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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 17:27

L'histoire revisitée au profit d'Israël,pourquoi?(lu sur terre et peuple)

Une intrusion du conflit Isréalo Palestinien dans notre quotidien... La France en "otage" est priée de n'offrir qu'une seule et même vision de l'Histoire ?

La Nakba effacée d’un manuel scolaire français

Le Monde diplomatique

A en croire une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) datée du 4 juillet, « des passages de nouveaux manuels d’histoire contemporaine à destination des classes de première générale, contestés par des associations juives, vont être “modifiés” à l’occasion de l’impression des versions définitives, a indiqué lundi l’éditeur Hachette Education ».

Ces modifications concerneraient la description du « partage de la Palestine » par les « manuels de premières L, S et ES à la rentrée 2011 ». Et l’agence de citer le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), qui dénonce une « présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse ». M. Richard Prasquier voit notamment dans l’emploi du terme Nakba (« catastrophe », en arabe) une « idéologisation » et s’en prend à des « erreurs factuelles », sans toutefois, observe l’AFP, « préciser lesquelles ». Pour sa part, note enfin la dépêche, « le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a reproché aux auteurs du manuel d’“interpréter les faits historiques, de tronquer la vérité, de prendre parti” ».

A défaut de précisions du ministère de l’éducation nationale, qui a refusé de commenter ces informations, on se perd en conjectures.

Responsable, en dernier ressort, du contenu des manuels scolaires destinés aux lycéens français, le ministère ne tombe-t-il pas dans le communautarisme, si souvent vilipendé par le président de la République et le premier ministre, en acceptant de laisser un éditeur en réviser le contenu à la demande d’associations ou de groupes d’influence représentant (ou prétendant représenter) diverses « communautés » ?

La question se pose d’autant plus que la prise de position du CRIF rejoint la loi récemment votée par l’Assemblée nationale israélienne interdisant la commémoration, sous le nom de Nakba, de l’exode des Palestiniens durant la guerre judéo-palestinienne, puis israélo-arabe de 1947-1949… Ce qui pose une question supplémentaire : le CRIF a-t-il pour objectif de faire appliquer en France la législation israélienne et la République française doit-elle se plier à cette exigence, notamment en matière d’éducation ?

S’agissant enfin de manuels d’histoire, le plus raisonnable ne serait-il pas que le ministère exige de l’éditeur qu’il s’appuie sur les travaux des historiens, en premier lieu des plus concernés : les chercheurs palestiniens et israéliens. Or l’immense majorité d’entre eux affirment (pour les premiers) et reconnaissent (pour les seconds) que la plupart des Palestiniens ayant dû quitter leur foyer à cette époque y ont été contraints, souvent à la suite de massacres.

Même l’Israélien Benny Morris, qui a justifié en 2004 la politique du gouvernement Sharon, a réaffirmé, sur ce point, les résultats de ses vingt années de plongée dans les archives israéliennes. L’homme qui est allé jusqu’à défendre le « nettoyage ethnique » – « Un Etat Juif n’aurait pas pu être créé sans déraciner 700 000 Palestiniens. Par conséquent, il était nécessaire de les déraciner », avait-il déclaré dans une interview au quotidien Haaretz le 8 janvier 2004 – serait-il, aux yeux du CRIF, un « antisémite » ?

M. Richard Prasquier, qui prétend parler au nom des Juifs de France (voir Le Monde diplomatique de juillet 2011), est sans doute un bon cardiologue. Cela ne suffit pas, de toute évidence, à faire de lui un bon historien…

Dominique Vidal
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-07-07-Nakba
 
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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 09:19
Respectons l’identité de la femme et l’identité de l’homme !

