Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 15:18
De la censure militaire et de la Syrie.

Photo: EPA
La Syrie inquiète énormément la communauté internationale. Depuis un certain nombre de mois on ne parle que de ça étalant au grand jour les images des massacres reproduites fidèlement par tous les masses-média occidentaux.


Télécharger

Cependant, à plusieurs reprises la presse russe a réussi à prendre en flagrant délit de désinformation la presse occidentale lorsque, par exemple, on parlait des massacres dans les banlieues de Damas à la télévision et que les gens dans la rue vaquaient à leurs occupations quotidiennes sans savoir que la diplomatie française et onusienne cherchait désespérément à les protéger contre eux-mêmes.

Certes, le discours d’Alain Juppé devant Le Conseil des droits de l’Homme international où il a proposé de commencer d’ores et déjà à réunir les pièces d’un dossier pour le présenter au Tribunal le jour de l’arrestation de Bachar Al-Assad est parfaitement touchant. Alain Juppé s’est également emporté contre la Russie et la Chine qui ont voté contre la décision du Conseil de Sécurité de l’ONU. Il est à noter que si ces deux pays avaient voté pour, demain déjà la Syrie ne serait pas à l’abri des bombes occidentales balancées à partir des drones au nom des sacré-saints droits de l’Homme. Compte tenu du fait, les alliés occidentaux sont obligés de passer par les méthodes de la guerre subversive.

Malheureusement, il y a pire que ça. Il semble que la presse occidentale et française en l’occurrence oublie que le devoir principal d’un journaliste est d’informer. Si vous feuilletez les journaux francophones ou pianotez sur votre clavier pour consulter les sites internet des journaux, vous aurez vite fait de constater que les détails abondent mais qu’il n’y est surtout pas question des 18 soi-disant « agents français » arrêtés à Homs et un 19ième capturé à Azouz.

Dans toute l’étendue d’internet vous ne trouverez qu’une ou deux sources excentrées qui parleraient du bout des lèvres de ce que la presse turque – eh oui ! – étale depuis belle lurette à l’attention du public.

Ainsi on apprend des certaines sources bien informées que la presse turque a confirmé l’arrestation du 19 ième agent français après l’interpellation de 4 agents turcs sur le sol syrien.

A la télévision libanaise Al-Manar, on aurait rapporté un échange entre le même Alain Juppé et son homologue saoudien en marge de la conférence de Tunis. Et il s’agissait justement d’une opération de sauvetage de ces malheureux.

La presse britannique est tout de même représentée par Jonathan Steel du Guardian qui s’est trouvé le courage de publier son article intitulé Les Syriens sont une majorité à soutenir le président Assad, mais ce n’est pas des médias Occidentaux que vous pourriez l’apprendre . La presse tricolore semble ignorer royalement ces faits qui sont bien sûr beaucoup moins intéressants que les déboires des deux journalistes entrés en clandestinité en Syrie bien que, cela va de soi, nous ne puissions que nous réjouir que cette histoire d’Edith Bouvier et de son confrère ait pris heureusement fin.

La presse française, y compris Le Figaro, parle avec moult détails des événements en Russie, du bourrage des urnes ou prend l’interview chez l’auteur d’un livre assez douteux qui traite d’un sujet qu’elle paraît ne point maîtriser à fond sur la présumée dictature russe.

Il est certes beaucoup plus reposant de discourir de la corruption en Russie ou des élections organisées à la soviétique mais je ne me sentirais heureux que le jour où je verrais un démenti des informations sur la Syrie fournies par la presse turque et le réseau internet. Et il faut que ces démentis soient publiés en toutes lettres dans les grands périodiques français nationaux.

Tant que cela ne se fait pas, on ne peut s’empêcher de penser que la France serait revenue au temps de l’OAS algérienne et du 17 octobre 1961 et que la censure militaire y sévit d’une façon ou d’une autre. Si l’information est objective, autant la donner sur tous les sujets sensibles et non seulement sur un thème qui relève plutôt du matraquage idéologique des citoyens français comme si la Guerre Froide battait son plein.

Décidément l’histoire de la paille et de la poutre restera à jamais un sujet éternel.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:55
La France trahie par ses élus http://www.france-resistance.com/

Que signifie donc d’autre ce colloque de Nîmes, organisé par le Conseil Général du Gard, les 10 et 11 Mars 2012 ?

Bien que les faits soient anciens, nous étions en guerre, depuis 1954 jusqu’à 1962, avec un groupe de terroristes, le F.L.N., qui voulait s’emparer de 15 départements faisant partie du territoire français.

La défaite du F.L.N. par les armes a été suivie de la capitulation politique du parjure DE GAULLE, général d’opérette, mais politicien, aussi machiavélique que froussard (son drapeau blanc de la guerre 1914/1918, sa désertion en temps de guerre de 1940, sa fuite en Allemagne en 1968).

Quoiqu’il en soit, comme à l’accoutumée des citoyens français ont trahi leur Patrie et l’on a vu, aider les assassins du F.L.N. aussi bien le Parti Communiste qui fut déjà, rappelons le, aux côtés de l’envahisseur Nazi en 1939/1940 (personne n’a oublié le pacte HITLER-STALINE), ni les fameux « porteurs de valises » socialistes.

Pour ceux qui l’auraient oublié ces valises étaient porteuses de mort pour les soldats français envoyés au combat par les dirigeants socialistes. Ces porteurs étaient doublement traitres : à leur parti et à leur patrie.

Il ne faut donc pas s’étonner si c’est un Conseil Général du Gard à présidence socialiste qui a eu l’idée de réunir ceux qui sont la cause des malheurs d’un million de Français d’Algérie, de cinq cent mille de nos compatriotes d’origine Nord Africaine.

En faisant raconter l’histoire de France par ses ennemis les plus cruels, que veulent-ils donc ?

Nous faire oublier nos 20 000 morts, nos 5000 disparus, les 150 000 morts français d’origine nord africaine, nos 239 soldats enlevés et disparus eux aussi à jamais ? Veulent-ils nous faire oublier les crimes de guerre de l’armée française le 23 mars 1962 à Bab El Oued et le 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger. Les 82 morts et 200 blessés massacrés par l’armée française supposée défendre les citoyens contre les ennemis de la France ?

