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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 07:40

"Obama est prêt à agir militairement contre l'Iran"

Dennis Ross, ancien conseiller sur le Moyen Orient du président Obama, a déclaré que l'administration Obama est déterminée à empêcher l'Iran de parvenir à une arme nucléaire, et envisagerait certainement une action militaire contre la dictature islamique.

Dans une interview donnée à la dixième chaîne israélienne, Ross a déclaré que les récentes déclarations publiques faites par le secrétaire a la défense Léon Panetta et le chef de l'état-major Martin Dempsey, reflètent le fait que le président et l'administration "prennent cette question avec le plus grand sérieux."

"Ce n'est pas quelque chose que nous sommes prêts à accepter," a déclaré Ross. "L'administration continue à croire qu'il y a du temps et de l'espace disponible pour atteindre l'objectif d'empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire via des moyens non militaires."

Toutefois, a-t-il ajouté, "ils disent également, si vous écoutez les mots du secrétaire a la défense, que toutes les options restent sur la table. Evidemment, il est préférable d'utiliser des moyens diplomatiques pour atteindre cet objectif, mais le fait est que les Etats-Unis ne sont pas prêts à adopter une position de confinement envers l'Iran."

Quand on lui demande si il croit que le président Obama donnerait l'ordre d'entreprendre une action militaire contre l'Iran, Ross a répondu : "c'est un président qui s'enorgueillissait de faire ce qu'il dit, je pense donc que si il tira la conclusion que c'est nécessaire de prendre un certain type d'étape, il est prêt à prendre ces mesures."

"Cela signifie que lorsque toutes les options sont sur la table, et que si vous avez épuisé tous les autres moyens, vous faites ce qui est nécessaire," a-t-il ajouté.

Ross a également rejeté l'idée qu'il y a un manque d'alchimie entre le président Obama et le premier ministre Benyamin Netanyahou, et que ce manque d'alchimie pourrait avoir un effet sur la manière dont la question israélienne est traitée.

"Ils ont passé plus de temps en tête a tête que tout autre leader aujourd'hui," a-t-il dit. "Ils ont discuté des questions les plus sensibles. Ils ont discuté des questions les plus importantes, et je pense que quand il s'agit d'une question comme celle-ci, qui est d'une telle importance, vous pouvez compter sur le fait qu'ils auront de sérieux échanges. Je pense qu'ils les ont déjà."

Mardi, Dempsey a déclaré que les Etats-Unis peuvent attaquer l'Iran avec succès si nécessaire.

"Je suis convaincu que les options que nous développons évoluent à un point qu'elles seront exécutables si nécessaire," a déclaré Dempsey sur CNN.

Ces commentaires de Dempsey viennent après une remarque de Panetta sur CBS, qui a déclare que l'Iran est a moins d'un an de réaliser une arme nucléaire, mais que les Etats-Unis empêcheront cela, peu importe comment.

(info,juif.org)

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 08:37

 

"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa(rianovosti)

Jean Radvanyi est spécialiste du Caucase et de la géographie régionale. Il est à ce titre professeur de géographie et de géopolitique de la Russie et l’ex-URSS à l’Inalco à Paris. Auteur de plusieurs ouvrages, il dirige à Moscou le centre franco-russe de recherche en sciences humaines et sociales de Moscou, qui vient de fêter ses 10 ans.

© Photo

Jean Radvanyi


Une discussion éternelle concerne l’identité russe et l’appartenance ou non (au sens large) de la Russie à l’Europe? Et si oui qu’est ce qui caractérise le plus l’appartenance de la Russie à l’Europe?

C’est une discussion jamais close dans ce pays. En tant que géographe et spécialiste de ce pays en sciences humaines, il est évident que la Russie fait partie de l’Europe et appartient, au moins en partie, à l’espace européen. Pour moi il est clair que la Russie fait partie de la culture européenne. Par son histoire et sa culture, la Russie est rattachée de toute évidence à l’Europe parce que les centres majeurs politiques et culturels russes ont toujours été du coté européen de la Russie, que l’on pense à Kiev, Novgorod, Saint-Pétersbourg ou Moscou. Bien sur, la Russie a une partie de son territoire en Asie et par ce biais il y a d’autres influences qui interviennent, mais on peut dire ça pour d’autres pays européens, après tout l’histoire française c’est aussi les colonies africaines, l’outre-mer et donc bien sûr un seul facteur (historique, religieux) ne suffit pas, il faut voir dans son ensemble.

Vous êtes professeur de géographie de la Russie à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). La géographie est souvent citée comme le facteur d’appartenance russe a l’Asie. On connaît la phrase de De-Gaulle sur l’Europe de l’atlantique a l’Oural, or la Russie s’étend jusqu’au pacifique. Dimitri de Kochko par exemple dit :
“Pour moi l’Oural n’est pas la frontière de l’Europe mais le centre de l’Europe de demain!”. Quelle est votre opinion à ce sujet? Cette frontière est-elle selon vous purement sémantique ou symbolique?

