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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 08:41

Henri IV
Le roi soldat

Qui ne connaît pas Henri IV, le Vert galant, son cheval blanc, son panache, sa poule au pot ?
Et pourtant ! Le roi le plus populaire auprès des Français n’aurait jamais dû monter sur le trône. À sa naissance, il n’était que le cinquième dans l’ordre successoral selon la loi salique. Les hasards de l’histoire, la maladie et la folie des hommes vont en décider autrement et provoquer l’extinction de la dynastie des Valois. Grâce à ses qualités humaines exceptionnelles, le premier roi Bourbon va mettre un terme à la guerre fratricide ruineuse entre catholiques et protestants et mener une politique de réconciliation et de reconstruction matérielle. Fondateur du royaume de France et de Navarre, il est considéré comme le père de l’État moderne, malgré la brièveté de son règne si riche en événements

Reynald Secher, docteur ès lettres (Paris IV, Sorbonne) est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages dont certains sont traduits à l’étranger (États-Unis, Pologne…). Sa grande rigueur historique lui a valu une notoriété précoce.

Guy Lehideux a commencé sa carrière comme animateur de dessins animés dans le studio Jean Image et professeur d’arts graphiques et dessinateur. Il est à l’heure actuelle journaliste critique en bandes dessinées et scénariste.

Ray Saint-Yves, originaire de Tourcoing (59), émule de l’école Jacques Martin, passionné d’histoire, a déjà réalisé, entre autres, les albums « Charlemagne », « Louis XIV » et « Moissac, 1 500 ans d’aventure ».

BD - <b> Henri IV</b>

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 07:09

Trotskisme et pédophilie : quand les amis d’Olivier Besancenot aimaient les jeunes

En 1978, parut à Paris, une brochure au titre explicite : Homosexualité et pédophilie. Publiée dans la collection Débats et documents des éditions La Commune, elle était l’œuvre de militants des Comités communistes pour l’autogestion, une organisation trotskiste issue de la fusion, en 1977, de groupes scissionnistes de la Ligue communiste révolutionnaire (l’ancêtre du NPA d’Olivier Besancenot) et du Parti socialiste unifié.

S’agissait-il d’une dénonciation de ces perversions au nom de la pureté marxiste ? Pas le moins du monde. À cette époque, via la tendance Politique et quotidien au sein des Groupes de libération homosexuels, les trotskards draguaient les activistes gays. S’agissait-il alors d’une distanciation ? D’un texte visant à montrer qu’il ne fallait pas confondre l’un et l’autre, et que si une de ces pratiques était acceptable l’autre ne l’était pas ? Que nenni ! L’opuscule tout au contraire affirmait que l’homosexualité et la pédophilie étaient liées et que l’intérêt du texte – destiné à « éduquer les militants et sympathisants des CCA, afin de faire disparaître dans nos rangs les préjugés » – était qu’il constituait la première « réflexion théorique et politique sur la pédophilie élaborée par des pédophiles ».

 

Le chapitre central de la brochure était constitué par un travail de synthèse rédigé par le Front d’action et de recherche pour une enfance différente qui dressait un bilan de « la réalité et de l’actualité des pratiques pédophiles. » On y apprenait que la situation faîte aux pédophiles dans les sociétés évoluées d’Occident s’apparentait… à l’esclavage et que « les amoureux des enfants [étaient] victimes d’un génocide, c’est-à-dire d’une destruction en masse. » La pédophilie y était considérée comme révolutionnaire car « la pratique amoureuse avec les enfants, défi permanent à l’autorité de la famille, est réellement déstabilisante » en constituant une « transgression des rapports sociaux dominants », et l’on assurait les pédophiles que leur seule solution était la révolution car « l’option révolutionnaire est un outil précieux » permettant qu’ils comprennent « leur aliénation par les mécanisme sociaux », et car « la pensée matérialiste est la seule à même d’offrir à l’amoureux des enfants les moyens de sa propre démystification ».