Veulent-ils nous faire oublier la complicité de notre Armée, sous les ordres du général KATZ, le fameux « boucher d’Oran », laissant massacrer, par le F.L.N., 3000 citoyens français d’Oran ?

Les capitulards, les complices, les traitres devraient se cacher au lieu de parader. Ils n’ont pas lieu d’être fiers de leur trahison, du massacre des populations qu’ils ont aidé de leur complicité.

Si l’Histoire doit être racontée, en France, c’est par les Français qui ont été les acteurs de l’Histoire, par ceux qui ont été, aussi, les victimes.


Les ennemis et les traitres peuvent aller raconter leurs fariboles en Algérie car les assassins du F.L.N. les recueilleront bien volontiers pour écouter leurs balivernes.

Ce que je veux dire, au nom de France-Résistance, c’est que le peuple de France ne sera pas chassé de son territoire comme l’ont été les Pieds Noirs.

L’heure de rendre compte de ses actes de trahison approche et les tribunaux populaires devront bientôt juger les traitres et les complices de ceux qui veulent détruire la France, sa civilisation, sa culture, sa religion majoritaire.

Dès à présent les patriotes doivent identifier ceux qui, le moment venu, devront rendre compte de leurs agissements néfastes à la Nation.

Pierre DESCAVES
Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:46
Sarkozy serait-il pire que Poutine et Ahmadinejab - Et si ces deux-là contestaient notre élection présidentielle
Sarkozy serait-il pire que Poutine et Ahmadinejab?
Raoul Fougax
le 05/03/2012
http://www.metamag.fr/le-magazine-de-l-esprit-critique.html
La France n’est pas une démocratie, c’est un "système". Les difficultés de Marine Le Pen à se présenter à l’élection présidentielle en sont une preuve d’une extrême gravité. Nous avons expliqué, ici, que la candidate du Front National pouvait ne pas obtenir les 500 signatures, indispensables pour se présenter. Notre analyse était simple. Seule, son absence donne une chance à Nicolas Sarkozy d’avoir au premier tour le score lui donnant une chance au second. Tout confirme, au fil des jours, notre hypothèse. Si Marine obtient ses signatures, ce sera du à un sursaut de civisme, de dernière heure, de maires et élus, qui feront tomber le mur de la peur et du chantage établi par le pouvoir. 

Invitée au 20 heures de France 2, en milieu de semaine passée, la présidente du Front National a affirmé qu'elle disposait de 452 signatures fermes. Elle en a appelé à "l'esprit démocratique et républicain" des maires.  Elle et ses équipes ont donc dix jours ouvrables, jusqu'au 16 mars, pour trouver les 48 paraphes manquants. Soit presque 5 parrainages effectifs par jour. Mission sinon impossible, du moins très difficile.
Car la vérité est là. L'entourage du président sortant fait pression pour empêcher la candidate du Front National de représenter 20 % des Français. Avec le silence, complice, de l’autre candidat du "système", François Hollande, grand démocrate s’il en est, mais à géométrie variable.
Une élection, qui est la rencontre d’un candidat avec les Français, est donc faussée par un mécanisme censitaire, détourné de son objectif et manipulé par une partitocratie à double face qui, depuis des décennies, élimine les candidats gênants. C’est un signe de peur et de faiblesse. C’est un mauvais coup contre le suffrage universel et le droit des Français à s’exprimer, dans la transparence et la diversité du choix. L’aveu que l’on manipule un scrutin.
Or, les scrutins faussés par des manipulations sont, paraît-il, la preuve d'irrespect des règles de la démocratie. En Iran, certains candidats proches du président sont écartés par les ultras conservateurs religieux et certains oligarques auraient subi le même sort en Russie. C’est vraisemblable. Mais, est ce mieux en France ?
Pourtant notre pays ne se prive pas de donner des leçons aux Iraniens et à Vladimir Poutine. Il va, même, jusqu’a inviter, dans ces pays, les opposants à contester les résultats dans la rue. Les dernières présidentielles iraniennes ont été récusée avant les législatives, les législatives russes aussi avant la présidentielle. 
On n'admettrait pas, au nom du respect du suffrage, les manifestations indignées des partisans de Marine Le Pen mettant en cause le résultat d’un scrutin, faussé dès le départ et immédiatement qualifié de «factieux». Pourtant, les électeurs du FN, privés de leur droit, n'auraient-ils pas autant de légitimité à se révolter que les opposants perses ou slaves?
On pourrait même imaginer, dans cette situation ubuesque, que madame Le Pen demande le report de la date de clôture des parrainages et réclame l’envoi d’observateurs internationaux afin d'enquêter sur les pressions exercées envers certains élus pour fausser le scrutin le plus important de nos institutions. Ne serait-il pas légitime que les donneurs de leçons en reçoivent? Se méfier du comportement des présidents au pouvoir à Téhéran et à Moscou? Entendu. Mais Paris mérite-t-il plus de confiance ? 
Marine Le Pen a peut être tort sur bien des points. Elle est, peut être, dangereuse sur d’autres, mais si elle était empêchée d’être candidate, elle deviendrait l'image d'une France bâillonnée. Ce serait même, pour Nicolas Sarkozy une victoire à la Pyrrhus. et, pour le régime, un tel aveu, que le quinquennat qui s’ouvrirait serait peut être légal, mais il aurait, aussi, sa légitimité atteinte. Avec les conséquences que l’on peut redouter.
Partager cet article
Repost0
5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 14:19

 

 

Que c'est étrange : le problème des banlieues pourtant significatif est le grand absent de la campagne des présidentielle 2012.

Tout se passe comme si les candidats ou présumés tels avaient la crainte de parler du brasier, de peur qu'il ne s'allume tout seul. Parler des banlieues c'est, à l'évidence, évoquer seulement celles qui ont des problèmes et non les plus paisibles.

Huit millions de personnes vivent dans cinq cent villes ou quartiers échappant à l'autorité de l'État. Cela signifie que, dans le pire des cas, la police ne peut jamais y pénétrer sauf avec des effectifs considérables, médecins et pompiers idem, pharmacies fermées, boutiques en déshérence. Évidemment ce terrifiant tableau varie selon les lieux et dans chaque lieu selon les moments ou les périodes. Il y a la banlieue dont les trafiquants sont les propriétaires et qui se gère totalement comme un territoire indépendant, en passant, au besoin, des « traités » pour le partage de zones avec d’autres territoires ; à côté peuvent exister des quartiers simplement tristounets.... .