Je pense que la frontière est symbolique. L’Europe est un continent qui est mal défini et en particulier aujourd’hui du point de vue de la géographie cela dépend de quel niveau on se place. La géographie classique a une définition assez simple de l’Europe, qui tient au relief, critère souvent retenu pour les grandes entités géographiques. A ce moment la l’Europe s’arrête à l’Oural d’une part et aux chaînes principales du Caucase d’autre part. De ce point de vue classique, le sud-Caucase et les espaces russes au delà de l’Oural sont donc en Asie. Cela créé quelques problèmes, car une partie de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan sont sur le versant nord du Caucase et donc sont des territoires européens. Même chose pour le Kazakhstan dont une partie du territoire est à l’ouest du fleuve Oural et fait donc partie de l’Europe selon cette définition géographique classique. Par ailleurs il y a eu beaucoup de débat entre les géographes russes et plusieurs définitions données (reprises dans notre atlas du Caucase paru chez Autrement en 2010). Certains ont dit que la limite du Caucase, et donc de l’Europe, passait non pas par la chaîne principale, mais par le Kouban et le Terek. D’autres à l’inverse on dit que les limites sud du Caucase étaient situées au sud de la dépression Koura/Araxe, c'est-à-dire intégrant dans la partie européenne l’ensemble de la Géorgie et l’Azerbaïdjan, mais avec un point d’interrogation sur l’Arménie qui serait en partie européenne et aussi en partie asiatique.

Aujourd’hui on pense moins au relief, mais le problème n’est pas plus simple. L’Union Européenne met de temps en temps les Etats du sud Caucase dans l’Europe (politique de voisinage, partenariat oriental..) mais cela ne semble pas sur. Les cartes climatiques, les organisations internationales hésitent. En Russie par contre tout le monde s’accorde pour dire que la limite de l’Europe est l’Oural et que donc la Russie est bien à cheval sur deux continents. Elle fait partie de ces deux espaces et l’Union Européenne par exemple lui a proposé de faire partie de la politique de voisinage, c’est la Russie qui a refusé. De ce point de vue géopolitique, les critères de définitions sont un peu différent et la Russie fait donc indéniablement partie de l’espace européen mais aussi asiatique.

Je sais que vous avez beaucoup voyagé en Russie. Récemment je suis allé à Perm, dans l’Oural justement, pour les Permiens, Perm est une ville Européenne.

Je n’ai jamais visité cette ville du piémont ouest de l’Oural, mais je la connais ayant fait un manuel géographique de la Russie. Je sais que dans le cadre des réorganisations administratives, se pose la question de la définition de l’Oural comme entité régionale au sein de la Russie. En effet tantôt on mettait dans l’Oural la chaîne de l’Oural avec ses piémonts immédiats, auquel cas Perm ferait partie de l’Oural, tantôt au contraire on y rattache une grande partie de la plaine de l’Ob ce qui déporte l’Oural vers l’Est laissant Perm plutôt dans la partie Volga, ou rattachée a une région Volga/Oural. Donc voila il y a là une question ayant des implications certaines comme c’est le cas pour les questions administratives qui ont, en Russie, souvent de fortes implications matérielles. Mais en général on ne demande pas aux géographes ni aux économistes de trancher et donner leur avis, c’est le législateur qui tranche et pas forcement de façon très concluante.
 
Pour croiser la géographie, l’administratif et la culture, la ville prétend au statut de capitale européenne de la culture. Les Permiens se sentent très européens, j’ai même entendu la bas que "l’Europe va de l’Oural à l’atlantique"! J’ai pu constater qu’un habitant à Perm se sent tout autant européen qu’un habitant de Valence ou Sibiu? Est-ce que cela vous surprend?

Non cela ne me surprend pas, car la ville est sur le versant ouest de l’Oural et est donc européenne, pas de doute pour moi. Cette histoire de capitale est assez intéressante, car il y a 2 villes qui se battent ce statut de capitale. Je suis allé à Iekaterinbourg et il s’est produit une chose de remarquable sur le plan administratif et symbolique. La limite, c’est à dire le col entre les deux versants Ouest et Est de l’Oural, est située à une certaine distance de la ville et est marquée par un monument. L’un des anciens maires de la ville a créé une nouvelle route et donc on a voulu créer un autre monument. Or avec l’extension des limites administratives de la ville, la ville a inclu ce nouveau monument dans son territoire. Cela permettait aux gens d’Ekaterinbourg (la ville étant quand même franchement située sur le coté est de l’Oural) de prétendre (via cette extension administrative et ce jeu sur l’emplacement du monument) faire partie de l’Europe. D’un point de vue de géographe, ce jeu est très intéressant et je le cite en exemple à mes étudiants comme l’illustration d’une relative fascination des Russes à l’égard du mythe de l’Europe.

Quand à Perm la question n’est pas là, Perm est évidemment une ville de la partie européenne,

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 08:04

Jacques Trémolet de Villers revient sur la condamnation de Jacques Chirac (info salonbeige) :

"Le chef de l’Etat, constitutionnellement, préside le Conseil supérieur de la Magistrature. Il est garant de l’indépendance de la justice et de son autorité. Il préside aussi, constitutionnellement, le Conseil d’Etat. Il promulgue les lois, et, particulièrement, les lois pénales qui n’ont pas de vigueur tant qu’il ne les a pas promulguées. Il nomme directement, non seulement les préfets commissaires de la République chargés de faire appliquer les lois, mais aussi les Procureurs généraux. Il décore ceux qui ont été distingués de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite.

