Le 11 novembre 1918, un armistice, « généreux jusqu’à l’imprudence », était accordé à l’armée allemande, la sauvait d’une catastrophe totale et lui
permettait de repasser le Rhin sans avoir capitulé. Considérant que l’Allemagne était vaincue, que le sol français était libéré et qu’il n’avait pas le droit de continuer plus longtemps l’affreux
carnage, Foch s’était conformé à l’avis des gouvernements alliés. En Orient, la Bulgarie et la Turquie avaient cédé les premières. L’Autriche s’effondrait, l’Allemagne était dans le désarroi. Les
trônes, celui des Habsbourg, celui des Hohenzollern, ceux de tous les souverains allemands, tombaient les uns après les autres. La puissance qui avait fait trembler l’Europe, contre laquelle
vingt-sept nations s’étaient liguées, gisait à terre. Les Allemands partaient à la hâte de France et de Belgique comme Guillaume II partait d’Allemagne : une de ces chutes dans le néant et
le chaos, après une période de grandeur, dont l’Empire germanique et ses dynasties, au cours de l’histoire, avaient déjà donné tant d’exemples.
La victoire des Alliés ne semblait pas pouvoir être plus complète. Il restait à en tirer parti. Et le soulagement des Français, après l’armistice du 11
novembre qui mettait fin à plus de quatre ans de tuerie et d’angoisses, fut inexprimable. Cependant, près de 1.500.000 hommes avaient péri, dix départements étaient ravagés, plus de deux cents
milliards, somme fantastique et qu’on n’eût jamais crue réalisable, avaient été engloutis. Sur le moment, on ne se rendit pas compte du bouleversement que la guerre avait apporté et qui changeait
les conditions d’existence du pays. On crut tout heureux et tout facile quand d’autres jours pénibles commençaient.
L’établissement de la paix déçut d’abord. Une victoire qui avait coûté si cher semblait nous promettre d’amples compensations. Une victoire remportée à
plusieurs ne nous laissait pas les mains libres. L’expérience enseignait que des préliminaires de paix devaient être imposés à l’ennemi dans les journées qui suivaient immédiatement l’armistice.
Cette précaution, à laquelle les vainqueurs ne manquent jamais, fut négligée. Mais les Alliés n’avaient convenu de rien. Un contrat qui fixait la part de chacun après la victoire avait bien été
signé en 1916. La défection de la Russie l’avait rendu caduc et, plus encore, l’intervention des États-Unis. Le programme français se réduisait à une formule imprécise : « Restitutions,
réparations, garanties. » Quant au président Wilson, il avait énoncé en quatorze points un programme un peu plus détaillé, mais presque aussi vague et qui demandait beaucoup de travaux et de
discussions avant d’être appliqué aux réalités européennes. De plus, le danger commun ayant disparu, chacun des Alliés retournait à ses intérêts personnels, les Anglais préoccupés de la mer, les
Français de leur sécurité sur le continent. Ce ne fut pas seulement dans la confusion des idées, mais dans le conflit des traditions et des intérêts que la conférence de Paris élabora une série
de traités qui changeaient tout l’aspect de l’Europe, consacrant la ruine de l’Empire austro-hongrois, ressuscitant des États disparus comme la Pologne et la Bohême, baptisée Tchécoslovaquie,