Appel de Elizabeth Montfort, ancien député européen, Présidente de l’Alliance pour un Nouveau Féminisme Européen, et  Nicole Thomas-Mauro, ancien député européen, Porte-parole de l’Alliance pour un Nouveau Féminisme Européen, au ministre de l’Education nationale et au ministre de l’Enseignement supérieur :

P"Le 8 mars dernier, nous vous invitions à soutenir notre Appel. L’actualité récente a confirmé la justesse de notre action : enseignement de la théorie du gender en Première L et ES via les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), organisation d’un concours pour la rédaction d’un livre sur l’Histoire des genres en CP/CE1, etc. Cette théorie prétend réorganiser les rapports entre hommes et femmes en imposant une nouvelle vision fondée sur les comportements sexuels. Venue des pays anglo-saxons, cette théorie est en réalité subversive. Cette théorie est un grave danger pour la construction de l’identité de la personne car elle nie la réalité génétique du sexe. Les chromosomes XX (chromosomes féminins) ne seront jamais XY (chromosomes masculins). Quelle que soit l’orientation sexuelle, l’homme reste intrinsèquement un homme et la femme reste intrinsèquement une femme. Les manuels scolaires de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) retenus pour la rentrée scolaire 2011 font fi de cette réalité et ont intégré à leur programme cette nouvelle lecture de l’orientation sexuelle qui n’a aucun fondement scientifique. Cette lecture ne peut donc légitimement trouver place dans un programme dit scientifique. La négation de cette réalité conduit à avaliser une propagande militante qui en aucun cas ne peut entrer dans le cadre d’un enseignement destiné à des collégiens, des lycéens voire des étudiants. Nous n’acceptons pas que cette théorie soit enseignée comme vision éducative ou comme vision structurante pour les politiques d’égalité homme/femme, car elle sonne le glas de l’identité de l’homme et de l’identité de la femme. Les jeunes ayant besoin de repères structurants et non d’idéologie déstabilisante, nous vous demandons de prendre toutes les dispositions pour que la théorie du gender ne soit pas intégrée dans les livres et les manuels scolaires."

Pour signer.

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 15:47

LU SUR LE SITE "PORTE-LATINE":

Mgr Brunin, nouvel évêque du Havre, propagateur
conscient ou inconscient de l'islam ?

 

"La fumée de satan est entrée dans l'Eglise"Paul VI.

"tu n'auras pas d'autre Dieu que moi"Premier commandement

 

L'islam tout simplement (1) , par Mgr Brunin (2)

Nous proposons aux lecteurs de La Porte Latine une courte étude sur ce livre écrit par Mgr Brunin. On y voit que parmi des choses vraies d'innombrables erreurs sont affirmées avec applomb. Ce successeur des apôtres enchaîne avec une facilité diabolique les approximations et même ce qu'il est convenu d'appeler simplement des hérésies. Est-il seulement conscient de cette apostasie, qui n'est même plus silencieuse, ou "l'esprit du Concile" a-t-il tellement bien "fonctionné" que Mgr Brunin écrit comme il pense en croyant sincèrement que ce qu'il dit est encore catholique ?

 

SOUCI PASTORAL DE L’EVEQUE

« Nous n’abordons pas l’islam comme une étude sociologique ou géopolitique, même si ces dimensions de la réflexion ne sont pas absentes. Ce livre est réédité dans un souci pastoral, il vise à offrir à ceux et à celles qui le souhaitent un petit guide pour découvrir l’islam « tout simplement »C’est bien comme pasteur que je veux offrir cette réflexion sur l’islam dans le contexte actuel. » (p6-7)

« Ces questions issues de la rencontre avec l’islam sont des chemins d’approfondissement de la foi chrétienne. » (p 165)

Dans le chapitre 17, l’évêque relève les « questions issues de la rencontre ». Autant de questions intéressantes en effet, dont on pourrait espérer une réponse pastorale de l’évêque. Il n’en est rien. Les réponses déçoivent, voire scandalisent.

Avons-nous le même Dieu ? (p165-167) Pas vraiment, « puisque chacun nomme Dieu à partir de sa tradition...  Nier cette relativité, en affirmant que nous croyons au même Dieu, laisserait supposer qu’on ait fait le tour du Mystère de Dieu, que nous le connaissons parfaitement et que nous pouvons ainsi évaluer, à partir de sa propre appréhension, nos propres discours sur Dieu. Ce serait survaloriser nos capacités humaines à connaître Dieu. Les chrétiens qui partagent leur foi avec des musulmans découvrent vite que Allah et le Dieu de Jésus-Christ, ce n’est pas tout à fait la même chose. »

« Par ailleurs, pour les chrétiens, il y a une certitude que c’est le même Esprit qui travaille leur foi et celle des musulmans. » 