Tout ça, et bien plus encore, a été confié pendant douze ans à un délinquant, qui, précisément, abusait de sa fonction et détournait les fonds publics… et qui avait accompli ses forfaits avant sa candidature, et dans le but d’aider cette candidature !

[...] Le jugement, pourtant dérisoire – deux ans avec sursis, diront les initiés, c’est rien… dans cinq ans, s’il n’a pas recommencé, son casier judiciaire sera effacé. Il ne perd pas sa Légion d’honneur, ni son Mérite – est d’un effet effrayant. Car, prononcé après l’exercice de ces deux mandats, il met à néant les valeurs sacramentelles du suffrage universel. Où est l’onction qui le faisait ressembler à un sacre ? Le suffrage universel a été trompé et il a élu à la magistrature suprême un homme qui avait abusé de sa fonction pour détourner l’argent public, non pour se remplir les poches, mais, précisément, pour attirer à lui les suffrages.

Peut-on, encore, croire au caractère sacré et infaillible du suffrage universel ? [...]"

Tout cela le propulse dans le livre des records comme le seul,pour l'instant,président de la répoublik condamné pour détournement d'argent public.Alors en 2012 vous allez voter pour qui?Un futur condamné?

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 08:03

 

Pour Noël, offrez un abonnement à Présent

De Jeanne Smits dans Présent :

"J’aimerais pouvoir vous dire que Présent va bien, que nous sommes l’exception dans ce monde médiatique en mutation où le mot d’ordre reste celui de la pensée unique.

Présent va difficilement, et nous avons plus que jamais besoin de vous, besoin de nouveaux abonnés, besoin de gens qui lisent, qui se forment, qui s’informent, qui s’opposent à l’effroyable guerre qui est faite contre Dieu, contre la famille, contre la patrie – toutes les patries –, contre le beau, le vrai, le bien, contre la réalité même de l’homme, dans un nihilisme qui n’épargne aucun des gros journaux ayant pignon sur rue.

Pour la France et pour nos enfants, pour les droits de Dieu et ceux des parents, pour dire les bienfaits de la nation et l’espérance que nous avons au cœur, Présent veut être toujours là. C’est pour ce bien que nous voulons œuvrer, pour ce bien que nous voulons batailler – avec joie ! –, et dénoncer les fossoyeurs, parce que nous ne pouvons pas faire autrement. Face à ceux qui veulent nous prendre jusqu’au bon sens – eux les Goliath, les Moloch, les puissants et les riches qui financent la ruine de l’humanité –, nous ne lâcherons jamais. Jamais. Jamais."

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 17:32

L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS

 

Deux évènements simultanés se produisent sous nos yeux et sont étroitement liés : l'entrée « officielle » de la France en récession et l'omnipotence des syndicats.

La récession, faisant suite à une panne de croissance vertigineuse, est le résultat pitoyable de plusieurs années de gouvernements situés à gauche, non par leurs déclarations mais par leurs actions ou omissions. Elle se continuera quel soit le résultat de l'élection de 2012 : tous les programmes se ressemblent, à quelques nuances près, et nous mènent à la ruine. Le plus étonnant est qu'Angela Merkel pousse aussi à cette ruine : elle ne s'aperçoit pas ou, par idéologie, ne veut pas s'apercevoir que l'économie allemande peut, elle aussi, se trouver emportée vers la destruction vers laquelle les 27 s'engagent résolument.

Dans le cas particulier de la France, l'omnipotence des syndicats est au coeur du problème avec leur richesse insolente dont les détails net ces jours-ci dans fleurissent dans tous les médias. En 2007, ils ont reçu solennellement le pouvoir qui leur a été donné par le président sorti des urnes ; depuis lors, par une faute grave, leur omnipotence, au demeurant ancienne, a perduré. Leur richesse et celle de leurs chefs s'est consolidée. C'est d'autant plus intolérable que leur représentativité est sujette à discussion, voire extrêmement faible.

 

UNE BOMBE

Dans ce paysage, une véritable bombe vient d'éclater et la « médiacratie » en a peu parlé laissant une large place au tour d'horizon habituel des crimes qui se produisent un peu partout.

Un rapport de 700 pages a été réalisé sur le financement de ces syndicats, suite à la création au sein de l'Assemblée d'une commission d’enquête le 8 juin dernier. 700 pages, ce n'est pas rien et une centaine de personnalités ont été auditionnées, non sans peine tant le terrain est miné ; le coût même du rapport doit être astronomique ; la commission créée à cet effet était présidée par un député nouveau centre, Nicolas Perruchot, très connaisseur du sujet. Le rapport dissèque pour la première fois les 4 milliards d’euros de financements annuels directs ou indirects de nos syndicats, nécessaires faute de cotisations. En effet, les cotisations des adhérents n'apportent que 3 à 4 % du financement. Les connaisseurs sont au courant depuis longtemps du scandaleux sujet ; la nouveauté est qu'un rapport officiel vient de faire éclater la terrible réalité.