tandis que d’autres États recevaient des accroissements si considérables qu’ils en étaient plus que doublés : tel était le cas de la Serbie, devenue Yougoslavie. Pour la plupart, ces
transformations avaient ou lieu aux dépens de l’Empire des Habsbourg, détruit et démembré, tandis que l’Allemagne, gardant son unité, restituait seulement, outre ses provinces polonaises, ce
qu’elle avait pris au Danemark en 1864 et à la France en 1871. Sous aucun prétexte, nos Alliés n’avaient consenti à nous laisser d’autres frontières que celles de 1815. Sedan était effacé et non
Waterloo. Là aussi il était visible, dès les orageuses discussions de la conférence de Paris, que désormais l’Angleterre, ayant anéanti la puissance navale allemande, se méfierait de la France
plus que de l’Allemagne
Et nous allions nous retrouver en face de l’Allemagne pour régler une des affaires les plus grandes et les plus difficiles qu’on eût encore vues. Le traité
disait que l’Allemagne devrait réparer les ruines immenses qu’elle avait laissées chez nous. On n’exigeait d’elle ni argent comptant ni une indemnité fixée une fois pour toutes, mais des
milliards dont le montant total serait déterminé dans l’avenir. L’occupation de la rive gauche du Rhin gagerait les paiements en même temps qu’elle protégerait les pays occidentaux, jusqu’au jour
où l’Allemagne, ayant achevé le désarmement qui lui était prescrit, ayant donné des preuves de ses bonnes intentions, entrerait dans la Société des Nations, conçue par le président Wilson pour
maintenir la paix et l’harmonie entre les peuples, comme la Sainte-Alliance, où la France était entrée peu de temps après 1815, avait été conçue par le tsar Alexandre. Telles étaient les grandes
lignes de la paix qui fut conclue à Versailles le 28 juin 1919, jour anniversaire du crime de Sarajevo, dans cette même Galerie des Glaces où, le 18 janvier 1871, avait été proclamé l’Empire
allemand. Deux obscurs délégués le la nouvelle République allemande signèrent avec les représentants des vingt-sept nations de toutes les parties du monde qui avaient pris part à la lutte,
beaucoup d’une façon honoraire. D’autres traités, sur le même modèle, furent signés en divers, endroits des environs de Paris avec ce qui restait de l’Autriche, c’est-à-dire une petite République
à laquelle il était interdit de se réunir à l’Allemagne, avec la Hongrie et la Bulgarie, tandis que la Turquie repoussait les conditions qui lui étaient imposées.
D’une guerre faite à plusieurs, sortait aussi une paix faite à plusieurs, mélange de conceptions diverses, du principe de l’équilibre et du principe des
nationalités, une paix qui remettait beaucoup de questions à plus tard et qu’il faudrait encore interpréter et appliquer. En France surtout, les critiques ne lui manquèrent pas. Quant à
l’Allemagne, malgré l’écroulement de sa grandeur et le désordre qui avait suivi la chute des Hohenzollern, elle n’était pas résignée à subir les conséquences de sa défaite. Elle protestait déjà
contre le traité de Versailles, et la grande tâche de la France allait être de lui en imposer l’exécution, plus retenue qu’aidée par ses anciens Alliés. Dans un monde transformé, où, de vaincue,
elle était devenue victorieuse, la France retrouvait les lois permanentes de son histoire : entre l’Allemagne et l’Angleterre, elle aurait encore à trouver sa voie.