 

On pourrait estimer que cette brochure ne porte pas à conséquence et qu’elle n’est qu’un texte délirant d’un groupuscule marginal. Mais ce serait bien mal connaître la mouvance trotskiste. Aucun texte n’y est publié s’il ne représente la position officielle de l’organisation qui l’édite et les CCA furent une structure qui eut une vie courte mais par laquelle transitèrent nombre de cadres importants du trotskisme que l’on retrouva par la suite à Libération, comme Maurice Najman, au Parti socialiste comme Gilles Casanova, à la LCR comme Robi Morber. Patrick Worms, Christophe Ramaux ou Didier Leschi.

 

... A ce qu’on sait, le parti du facteur de Neuilly, issu en droite ligne de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), n’est jamais revenu sur cette motion ni n’a critiqué l’engagement de certains de ses anciens dans les très pro-pédophiles Comités communistes pour l’autogestion. Il a préféré oublier…

Il est vrai que faire autrement aurait nécessité trop de reniements tant le trotskisme est étroitement lié à la promotion en France, à partir des années 1960, de toutes les perversions et inversions. L’individu qui joua alors un rôle central dans cette opération de pourrissement était un bisexuel avoué du nom Boris Fraenkel. Ayant participé à la fondation de l’Organisation communiste internationale, il rejoignit par la suite la LCR. En 1995, il connut une brève notoriété en révélant qu’il avait été « l’officier traitant » de Lionel Jospin dans la période où celui-ci était un trotskiste infiltré dans l’appareil du Parti socialiste. Dans les années 1960, Boris Fraenkel fut, en France, dans le cadre des Centres d’éducation pédagogiques, l’un des premiers militants pour l’homosexualité et la liberté sexuelle. Collaborateur de l’éditeur François Maspero, que l’on retrouvera lui aussi par la suite à la LCR, il animera la revue Partisans et traduira en français les œuvres de Wilhelm Reich dont, en 1966, La Lutte sexuelle des jeunes. En 1967, il sera l’organisateur, à l’Université de Nanterre, d’une conférence intitulée « Jeunesse et sexualité » qui eut un fort retentissement et que l’on considère habituellement comme constituant les prémices de la révolution de Mai 1968…

Son compère en édition, François Maspéro, ne s’arrêta pas en si bon chemin et fut aussi l’éditeur des livres d’un certain Daniel Guérin, qui avait été, à la fin des années 1930, très proche de Léon Trotski avec lequel il eut une longue et fameuse correspondance. Passé du trotskisme au communisme libertaire notre homme eut la plume féconde. Il doubla ses livres Homosexualité et révolution et Essai sur la révolution sexuelle, de multiples articles parmi lesquelles nous retiendrons, dans les colonnes du n°39 de L’Etincelle, « Le mouvement ouvrier et l’homosexualité » et surtout dans le n°4 de Marge (novembre 1974) « Pour le droit d’aimer un mineur ». Ce même Daniel Guérin fut, en 1971, un des fondateurs du Front homosexuel d’action révolutionnaire. Un des principaux faits d’armes de ce groupuscule fut la publication, en mars 1973, d’un épais numéro spécial de la revue Recherches titré « Trois milliards de pervers ? » L’ouvrage est si scandaleux que sa réédition en version numérique, effectuée en 2003, est précédée de cette mise en garde : « Vous entrez dans un espace de publication aux limites, dont la lecture est fortement déconseillée aux mineurs et aux personnes sensibles. Nous prions les adultes de tenir les enfants et adolescents à l’écart de ces pages » et expurgée de son chapitre IV, consacré… à la pédophilie dont l’auteur principal était un certain Guy Hocquenghem. Lui aussi avait été, un temps, militant trotskiste au Jeunesses communistes révolutionnaires… Il décéda du Sida en 1988. Une maladie qui vient d’emporter, le 12 janvier dernier, Daniel Bensaïd, un autre ancien membre des Jeunesses communistes révolutionnaires et de la Ligue communiste révolutionnaire qui était devenu un théoricien de premier plan du mouvement trotskiste mondial, le stratège principal du Nouveau parti anticapitaliste et le mentor d’Alain Krivine et d’Olivier Besancenot.

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 10:24

 

Katyn : La vérité sur un crime de guerre

 

Alors qu'est sorti récemment, sur les écrans français, le film d’Andrzej Wajda, Katyn, ce livre revient sur les faits et analyse la tragédie, le crime et le combat pour la vérité et la mémoire.