Et pourtant, le même Esprit peut-il chez l’un dévoiler le mystère de la Sainte Trinité, tandis que chez l’autre il menace de châtiments ceux qui y croient ? Mgr Brunin ne mentionne pas la négation du mystère de la Sainte Trinité dans le Coran, par exemple dans cette Sourate (5,72) :

« Ce sont certes des mécréants ceux qui disent : ‘En vérité, Allah, c’est le Messie, fils de Marie’, alors que le Messie a dit : ‘O enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur.’ Quiconque associe à Allah (d’autres divinités), Allah lui interdit le Paradis, et son refuge sera le Feu. »

Deux religions du Livre ? (p167-168) Il n’est pas juste de mettre « sur le même niveau le Coran et le Nouveau Testament ». En effet, les textes « que les chrétiens appellent Parole de Dieu, ne le sont qu’en référence à Celui qui est, par toute sa vie, la Parole de Dieu. Si les premières communautés chrétiennes se sont mises à écrire, c'est pour sauver de l'oubli l'expérience que les disciples ont vécue avec Jésus de Nazareth. L'expérience des communautés du 1er siècle est portée par les textes du Nouveau Testament, ils médiatisent aujourd'hui le rapport au Christ, Parole de Dieu. … Là où les musulmans parlent du Coran comme Parole révélée de Dieu, les chrétiens parlent de leurs Ecritures comme inspirées de Dieu. La Parole de Dieu étant le Christ lui-même. »

Le Coran, une autre Parole de Dieu ? (p168-169) Christianisme et islam étant inconciliables, il en découle deux attitudes « extrêmes » (l’une, exclusive, n’accordant aucun crédit au Coran ; l’autre, relativiste qui voit dans l’islam, la religion des arabes). L’évêque estime ces attitudes « irrecevables toutes les deux ». Mais, ne prétendant pas « clore le débat mais simplement l’éclairer, peut-être le relancer », il fait trois « remarques » :

- L’alliance que Dieu a faite dès l’origine avec l’humanité s’est « diversifiée et particularisée au cours de l’histoire (alliance noachique, abrahamique, mosaïque, davidique, chrétienne…). Les musulmans font partie de cette unique histoire, avec leur particularité. »

- « Certains théologiens chrétiens voient dans le Coran un rappel de leur propre Révélation… Cela ne veut pas dire que le Coran soit la Parole de Dieu. Seul le Christ l'est de façon définitive et totale. »

- « Il faut dire aussi qu'il n'y a pas de Parole de Dieu à l'état pur sinon le Christ. Aucune tradition - pas même chrétienne - ne peut prétendre épuiser le Mystère de Dieu et les possibilités de communication de Sa Parole. Il ne peut y avoir de concordance parfaite entre tout ce que nous reconnaissons comme expression de la Parole de Dieu. » (cf. les divergences au sein même des évangiles).

« Sur la base de ces remarques, nous pouvons dire qu'il est possible aux chrétiens de regarder le Coran comme une expression autre de la Parole de Dieu. Mais il faut ajouter aussitôt, que cette Parole doit être soumise à l'absoluité du Christ qui révèle le Visage de Dieu… C'est là un critère essentiel pour les chrétiens, dans leur approche des textes fondateurs des autres traditions religieuses, comme d'ailleurs de toute expression chrétienne sur le mystère de Dieu. »

Une conception commune de l’existence humaine ? (p 169-170) L’évêque écrit qu’il « nous faut… souligner que la tradition musulmane est étrangère à toute idée de rachat ou de rédemption de l'homme. Accueillir une telle approche peut contribuer, chez les chrétiens, à élargir leur conception théologique du Salut. En effet, on pense le Salut comme Rédemption, avec toutes les connotations de guérison, libération, sauvetage... et c'est exact au regard du péché originel qui affecte tout homme. Cependant, l'islam interroge le christianisme sur une autre dimension du Salut, perçu davantage comme accomplissement d'une humanité… La perspective chrétienne dans ce domaine, pourrait donc s'enrichir de la rencontre de la tradition islamique. Le Salut serait perçu à la fois comme libération de la liberté de l'homme afin de le rendre à lui-même, et appel à advenir pleinement en humanité. »

Par cette expression, « Advenir pleinement en humanité », il veut dire « valoriser le vivre ensemble de toute la société » (p 180)