Depuis 1914, il n’y avait plus eu d’élections en France. Le suffrage universel n’avait plus été consulté. La Chambre était toujours celle qui avait été
nommée contre le service militaire de trois ans et qui, sous l’empire de la nécessité, avait voté toutes les mesures de la levée en masse, accepté d’abord l’union sacrée, puis, après quelques
faiblesses, suivi jusqu’au bout Clemenceau qui l’avait ressaisie. Ses pouvoirs avaient expiré avant que la guerre fût finie et ils avaient été prorogés, parce que, disait-on, une grande moitié
des électeurs était mobilisée, ce qui revenait, au fond, à ne pas instituer de plébiscite sur la guerre et sur la paix. Le suffrage universel ne fut même pas admis à se prononcer sur le traité de
Versailles. Le traité était déjà ratifié, lorsque les élections du 16 novembre 1919 eurent lieu. Pour la première fois, le vieux scrutin d’arrondissement était abandonné et le système de la
représentation proportionnelle fut appliqué, avec quelques limites encore. À ce moment-là, le mouvement révolutionnaire qui, parti de Russie, parcourait l’Allemagne, alarmait la masse paisible
des Français. La menace d’un socialisme véritable qui confisquerait la propriété, jointe au mécontentement contre les partis qui s’étaient si lourdement trompés avant la guerre, fit élire une
majorité entièrement nouvelle. Ce n’était pas que la France eût tellement changé : il suffit du déplacement de quelques centaines de milliers de voix pour rendre la victoire aux modérés et
aux conservateurs, unis sur les listes du Bloc national. Clemenceau et l’école jacobine avaient contribué à ce succès en conduisant la guerre jusqu’à la victoire et en frappant de discrédit, avec
Malvy et Joseph Caillaux, toute une partie de la gauche. Seulement, la nouvelle, Chambre, orientée à droite, supportait mal l’esprit jacobin. Elle traduisait aussi la déception qu’avait causée la
paix, dont les imperfections commençaient à être senties. Clemenceau, candidat à la présidence de la République, ne fut pas élu, et Paul Deschanel, qui avait promis la fin de l’anticléricalisme
et la reprise des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, succéda à Poincaré. Ainsi Clemenceau et ses collaborateurs étaient écartés du pouvoir. Les hommes qui avaient fait le traité de
Versailles ne seraient pas ceux qui l’appliqueraient. On avait compté leurs fautes et ils allaient compter celles de leurs successeurs.
Tirer le meilleur parti possible d’un traité « plus lourd de promesses que de réalités », ce fut, pendant les six premiers mois de 1920, la
politique d’Alexandre Millerand, L’ancien socialiste qui avait tant effrayé la bourgeoisie quand il était entré dans le ministère Waldeck-Rousseau, et qui, maintenant, était devenu le chef du
Bloc national conservateur. Mais, pour tirer parti du traité, pour le réaliser, il fallait l’interpréter aussi et il apparut tout de suite que l’Angleterre ne l’interprétait pas comme nous.
Là-dessus encore l’Entente se dissociait. Les États-Unis, dont le gouvernement avait mis sur la paix la marque de ses vues théoriques, avaient désavoué le président Wilson, refusé de ratifier
l’acte de Versailles et conclu avec l’Allemagne une paix particulière. En Angleterre, l’idée qui grandissait, c’était qu’il convenait de ménager l’Allemagne, comme la France, après 1815, avait
été ménagée par, le gouvernement britannique. Au lieu de trouver les Anglais à nos côtés pour contraindre l’Allemagne à tenir ses engagements, nous devions maintenant leur résister pour ne pas
perdre le fruit de la victoire ou bien céder de peur de rompre avec eux. À la recherche d’une solution capable de contenter tout le monde, des conférences répétées révélaient les dissentiments
des vainqueurs, encourageaient les Allemands à résister et se traduisaient par des abandons de notre créance. On en était là lorsque, au mois d’août 1920, la Pologne fut envahie par les Russes.
Ainsi l’Europe, dans l’organisation nouvelle qui était sortie des traités, n’était pas garantie contre les risques de guerre et c’était de la Russie communiste que le risque de guerre venait.
Chose plus grave, ni parmi les puissances alliées ni parmi les nouveaux États qui leur devaient la vie, personne, sauf la France, ne se montra disposé à sauver d’un nouveau partage la République
polonaise. Millerand ayant pris l’initiative d’envoyer, avec le général Weygand, un appui à la Pologne, l’armée rouge fut repoussée après être entrée jusque dans les faubourgs de Varsovie. Cette
alerte montrait la fragilité de la nouvelle Europe, nullement pacifiée du côté de l’Orient où la Turquie refusait toujours d’accepter les conditions des vainqueurs. Après le péril brusquement
apparu en Pologne, le succès de la décision prise par Millerand le rendit populaire et, presque aussitôt, ce fut lui qui succéda au président Deschanel, obligé par la maladie de se démettre de sa
charge et qui ne devait pas tarder à mourir.