Il y a 70 ans…

1939 : Staline et Hitler agressent de concert la Pologne en septembre.
Une partie de l’Armée polonaise combat les Allemands à l’Est de la Pologne lorsque l’Armée rouge envahit ces territoires, prétendant faussement venir en renfort. Capturés par traîtrise par les soviétiques, alors qu’ils luttent contre les nazis, les officiers polonais sont internés dans des camps du NKVD.
Le 5 mars 1940, Staline et le Politburo du PCUS au Kremlin ordonnent officiellement leur massacre, ainsi que l’assassinat ou la déportation de leurs familles et de plus d’un million et demi de civils polonais.
C’est en 1943 qu’est découvert par les Allemands, au bois de Katyn, un immense charnier de cinq mille officiers polonais portés disparus par les armées des Alliés.
Après 50 ans de négation, Moscou reconnaît sa culpabilité en 1990 et en livre les preuves accablantes en 1992.

L’ouvrage d’Alexandra Viatteau raconte les nouvelles exhumations par les Polonais et les Russes, à Kharkov et Tver, de charniers de dix mille officiers manquants. Il informe sur l’action judiciaire, les nouvelles reculades du Kremlin, la rétention de pièces classées “secret d’État” et la fermeture des archives, mais aussi sur les avancées de la recherche.

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 09:27

Une journée d'Ivan Denissovitch

 

 

 

 

Biographie d'Alexandre Soljenitsyne

Après une ENFANCE HEUREUSE à ROSTOV  sur le DON, au sud de la RUSSIE, et malgré la disparition de son père avant sa naissance, Soljenitsyne entreprend des études de sciences et de lettres. Il est ensuite mobilisé pour toute la durée de la guerre et devient capitaine. En janvier 1945, il est arrêté pour avoir émis dans une lettre privée des doutes sur la stratégiepolitique de staline, qualifié par ailleurs de caid. Il est condamné sans appel à 8 ans de redressement dans un camp pour complot antisoviétique, une expérience qu'il relatera dans 'Une journée d'lvan Denissovitch'. En 1962, Khrouchtchev autorise la parution de cette description crue du goulag. La publication fait sensation et lui attribue une reconnaissance immédiate. Cependant, à partir de 1964, il est la cible d'une vaste campagne de dénigrement orchestrée par les services de la sureté et l'union des écrivains. Après un dernier appel à la résistance, il est arrêté et déchu de sa nationalité. Contraint de s'exiler en Suisse puis aux Etats-Unis, il publie ses oeuvres à l'étranger : 'Le Premier Cercle', 'Le Pavillon des cancéreux' et 'L' Archipel du goulag' (1973). Alexandre Soljenitsyne, qui a toujours plaidé pour l'abolition de la censure et subi l'ostracisme des autorités de l'URSS, obtient le prix Nobel de littérature en 1970. Huit ans plus tard, il prononce le 'Discours de Harvard' où il fustige le monde occidentam dont il déplore l'effondrement moral, l'industrialisation à outrance et le 'bazar mercantile'. Après vingt années d'exil, il rentre dans son pays en 1994. En 2007, il reçoit des mains de Vladimir Poutine le prix d'Etat russe avant de se retirer de la scène médiatique. Alexandre Soljenitsyne s'éteint le 3 août 2008 des suites d'une insuffisance cardiaque. Fondée sur l'expérience du totalitarisme, son oeuvre, qui a acquis les dimensions d'une grande fresque sociale, s'attache à révéler les falsifications de l'histoire. 

 

 

  Résumé :

Choukhov purge une peine de dix ans dans un goulag où il est enfermé pour “trahison de la patrie”, condamnation forcée car il a simplement été fait prisonnier par les allemands au cours de la seconde guerre. Ce livre retrace une journée dans la vie de ce prisonnier qui, comme beaucoup de ses camarades, a bien conscience que ces dix années se prolongeront bien au-delà. Entre moments de travaux forcés et moments où il faut lutter pour assurer sa survie, Soljenistyne dresse un témoignage des conditions de vie dans les goulags russes.