Les musulmans croient-ils en Jésus ? (p 171) Après avoir évoqué ce qu’est Jésus pour les musulmans, il estime que « cette confrontation avec la figure islamique du Christ peut être salutaire pour la foi des chrétiens… Jésus est confessé Dieu [par le chrétien], mais il reste cependant un écart entre Jésus et Dieu qui constitue le Mystère même de la personne du Christ. Le christianisme affirme que Jésus-Christ est Dieu, mais souvent dans les faits, on renverse la proposition, et on dit : Dieu, c'est Jésus-Christ. On dénature alors le contenu de la foi chrétienne, car Jésus-Christ ne révèle la totalité du Mystère de Dieu que lorsqu'on perçoit sa relation vitale au Père et à l'Esprit. Il est chemin vers le Père, et le Dieu des chrétiens est trinitaire : Il est Père, Fils et Esprit. Par leur discours sur Jésus, insatisfaisant pour les chrétiens, les musulmans rappellent comme en creux, la Transcendance de Dieu au cœur même de la christologie. »

Un salut universel (p 172-173) « Chrétiens, nous confessons qu'il ne peut y avoir de salut qu'en Jésus-Christ seul. Tout positionnement en deçà de cette affirmation serait non chrétien. Nous confessons aussi avec autant de force, que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité… Ce serait trop faire porter à la théologie que de lui demander, de façon globale, comment l'Esprit travaille dans chacune des traditions religieuses de l'humanité… Il serait vain de rechercher a priori, si et comment l'islam est une voie de salutNous ne pouvons assigner l'Esprit-Saint à résidence dans des médiations, autres que l'Eglise, définies a priori… Se dévoile alors la véritable dimension du dialogue que l'Eglise, Corps du Christ et Sacrement du Salut, peut nouer avec les musulmans dans la vie desquels, nous l'attestons, l'Esprit du Christ est à l’œuvre pour leur offrir la possibilité d'être associés au mystère du Salut… Nous ne pouvons le savoir que si nous nous nous entretenons avec eux pour parler de notre vie, de nos difficultés et de nos efforts pour les surmonter. L'échange en réciprocité trouve ici sa pleine mesure. Eux seuls peuvent exprimer, du cœur de leur appartenance à l'islam, ce que nous percevons comme médiation de l'Esprit qui les associe au mystère pascal et leur offre une vie nouvelle. »

Islam et modernité (p 176-177) Large apologie de la laïcité : « Pour ce qui est de la France, l'islam pose peut-être question sur la façon dont la laïcité a été pensée et vécue. Il conteste aussi par son expression sociale, la privatisation de la foi à laquelle le christianisme s'est peut-être un peu trop vite résigné. En tout cas, ce ne serait pas une catastrophe si cela nous permettait de quitter un laïcisme étroit qui a pris la place laissée vide dans l'espace social par le religieux, mais qui a souvent fonctionné de la même manière que lui, dans l'intolérance et la rigidité. L'islam aurait rendu un grand service à la société française s'il lui permettait de repenser une laïcité ouverte qui garantirait un espace de tolérance pour les diverses expressions culturelles ou religieuses. »

Et ailleurs : « Le projet ne peut plus être de christianiser les structures de la société, pas plus que de les islamiser d'ailleurs. Nous nous adressons à la conscience d'hommes et de femmes pour « proposer la foi » en vue de solliciter leur liberté et de susciter leur adhésion à la foi qui est la nôtre. » (p154) « Je suis mal à l'aise avec certains amis musulmans lorsqu'il leur arrive de considérer que le christianisme a perdu l'Europe. Ce que certains analysent comme sécularisation, d'autres le perçoivent comme simple déchristianisation. Des musulmans en viennent même parfois à disqualifier le christianisme… Comme chrétiens, nous ne pouvons évidemment pas accepter l'idée que l'islam doive prendre le relais d'un christianisme ainsi disqualifié et décrédibilisé. Mais de la même manière, je suis aussi mal à l'aise face aux propos suspicieux de certains chrétiens qui laissent penser que nous sommes engagés dans une véritable croisade pour enrayer l'islamisation de la société» (p154)

La présentation développée et bien étudiée de l’Islam donne certainement au lecteur une meilleure connaissance de l’Islam que de sa propre religion… Si le lecteur avait une telle connaissance de sa propre religion, il y aurait alors beaucoup moins d’apostasie… Mgr Brunin sait expliquer clairement la religion musulmane, mais lorsqu’il confronte christianisme et islam, il s’exprime le plus souvent dans un charabia moderniste indigeste.