Vivre dans la paix, n’importe où, reste l'un des services majeurs que les habitants d'un pays doivent exiger et obtenir de l'État; or dans ces banlieues les habitants vivent baignés dans une sorte de guerre larvée, ceci hormis le groupe des trafiquants qui se réjouissent du désordre et prolifèrent avec lui. Comme existent d'autres zones de non-droit telles que les lignes de RER des environs de Paris ; la vie de milliers de personnes y est gâchée par l'impossibilité de monter tranquillement dans un train bien ! Mais attardons nous dans le sujet des banlieues.

 

L'HISTORIQUE

L'histoire est compliquée et très ancienne. En 2005, les banlieues s'étaient enflammées ; quelques années avant, la place de la Bastille avait été détruite par une armée de mille malandrins parfaitement entraînés et dirigés.

Tous les gouvernements, qu'ils soient de la vraie gauche ou de la fausse droite, ont allumé ou attisé le feu, comme des pyromanes, tout en jouant les pompiers avec de l'argent dilapidé sans contrôle. L'appel lancé jusqu'au fond de l'Afrique pour attirer toute la misère du monde fut puissant et n'est pas près de s'éteindre. La folie du logement social en croissance permanente et jamais suffisante y aide. Le manque d'argent d'un État toujours impécunieux interdit toute solution comme, par exemple, l'accroissement de la présence policière. La calamité grandit et s'enroule sur elle-même : en témoigne l'échec des politiques de la ville successives qui engloutissent en pure perte de l'argent qui n'existe pas et aggrave à son tour le manque dramatique de moyens financiers. Le prétexte de l’anti-racisme empêche de tenir des statistiques et de prendre ainsi les solutions adéquates. Concernant l’immigration, les politiques se sont enfermés dans le politiquement correct qu'ils ont eux-mêmes créée.

Malgré cette omerta officielle, la police commence timidement à avouer que l'islamisation rapide de la société aggrave les problèmes en créant des territoires ne cherchant pas à s'intégrer ; elle se garde, au nom du politiquement correct, de dire que le refus des traditions chrétiennes historiques de la France, toujours valables même si tout le monde n'en n'a pas conscience, forme un obstacle insurmontable. S’y ajoute le problème des bandes qui, au nombre de 300 recensées par la police, manipulent des armes de guerre : elles sont comme des armées étrangères campant au milieu du territoire national, images lointaines des grandes compagnies ravageant naguère le territoire !

Dans ces banlieues, le chômage, déjà dramatique ailleurs, est pratiquement doublé. Bien sûr la drogue règne ; A quoi peut rêver un jeune désœuvré et inadapté à l'école, qui gagne facilement sa vie à faire le guet ? Tout simplement à devenir lui-même dealer et à rouler à son tour dans des voitures de luxe. Droit de vote ? Pourquoi l'exercer dès lors qu'une sorte de zone d'exclusion existe. Le résultat est que le nombre de non inscrits sur les listes électorales est le double de ce qu'il est ailleurs et qu'il y a davantage d'abstentions dans ces territoires.

 

QUE FAIRE ?

Certes, l'urgence absolue serait de résoudre les grands problèmes de la société française comme le chômage, la paupérisation, l'illettrisme, le désordre de la justice. Ces problèmes bouchent l'horizon ; ils expliquent le quasi silence de la campagne présidentielle sur le sujet, personne ne sachant vraiment comment faire et les candidats principaux craignant à juste titre de se trouver confrontés à leurs propres turpitudes.

En espérant cette urgence en forme de rêve qu'y aurait-il à imaginer ?

La situation, compte tenu de l'historique, n'est pas facile à appréhender car elle est extrêmement variable. Le trait dominant est la véritable « sécession » de ces territoires, d'où la nécessité d'une « reconquista ». Ce terme est justifié car à des siècles de distance il y a des ressemblances significatives.

Faire des opérations « coups de poing » ? Les dirigeants de la police sont sceptiques. Une opération de ce type ne déstabilise la fourmilière que pendant une demi-journée et les dealers reviennent à nouveau. Ne pas oublier également que, quand la police fait son travail, la justice ne suit pas ; en France, chaque année 90 000 décisions de justice ne sont pas exécutées !

Frapper les dealers au portefeuille ? Ce serait la voie royale ; les moyens et les renseignements existent selon les syndicats de policiers eux-mêmes : ces dealers iraient tout simplement exercer leurs activités dans d'autres pays. Il est surprenant que, sauf quelques timides tentatives, cette méthode n'ait pas eu lieu à grande échelle et cela conduit à imaginer d'étranges complicités éventuelles !

Quelle que soit la stratégie imaginée, il y aurait une règle absolue : pas de « coups de poing », mais reconquête morceau par morceau ; un territoire reconquis ne devant plus jamais être abandonné.

 

MICHEL DE PONCINS.

Partager cet article
Repost0
5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 08:57

Bioéthique : les francs-maçons ont ouvert le débat, hier à Lille(lu dans la voix du Nord)

L'ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner, invité au colloque, a évoqué notamment l'histoire des soins palliatifs. |

Un colloque public sur la bioéthique était organisé hier, à l'Hermitage gantois à Lille. ...

Sa particularité : il était à l'initiative de trois obédiences de la franc-maçonnerie (Grande Loge de France, Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra, et Grande Loge féminine de France). Après Paris et Marseille, c'est donc à Lille que ces trois groupes ont choisi de sortir de leur discrétion habituelle, et pour aborder de surcroît ce thème sensible de la bioéthique. S'il suscite un vif débat de société, la franc-maçonnerie veut y prendre part. Hier, dans la chapelle de l'hôtel lillois, l'idée n'était pas de prendre position, mais d'ouvrir la discussion autour de deux tables rondes : l'une sur la fin de vie, l'autre sur la loi de bioéthique 2011.« Il est nécessaire d'ouvrir ces débats, les chercheurs nous attendent sur ces questions », a déclaré Pierre de Saintignon en préambule de cette journée. Au côté du premier adjoint à la ville de Lille et vice-président du conseil régional, se trouvait Bernard Kouchner.

