n’était plus nous. »

Comment revient-on en arrière? Le discours de la campagne va rester celui de la droite ?

«Chacun doit prendre ses responsabilités. Je l’ai fait, dans cette campagne, et je me suis trouvée bien seule. J’espère que d’autres vont parler maintenant. Il faut, et cela se passe maintenant, avant les législatives, être clair sur le front républicain : donc le réaffirmer. Si un second tour oppose un socialiste à un candidat du Front national, nous devrons faire élire le socialiste. Il faut le dire clairement, trancher cette question, et ne plus admettre d’ambiguïté… » […]

Pouvez-vous rester dans le même parti qu’un Jacques Myard ou qu’un Lionnel Luca?

«Etre dans le même parti que la droite populaire vous voulez dire ? Dans un parti qui serait dirigé par la droite populaire ou qui ferait des concessions au Front national, je n’aurais pas ma place. Mais si l’UMP se retrouve, accepte un mouvement écologique et moderniste, j’y serai. »

Marianne 2

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 08:33

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a adressé hier soir ses "plus respectueuses et chaleureuses félicitations" au président élu François Hollande, disant connaître "de longue date son horreur de l'antisémitisme" et "des racismes".

Le Crif "salue l'élection de François Hollande". "Il connaît de longue date son horreur de l'antisémitisme, des racismes et des discriminations et il partage ces valeurs", selon ce communiqué. Le Crif assure le nouveau chef de l'Etat "de sa détermination ferme et constante à lutter contre tous les extrémismes, contre les facilités des populismes, contre toutes les mises en accusation de boucs émissaires quels qu'ils soient et contre toutes les manifestations de haine contre une religion, contre une nation ou contre un peuple".

"Devant les difficiles défis économiques et culturels auxquels la France devra se confronter, le Crif fera tout ce qui lui est possible pour contribuer à donner à notre pays un peu plus de fraternité", affirme encore le Crif. Une semaine avant le second tour, François Hollande avait visité à Paris le Mémorial de la Shoah, appelant à se réunir autour de "la Mémoire" pour lutter "contre la haine".

Début février, le dîner annuel du Crif avait été l'occasion d'échanges cordiaux entre le président Nicolas Sarkozy et le candidat François Hollande. Puis, en mars, chacun des deux candidats s'était rendu à la synagogue Nazareth à Paris pour assister à une lecture de psaumes à la mémoire des victimes juives de la fusillade de Toulouse. Le Crif, présidé par Richard Prasquier, a été créé à Lyon en 1943. Sa première mission a été d'organiser les actions de sauvetage des Juifs. Il a ensuite fédéré les diverses associations juives de France et en compte actuellement une soixantaine.

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 07:45

Algérie : Les «Franco-Algériens» ont voté en masse

Les Français et Franco-Algériens installés en Algérie sont allés en nombre voter dimanche au consulat de France d’Alger pour le second tour de la présidentielle.

Un taux de participation historique pour un jour historique. Notamment par les Français et Franco-Algériens installés en Algérie sont allés voter en nombre au consulat de France d’Alger pour le second tour de la présidentielle. Même si aucune évaluation n’était disponible en milieu de journée, le Consul général de France Michel Dejaegher s’est félicité «d’un flot ininterrompu de votants depuis 8h00 (07H00 GMT) du matin ».

A priori une mobilisation sans précédent donc. Les cinq bureaux installés dans l’enceinte pour recevoir les électeurs par ordre alphabétiques devaient fermer à 18h00 locales. «Nous avons eu beaucoup d’affluence depuis huit heures et ça continue», a-t-il déclaré, jugeant même qu’il semblait que la participation des électeurs avait été plus importante que pour le premier tour, le 22 avril, où le taux de participation avait oscillé autour de 18%.

Le premier tour de l’élection présidentielle française avait été remporté à Alger par le candidat socialiste François Hollande avec 63% des 4.264 suffrages exprimés, parmi plus de 22.000 électeurs en Algérie, selon des sources officielles. Entre les deux tours, une délégation du Parti socialiste, composée du porte-parole Benoît Hamon, de l’ancienne ministre de la Justice Elisabeth Guigou et du candidat PS à la députation pour la neuvième circonscription de l’étranger Pouria Amirshahi, avait tenu un rassemblement dans la capitale algérienne.