Alexandre Millerand, en arrivant à la présidence de la République, avait annoncé son intention d’y remplir un rôle actif, d’y assurer la continuité de la
politique française, de ne pas y rester, comme ses prédécesseurs, depuis le maréchal de Mac-Mahon, dans l’attitude d’un témoin et d’un arbitre. Pour la première fois depuis bien longtemps
reparaissait l’idée de réviser la Constitution de 1875. La prérogative que le nouveau président revendiquait, il l’exerça en 1922 en se séparant d’Aristide Briand qu’il avait choisi l’année
d’avant comme président du conseil. Cherchant, lui aussi, à réaliser le traité de Versailles et à le réaliser par l’accord des Alliés, Briand en était venu à des concessions de plus en plus
grandes au point de vue des Anglais. À la conférence de Cannes, Lloyd George avait été sur le point d’obtenir ce qu’il cherchait, c’est-à-dire une sorte d’accommodement entre les vainqueurs et
les vaincus, avec la participation de l’Allemagne elle-même. La protestation des Chambres et de l’opinion publique détermina Millerand à rappeler Briand de Cannes et à lui demander sa démission
sans qu’il eût été renversé par un vote parlementaire.
Opposé à la politique des concessions, qu’il avait blâmée dans la presse, Raymond Poincaré était naturellement désigné pour prendre le pouvoir. Pour lui, le
traité de Versailles, qu’il eût voulu meilleur, était intangible. Tel quel, il devait être appliqué, sans subir d’amputations nouvelles, sans réduction de notre créance qui n’était pas mieux
payée depuis que remises, atténuations, délais, avaient été successivement accordés à l’Allemagne. La France en revenait donc à l’exécution intégrale du traité par la contrainte au besoin, les
autres moyens ayant échoué, tandis que les Allemands, alléguant le désordre de leurs finances, suspendaient une à une toutes leurs prestations. Après tant d’expériences qui n’avaient pas réussi,
il ne restait qu’un système à essayer, celui des gages. On avait déjà pensé au bassin de la Ruhr, une des régions minières et industrielles les plus riches de l’Allemagne. Les manquements répétés
et volontaires de l’Allemagne à ses engagements ayant été constatés, selon les règles du traité de Versailles, par la Commission des Réparations, le gouvernement français, de concert avec la
Belgique, prit la solution d’occuper la Ruhr. Le 11 janvier 1923, sans coup férir, les troupes françaises entraient à Essen. Ainsi le traité de paix n’avait rien terminé par sa propre vertu. Il
exige encore de nous des efforts et notre compte avec l’Allemagne est loin d’être réglé. Les travaux continuent avec les jours et les jours des peuples sont longs.
Nous touchons ici au point où doit se terminer cette histoire. À mesure qu’on approche du temps même où nous vivons, les grandes lignes se dérobent. Elles ne
se dégageront qu’avec la suite, qui nous manque encore.
Qu’a cherché la France depuis que la paix est conclue ? Sa sécurité, des garanties contre une revanche possible de l’Allemagne. Elle a cherché aussi les
réparations qui lui avaient été promises et sans lesquelles le rétablissement de sa prospérité était incertain. Dans cette tâche, elle a rencontré la résistance de l’Allemagne et elle a été
contrariée par l’Angleterre. Les deux forces extérieures contre lesquelles la France, au cours des siècles, a dû si souvent défendre son indépendance ou entre lesquelles il lui a fallu se frayer
un chemin, se sont trouvées, dans une certaine mesure, réunies contre elle. La France avait déclaré qu’elle n’évacuerait ni la Ruhr ni la rive gauche du Rhin tant que l’Allemagne n’aurait pas
rempli ses engagements. Une pression extérieure, presque universelle, et un changement d’orientation à l’intérieur, déterminé par la lassitude des Français, l’ont déjà fait renoncer à cette
résolution.