Monsieur Bernard Accoyer, président de l'Assemblée a décidé qu'il n'était pas possible de publier le rapport et, sauf erreur, une telle décision est unique dans l'histoire des rapports de l'Assemblée. Il a déclaré que la commission d'enquête avait ainsi terminé son existence. La bombe était si forte que son éclatement aurait menacé le système entier et qu'une chape de béton s'imposait ! Certes, il y eut certaines protestations, et même du côté syndical, contre l'arbitraire de la décision ; les protestataires, présentés abusivement comme courageux, savaient très bien que la décision salvatrice était prise et qu'elle corroborait leur toute puissance quasi totalitaire. Le seul avantage du rapport est que les langues se sont déliées et que beaucoup d'informations ont circulé.

 

DES FAITS

Voici quelques faits disparates aussi bien dans leur nature que dans leur importance : A Pékin, en September 2004, 180 dirigeants français des caisses de sécurité sociale ont séjourné dans les plus luxueux hôtels de la capitale de la Chine. Motif : participer à l'assemblée générale de l'association internationale de sécurité sociale. Le nombre stupéfia les autres délégations.

Le 8 novembre 2004, selon un présentateur de France 2, un chauffeur de la CFDT a avoué que toute sa vie il avait été rémunéré par le Crédit Lyonnais, qu’il ne voyait que pour aller toucher sa feuille de paie.

Le président de la CGC a confié tout sourire qu’il était appointé par Total et que son trésorier l'était par les Pompes Funèbres générales ; 28 personnes du siège étaient rémunérées par des firmes privées.

A la même époque, la télévision a déclaré à propos d'une multinationale que dès qu'un salarié était nommé délégué, il recevait une promotion. Qu'il choisissait parfois lui-même. Bien mieux : il y avait aussi d’autres avantages : embauches de proches, primes et indemnités de logement de gaz et de chauffage.

C'est la mairie de Paris qui de 1990 à 2001, soit pendant onze ans, a payé un des domestiques de Marc Blondel baptisé « garde du corps ». Le contrat a été finalisé lors d’une petite fête dans un restaurant landais de la capitale le 11 mai 1990.

Après ces « menus » faits, voici plusieurs sources de la « rivière argentée » : La formation professionnelle des adultes ou FPA, le paritarisme avec le patronat dans une foule d'organismes comme les caisses de retraite, le dialogue social, les comités d'entreprises, le conseil économique, social et environnemental, avec ses succursales.

La Cour des comptes, dans un rapport publié le 6 décembre de cette année, vise le comité d'entreprise de la RATP et demande l'ouverture d'une enquête pénale : appels d'offres douteux, doubles facturations, dépenses somptuaires. La charge du comité d'entreprise représente 113 euros par agent. Il s'y ajoute la subvention aux oeuvres sociales qui multiplie d'une façon importante la manne financière du syndicat. Cette étude est tombée sur la RATP mais aurait pu aussi tomber ailleurs. En effet, si la Cour des comptes ne se dérange pas, l'omerta est la règle. Depuis la loi Waldeck Rousseau de 1884, les syndicats n'avaient pas de comptes à fournir. La loi d'août 2008 sur leur représentativité les y oblige désormais, mais personne n'est vraiment pressé !

 

RUINE ET DESTRUCTION

La ruine infligée au peuple français par cette situation accablante ne vient pas seulement par le formidable détournement d'argent dont les chefs sont les princimaux bénéficiaires mais aussi par la destruction des entreprises et l'usage perpétuel et abusif de la grève. Dans cette action meurtrière, les chefs syndicalistes forment une alliance de fait avec les politiques, dont les chefs détournent aussi beaucoup d'argent. Le plus grave, peut-être, est que ces fausses élites se livrent publiquement à des actes immoraux, ce qui explique, en autres causes, le mépris qu'elles encourent de la part de la population.

Madame Thatcher arrivée au pouvoir, se trouva devant des syndicats encore bien plus puissants que les syndicats français aujourd'hui. Elle sut les briser et les péripéties du combat méritent d'être connues et analysées.

Michel de PONCINS

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 16:41
   
 

Jean-François Copé(UMP) PRIX 2011 DE LA CARPETTE ANGLAISE L’académie de la Carpette anglaise(1) s’est réunie le 15 décembre 2011. Le jury, présidé par Philippe de Saint Robert, était composé de représentants du monde associatif(2) et littéraire.

Au deuxième tour de scrutin, par huit voix sur douze, la Carpette anglaise 2011 a été décernée à M. Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, pour promouvoir avec vigueur l’usage de la langue anglaise de la maternelle aux grandes écoles et pour faire de la télévision publique en anglais aux heures de grande écoute (sous-titré en français) un des enjeux de son parti et de la prochaine élection présidentielle (article disponible en ligne, intitulé « Les Français must speak english », 3 février 2011).


 
Le prix spécial du jury à titre étranger3 a été décerné au premier tour de scrutin, par onze voix sur douze, à la compagnie Ryanair, présidée par M. Michael O’Leary, pour avoir imposé, en Espagne, aux femmes enceintes de plus de vingt-huit semaines un certificat médical exclusivement rédigé en anglais, y compris pour les vols intérieurs (menaçant de ne plus desservir les aéroports ne se pliant pas à cette exigence). (AFP, Madrid, 13 septembre 2011.).
 
Anne Cublier, Hervé Bourges, Benoît Duteurtre, Alain Gourdon, Yves Frémion et Dominique Noguez sont membres de cette académie.