France Soir

 

 

 

 

Cri de joie à Solférino - La joie des supporters de François Hollande en images - ParisMatch.com

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 07:54

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:21
independenza webtv : Vincent Reynouard sur la liberté d'expression, à sa sortie de prison
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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 17:20

Affaire de Noisy-le-Sec : des policiers manifestent à nouveau à Paris

Les mises en garde de leur hiérarchie ne les ont pas dissuadés. Entre 200 et 300 policiers en civil et hors service ont de nouveau manifesté vendredi à Paris en soutien à leur collègue de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) mis en examen pour homicide volontaire.
Ils se sont rassemblés porte Maillot, devant le Palais des Congrès (XVIIe arrondissement), avant de défiler vers l’avenue des Champs-Elysées, bloquant la circulation aux cris de «policiers en colère».

Le Parisien

Addendum 27/04/12

La soeur de Amine Bentounsi, ainsi que l’avocat du policier accusé d’homicide volontaire interviennent chez Jean-Jacques Bourdin.

« Tout ça a été prémédité. Moi j’ai des preuves que tout ça a été prémédité. » – Amal Bentounsi

___________________________

Addendum du 26/04/12 :

Synergie estime qu’en Seine-Saint-Denis il y a « indéniablement deux poids et deux mesures selon qu’on est policier ou délinquant ».

(…) « Ce tribunal (de Bobigny) est connu pour receler les pires idéologues de la culture de l’excuse quand il s’agit de remettre dehors à tour de bras les trafiquants de stupéfiants, braqueurs, auteurs de tentatives d’homicide, etc., comme en témoignent pléthore d’exemples récents. » Il se dit « écoeuré » par la décision de justice ayant visé le policier mis en examen mercredi pour homicide volontaire.

Pour le syndicat,

« tous les policiers de France (…) prendront ce verdict incroyable comme un camouflet à leur encontre et un nouvel appel à la haine venant de magistrats qui, une fois de plus, ont choisi d’affirmer que, pour eux, l’ennemi à combattre par tous les moyens (…) est bien le « flic », et non pas le criminel ». (…)

Le Point

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 14:24

lu sur : LE salonbeige

"on peut être empêché de faire le bien; il n'est jamais permis de faire le mal"

J'ai reçu cette tribune écrite à l'intention du Salon beige et de ses lecteurs, tribune d'une profondeur et d'un recul si rares dans cette période d'agitation électoraliste :

"Je suis sidéré de voir qu'une quasi unanimité semble se faire en vue de dimanche prochain, dans le sens de préférer le moindre mal au pire. Les argumentaires convergents nous viennent d'horizons assez diversifiés et même de milieux que l'on aurait qualifié a priori de sérieux pour ne pas dire rigoristes. Or leur propos me semble relever, sans qu'ils s'en rendent compte, de ce que Jean Paul II appelle, dans Veritatis Splendor, aux numéros 71 à 75 les théories éthiques « téléologiques » conséquentialistes et proportionnalistes : on qualifie un acte moral, et donc la légitimité de le poser, en fonction de ses conséquences positives et négatives, en faisant la proportion entre les résultats que l'on pense obtenir et que l'on obtiendra effectivement. Or ces théories ne peuvent se réclamer de la tradition et de la doctrine catholique, qui elle, qualifie l'acte moral essentiellement à partir de son objet : « la fin prochaine d'un choix délibéré », autrement dit ce que je veux faire concrètement et que je vais faire immédiatement (Veritatis Splendor, nn. 76 à 83).

Ainsi donc, la pondération du moindre mal et du pire s'applique seulement et exclusivement aux conséquences de l'acte, mais jamais à l'objet précis de l'acte concret, qui doit toujours être bon, et ne doit jamais être un mal, fût-il moindre qu'un autre. Dans le cas qui nous occupe, la légitimité de notre choix ne vient donc pas des conséquences que l'on aura empêchées ou permises, mais du contenu précis de notre bulletin. Or le bulletin ne dit pas: « je m'oppose à la victoire de un tel », il dit: « je donne pouvoir à un tel de faire ce qu'il dit qu'il va faire et je lui donne, pour autant qu'il m'appartient, les moyens de mener son action ». De plus, en fait de peser les conséquences, on donne pour évident d'écarter un pire qui n'existe pas encore, qui n'est pas encore advenu et qui n'adviendra peut-être pas -Dieu est grand- et on promeut ouvertement un mal qui est bien réel celui-là, puisqu'il est mis en oeuvre depuis cinq ans et qu'il demande explicitement à continuer de perdurer encore cinq ans; on le qualifie de moindre par rapport au pire défini avant, et on pense alors « devoir » le faire.