Devant une salle remplie d'une centaine de personnes, l'ancien ministre de la Santé s'est réjoui de participer à des discussions ouvertes sur cet « enjeu des années à venir », car « la France devra rattraper le retard accumulé ». Il a lancé : « Félicitations aux organisateurs d'essayer d'influencer dans le sens de l'ouverture, de la sagesse, de l'étude des progrès. » Outre l'aspect médical des échanges, les francs-maçons, qui se définissent comme des « cherchants », des « curieux de tout », ont également voulu comprendre comment l'éthique pouvait exister dans les actes quotidiens. Vaste débat... • ST. F.

 

Partager cet article
Repost0
3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 14:14
   
 

Comme chaque année, voici, en totale exclusivité, la liste des invités du 27e dîner de gala du Conseil représentatif des institutions juives de France. Ce dîner, strictement communautariste, est sans doute le plus parfait exemple de la stupéfiante réussite de la communauté juive en France au début du XXIe siècle. Aucun raout, aussi huppé soit-il, ne peut en effet concurrencer ce dîner dont l’invité d’honneur est le président de la République lui-même et où les bons et les mauvais points sont distribués, non par ce dernier, mais par le président du CRIF lui-même. Cette liste ultra-secrète (1) est l’un des meilleurs baromètres de la soumission des supposées « élites » au « politiquement correct » imposé par les lobbies. Un dîner où il est indispensable d’être présent pour recevoir son indispensable brevet annuel de civisme communautaire.

1- Cette liste ne comporte que les invités de prestige du CRIF, les 500 membres présents de la communauté ayant payé pour y participer 500 à 700 euros minimum.

Comme les années précédentes, la liste qui suit est fournie dans l’ordre protocolaire imposé par le CRIF (les appartenances politiques ont été rajoutées, les « inters », avec quelques erreurs corrigées, ainsi que les participations aux dîners 2010 et 2011). S’y ajoutent par ailleurs quelques invités repérés sur les photos et ne figurant pas sur la liste.

A noter l’absence des Verts, non invités (mais les communistes étaient là), tout comme celle de François Bayrou, qui lui était invité, a participé à plusieurs reprises à ce dîner et a finalement décliné : « J’ai beaucoup réfléchi à cette question depuis des années. Et j’en suis arrivé à la conclusion que je ne devais plus participer à des réunions communautaires, quelle que soit la communauté qui invite des politiques dans des manifestations spécifiques. Participer à une rencontre privée, oui ; participer à une manifestation publique, non. (Car) l’organisation de manifestations publiques où les politiques se pressent en rangs serrés pour venir, d’une manière ou d’une autre, déclarer leur flamme à une communauté, m’a toujours dérangé, parce qu’il y a, d’une certaine manière, une volonté de capter les suffrages de telle ou telle sensibilité. »

Ces propos recoupent ceux du chevènementiste Julien Landfried, auteur en 2007, de Contre le communautarisme (Armand Colin), qui définissait le CRIF comme « la championne de France des entreprises communautaires, ces officines qui s’autoproclament représentatives d’une “communauté”, volontiers essentialisée et ainsi prise en otage. Cela permet aux leaders de ces PMI identitaires d’avoir accès aux radios, télés, journaux, ainsi qu’aux subventions publiques ».

Nicolas SARKÖZY, président de la République, invité d’honneur (2010, 2011)
François FILLON, Premier ministre (2010)
Jean-Pierre BEL, Président PS du Sénat
Bernard ACCOYER, Président UMP de l’Assemblée nationale (2010)

GOUVERNEMENT (21 Ministres et secrétaires d’État contre 24 en 2011 et 21 en 2010)

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (2010, 2011)
Michel MERCIER, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés (2010, 2011)
Claude GUÉANT, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration (2010, 2011)
François BAROIN, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (2011)
Xavier BERTRAND, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé (2010, 2011)
Luc CHATEL, Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative (2010, 2011)
Frédéric MITTERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication (2010)
Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale (2010, 2011)
François SAUVADET, Ministre de la Fonction Publique

La suite dans Faits & Documents n°331

Egalement au sommaire :
Enquête : les classes moyennes, point de bascule de l'élection présidentielle

 

LIBRAIRIE-PRESSE PNP

15,AVENUE FOCH

NEUILLY-PLAISANCE 

Partager cet article
Repost0
2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 15:09

 

Voici un sketch très intéressant qui a peut-être une finalité autre que celle que l’on peut considérer au premier abord. Une loi contre l’antisionisme pourrait surgir de cette affaire que ça ne m’étonnerait pas ...

 

Voici l’article de l’Express qui aborde les réactions à ce sketch :

 

"Richard Prasquier, président du Crif, s’est fendu d’une lettre au CSA pour dénoncer des propos supposés antisémites tenus dans l’émission humoristique A votre écoute, coûte que coûte.


Le Crif s’est-il ému trop vite ? Son président, Richard Prasquier, a adressé à Michel Boyon, président du CSA, un courrier de protestation. L’objet de son indignation : la diffusion sur France Inter, en début de semaine, dans l’émission A votre écoute, coûte que coûte d’un sujet en forme de sketch qui, à l’évidence, n’est pas passé au sein de cette organisation représentative de la communauté juive.


On peut y lire : "J’attire votre attention sur l’émission A votre écoute, coûte que coûte (France Inter), dont le numéro diffusé le lundi 27 février, a représenté un festival de tous les clichés antisémites.


J’ai cru comprendre qu’il s’agissait en réalité d’une émission humoristique, à prendre au deuxième degré. Ne le sachant pas, et écoutant cette émission, je suis tombé dans le piège et je n’ai certainement pas été le seul.


Cette émission est extrêmement dangereuse


Ce qui signifie que dans sa formule actuelle, cette émission est extrêmement dangereuse, et qu’elle risque d’alimenter les préjugés qu’elle envisage peut-être de combattre".


Ce n’est pas la première fois que cette émission, aujourd’hui bien installée dans la grille de France Inter -au point qu’elle est l’une des plus podcastée de la station- suscite des réactions. Mais c’est en revanche la première fois qu’une institution comme le CRIF réagit avec cette virulence. A aucun moment, semble-t-il, le président du CRIF n’a tenté de savoir quelle était la nature de ce programme. 