1) La Carpette anglaise, prix d’indignité civique, est attribué à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française.
2) Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), Courriel (Collectif unitaire républicain pour la résistance, l'initiative et l'émancipation linguistique), Défense de la langue française (DLF) et Le Droit de comprendre (DDC).
3) Le prix spécial à titre étranger est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise.
 
Contact : Marc Favre d’Échallens, secrétaire de l’académie de la Carpette anglaise.
Courriel : parlerfranc@aol.com Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Académie de la Carpette anglaise,, chez Le Droit de Comprendre, 34 bis, rue de Picpus, 75012 Paris.
 
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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 08:11
Faits & documents n°327 (du 15/12 au 15/01) : Michel Taubmann PDF
 

Le plus que libidineux ex-directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn s’est trouvé un bien étrange « chevalier blanc » en la personne de Michel Taubmann, qui s’était déjà fait remarquer, au début de l’année, par une biographie particulièrement hagiographique et flagorneuse, Le Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Éditions du Moment). Avec Affaires DSK, la contre-enquête (Éditions du Moment), celui qui aurait dû devenir président socialiste de la République française apparaît comme un « mensch », un homme, un vrai, un type qui en a. Presque un saint homme, évidemment innocent de toutes les fantaisies, turpitudes et galipettes sexuelles (pourtant rendues publiques exclusivement en raison de sa conduite ignominieuse), un homme bon et humain, détruit par une foultitude de complots orchestrés par les forces du mal (et sans doute l’UMP) pour l’éliminer. Ces fariboles, tellement extrêmes que DSK a dû mollement s’en distancer, doivent beaucoup au « biographe autorisé » Michel Taubmann, l’un des principaux « néo-cons » français ultrasionistes et pro américains, passé du trotskisme pur et dur à l’encensement du dollar et de la force brutale.

« Les Américains ne sont pas nos ennemis […] Oui, je m’inquiéterais de vivre dans un monde où l’Amérique serait affaiblie. »
Michel Taubmann, Libération (9 mai 2006).

« Nombreux sont les confrères qui mettent en cause ses talents. “Il a une très mauvaise réputation dans le métier”, explique, pas très courageux et donc anonymement, un de ses anciens confrères d’Arte où Taubmann a dirigé le JT quelques années. »
Libération, 3 décembre 2011.

« Cette revue est née d’un triple refus : de l’antiaméricanisme, de l’antisémitisme, de l’antisionisme […] Nous avons eu beaucoup de mal à accepter l’air irrespirable de la France en 2003 au moment de la guerre en Irak. »
Michel Taubmann, annonçant le lancement de sa revue Le Meilleurs des mondes (Actualité juive, 11 janvier 2007).

« Depuis les manifestations contre l’intervention des États-Unis en Irak, des intellectuels français révoltés contre l’antiaméricanisme, ont fondé le Cercle de l’oratoire. Inspirés par les néo-conservateurs et pourfendeurs de l’islam radical, ils se réunissent à Paris dans un temple protestant. »
Les Meilleurs amis de l’Amérique, Libération (9 mai 2006).

Début décembre, le journaliste Michel Taubmann, biographe autorisé de Dominique Strauss-Kahn, qui avait déjà signé sa complaisante biographie hagiographique, Le Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Éditions du moment, 2011), récidivait avec Affaires DSK, la contre-enquête (Éditions du moment) où il apparaissait que Dominique Strauss-Kahn, peu ou prou, était un saint homme injustement accusé des pires méfaits (tentative de viol de Tristane Banon, révélations de l’existence de multiples maîtresses de DSK, viol de Nafissatou Diallo, soirées échangistes au Carlton de Lille, parties fines avec des prostituées françaises à Washington, etc.). En fait, une opération de communication cousue main, orchestrée de part et d’autre de l’Atlantique, avec, aux États-Unis, Edward Jay Epstein, un journaliste américain ami de Dominique Strauss-Kahn. Le lien a été établi entre les deux hommes par Alfred Taubmann, entrepreneur américain richissime, ancien président de Sotheby’s.

Pour donner une idée du sérieux de la pseudo-enquête télécommandée de Taubmann, citons simplement Brigitte Guillemette, la première épouse de Dominique Strauss-Kahn, à propos de son premier livre sur DSK : « Dans son autobiographie de DSK, tout ce qu’écrit Taubmann sur moi est faux. Selon lui, mon père serait militaire. Il est diplomate. Il se trompe sur le nom de ma société de communication… et écrit qu’elle a été rachetée par Mattel. Il s’agissait en fait d’une société qui fabriquait des poupées. Évidemment, il ne m’a pas appelée pour ses écrits (Libération, 3 décembre 2011). » Sans discuter cette thèse véritablement « conspirationniste » (on pourra lire à ce sujet la contre-enquête accablante de L’Express du 7 décembre ou celle du Journal du dimanche du 1er décembre), on s’intéressera plutôt à la personnalité et l’itinéraire du tâcheron.

La suite dans Fatis & Documents n°327

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 07:31

LU SUR LE SITE RING:

Sécurité routière : l'arnaque extra-large

SURLERING.COM - FRANCE - par Laurent Obertone

Puisque dans ce domaine, la répression règne sans partage sur la prévention, sans que ça n'indigne personne, pas même Stéphane Hessel. Rééquilibrons les choses en faisant un peu de prévention anti-barratin.