N'est-ce pas Balthasar qui raconte cette histoire qui illustre bien le problème? Un officier SS traîne une petite juive devant un prisonnier et ordonne à ce dernier de tuer la fille, sinon on fusillera cent otages après quoi le prisonnier aussi sera tué. En bonne morale, le prisonnier est responsable de la vie de la petite juive, et il ne lui est jamais permis de la tuer; ce n'est pas lui qui est responsable de la vie des cent otages, mais le SS; il n'est pas sûr que le SS fera fusiller les otages; il n'est pas sûr non plus qu'il ne les fera pas fusiller quand même; il n'est pas sûr non plus que le prisonnier sera tué ou épargné; pourquoi le SS ne sera-t-il pas touché par le courage et le témoignage du prisonnier refusant de tuer la fille? Et même si ce n'est pas le cas, le prisonnier ne doit pas la tuer, non seulement parce qu'elle est innocente, mais pour ne pas devenir lui-même un meurtrier, et rester libre parce qu'il est soumis non pas aux pouvoirs d'ici bas mais à l'ordre moral inviolable dont l'auteur est Dieu lui-même.

Le vrai problème est donc d'oublier que les points non-négociables ne se négocient justement pas : on ne peut jamais donner son suffrage à un programme qui va ouvertement à l'encontre de l'un ou de plusieurs d'entre eux. Et c'est précisémnt cela qui est pour nous tellement nouveau que nous n'arrivons même pas à l'envisager! En effet, il ne s'agit pas à ce propos de peser les conséquences futures possibles ou sûres du vote, mais de considérer l'objet lui-même, c'est-à-dire le contenu en lui-même du programme auquel nous accordons notre suffrage. De fait, contrairement à ce que presque tous nous disent, en votant dimanche, on ne choisit pas « d'empêcher peut-être 60 propositions iniques », on va choisir « de promouvoir et amplifier le bilan des cinq dernières années ». Se pose alors la question: ce bilan, qui lui est sûr, et le programme annoncé pour la suite, qui lui est probable,  sont-ils opposés à l'un ou plusieurs des points non-négociables? Et si oui, je n'ai pas le droit de le choisir en mon âme et conscience, ni d'en faire la promotion, ni de lui donner le pouvoir et les moyens de le faire, pour ce qui m'appartient.

N'oublions jamais la dignité et la liberté des enfants de Dieu : on peut être empêché de faire le bien, il n'est jamais permis de faire le mal. C'est typiquement ici le cas. L'attitude cohérente est celle de l'abstention, puisque le bulletin blanc n'est pas inclus aussi clairement qu'elle dans les résultats du vote. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ce système rend impraticable le vote en conscience cohérent, en tout cas selon la doctrine catholique. Et ce n'est pas un hasard : le régime actuellement en place travaille de plus en plus ouvertement contre le bien commun véritable. Dans ce cas, la bonté formelle de l'acte de voter, comme participation à l'édification du bien commun, est elle-même disqualifiée, et c'est l'abstention qui devient un devoir, comme dissidence seule expression du « non-négociable ».

La gravité de la situation ne nous échappe pas, mais loin de nous décourager ou de nous imposer la compromission à la place de la trahison, elle devrait nous enthousiasmer : car le salut ne vient pas du président de la République ni des représentants du Peuple, il vient de Jésus Christ et de ceux qui le servent fidèlement. Quand les institutions politiques nous sont inaccessibles pour les raisons qu'on a dites, il nous reste le champ immense de la société réelle, où le Saint Père ne cesse de nous appeler à édifier une véritable contre-société qui donne envie d'y vivre. Non pas un ghetto catholique, mais bien la vraie vie à laquelle tout être humain est invité par son humanité même: il ne faut pas souscrire au credo catholique pour en être, il faut seulement être conscient et respectueux de la dignité naturelle de la personne humaine, dans l'intégralité de ses dimensions, et travailler à sa promotion en soi et dans les autres.