Du côté de France Inter, en revanche, l’incompréhension est totale : cette réaction, au premier degré, face à une émission dite de divertissement laisse circonspect une station qui n’a pas pour l’heure officiellement répondu au CRIF, n’étant pas récipiendaire du courrier en question. "

 

(source : AFP ; EXPRESS)

 

Partager cet article
Repost0
2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 08:29

lu sur: http://www.michelcollon.info/

« Les Grecs sont-ils des salauds ? », c’est la question que se posait Caroline Fourest, dans Le Monde du 17 septembre, dans le troisième éditorial qu’elle consacrait au sujet de la crise grecque. Une série d’éditoriaux caractéristiques de leur auteur, de son style et de son positionnement particulier dans l’éditocratie française.

 

Je ne vous le cache pas (j’aurais du mal vu le nombre de fois où je l’ai déjà citée dans ce blog), je porte un intérêt tout particulier à Caroline Fourest.

 

J’ai lu ou survolé la plupart de ses livres, j’écoute beaucoup de ses chroniques radios et je lis la plupart de ses éditoriaux. Je les lis non pour leurs qualités mais pour leurs défauts et l’intérêt que je porte à sa carrière est du même ordre que celui que les lecteurs de Balzac ont pour celle de Rastignac, la sympathie que peut inspirer la forme de panache qu’ont les arrivistes littéraires en moins.

 

Né, comme elle, dans la deuxième moitié des années 70, j’ai grandi en croisant, tout au long de ma vie, des éditorialistes multicartes, présents sur tous les plateaux télévisés, dans les pages des quotidiens ou hebdomadaires nationaux ou à la radio. Ils sont aujourd’hui pour la plupart sexagénaires et je les ai presque toujours connus franchement réactionnaires ou socio-libéraux, ânonnant les mêmes idées rabâchées sur la « nécessaire » diminution des dépenses de l’État, la « nécessaire » remise en cause des systèmes de protection sociale, le « nécessaire » développement de l’appareil répressif d’État, la « nécessaire » solidarité entre nations occidentales… etc., le tout accompagné d’accents plus ou moins compassionnels ou moraux selon leur positionnement affiché sur l’échiquier politique français, le climat intellectuel de l’époque ou l’identité de leur employeur ; le Franz-Olivier Giesbert directeur du Nouvel Observateur (1985-1988) n’écrivait pas tout à fait la même chose – du moins dans la forme - que le FOG directeur du Figaro (1988-2000). Si je me suis intéressé au déroulement de la carrière de beaucoup d’entre eux et si j’ai pu parfois identifier les étapes qui leur ont permis d’atteindre une position dominante dans le champ médiatique, je n’ai vécu l’ascension d’aucun d’entre eux en direct. En m’intéressant tôt (et par hasard au début) à la carrière de Caroline Fourest, j’ai pu assister à la naissance d’une éditocrate en live, étudier par moi-même son cursus honorum et la voir franchir toutes les étapes qui l’établissent désormais comme la plus jeune membre de la notabilité médiatique.

 

 

A 36 ans, sans avoir écrit un seul livre un tant soit peu rigoureux ou développé la moindre analyse novatrice, elle est chroniqueuse au Monde et (deux fois par semaine) à France Inter, invitée régulière des émissions d’Yves Calvi, du Grand Journal de Canal + et du 13h15 de France 2, après avoir travaillé à Charlie Hebdo, sur Paris Première, France Culture ou encore France 2 sous la direction de Franz-Olivier Giesbert. Elle a été chargée de cours à l’IEP de Paris, s’est vue confier par le ministère des Affaires étrangères, alors dirigé par Bernard Kouchner, le siège français au Conseil consultatif de la fondation Anna Lindh (structure créée par l’Union pour la Méditerranée pour mettre en réseau les ONG des 18 pays membres de ce partenariat) et est membre du Jury du prix de la Closerie des Lilas (où elle côtoie, entre autres, Marie Drucker ou Rama Yade), un prix littéraire féminin. Elle a également vu plusieurs de ses livres récompensés par des prix décernés par des jurys composés de personnalités en vue dans les médias. Martelant son propre positionnement à gauche de l’échiquier politique français, elle participe régulièrement à des conférences ou des séminaires du PS (bien qu’elle soit l’initiatrice de la présentation du mari de Martine Aubry comme de «  l’avocat des islamistes ») et est même invitée à l’occasion par le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon (comme  lors de la dernière Fête de l’Humanité).

 

 

local/cache-vignettes/L300xH217/celebre20Car7f3a-80396.jpg

  

Caroline Fourest, le 26 mars 2006, lors de la remise du prix du livre politique de l’Assemblée nationale pour son livre « La tentation obscurantiste » octroyé par un jury exclusivement composé d’éditorialistes (Bernard Guetta, Laurent Joffrin, Jean-Pierre Elkabbach, Arlette Chabot, Catherine Pégard… etc.)

 