Les militants contre "la violence routière" considèrent les véhicules comme des instruments purement utilitaires. Les notions de plaisir, d'esthétisme ou de liberté ne font pas partie de leur programme. Dans leur monde, n'importe quel mollusque en voiturette doit pouvoir aller d'un point A à un point B sans courir le moindre risque de rencontrer un événement, surtout si cet événement klaxonne et roule trop vite. L'avenir du genre humain promet d'être trépidant. 

La sécurité routière n'est pas que la lubie d'un groupe d'oisifs se cherchant un étendard. Elle est un argument politique de premier plan. C'est à peu près le seul bilan sur lequel personne n'osera attaquer Sarkozy. Parce que depuis l'instauration des règles (les années 70), il n'y a jamais eu si peu de morts sur les routes françaises. Mais ce bilan l'a pourtant précédé. Souvenez-vous, lors de sa réélection soviétique en 2002, Jacques Chirac se lançait dans un programme de gouvernement ambitieux, en trois grands axes :

-Améliorer la sécurité routière.
-Lutter contre le cancer.
-Aider les handicapés.


Un programme de conseiller général. En réalité, Chirac a été habile comme un journaliste : avec force publicité, il a placé des faits incritiquables, mais somme toute secondaires, au premier plan d'une politique dite d'intérêt national. Et il savait ce qu'il faisait : avec des sommes colossales, ces objectifs étaient à sa portée, et donc son bilan n'en serait que plus facile à défendre. Retenez la leçon : si vous devenez un jour Président, annoncez que votre principal objectif est la lutte contre les déjections canines. Bilan inattaquable garanti cinq ans plus tard.

Bref historique : en 1971, la France dénombre 17 000 morts sur ses routes. Il faut dire qu'on peut alors rouler à 200km/h avec un bon gramme dans le sang, sans ceinture, sans pour autant être hors-la-loi. Après la mise en place d'une législation d'abord minimale, ce nombre baisse sensiblement et s'établit autour des 10 000. La politique Chirac ramène ce chiffre à 6 000, ce qui parait irréductible. Avec une nouvelle série de mesures (radars fixes, contrôles multipliés), Sarkozy divise ce chiffre par deux. Évidemment, la mort brutale d'un usager est un drame épouvantable pour une famille. Mais on ne meurt pas que sur les routes, loin de là. Évidemment, on peut toujours réduire le nombre de morts. Mais les chiffres sont-ils si catastrophiques ? L'insécurité routière justifie-t-elle son tapage médiatique permanent ?

Les stages de sensibilisation (le terme rééducation serait plus juste) destinés à récupérer ses points sont intéressants à ce titre : ils donnent des statistiques. Elles sont suffisamment éloquentes pour que l'on remette en question l'existence même de la politique dite de sécurité routière.  Depuis 1971, les accidents corporels et mortels ont chuté de 72%, alors que l'indice de circulation a augmenté dans le même temps d'à peu près autant. En vingt ans de conduite, la probabilité d'avoir un accident est de 1/1, mais la probabilité d'en mourir est de 0,002/1. Soit un risque sur 500. En imaginant qu'il ne s'agisse pas d'un calcul politique, effrayer les gens pour une éventualité si improbable est tout sauf rationnel et responsable.

Tenez-vous bien, en 100 ans de conduite, on aura en moyenne six accidents, et un risque sur cent d'y passer. Placez cent papiers dans une urne, l'un d'eux est votre certificat de décès en cas d'accident de la route. Pour une vie de centenaire, ça se tente non ? À titre de comparaison, le tabac représenterait dans notre urne dix certificats de décès à son nom. Le risque que vous vous suicidiez est trois fois plus important. Le risque que vous vous fassiez violer est dix fois plus important… Trouvez-vous que la politique du gouvernement contre le viol est suffisante ? Dans notre pays, un accident a lieu tous les 251 666km. Un conducteur est blessé tous les 5 698 113km. Un conducteur se tue tous les 125 833 333km. Il semble que tout ça nous laisse une certaine marge, même si vous décidez d'être dix fois plus dangereux que vos petits camarades de jeu. Les écolos vont devoir s'armer de patience : à ce rythme, il faudra trois millions de jours (8 000 ans) pour se débarrasser de tous les conducteurs. Sans compter la raréfaction des chocs frontaux vers les derniers siècles…

Oui, la politique de sécurité routière est une arme de distraction massive : elle criminalise inutilement des gens qui ne le méritent pas (pour le coup, il s'agit bien d'une très mauvaise "stigmatisation") et dépense (pour ne pas dire extorque) l'argent de ceux-ci pour construire le faux problème de la sécurité routière. Ce qui permet de culpabiliser les honnêtes gens (un peu plus, un peu moins…) et surtout d'obstruer les fréquences, de dissimuler les vrais problèmes, tout en faisant croire aux électeurs que la politique a encore un pouvoir d'action.  Mais tout ça ne fait sans doute que commencer.