En n'étant pas dociles à l'écoute de Rome depuis si longtemps: Veritatis Splendor est de 1993 , qu'en avons-nous fait? Et Jean Paul II cite au coeur de son argumentation Paul VI en 1968 dans Humanae Vitae, tiens tiens.. une thèse de Science Politique pourrait être intitulée « de la contraception à la dictature »; la Note Doctrinale est de 2002 , eh oui déjà! On risque d'avoir oublié les enjeux de nos vrais combats, et surtout l'ampleur et la réalité très immédiate du pouvoir temporel qui est confié aux laïcs chrétiens par le Christ lui-même. Vous n'empêcherez pas le clerc que je suis,  d'être sûr, je l'ai lu d'ailleurs il y a quelques mois sur notre blog préféré, que si les laïcs catholiques, de leur propre initiative, -car il n'est pas besoin de mandat ecclésiastique pour cela, le Baptême et la Confirmation y suffisent-, avaient déclaré d'avance et massivement qu'ils ne voteraient pas pour des programmes s'opposant ne serait-ce qu'à l'un ou plusieurs des points non-négociables, sur lesquels par définition tous les catholiques sont unis, la donne idéologique et politique en France serait aujourd'hui très différente, et certainement pas moins favorable à l'Evangile".

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 08:49

Crève Tabour : Quitter Paris

Premier titre de l'EP "Souvenir" (2012) du groupe "Crève Tambour". Paroles :

Le long des quais il n'y a plus rien
Pas même un murmure ou un refrain
Le coeur des hommes a deserté
Ce beau souvenir devenu musée.

Paris n'est plus qu'un théâtre d'ombres
Où tout s'écroule et tout sombre
Dans le néant indifférencié
D'un magma d'hommes sans identité.

Des fantômes toujours en retard
Si pressés d'arriver nulle part
Descendent des avenues aseptisées
Cimetières géants aux enseignes dorées.

Richesses et misères se croisent
Réussites et échecs se toisent
Plus personne à qui parler
Plus de mémoire à partager.

Briller un peu plus que le voisin
Tel est le seul et unique dessein
Des clones tristes et frustrés
Qui font semblant d'exister.

Ils sont les symptômes du temps
Ils n'ont ni femmes ni enfants
Chaque jour un peu plus gris
Une seule issue : quitter Paris.
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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 08:02
La Gauche de tous les pouvoirs -- Une élection ponctuant « la longue marche » des soixante-huitards.

Si François Hollande est élu le 6 mai, devrions-nous assister à la victoire d’une pensée hégémonique, chère à Antonio Gramsci, préparée de longue date par la « pensée unique » et le « politiquement correct » ? Julien Peyrié, contributeur régulier à Metamag.fr, y verrait l’aboutissement d’une « longue marche » qui aurait fait ses premiers pas en mai 68. Il y a lieu, en effet, de s’interroger sur certaines convergences apparemment insolites. Ne sommes-nous pas étonnés de trouver chez bon nombre de politiques dits de droite des attitudes, des initiatives, des soutiens à des actions lancées par des gens dits de gauche ? Nous y voyons de la perversion alors que souvent il n’y a que du « formatage » engagé dès l’université ou à Sciences Po.

Polémia

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Si le 6 mai, François Hollande est élu président de la République et si ce succès est confirmé aux législatives, comme ce serait alors très probable, le « socialisme soixante-huitard » aurait la main sur tous les pouvoirs. Ce serait l’aboutissement d’une « longue marche ».

La guerre d’Algérie avait entraîné une partie des dirigeants de la SFIO (le parti socialiste du temps) à prendre des positions et des décisions contraires à l’internationalisme –le mondialisme d’autrefois- toujours revendiqué à l’époque. Certains avaient même sombré dans un soutien sans faille à « l’Algérie française » : Robert Lacoste , par exemple, socialiste de toujours, résistant, ministre-résident de l’Algérie, dont certaines actions démontraient une grande pugnacité pour le défense du territoire national, François Mitterrand (dirigeant d’un petit parti charnière de centre-gauche) par certaines de ses déclarations , un général bientôt putschiste comme Raoul Salan , plutôt marqué à gauche, ou encore Guy Mollet, dirigeant de la SFIO accordant sa confiance au général De Gaulle, au moment de son retour au pouvoir, pour cause de maintien de l’Algérie dans la France et au gouvernement duquel il participa, au début . Le vainqueur possible : Hollande ou Gramsci ?