On parvient à découvrir, par-ci, par-là, un appel au chrétien, jamais dans le bon sens ou alors, avec le revers de la médaille : voici quelques exemples.

- Après avoir rappelé les bienfaits du « Ramadhan » (« période de maîtrise de soi et d’exercice de la volonté… solidarité avec les pauvres… soumission à Dieu »), Mgr Brunin se prend « à rêver parfois, que la ferveur et la joie des chrétiens chantant dans l’Alleluia pascal, puisse déborder le cadre des églises pour embraser aussi tout un quartier et inviter une population à partager la joie de la Résurrection ! » ainsi que le font les musulmans à la fin du Ramadan. Mais l’évêque ne manque pas auparavant d’interpeller nos gouvernants : « On peut se demander dans quelle mesure ce jour [fin du Ramadan] ne pourrait pas devenir un jour férié. » (p60)

- Après avoir reproché au chrétien son absence de pratique religieuse, l’évêque écrit qu’il a « essayé de montrer comment, en islam, de telles pratiques pouvaient générer et nourrir une expérience croyante faite de repentir, de soumission, d’adoration et de partage. Il est vrai qu’une telle spiritualité saisit l’homme tout  entier, et de façon visible, dans son corps et même dans son être social. » (p62)

Les modernistes ont en effet tellement vidé la religion de sa substance qu’ils se sentent poussés à aller chercher dans les autres religions ce qu’ils ont eux-mêmes rejeté.

- Après s’être réjoui que les musulmans n’hésitent plus à assister aux mariages et enterrements catholiques, l’auteur estime que « ce phénomène nécessitera une réflexion et une recherche pour préparer et vivre de telles liturgies. Comment garder à nos célébrations leur caractère spécifiquement chrétien, tout en tenant compte de façon claire et respectueuse de la présence d’autres croyants ? » (p 164)

 

OBJECTIVITE DE L’AUTEUR

Il apparaît clairement dans l’ouvrage que l’auteur ne veut pas critiquer mais simplement exposer l’islam. « Nous irons d’abord visiter la tradition musulmane. Nous le ferons avec un parti pris : comprendre cette tradition à partir d’elle-même… C’est un peu comme si nous acceptions de nous laisser guider par eux pour découvrir la « Maison de l’islam » (Dâr al-islam). » Cette approche lui paraît un « préalable nécessaire pour ceux qui vivent la rencontre au quotidien et veulent pouvoir connaître et comprendre. »

Cette neutralité est source fréquente de malaise pour le lecteur. « Cette dernière appellation [al-Dhikr] souligne que la Révélation coranique est Rappel. On insiste ainsi sur le fait qu’elle n’apporte rien de neuf quant au contenu du Message, elle fait ré-entendre ce que Moïse et Jésus ont proclamé, sans être compris ni suivis par leurs disciples. » (p26). Les titres de parties sont difficilement neutres : « La valeur inimitable du Coran » (p27), « La riposte impérialiste » (p 91), « Une situation d’humiliés » (p92)

Cette neutralité met nécessairement sur le même pied christianisme et islam.

Dans son souci objectif, l’évêque ne manque pas de consacrer le chapitre 4 à « ceux qui s’essayent à lire le coran… » (p30) Il propose lui-même un « guide de lecture » sur le modèle de celui du père Caspar (p43)

L’objectivité de l’auteur est prise en défaut lorsqu’il traite des croisades (p122) : « Même si saint Bernard écrivit que « tuer un infidèle n’est pas un homicide mais un malicide », il y eut bien des voix qui s’élèvent pour prôner un dialogue avec les musulmans. Contentons-nous d’évoquer Pierre le Vénérable, abbé de Cluny…saint François d’Assise. » Remarquons que la citation de saint Bernard est falsifiée, et que l’intention de Pierre le Vénérable et de saint François d’Assise est détournée.