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:56

L'Attrape-Coeurs

 

 

 

Biographie de Jerome David Salinger

  Né à New-York, Jerome Salinger grandit dans le quartier de lUpper west-side. En 1942, il est appelé sous les drapeaux. Il débarque à Utah Beach le 6 juin 1944. Agent du contre-espionnage, il est profondément marqué par les combats meurtriers en Normandie et la découverte de l'existence des camps de concentration. Après la guerre, en 1950, paraît 'Un jour rêvé pour le poisson-banane', une nouvelle qui fait sensation. En 1951, Jerome David Salinger publie "l'Attrape-coeur", roman considéré comme son chef d'oeuvre. Ce livre qui a connu un succès mondial raconte les trois jours d'errance d'Holden Caulfield dans les rues de New York. Devenu culte, ce roman traite de l'adolescence, de ses révoltes et de ses inquiétudes. Personnage d'une sensiblité exacerbée, attachant et railleur, l'inoubliable héros de L' Attrape-coeurs a ému plusieurs générations de lecteurs. Plusieurs fois marié, Jerome David Salinger quitte la scène publique en 1965, après la publication de 'franny et zooey' (1961) et de 'seymour, une introduction' (1963). Secret, insaisissable, protégeant jalousement sa vie privée, fuyant les photographes et les journalistes, l'écrivain n'est jamais sorti de son silence depuis les années 1960, jusqu'à sa disparition en 2010 à l'âge de 91 ans.

 

 

 

Présentation de l'éditeur
Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'oeuvre, " L'attrape-coeurs ", roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.
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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:33

 

Extrait :

http://v.calameo.com/2.0/cviewer.swf?bkcode=000027985645d322ce39c&langid=fr

 

 

 

Le souvenir des frères Barberousse et des Barbaresques d'Alger hante nos livres d'Histoire en traînant derrière lui de nombreuses interrogations.

Les historiens français se sont rarement intéressés à ces corsaires turcs qui bénéficièrent de la bienveillance contre nature du roi François 1er.

Considérant l'alliance sacrilège du roi Très-chrétien avec le sultan Soliman le Magnifique, l'historiographie traditionnelle en cherche la justification dans le souci de desserrer l'étau constitué par les possessions de son rival, Charles Quint, empereur d'Allemage, roi d'Espagne, suzerain des Pays-Bas et grand-duc d'Autriche.

Jacques Heers Le grand historien médiéviste Jacques Heers tord le cou à cette interprétation complaisante. La réunion sur la tête de Charles Quint de la couronne impériale et de la couronne d'Espagne a été moins un atout qu'une faiblesse, comme le montre le fait qu'au terme d'un long règne semé de déconvenues, il n'a rien trouvé de mieux que de séparer ses possessions, laissant l'Espagne à son fils Philippe et le Saint Empire romain germanique à son frère Ferdinand.

Dans les faits, François 1er, peu soucieux de protéger le pré carré capétien, a poursuivi toute sa vie les chimères d'outre-monts. Il a usé ses forces à tenter de conquérir l'Italie et c'est pour cela qu'il a combattu Charles Quint et noué des relations avec les Turcs.

Au lendemain de la défaite de PAVIE, en 1525, sa mère Louise de Savoie envoie des émissaires auprès du sultan, lequel s'empare de la Hongrie l'année suivante et arrive aux portes de Vienne sans que la France ne s'en soucie outre mesure.

Dans le même temps, les Français encouragent les corsaires turcs basés à Alger dans leurs attaques contre le littoral italien. Au célèbre Kheir ed-Din, alias Barberousse, allié de François 1er, s'oppose le Gênois Andrea Doria, un corsaire du camp autrichien.

Leur champ de bataille est la Méditerranée occidentale. Razzias ( *) des villages côtiers, attaques des navires marchands, et surtout rafles de prisonniers par milliers et dizaines de milliers.

Les prisonniers, hommes, femmes et enfants, sont vendus comme esclaves sur les marchés ou rétrocédés contre rançon à l'image de Miguel Cervantes, le futur auteur de Don Quichotte.

Jacques Heers fait ressortir le caractère inexpiable de ces guerres méditerranéennes, où s'affrontent indistinctement musulmans et chrétiens. L'historien souligne leur différence d'avec les guerres féodales de l'Europe septentrionale, encadrées par un code chevaleresque assez strict.

Campagne de Charles Quint contre Tunis en 1535

En 1535, l'empereur Charles Quint en personne dirige une expédition pour venir au secours du bey musulman de Tunis, menacé par les corsaires turcs d'Alger (on commence à utiliser à propos de ces derniers le terme impropre et fantaisiste de Barbaresques).