Le « Molletisme », par ses ambiguïtés – il négociait derrière le rideau avec les indépendantistes algériens tout en prenant des mesures exceptionnelles pour la défense du territoire - engendra des dissidences et la création, entre autres, du Parti Socialiste Unifié (PSU) qui fut, pendant longtemps, une boite à idées de la Gauche et de l’Extrême-Gauche réformatrice ou révolutionnaire.

Parallèlement, le Parti Communiste avait aussi ses Jeunes Turcs pour cause d’opposition au stalinisme ou à une présumée mollesse, au moins affichée, dans la lutte contre la souveraineté française en Algérie. Reproche relativement injuste, car le parti soutenait la cause algérienne par sa presse, ses agents d’influence, voire certains de ses adhérents, et ses courroies de transmission

C’est sur ces bases que se constituèrent les mouvements qui firent mai 1968 et dont les militants, quelques années plus tard, commencèrent à peupler le parti socialiste, refondé à Epinay. Mais surtout, entrés dans la vie active, ils commencèrent à pénétrer le squelette et le cerveau de la société française. Ces jeunes militants, théoriciens ou hommes d’action, avaient compris que l’on peut être politiquement un bon socialiste ou un bon communiste, mais avoir des réactions ou des comportements parfaitement conservateurs.

Le gramcisme en action

Ils avaient lu Antonio Gramsci, théoricien communiste italien hétérodoxe des années 1930, qui pensait que l’Etat ne se réduisait pas à un simple appareil politique. Donc, suivant une distinction capitale, établie par Gramsci, la prise en main de la « société politique », c’est-à-dire l’appareil politique de l’Etat, ne suffit pas et il faut changer, au préalable, les mentalités par un long travail de termites dans la « société civile », définie comme l’ensemble du secteur privé, c’est-à-dire le système des besoins, la juridiction, l’administration, les corporations et surtout le domaine intellectuel, religieux et moral. En effet l’Etat, pour diriger, doit organiser le consentement par l’adhésion de la majorité des citoyens à une idéologie implicite reposant sur des valeurs admises par cette majorité.

Par la culture, les idées, les mœurs, les traditions (au besoin renouvelées), le sens commun, donc par l’activité du pouvoir culturel –qui comprend tout ce qu’énoncé précédemment- par une hégémonie idéologique, c’est la « pensée unique » ou le "politiquement correct", l’Etat bénéficie d’une adhésion des esprits à une « conception du monde ». C’est par ce travail de fourmis, dont nous allons vraisemblablement voir l’aboutissement politique dans les prochaines semaines, qu’une minorité idéologique, après avoir capté le pouvoir culturel, va devenir hégémonique.

Si la victoire sourit à François Hollande le 6 mai et aux candidats socialistes au mois de juin, la « Longue Marche » de ces jeunes activistes des années 1950 et 1960, aujourd’hui largement septuagénaires, et de leurs rejetons, aboutira à une victoire éclatante par la prise en main de tous les pouvoirs politiques et la confirmation de leur hégémonie culturelle. Le Parti Socialiste détiendra alors la présidence de la République, la présidence de l’Assemblée Nationale, la présidence du Sénat, la majorité des régions, la plupart des grandes villes et une bonne partie des communes. La Gauche et l’Extrême-Gauche sont déjà hégémoniques dans les syndicats, les médias (la campagne électorale a bien montré de quel côté ils étaient), le cinéma, l’éducation nationale et bien d’autres centres de pouvoir.

Le pouvoir économique, où ses partisans sont nombreux, suivra. Le gros argent est toujours proche du pouvoir. La victoire sera donc totale. Echec et mat pour ce qu’on appelle la Droite gestionnaire, largement ralliée par une bonne partie de ses dirigeants, au pouvoir culturel dominant. Le savent-ils seulement ?

Julien Peyrié
Metamag.fr
03/05/2012

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