- La citation de saint Bernard est falsifiée, alors qu’elle est la seule phrase écrite en gras dans tout l’ouvrage ! Voici la vraie citation (De laude novae militiae) : « quand il [le soldat du Christ] met à mort un malfaiteur, il n’est pas un homicide, mais, si j’ose dire, un malicide. » Quelques phrases plus tard, le saint précisait : « Il ne faudrait pas tuer les païens si l’on pouvait trouver un autre moyen de les empêcher de harceler ou d’opprimer les fidèles. Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués, plutôt que de laisser la menace, que représentent les pécheurs, suspendus au-dessus de la tête des justes, de peur de voir les justes se laisser entraîner à commettre l’iniquité. (Ps. 124, 3) »

- L’intention de Pierre le Vénérable comme celle de saint François d’Assise est détournée. Là où eux n’envisageaient que prudence missionnaire en vue de convertir, Mgr Brunin comprend dialogue et rencontre. Il cite par ailleurs le cardinal Arinze qui rappelle la notion moderniste du dialogue et de l’évangélisation et qu’ « aucune des deux n’est un moyen au service de l’autre » (p142).

 

DIALOGUE ET RENCONTRE

Sur le plan historique

« Au cours des siècles, musulmans et chrétiens ont fait l’expérience de la rencontre et du dialogue. » (p 7)

Invasion de l’Espagne par les musulmans : l’auteur explique que les musulmans réorganisèrent le pays socialement, culturellement et religieusement. Il oppose ensuite ceux qui « refuseront systématiquement toute ouverture à la culture arabe »,prônant « le martyre pour proclamer la foi chrétienne dans un contexte global de refus de l’islam » aux chrétiens, plus nombreux, qui « défendront une ouverture réelle à cette culture nouvelle… Certains de ces chrétiens vont se convertir à l’islam. D’autres enfin, qu’on a appelés mozarabes, fortement arabisés, ont choisi la fidélité à leur christianisme, mais sans crispation. » (p121)

XXe siècle : « La fierté du monde musulman est à la mesure du mépris auquel il a été soumis économiquement, politiquement, militairement et culturellement… Un nouvel ordre mondial s’avère nécessaire… L’Occident, par son comportement générant l’injustice, contribue encore, pour une large part, à faire surgir l’islamisme  [= mouvement prônant un islam politique] dont les musulmans sont les premières victimes… Il s’agit d’en tenir compte dans la gestion de nos rapports actuels et d’en tirer toutes les conséquences pour nous mobiliser en vue de l’édification d’un ordre mondial plus harmonieux et plus juste. » (p93)

« Les religions ont un rôle actif à jouer pour servir l’unité de la famille humaine et lui assurer une vie harmonieuse dans une rencontre et un dialogue des peuples et des civilisations. »(p150)

Sur le plan religieux

>Grâce à Vatican II, (chapitre 13, synthèse p 134), « l’Eglise s’est décrispée et ouverte aux autres croyants ». Ainsi que le manifeste l’esprit d’Assise, la mission de l’Eglise est d’être « au service de l’unité des hommes entre eux et de l’union intime avec Dieu » (p138).

« Le Mystère de Dieu communiquant Sa vie aux hommes est plus large que ce que le christianisme en dit et en donne à voir. De ce fait, nous devons tenir que l’accueil du Royaume peut prendre des formes autres que celles portées et proposées par la tradition chrétienne… L’Eglise ne peut prétendre être la seule réponse historique que les hommes apportent à l’invitation de Dieu à vivre en alliance avec lui… L’Eglise ne peut prétendre invalider, par sa présence, les autres tentatives de réponse que représentent les traditions religieuses… Cela ne signifie par pour autant que toutes les religions se valent… Cependant il existe toujours un écart irréductible entre le Mystère du Christ et la tradition chrétienne qui le porte, entre le Royaume de Dieu et l’Eglise qui est chargée de le signifier au monde. C’est précisément cet écart qui laisse place pour les autres traditions religieuses, dont l’islam, dans l’histoire universelle des relations entre Dieu et l’humanité. » (p 143-144)
« Vouloir témoigner demande aussi une réelle décrispation pour accueillir les autres dans leur différence et vivre avec eux la rencontre en sympathie et en vérité… Le témoin est habité de la liberté évangélique et connaît le prix de la gratuité. » (p 142)

« Serons-nous capables de porter un regard juste sur la communauté musulmane de France ? Ferons-nous effort pour traiter l’islam pour ce qu’il est, à savoir une religion capable d’initier et de soutenir une démarche spirituelle authentique et respectable ? » (p 109)

Le chapitre 15, ajouté dans la présente édition, nous explique comment « vivre ensemble ».