Tunis devient pour quelques années un protectorat de l'empereur. Le roi de France, quant à lui, ne renonce pas à ses ambitions italiennes.

En 1543, au terme de bizarres tractations, Barberousse promet à François 1er l'appui de ses hommes pour de nouvelles attaques dans la péninsule.

En attendant, il obtient de s'établir à Toulon. C'est ainsi que pendant les longs mois de l'hiver 1543-1544, les habitants du port et de ses environs vont devoir cohabiter avec... 30.000 corsaires musulmans de toutes origines.

La cathédrale Sainte-Marie-Majeure est pour l'occasion convertie en mosquée. Tout cela pour rien. Les corsaires ne se battront pas pour le roi de France et celui-ci, lassé de leur présence, verse une rançon pour précipiter leur départ.

La bataille de Lépante voit la défaite de la flotte turque face aux galères espagnoles mais les corsaires n'en continuent pas moins d'écumer la mer Méditerranée. Au XVIIe siècle, les galères du roi Soleil, Louis XIV, sous le commandement d'Abraham Duquesne, attaquent leurs repaires d'Afrique du nord. Mais c'est seulement avec la conquete d'alger en 1830 que s'achève leur douteuse épopée.

Jacques Heers a écrit un essai passionnant autour de cette Histoire méconnue, pleine de bruit et de fureur. Le récit est dense, argumenté, riche d'anecdotes vivantes et épiques. Pour tous les amoureux de la grande Histoire.

André Larané
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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:25

 

 

http://www.canalacademie.com/ida792-L-oeuvre-de-l-historien-Jacques.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Le livre de Jacques Heers - professeur honoraire à la Sorbonne - remet les pendules à l'heure sur un certain nombre de vieilles lunes à propos d'une période qu'il connaît admirablement bien et qui est communément - et commodément - désignée sous le terme de Moyen Age.

D'emblée l'auteur nous met dans l'ambiance: il est impossible de dire quand le Moyen Age commence et quand il finit. Il montre sans difficulté dans ce livre, paru initialement en 1992, qu'il ne s'agit pas d'une solution de continuité entre l'Antiquité et la Renaissance et qu'il n'existe pas non plus de période de transition entre la première et la deuxième de ces trois périodes arbitraires, et pas davantage entre la deuxième et la troisième. La Renaissance, telle que nous la connaissons, a d'ailleurs été inventée dans la première moitié du XIXème siècle, à des fins de propagande.

Jacques Heers fustige les simplifications abusives. Rome n'a pas été oubliée pendant environ mille ans d'obscurantisme et de barbarie. Il n'y a jamais eu ces antagonismes simplistes souvent décrits par les "historiens" entre les seigneurs et les paysans, entre les villes et les campagnes, qui seraient la justification historique de la lutte des classes imaginée par Karl Marx et successeurs. En réalité, comme de nos jours, tout est nuances et diversités. Mais il est vrai que les tableaux dressés sont alors moins didactiques et, partant, moins idéologiques.

Ainsi l'Eglise n'est-elle pas cet agent de l'obscurantisme, tel que de soi-disants historiens l'élucubrent. La peur de l'an mil et l'épopée de la papesse Jeanne sont de pures inventions, qui ne reposent sur rien, sinon sur des textes minces, isolés et sans portée. Le prêt à intérêt, s'il a été en principe et officiellement interdit par l'Eglise, a été pratiqué non seulement par des Juifs mais par des Lombards, c'est-à-dire par des chrétiens, et par bien d'autres chrétiens d'ailleurs, sans que l'Eglise n'y ait trouvé à redire, sinon en cas d'excès manifestes.

Pour faire oeuvre historique il ne faut pas se contenter de s'appuyer sur les documents officiels les plus connus et de se recopier fidèlement les uns les autres, de génération en génération. Comme le dit Jacques Heers dans sa conclusion :

"
Trop d'historiens, quelques uns de grande renommée, dissertent savamment du passé sans se référer suffisamment aux documents d'archives ... et tant d'autres qui ont, au temps de leurs véritables recherches, donné d'indiscutables preuves de leur compétence, l'oublient pour se cantonner dans le domaine des réflexions et des évocations rapides ".