Les raisons de son succès sont multiples. Efficace dans les débats télés, elle sait manier les petites phrases et a le sens de la répartie. Dans les émissions de bavardages, elle permet de trancher avec le type monolithique de l’expert masculin et – au moins – quinquagénaire en étant une jeune femme d’allure décontractée. Elle a su construire les bonnes amitiés et des personnalités médiatiques comme Claude Askolovitch, Bernard-Henri Levy, Philippe Val ou Yves Calvi vantent régulièrement ses mérites ou la soutiennent. Elle a été capable, très vite après le 11 septembre 2001, de se positionner comme une experte du « péril islamiste » en revendiquant une appartenance à la gauche et en agissant  au nom de la « laïcité » là où la plupart des experts mobilisables par la télévision peinaient à cacher une proximité avec les mouvements conservateurs. Enfin, et surtout, elle sait s’adapter aux orientations politiques du média qui l’invite et n’a pas peur de se contredire elle-même d’un média à l’autre. Ainsi, si, dans son livre « La tentation obscurantiste » (Grasset, 2005) elle déclare à son lectorat français : « Le risque [Islamiste] ne vient pas des Français d’origine maghrébine, ultramajoritairement laïques, mais bien de cette gauche obscurantiste prête à fournir les commissaires politiques et les petits soldats qui manquent aux intégristes. » (p. 151), elle affirme dans le même temps au lectorat conservateur états-unien du Wall Street Journal que « En Europe, [les islamistes] tirent avantage de la liberté d’expression et de la démocratie tout comme de l’échec des Arabes à s’intégrer. Ici, ils recrutent comme bon leur semble.[…]L’Occident est utilisé comme un formidable camp de base pour recruter de nouvelles troupes. Avec elles, les islamistes espèrent prendre leur revanche en Orient ». (« The War For Eurabia », Wall Street Journal, 2 février 2005.). Autre exemple, en 2006, lors de « l’affaire Redeker » : elle contribua grandement, lors de son déclenchement, à la dramatisation médiatique du débat et à sa transformation en un combat manichéen créant artificiellement deux camps : un « pro-Redeker, pro-Occident, pro-liberté d’expression » et un « pro-intégrisme ». Elle multiplia les parallèles avec l’affaire Rushdie, dans Libération par exemple : « Nous sommes passés d’une affaire Rushdie tous les dix ans à une affaire Rushdie tous les ans, voire maintenant quasiment tous les mois » (« La paranoïa est entretenue », par Caroline Fourest, Libération, 30 septembre 2006.) ou dans sa revue confidentielle Prochoix où elle parla de « fatwa mondiale » contre Redeker (« Sur Al Jazira, Youssef al-Qaradawi désigne Robert Redeker à la vindicte », Prochoix, 25 septembre 2006). Puis, quelques semaines plus tard, toujours dans Prochoix, elle joua le rôle de l’intellectuelle précise, soucieuse du mot juste et souhaitant élever le débat dans un article où elle dénonçait l’usage du mot « fatwa » pour désigner les menaces contre Robert Redeker, le tout sans préciser qu’elle avait elle-même contribué à la dramatisation du débat et au matraquage de l’expression (« Affaire Redeker : restons précis à propos du mot fatwa », Prochoix, 17 octobre 2006). Les exemples de ce type ne manquent pas, le recensement de ses approximations ou amalgames dans ses livres et articles serait trop long à faire mais  Mona Chollet en a fait un inventaire intéressant, long mais pourtant partiel - c’est qu’il y a de quoi dire ! - pour le seul ouvrage « Frère Tariq ».

 

 

La spécialité de Caroline Fourest et ce qui l’a rendue si populaire auprès de médiacrates aussi peu soupçonnables de progressisme qu’Yves Calvi ou Arlette Chabot, c’est sa maîtrise du « Oui mais » : Oui, certes [placer les arguments traditionnels des mouvements de gauche dans leur version les plus compassionnelles sur un sujet pendant un paragraphe], MAIS [placer les postulats conservateurs dominants sur le thème en lui passant un coup de vernis de gauche]. Cette technique est parfaitement illustrée dans les chroniques que Caroline Fourest a consacrées à la Grèce.

 

 

L’éditorialiste du Monde a traité de cette question à trois reprises dans les colonnes du journal, le 12 février 2010 («  Une salade grecque très européenne »), le 7 mai 2010 (« Colère noire ») et le 17 septembre dernier («  Les Grecs sont ils des salauds ? »). Dans ces trois articles, elle appelle ses lecteurs à soutenir le plan d’aide à la Grèce, sans jamais débattre de sa nature, au nom de la solidarité européenne et fait porter la responsabilité de la crise grecque sur la population et sur ses supposés travers culturels antifiscaux. Cette série d’articles porte bien la marque Fourest, la même qu’on retrouve dans ses articles ou livres consacrés au « péril islamiste » : rappel lourdingue de son attachement à des valeurs ou des idéaux « de gauche », énumération rapide des objections ou éléments d’analyse des mouvements de gauche sur une question puis validation in fine de l’axe principal des argumentaires néoconservateurs et/ou néolibéraux sur un sujet, souvent en survalorisant la dimension « culturelle » du problème. Un style « oui, mais » assez amusant quand on le rapproche du titre de sa chronique hebdomadaire du Monde : « Sans détour » !

 

Dans les trois chroniques de Fourest, ne cherchez pas de dénonciation systémique du capitalisme financier, des effets pervers des plans imposés à la Grèce en contrepartie de l’aide européenne ou de description des effets réels de la crise en Grèce : vous n’en trouverez pas. Fourest, comme la presse néolibérale, surtout allemande ou anglo-saxonne, impute la principale responsabilité de la crise aux supposées habitudes de fraude grecque. Au moins nous fait-elle grâce de l’accusation de fainéantise qui accompagne souvent cet argument.

 

Dans son « Oui, mais » coutumier, elle pointe (très rapidement) la responsabilité de Goldman Sachs ou des précédents gouvernements grecs dans le maquillage de l’étendue de la dette grecque (« Colère noire »). Elle demande que le plan de rigueur exigé de la Grèce ne frappe pas que les classes moyennes ou populaires mais aussi les gros contribuables grecs ou les armateurs (« les Grecs sont-ils des salauds ? »). Elle reconnaît quelques raisons à la colère de la population (« Colère noire »), juge que l’Europe doit protéger les États membres de la rapacité des spéculateurs (« Une salade grecque très européenne ») et qu’il faudrait que l’Europe « ne donne pas le sentiment d’être plus idéologique que pragmatique » dans son plan de rigueur imposé (« Les Grecs sont-ils des salauds »).

 

C’est la partie « Oui ».

 

Cependant la partie « Mais » ne tarde pas à arriver et à occuper l’essentiel de son argumentation. En effet, « le « peuple grec » (…) a sa part de responsabilité dans cette faillite collective » (« Colère noire ») parce que contrairement à nous qui vivons dans un des « pays qui font confiance à leur Etat, voire qui ont fait beaucoup de sacrifices pour le tenir à flot », en Grèce « le peuple se méfie de l’impôt et de toute tutelle administrative depuis la colonisation ottomane. » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? »), « La crise grecque n’est pas uniquement due à la crise financière, mais aussi à la méfiance historique qu’entretiennent les Grecs avec l’Etat et la redistribution fiscale. Depuis l’Empire ottoman, l’Etat a systématiquement été perçu comme un « ponctionneur » qu’il faut contourner en payant le moins d’impôts possible » (« Colère noire »). Et d’ailleurs, la responsabilité grecque est si engagée que « ce n’est qu’une fois ce pacte [entre l’État et ses citoyens au sujet de l’impôt] rétabli que les Grecs seront sortis du pire » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? »). Les Grecs cessent de frauder et - hop ! – plus de problèmes (ils fraudaient aussi les Irlandais ?). Puisqu’ils sont en grande partie responsables de leurs problèmes, les manifestations des Grecs ne sont que partiellement légitimes, elles le sont quand il y a protestation contre les anciens dirigeants mais pas quand elles portent sur le mépris affiché par les dirigeants européens et la dureté du plan de rigueur puisque « les grévistes de la fonction publique brûlaient des drapeaux européens. Le lien entre ces deux symboles n’est pas évident. » (« Une salade grecque très européenne »). Actuellement, les Grecs qui manifestent sont bien souvent animés « d’une rage populiste, potentiellement nationaliste ou meurtrière » (« Colère noire ») et, de toute façon, l’extrême gauche grecque est en réalité proche de l’extrême-droite puisque « les anarchistes grecs qui jettent des cocktails Molotov contre les banques sont en partie les enfants de cette mentalité anti-Etat – ailleurs on dirait poujadiste et ultralibérale – qui a si bien profité aux corrompus et aux capitalistes » (« Colère noire »).