Laurent Obertone
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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 08:24

Lu sur riposte catholique:

Des Américains ont fait un T-Shirt sur notre « Che »…

C’est le blogue de la valeureuse association française Les Amis de G.K. Chesterton, qui nous a apporté un moment de franche rigolade hier en consacrant son “post” du jour à une très drôle initiative de l’American Chesterton Society, une association américaine qui consacre une belle énergie à faire connaître l’immense G.K. Chesterton. Elle propose, en effet, pour Noël un T-Shirt qui détourne cet abominable affûtiau à l’effigie du criminel communiste Guevara et dont croient pouvoir se parer de jeunes acnéiques du cerveau, en substituant au “Che” un autre “Che”… C’est une idée géniale. Dommage qu’il n’y ait pas de modèle en noir – ceux qui ne connaissent, comprendront pourquoi… –, mais uniquement en rouge ou gris. Si vous voulez commander, c’est ici !

lire aussi :
  1. Chesterton à Paris et… à guichet fermé !
  2. Chesterton aux États-Unis (2)
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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 08:20

News: ISRAELVALLEY GUYSEN - QUAND L'EXTRÊME DROITE SE BALLADE EN TERRE PROMISE. JULIEN BAHLOUL POSE DES QUESTIONS CLES AU COMPAGON DE MARINE LE PEN EN VISITE EN ISRAËL.

Dec 201113

Par Julien Bahloul (Guysen Jérusalem)
Rubrique: Actualité
Publié le 13 décembre 2011

 

La ville de Jérusalem Un haut responsable du Front national en Israël : la nouvelle a de quoi intriguer. Si Jean Marie le Pen a toujours été persona non grata sur le territoire de l’Etat juif et que Marine le Pen attend une invitation officielle du gouvernement israélien pour s’y rendre, le compagnon de cette dernière, Louis Aliot, a franchi le pas. Le but : nouer des liens, préparer le terrrain avant une éventuelle visite de la présidente du FN. Le but également : faire croire que le FN a changé et que l’antisémitisme n’est plus l’un de ses traits de caractère. Malgré un emploi du temps chargé, M. Aliot a accordé quelques minutes d’interview à Guysen, juste après sa visite de la Vieille ville de Jérusalem.

Guysen : Quel est le sens de votre visite en Israël ? S’agit-il d’une réponse à l’invitation d’officiels israéliens et si oui, qui sont-ils ?

Louis Aliot : Non évidemment que non. Ce sont plutôt des Français qui résident en Israël qui voulaient connaitre à la fois le dirigeant politique que je suis et le programme de Marine le Pen pour les présidentielles.

Justement, est-ce que le but de votre présence ici n’est pas de préparer une future visite de Marine le Pen en Israël ?

Ça participe des contacts à nouer pour l’avenir. Il n’y a aucune raison qu’un parti comme le Front national, qu’une dirigeante comme Marine le Pen, qui demain représentera plus de 20% de l’électorat en France, ne puisse pas discuter avec des démocrates en Israël des problèmes nationaux et internationaux.

Est-ce que vous-même vous avez rencontré des officiels israéliens ?

Non, pas de rencontres avec des officiels israéliens. Uniquement des rencontres à caractère privé avec des personnes qui ont des connaissances pointues sur la région et sur l’économie. Mais il s’agit d’une visite exploratoire en attendant des contacts plus réguliers et plus approfondis.

Donc vous êtes là pour tâter le terrain auprès des Français d’Israël. Or Marine le Pen a été qualifiée par Alain Soral de la candidate la plus « antisioniste ». Dans le même temps, vous venez d’investir un candidat sur la 8ème circonscription des Français à l’étranger pour les élections législatives de 2012. Qu’est-ce qu’un parti qui a à sa tête une dirigeante « antisioniste » a à proposer aux Français d’Israël ?

M. Soral n’est ni docteur de la loi, ni membre du FN et encore moins dirigeant du FN. Il s’exprime à titre particulier. Moi je n’écoute pas ce que dit M. Soral et d’ailleurs personne ne l’écoute. La vérité est que Marine le Pen est aujourd’hui une dirigeante politique qui compte dans le paysage politique national et international et que les nationaux français ont à parler avec les nationaux israéliens. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, évidemment, mais il n’y a aucune raison qu’il y ait de l’ostracisme et un fossé entre nos deux pays. Ça n’a aucun sens.

Mais qu’est-ce qu’un candidat du Front national sur la 8ème circonscription aura à proposer aux Français d’Israël ?

Les Français d’Israël sont sensibles à la thématique de l’immigration, de l’Islam radical qui s’exprime d’ailleurs autour d’Israël mais qui s’exprime aussi, on l’oublie, en France. Je rappelle que 48% des franco-tunisiens qui ont voté aux élections tunisiennes ont voté pour un parti islamiste. Tout cela a un sens, pose des questions. Et ces questions se posent à la fois aux politiques français mais également à tous ses partenaires de la Méditerranée dont fait partie Israël.

Est-ce que Marine le Pen a totalement tourné la page des idées de Jean Marie le Pen ? Plusieurs cadres de l’époque de Jean Marie le Pen sont encore en fonction, ce que d’ailleurs critiquent les institutions juives qui, du coup, refusent de parler avec le FN.