Evidemment établir les faits dans leur contexte, sans anachronisme et sans préjugé, c'est beaucoup demander et la propagande est ennemie du moindre effort...

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:20

Le terrorisme intellectuel : De 1945 à nos jours

 

 

 

Présentation du livre

 

La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car tout se passe comme si un petit milieu détenait les clés de la vérité. Et ceux qui contestent son monopole sont victimes d'une censure insidieuse, qui les réduit au silence. Sur la scène politique, culturelle et médiatique, ce terrorisme intellectuel s'exerce depuis cinquante ans.

En 1950, les élites exaltaient le paradis soviétique et chantaient la louange de Staline. En 1960, elles assuraient que la décolonisation suffirait à garantir le bonheur des peuples d'outremer. En 1965, elles s'enflammaient pour Fidel Castro, Hô Chi Minh ou Mao. En mai 1968, elles rêvaient de libérer l'individu de toute contrainte sociale. En 1975, elles saluaient la victoire des communistes en Indochine. En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour entrer dans la lumière. En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière. Dans les années 1990, l'idéologie libertaire et l'ultralibéralisme se rejoignaient pour affirmer que le temps des nations, des familles et des religions était terminé.

Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ces positions ont été victimes du terrorisme intellectuel, car ils ont été traités de réactionnaires, de fascistes, de capitalistes, d'impérialistes, de colonialistes, de racistes, de xénophobes, d'obscurantistes ou de partisans de l'ordre moral, même quand ils ont eu raison avant tout le monde.

Le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire. Pratiquant l'injure, l'anathème, le mensonge, l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle a tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l'avenir. Quand on se sera enfin débarrassé de telles méthodes, la France redeviendra le pays de la liberté

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 17:03

 

Pour rappel, les tomes 9, 10 et 11 concluent le cycle de Terry Goodkind. Contrairement aux précédents opus qui étaient plus ou moins indépendants, ces trois épisodes sont très liés entre eux. L’intrigue commencée dans La Chaîne des flammes continue donc ici. Et la situation n’est pas très joyeuse pour Richard…

Seul contre tous, le Sourcier de Vérité garde en mémoire l’image de la femme qu’il aime, refusant (comme à son habitude) de capituler, cette fois face à une extraordinaire machination. Même s’il a réussi à convaincre ses plus fidèles amis que sa quête n’est pas une pure folie, le plus dur reste à faire.

Car Kahlan Amnel est toujours portée disparue. Pire encore, la Mère Inquisitrice a tout oublié de sa vie et de son identité. Par conséquent, elle est potentiellement la femme la plus dangereuse de l’univers. D’ailleurs, pour tous ceux qui ne se souviennent plus d’elle, la fin du monde a déjà commencé, même s’ils ne s’en doutent pas.

Si Kahlan découvre la vérité à son sujet, elle deviendra à son corps défendant la plus sûre alliée des forces démoniaques, qu’elle a pourtant combattu toute sa vie. Elle est la pièce maîtresse d’une grande partie d’échecs qui oppose deux civilisations, deux philosophies et... deux hommes aussi différents qu’il est possible de l’être.

Beaucoup de rebondissements en perspective, quoi. Mais vous pourrez vous en rendre compte par vous-même à partir du 16 avril, date à laquelle Le Fantôme du souvenir sortira en librairie.

A noter que, comme l’an passé avec La Chaîne des flammes, la couverture de la version française de ce tome 10 est une exclusivité mondiale. C’est toujours le talentueux Raphael Lacoste qui en est responsable.

  

LIBRAIRIE PRESSE:

Neuilly-Plaisance

15,avenue Foch

93360

tel:01.43.00.09.11

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 08:56
 
Lily et Braine

Christian Gailly
Lily et Braine
 

 

2010
192 p.
14,50 €

Braine vient de passer trois mois dans un hôpital militaire. Il a été gravement commotionné. Il peut de nouveau dire, lire et écrire son nom. Il va rentrer à la maison. Lily l'attend. Il est de retour. Il arrive. Souhaitons-leur de vivre enfin heureux.