L’auteur cite le cardinal Arinze qui explique que le « dialogue suppose de chaque partenaire qu’il ait une identité claire et sereine. » (p142) Comment peut-il donc faire de la publicité pour des rencontres entre enfants musulmans et chrétiens (p163), puisque ceux-ci découvrent leur propre religion, et qu’ils ne peuvent donc avoir déjà une «identité claire » ?

De même, l’auteur, ayant expliqué que, parmi les 100 000 convertis français à l’islam (p99), la conversion à l’islam était dû pour certains à un mariage mixte, il fait la publicité des week-end qui regroupent les mariages mixtes (p 162).

 

DIVERS

Dans un passage alambiqué, l’évêque semble remettre en cause le fait que la Révélation se soit achevée à la mort du dernier des apôtres.  (p152)

L’Evêque présente l’islamisme comme marginal (p81-86) (« radicaux » (p81) prônant un islam politique) tout en étant relativement puissant. Mais pour lui, c’est de la faute de l’Occident si cette tendance se développe.

Il met en garde contre les mouvements d’extrême-droite et les programmes nationalistes qui entraînent vite une société vers des dérives totalitaires. (p 180), appelant quant à lui à une « société humaine qui prend le visage du pluralisme consenti et de la fraternité. » (p 181)

L’auteur ne prétend pas que chrétiens et musulmans entrent en croisade contre l’athéisme et le néo-paganisme. (p 184)

« Je suis persuadé que nous aurons en France l’islam que nous méritons. » (p 185)

NOUVELLE DEFINITION DE LA RELIGION

« Sans ici développer la question, il nous suffira de suggérer, à titre d’hypothèse, une définition de la religion sous la forme d’une double proposition : la religion est l’expression d’un vouloir vivre ensemble fondamental ; la religion est un phénomène traditionnel. » (p 183)

 

DERNIERE PHRASE DU LIVRE

« Accepter de nous mettre en route sur la Parole de Dieu, c’était déjà l’aventure d’Abraham qu’avec les musulmans, nous reconnaissons comme notre père commun dans la foi. »

C’est par cette phrase que Mgr Brunin finit le livre. On pourrait lui objecter que Dieu mettait Abraham en route pour lui faire quitter ceux qui avaient perdu la vraie foi. Il n’allait pas à la rencontre de l’autre mais le fuyait… par ordre de Dieu…

 

Notes

(1) L'islam, tout simplement - Editions de l'Atelier - 2003 - Collection « Tout simplement » - 192 pages
(2) Jean-Luc Brunin
15 ans d’apostolat dans les quartiers populaires de Roubaix
Supérieur du Séminaire interdiocésain de Lille, Arras, Cambrai en 1995
Evêque auxiliaire de Lille en 2000
Nommé évêque d’Ajaccio en mai 2004
Nommé évêque du Havre en 2011
Il a été de tout temps très engagé dans le dialogue islamo-chrétien. Cet extrait d’une interview à ‘France 3’ en 2003 campe bien l’évêque : il disait, traitant des nouvelles croyances :

« Si ces croyances ne portent pas atteintes à la dignité humaine, je les respecte. Il ne s’agit pas de partir en croisade pour faire vivre sa religion. Le but est que chacun puisse vivre sa foi en paix, qu’il s’agisse d’une personne de confession juive, musulmane ou chrétienne. S’il s’agit de sectes, en tant que représentant de l’Eglise catholique, je n’ai pas de relation officielle. Toutefois, par le dialogue, nous essayons de faire passer le message d’une foi qui libère, contrairement aux interdits prônés par certaines sectes. »

 

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 08:51
Jaunay-Clan (86). Une prof se présente en religieuse pour corriger le brevet
Examen mercredi 06 juillet 2011

Les résultats du brevet viennent de tomber, mais à Jaunay-Clan, dans la Vienne, cette édition 2011 du DNV aura un goût amer. Selon le quotidien départemental Centre Presse, une enseignante s’est présenté vendredi dernier vêtue en religieuse au collège privé Saint-Exupéry pour corriger les copies d’histoire-géographie.