Tout ce qu’on peut discerner, à la lueur des événements les plus récents, c’est que la paix, en ne tenant pas ses promesses, a laissé la France dans
l’étrange situation d’un pays victorieux mais blessé. La France dispose, pour un temps qu’on ne saurait calculer, de la plus grande force militaire de l’Europe. On s’efforce de la lui arracher
par le désarmement. Cependant elle n’a plus de marine et elle possède un vaste domaine colonial -encore accru de la Syrie - qu’elle serait incapable de défendre : toute notre histoire
enseigne que c’est une dangereuse position.
Les réparations sur lesquelles la France comptait n’étant pas payées et ne devant plus l’être depuis l’accord de Lausanne de 1932, nous sommes, en dépit de
la victoire, un peuple qui a été envahi et dévasté. Le mal que l’Allemagne nous a causé avec intention nous reste et nous sommes, à cet égard, comme si nous avions été vaincus. Par ses propres
moyens, par sa propre épargne, la France a déjà relevé une grande partie de ses ruines. Mais l’œuvre n’est pas finie. Elle a déjà exigé des capitaux considérables qui, ajoutés aux énormes
dépenses de la guerre, forment une dette colossale qu’a encore insuffisamment réduite l’abaissement du franc au cinquième de son ancienne valeur après une période d’inflation qui a rappelé le
régime des assignats. Les difficultés financières, lorsqu’elles sont très graves, deviennent des difficultés politiques : nous l’avons vu à la fin de l’ancien régime et sous la Révolution.
La question des impôts, lorsque l’imposition doit être très lourde, est redoutable parce qu’elle provoque des résistances et favorise la démagogie : c’est le cas qui s’est présenté à plus
d’un moment de notre histoire. Un gouvernement faible est tenté par l’expédient trop facile des assignats, qui provoque la ruine. D’autre part, compter sur les sacrifices raisonnés et volontaires
de toutes les parties de la nation est bien chanceux. D’après l’expérience des siècles passés, on peut se demander si la question d’argent ne sera pas, pendant assez longtemps, à la base de la
politique, si, au-dedans et au-dehors, notre politique n’en dépendra pas, si, enfin, le pouvoir ne tendra pas à se renforcer et à sortir des règles de la démocratie parlementaire pour soustraire
les mesures de salut public à la discussion. Déjà, en 1926, devant la banqueroute imminente, Raymond Poincaré, revenu au pouvoir, a dû recourir aux décrets-lois. Le déficit n’ayant pas tardé à se
reproduire par l’excès des dépenses que provoquent les Chambres, il apparaît qu’il faudra renoncer à des finances régulières et courir le risque d’un grand désordre ou bien, au nom du salut
public, nier les droits de la majorité.
On peut remarquer que presque partout en Europe, dans les pays éprouvés par la guerre, les gouvernements ont perdu pied. Le vieux monde est dans un état qui
ressemble beaucoup au chaos. Extrême est la confusion des idées. Pleins pouvoirs, dictature, ce sont des mots qui n’effraient plus ou des choses qui semblent naturelles, tandis que partout sont
affichés les noms de République ou de démocratie. Sur les vastes destructions qu’une guerre immense et les révolutions qui l’ont suivie ont causées, personne ne peut dire ce qui s’élabore, ce qui
est provisoire et ce qui est définitif. Seulement, quand on compare la France aux autres pays, quand on se représente les hauts et les bas de son histoire, on voit qu’elle n’est pas la plus mal
partagée. Exposée aux tribulations, souvent menacée dans son être - elle l’a encore été, et terriblement, en 1914 - elle n’est pas sujette à ces affaissements ou à ces longues éclipses dont tant
d’autres nations offrent le modèle. Sa structure sociale reste solide et bien équilibrée. Les classes moyennes, sa grande force, s’y reconstituent toujours en peu de temps. Après toutes ses
convulsions, parfois plus violentes qu’ailleurs, elle ne tarde pas à renaître à l’ordre et à l’autorité dont elle a le goût naturel et l’instinct… Si l’on n’avait cette confiance, ce ne serait
même pas la peine d’avoir des enfants.
SOURCE:histoire de France de Jacques Bainville,chapître 22.