Les premières pages

 

 

Une tragédie en couleurs

«Lily et Braine» le quatorzième roman de Christian Gailly, enchante par son épure, sa simplicité efficace, ses sons et ses images. Un drame tout simple, mais qui dévoile la guerre dans le quotidien.

«Vous me parlez comme au cinéma, dit Nadia, on dirait une scène de film. Je ne vois pas de différence, dit Braine, avec ou sans caméra, c'est une scène, une scène dialoguée, le garçon plus âgé dit à la jeune fille: Vous devriez rentrer, sinon. Sinon quoi?»
Le cinéma et ses codes, fluidité de l"écriture, des dialogues, du montage, des scènes; la tendresse des chansons «Que reste-t-il de nos amours?» de Trenet passe sur l’autoradio; le jazz en musique de fond avec ses improvisations culminantes, passionnées, Christian Gailly tisse tout cela dans la magnifique toile romanesque qu’il publie chez Minuit en cette rentrée de janvier 2010.
Lily et Braine, un titre simple comme celui d’une chanson populaire. Il fait beau, une chaleur étouffante, et cette image qu’on a déjà dans l’œil: une femme en robe légère, Lily, un petit garçon, Louis, une petite chienne, Lucie, accueillent sur un quai de gare Braine, mari, père et maître mais aussi soldat de retour de guerre. Une bouffée de douce nostalgie d’étés et d’amours pures submerge le lecteur.
Tout de suite, Christian Gailly mine sa carte postale. Marguerite Duras déjà, en exergue, avec Lol V. Stein et son «pessimisme gai» nous a avertis que quelque chose clochait. Et puis, il y a ce mutisme du soldat, les ratés soudains du moteur de la voiture, le pistolet dans les affaires du mari. Et encore, ce beau-père puissant, arrogant, Arthur Sligo, tout plein de la «grossièreté de l’homme soûl qui s’est fait lui-même», qui veut voir son gendre. Tout de suite. En uniforme.
Les «quatre Braine» n’en tentent pas moins de jouer la mélodie du bonheur. Les robes de Lily sont bleues, les draps blancs, bien repassés, le poulet et les pommes de terre fument sur la table du jardin. Braine est dépanneur, libre sur les routes. On se croit dans une autre chanson de Trenet, «Boum!», le cœur fait boum. Mais Boum! d’autres couleurs, d’autres odeurs, d’autres douceurs menacent. On va vers l’automne.
Le bleu des robes de Lily ne va pas tarder à pâlir face à un jaune fatal, à virer au vert; puis le rose va passer au  rouge et le noir prendra le pouvoir. Merveilleux jeu des couleurs chez Christian Gailly . Les robes, peignoirs, pyjamas, jaunes, verts, rayés, à fleurs, les complets clairs, blancs à pochettes noires, smoking. Tissus, draps, manteaux, costumes, ces textiles cruels annoncent et racontent le drame comme autant de signes, dévidant un fil qui s’arrêtera, coupé net.
Ce roman, le quatorzième de Christian Gailly, répond de toutes sortes de manières aux précédents. Il y a là une Suzanne comme dans d’autres textes, un Louis, un Lucien; il y a un musicien qui a presque oublié qu’il l’était; il y a une patronne de night-club fascinante; il y a ce drame et ce bonheur mêlé d’aimer plusieurs femmes à la fois; des digressions aussi mais pas trop. Le narrateur observe et n’intervient que discrètement: «Pour ceux que ça intéresse.» Car il faut garder l’épure, cette ligne claire d’une tragédie annoncée qui traverse le livre. Malgré le foisonnement des couleurs, des références, Gilda, Comme un torrent, Prévert, Kosma, malgré le swing, Miles Davis, Coltrane et les autres, Christian Gailly ne perd jamais de vue la rigueur fatale qui pousse l’histoire vers sa fin, avec la complicité de tous les personnages, sans que rien ni personne puisse enrayer la machine.
«Ça sentait la guerre.» Lily et Braine sent la guerre, la guerre de loin, oubliée derrière les écrans éteints, mimée dans les films de guerre, reléguée dans les rêves du soldat, surgissant dans des terreurs brusques qui trouent le quotidien. Avec une maîtrise de l’écriture qui lui permet de muer en mots les images, les couleurs et les sons, Christian Gailly interprète magnifiquement ce drame qui mène au cœur
noir de l’hiver

 

 

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