 

 

local/cache-vignettes/L300xH206/mainphpg2_vie3e8-d0f12.jpg

 

Face à un tel État « Comment ne pas se demander si la Grèce mérite cet effort ou si elle mérite ce qui lui arrive ? » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? ») et honnêtement, s’il n’y avait pas là l’occasion de renforcer l’idéal européen, il n’y aurait pas vraiment de raisons de les aider. Dans ces conditions et vu leur situation, les Grecs auraient bien tort de s’opposer à ce plan aussi juste que possible et nécessaire car si les Grecs « ont raison de craindre un sauvetage aux frais des services publics (…) comment nier que certains sacrifices sont inévitables ? », les manifestants grecs ont bien tort de se comporter « Comme si ce plan [de rigueur] était désiré, par idéologie ou par calcul, et non un moindre mal que tout le monde subit. Comme si les peuples des pays volant au secours de la Grèce pouvaient accepter de prêter sans intérêts ni garanties. » (« Colère noire »). La colère est « moins légitime lorsqu’un plan de réduction des dépenses publiques peut sauver un Etat de la faillite. » (« Une salade grecque très européenne »).

 

 

Le « oui, mais » fonctionne bien : les principaux responsables sont les Grecs eux-mêmes, les manifestations sont illégitimes et idéologiquement douteuses et le plan de rigueur est, certes, dur mais – selon la formule néolibérale consacrée – il n’y a pas d’alternatives. Bref, la révolte de Theodoros elle est rigolote cinq minutes mais il serait bon qu’il se soumette vite fait le néo-poujadiste traumatisé de l’ottomanisme.

 

Dans l’analyse de Caroline Fourest, il y a cependant des oublis fâcheux. Quand au détour d’un article, elle s’en prend à l’actuel gouvernement grec (largement critiquable, ce n’est pas moi qui dirais le contraire) en s’interrogeant : « Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’envisager de s’attaquer aux dispenses d’impôts des armateurs ou au colossal budget de la défense ? » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? »), n’eut-il pas été judicieux de rappeler que le député européen Daniel Cohn-Bendit, ami de longue date du Premier ministre grec Geórgios Papandréou, avait affirmé que ce dernier lui avait confié que la France (quatrième exportateur mondial d’armement) et l’Allemagne (troisième exportateur mondial d’armement)  conditionnaient leur aide financière au maintien des achats d’armes par la Grèce ?

 

Avant de présenter le plan comme « inévitable », il aurait peut-être été avisé d’en rappeler, au moins,  quelques uns des effets :

– réduction des salaires et des retraites jusqu’à 30 % ;

– baisse du salaire minimum à 600 euros ;

– hausse des prix massive sur les biens de consommation courants au cours des quinze derniers mois (fioul domestique : + 100 % ; essence : + 100 % ; électricité, chauffage, gaz, transports publics : + 50 %)

J’aurais pu choisir d’autres exemples.

 

Conséquence : un effondrement de la consommation, pilier central de l’économie grecque. Sur les 165 000 commerces d’Athènes, 30 % ont fermé leurs portes, 30 % ne sont plus en mesure de payer les salaires. Et qui dit effondrement de la consommation, dit effondrement des recettes fiscales. En provoquant une récession, le plan d’austérité mine les rentrées financières de l'État dans des proportions équivalentes aux économies pratiquées et, comme le PIB grec diminue depuis trois ans, le montant de la dette rapporté au PIB augmente mécaniquement. Ce plan ne résout absolument rien mais plonge la population grecque dans une situation économique souvent dramatique. Résultat ?  Le nombre de suicides en Grèce a augmenté de 40% depuis la crise.

 

Dans ses trois éditoriaux, Caroline Fourest ne parle que de « l’Europe », comme une abstraction, et ne parle jamais du rôle de la Banque Centrale Européenne dans la gestion des crises. Elle assure que les plans de rigueur ne doivent pas donner « le sentiment » d’être animés par une idéologie, sans rappeler que Jean-Claude Trichet, futur ex-directeur de la BCE (il quitte ses fonctions le 1er novembre), conditionne l’aide accordée aux États par l’institution qu’il dirige à des baisses de salaires, à la réduction des droits des salariés (on dit « assouplissement du Code du travail » en novlangue) et à une déstructuration des régimes de protection sociale. Peu confiant dans la démocratie, en Italie, il a été jusqu’à  suggérer à Silvio Berlusconi d’agir par décrets et de ne pas passer devant le Parlement.

 

A l’inverse, l’aide de la BCE aux banques européennes n’est jamais conditionnée à des mesures telles que l’arrêt de la spéculation sur les dettes souveraines ou l’arrêt de l’assistance à l’évasion fiscale des riches contribuables européens (on dit « optimisation fiscale » en novlangue).

 

Parmi les causes de la dette grecque, Caroline Fourest n’envisage pas que les milliards versés aux banques grecques par le gouvernement (aide dont on ignore le montant) ont pu jouer un rôle. Pour rappel, le refinancement des banques irlandaises par l’Irlande a fait passer  les déficits publics de 0 % du PIB en 2007 à plus de 33 % en 2010. Elle pointe la responsabilité de Goldman Sachs dans le tripatouillage des comptes de la Grèce mais ne dit pas que le successeur désigné de Jean-Claude Trichet,  Mario Draghi, a été vice-président de cette banque pour l’Europe entre 2002 et 2005 où il avait évidemment en charge la gestion des dettes souveraines. On n'a trouvé personne d’autre que le renard pour garder le poulailler ?