Marine le Pen est présidente du Front national. Il y a toujours eu au sein du FN, parmi les élus du FN, des Français de confession israélite. Il n’y a jamais eu d’animosité envers les Français juifs. Mais nous ne considérons pas le Crif comme une organisation représentative de tous les Juifs en France. La meilleure preuve est que demain des milliers de Français juifs voteront Marine le Pen et ne considèrent pas les dirigeants du Crif comme ses représentants. Il y a une fracture au sein de la communauté juive en France entre les organisations et le « petit peuple ». On le voit de plus en plus souvent dans nos banlieues, dans nos quartiers. Et je peux vous dire que M. Richard Prasquier (le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, ndlr) et que les organisations juives feraient bien de regarder la vérité en face. Les Juifs en France vivent les mêmes problèmes que tous les Français. Comme tous les Français les Français juifs souffrent de l’Islamisme radical et de l’insécurité. Et ça le Crif ne veut pas le voir, tant pis pour lui.

Il y a donc une tentative de rapprochement entre le FN et la communauté juive française

Il n’y a pas de communauté juive ! Il y a des Français qui sont de confession juive et qui ne veulent pas être singularisés dans une communauté. Il y a des Français de confession israélite mais ils sont français !

Mais tout de même. Ce voyage en Israël que vous qualifiez vous-même d’exploratoire, les déclarations de Marine le Pen à l’attention des Juifs de France, tout ceci n’illustre-t-il pas une volonté de se rapprocher des Juifs de France ? Ce qui d’ailleurs est étrange après toutes ces années de déclarations ambigües et provocatrices sur les Juifs, notamment par Jean Marie le Pen. Pourquoi aujourd’hui ce changement de discours ?

Parce que nous défendons des valeurs communes. Nous sommes des gréco-romains. Nous défendons le judéo-christianisme qui aujourd’hui est entamé par tout ce qui se passe sur la scène internationale. Il y a donc une communion d’idées. Et sur cette base nous essayons de nouer des liens, de bâtir des ponts. Qu’il y ait eu des ambigüités peu importe. Les intérêts français et israéliens divergent parfois. Il n’y a pas de volonté de « draguer » un électorat juif. D’après ce qu’on dit la communauté juive en France aujourd’hui c’est 600.000 personnes, la communauté musulmane c’est plusieurs millions. Nous on se bat pour défendre des idées, une civilisation. On se bat pour défendre la République et les lois de la République. C’est ce qui nous différencie de beaucoup de nos concurrents.

Ma dernière question sera une question personnelle pour vous M. Alliot. Depuis ce matin la presse se fait l’écho de vos origines juives. S’agit-il d’un alibi pour rendre votre présence acceptable ici en Israël ?

Rires. Non pas du tout. Il se trouve que j’ai un grand-père, né en Algérie, qui était Français juif. Il a beaucoup donné pour la patrie. Engagé volontaire en 1940 pour la France. Engagé pour l’Algérie française. Nous sommes totalement engagés pour la France et sa culture.

D’ailleurs ce n’est pas moi qui ai relevé le fait que mon grand-père était juif, ce sont des sites antisémites ! Ils voulaient dire « Marine le Pen est mariée avec un Juif ».

--

L’homme qui a la réputation de limoger tous ceux qui ne sont pas d’accord avec ses méthodes et ses idées est donc bien en Israël pour tenter ce qui semblait impossible il y a encore peu de temps : inviter la présidente du Front national à se rendre sur le territoire de l’Etat juif. Pour le moment, le gouvernement israélien se refuse à lancer une telle invitation. Elle devra donc venir, si elle en a envie, à titre privé.

Au cours de l’interview M. Alliot appuie son discours sur deux types d’argument. Dans un premier temps il utilise la peur, fondée et bien réelle en Israël, de l’Islam radical et son écho en France parmi les victimes juives de l’antisémitisme. Puis, il joue d’une prétendue fracture entre les Juifs de France et les responsables communautaires. A l’heure actuelle, le Crif refuse catégoriquement d’inviter Marine le Pen à son diner annuel. Et pour cause : le Front national ne s’est pas du tout débarrassé de ses cadres les plus antisémites et les plus négationnistes. Par ailleurs, il est évident que le Front national se trompe profondémment en affirmant qu’il n’y a pas de communauté juive en France alors même que celle-ci existe depuis des siècles, qu’elle est structurée et qu’un véritable sentiment d’apartenance à une communauté habite les Juifs de France.

Si le visage de sa présidente a changé, ses structures, elles, restent inchangées par rapport à l’époque de Jean Marie le Pen. Ceux qui travaillent au FN aujourd’hui sont les mêmes que ceux qui y travaillaient lorsque Jean Marie le Pen qualifiait les chambres à gaz de « détail de l’histoire ». Les mêmes qui ont organisé le rapprochement Le Pen – Dieudonné.

Par ailleurs, comme on peut le voir dans l’interview, M. Alliot ne prend, à aucun moment, ses distances avec les déclarations négationnistes et antisémites de Jean Marie le Pen, en se contentant de répondre à côté du sujet et de regretter des « ambigüités ». Dans ces conditions, on comprend pourquoi le Crif estime que le FN n’a pas changé.

En jouant sur les peurs de Juifs de France et des Israéliens, le FN utilise la partition la plus facile et espère faire oublier qu’il a incarné, à visage découvert, pendant des années, leur pire ennemi. Clairement, le FN espère pouvoir créer une alliance de circonstance avec la communauté juive pour devenir fréquentable et accéder à des postes à responsabilités.

Source: Copyrights Gusyen - Tous droits réservés.

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