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Pour les députés socialistes, qui refusent de participer au groupe de travail parlementaire sur le contenu et l'élaboration des manuels scolaires, les questions que pose depuis plus de six mois l'association pour la Fondation de Service politique (AFSP) relèvent d'une "polémique dérisoire sur la question du genre". Polémique dérisoire dites-vous ?
L'essai préparé pendant ce temps et publié ces jours par Élizabeth Montfort, présidente de l'association pour un nouveau féminisme européen (ANFE), montre que dénoncer cette nouvelle idéologie n'a rien de polémique ni encore moins de dérisoire. Depuis 1995, l'auteur analyse la théorie du gender et surveille sa progression dans les textes officiels, les manuels scolaires et les déclarations politiques. Elle est en mesure aujourd'hui de la démasquer dans ses fondements comme dans ses objectifs.
Sans violence ni passion, ce qui serait le propre de la polémique, Élizabeth Montfort résume, à l'aide des définitions et références incontournables, une opération en trois étapes. D'abord l'introduction, dans les travaux de recherche, du "genre" dans son sens subversif, ce qui donne la "théorie du genre" et dénature "les études du genre" pourtant ni idéologiques, ni inutiles s'il s'agit d'observer les rapports sociaux, voire même les rapports de pouvoir entre l'homme et la femme. Puis la diffusion de cette théorie du genre par l'intermédiaire des instances internationales. Et enfin les efforts de ses promoteurs pour en déduire un nouveau droit de la famille. Donc rien d'agonistique dans ce travail, mais certainement quelque chose de très éristique, tant le fond de la question touche à l'anthropologie et même à la métaphysique. "Il ne s'agit pas d'ignorer ou d'interdire l'idéologie du gender, assure Élizabeth Montfort. Il s'agit de la connaître pour ce qu'elle est."
Rien de dérisoire non plus, c'est à dire de négligeable, de minime ou d'insignifiant, car la manœuvre utilisée pour tenter d'imposer cette idéologie n'est rien moins que subversive. Thierry Boutet l'affirme dans la préface : "L'idéologie porte en elle une révolution radicale de la société ; elle est fondée sur une métaphysique et une anthropologie subversives qui doivent beaucoup à Nietzsche et à la dialectique oppresseur/oppressé des marxistes".
L'ouvrage signale les évolutions et créations de vocabulaire, les changements de mots (de nature à culture, de personne à individu, de parenté à parentalité, par exemples) qui permettent à l'idéologie de s'insinuer dans les discours et programmes actuels. Il recense les domaines du droit actuel de la famille qui constituent une cible pour l'idéologie. Il dévoile la manière dont des éditeurs scolaires ont transcrit (sous quelle influence ?) le programme officiel de l'Éducation nationale dans les manuels de SVT pour les classes de 1ères.
Sur un sujet difficile que l'on croyait peut-être un peu trop rapidement maîtriser sans hésitation, l'essai d'Élizabeth Montfort apporte les principes indispensables et les raisons objectives d'une opposition structurante et libératrice face à une idéologie proprement inhumaine.
LIRE L'ARTICLE:Une semaine à l'ombre du gender
LIBRAIRIE DE NEUILLY-PLAISANCE
15,AVENUE FOCH