 

Par parti pris, par manque de travail sur le sujet ou par un mélange des deux, Caroline Fourest nous offre la version « de gauche », « européenne » et gentiment compassionnelle des plaidoyers néolibéraux en faveur de la déstructuration des États au nom de la lutte contre les déficits. Elle plaide la solidarité européenne mais accuse principalement une population qui n’y peut pas grand-chose et exonère de toutes responsabilités les institutions européennes qui ont donné leur bénédiction aux manœuvres budgétaires des gouvernements grecques et imposent désormais des réformes aussi brutales qu’inefficaces.

 

Elle qui se vantait fièrement dans son livre « Libres de le dire » (Flammarion, 2010, p. 33) de n’avoir jamais été capable de terminer la lecture du « Manifeste du parti communiste » de Karl Marx (un pavé d’une quarantaine de pages quand même !) parce qu’elle le jugeait trop « dogmatique et doctrinaire » a visiblement moins de difficultés avec le dogmatisme quand il émane de la BCE et qu’il recycle les programmes d’ajustements structurels du FMI.

 

Récemment, sur sa page Facebook, Caroline Fourest se désolait de la perte de 400 caractères dans sa chronique du Monde à cause de la nouvelle mise en page du quotidien.

 

Pas mal,non!Cette homosexuelle,"bouffeuse de curé",gauchiste,inculte,amorale veux donner des leçons de tout et sur tout,elle devrait se pacser avec BHL! 

Partager cet article
Repost0
1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 08:07

Ce n'est pas un "oral de concours",non ils viennent chercher leurs feulles de route.

Le Grand Orient de France a fait venir les candidats à l'élection présidentielle dans son temple, rue Cadet à Paris (IXe arrondissement). Le grand maître Guy Arcizet a rendu compte de cette initative ce mercredi, à l'occasion de la parution d'un livre de 360 pages retraçant l'intégralité des débats. François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin et Dominique de Villepin sont venus à ces «Grands Echanges». Marine Le Pen n'a pas été invitée. Nicolas Sarkozy ne s'est pas présenté, n'étant pas encore officiellement candidat.

Parmi ces présidentiables, seul Jean-Luc Mélenchon est officiellement franc-maçon. François Bayrou a revendiqué un compagnonage «sans être initié».

Les candidats ont été interrogés sur la démocratie, la laïcité, la solidarité sociale, la citoyenneté, l'environnement, la dignité humaine et les droits de l'homme. Ils ont abordé le nucléaire, la loi de 1905, les cellules souches, le cumul des mandats, l'euthanasie... Les videos sont en ligne sur le site du Grand Orient.

Les francs-maçons sont décidés à peser dans la campagne. Le grand-maître Guy Arcizet explique :

«On a un réseau, on va s'en servir. Y compris en allant voir ceux qui nous représentent, en les empêchant de dormir, même à 2 heures du matin...»

La séparation du Grand-Orient et de la République ? Ce n'est pas pour demain.(info salonbeige)

 

A lire de toute urgence pour comprendre le sens de ces convocations :

- Augustin Cochin:les sociétés de pensée et la démocratie moderne.

Partager cet article
Repost0
29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 17:25



La journaleuse Pulvar (ci-dessus avec son "compagnon" socialaud Montebourg) se plaint d'avoir été huée hier, aux alentours du Parc des Princes par un groupe de supporters du PSG. D'affreux racistes qui soutiennent une équipe de Noirs propriété d'une principauté arabe. Pour faire bon poids, et enrôler les Juifs sous sa bannière, elle parle de slogans antisémites. Qu'est-ce que son charmant couple a de juif ?

 

Mais pour qui se prend cette journaleuse martiniquaise de 40 balais révolus ? Pour rien de moins que le commissaire politique en chef de Franceland. Son collage avec un personnage… pittoresque du Parti socialiste, le sieur Montebourg, lui est manifestement monté à la tête, au lieu de l’inciter à la discrétion, ne serait-ce que pour la période électorale. Bonjour la déontologie journalistique !

Et qui vient-elle d’emmener faire un petit tour à la cave au bout de son revolver à sept coups Nagant ? « Le “Elle” » ! Pas assez dans la ligne, « le “Elle” » ! A côté des rails ! Le pauvre hebdo féminin croyait pourtant faire du zèle antiraciste comme d’habitude, le 13 janvier 2012, sur son site www et sous la signature de Mme la Camarade Nathalie Dolivo, en saluant l’élégance vestimentaire des Afro-Américains, encouragée par l’exemple (risible pour les seuls racistes) de la First Lady noire et friquée, Michelle Obama.

« Papier de merde », tranche élégamment l’arbitre des élégances Pulvar sur la radio d’Etat (19/1), Franc Sphincter. Trop de cirage. Pavé de l’ours. Allusion intolérable aux prétendus « codes streetwear » des dandies réputés de Harlem, qui tous ne quittent le smoking que pour l’habit, c’est notoire, qui n’ont jamais l’air d’avoir chié dans leur froc. Du moins « le “Elle” » l’a-t-il noté soigneusement, à l’encre indélébile, on présume, puisque – et c’est vraiment le comble dans cette affaire abjecte – sommé de faire des excuses il s’exécute ! Pas sommé de retirer l’article il s’exécute quand même !

Bien sûr, tout le monde ne possède pas (encore) la souplesse nécessaire à de tels exercices de reptation. C’est ainsi que beaucoup de téléspectateurs de France 2 n’ont pas l’air de comprendre que l’émission “On n’est pas couché” (on est vautré), sur France 2, débarrassée de Zemmour et Naulleau pour faire place à Pulvar, que cette émission est obligatoire. 2,7 millions le 9 janvier 2010, ses spectateurs ne sont plus que 1,68 million le 21 janvier 2012. Un million de déserteurs racistes, sans doute, bientôt pulvarisés.

Patrick Gofman

supplément au "Dictionnaire des Emmerdeuses", à paraître le  2 avril.

COMMANDEZ !

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : lareinfodujour93.fr
  • : Informations et rèinformations.Des conseils de lecture.
  • Contact

La république n'égalera jamais la royauté.

Recherche

information

 

    

  

      SITE "faitdiversFrance":

  http://faitdiversfrance.wordpress.com

 

Des images contre l'avortement
 

 

 

 

Texte Libre