 

Les profs écrivent au rectorat

Une attitude qui a choqué les enseignants présents. Cette tenue n’est pas compatible avec le respect de la loi sur le port de signes religieux distinctifs dans un établissement scolaire public, ont-ils indiqué au quotidien.

 

Les professeurs présents ont alors signé un courrier de protestation qu’ils ont adressé au rectorat.

« Soit cette collègue enseigne dans un collège privé hors contrat et, dans ce cas, on se demande ce qu’elle faisait là, explique un syndicaliste. Ou bien, elle enseigne dans un établissement sous contrat et, dans ce cas, elle devait se présenter en civil ».

Le Snes-FSU, qui « soutient pleinement les enseignants qui ont protesté » estime que cet événement « ne peut être considéré comme anodin, ni comme un dérapage » et ne compte pas en rester là. Il a demandé des explications aux autorités de l’Éducation nationale, rapporte Centre Presse.

 

La rectrice reconnaît le problème

Il rappelle que « des faits similaires s’étaient produits l’an dernier et avaient été dénoncés par le Snes auprès du recteur » »

Dans un premier temps, les enseignants qui ont corrigé les copies d’histoire-géographie du brevet au collège Saint-Exupéry de Jaunay-Clan, ont alerté la principale du collège qui, semble-t-il, a à son tour prévenu le rectorat.

 

Martine Daoust, recteur de l’académie de Poitiers, a réagi aujourd’hui à la présence de cette enseignante vêtue en religieuse. « Cette enseignante n’aurait pas dû être convoquée au regard de la loi du 15 mars 2004 », reconnaît la rectrice.

La nouvelle religion "laïcarde" fait preuve d'amour et de tolérance,n'est-ce pas?

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 08:37

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Merci à L.B.

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 14:37
Cheikh Muhammad Hassan sur l'Egypte d'après...

En vertu de la nouvelle constitution placant la Charia comme source principale du droit (article 2), le célèbre cheikh explique ce qui va en découler : impossibilité pour un Copte de présider l'Egypte, limitation de la démocratie dans les bornes de l'islamiquement acceptable, etc. L'entrée d'un groupe parlementaire salafiste au parlement (chose très probable) est toute naturelle pour le "savant".

 Mohamed Hassan de son nom complet Mohammed bin Ibrahim bin Ibrahim Al-Hassan est un Cheikh et prédicateur musulman, de nationalité égyptienne.

A l'âge de quatre ans cheikh Mohamed Hassan a rejoint l'école coranique du village et a appris l'ensemble du coran à l'âge de huit ans en plus de la jurisprudence Shafé'ite ( une des quatre écoles juridiques du sunnisme).

Concernant ses études supérieures, le Cheikh Mahmoud Hassan a décroché la licence en sciences de l'information de l'Université du Caire, avant d'intégrer l'Institut d'études islamiques où il a obtenu un "Master en études islamiques" (sic).

Durant plus de six ans, le cheikh s'est installé en Arabie saoudite et a travailléen tant qu'Imam et prédicateur de la mosquée Arrajhi. Aussi, Cheikh Mahmioud Hassan a été enseignant du Hadith Sharif aux facultés de la shari'a et Ousoul Din de l'Université Islamique Imam Mouhammad Bin Saoud à la ville de Qassim.

Actuellement, le Cheikh Mahmoud Hassan  est professeur  l'Institut de préparation des prédicateurs à la ville du Mansoura et Président du Groupe ''Ahl Assuna''.

Cheikh Mahmoud Hassan a dans son actif plusieurs publications s'intéressant à la foi et aux questions religieuses dont on cite '' les bases de la communauté musulmane'', la vérité de l'unicité de Dieu'....Et a participé à plusieurs congrèsislamiques internationaux tels que '' le Congrès du Coran et de la Sunna' à Indianapolis aux Etat-Unis ( 1993), ''le Congrès Islamique'' à Toronto au Canada (1993) et à New York (1994 et 1995)...

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 14:27

Une grande question agite les milieux financiers : la Grèce fera-t-elle défaut ? Cette possible faillite préoccupe les banquiers mais devrait également tracasser tout contribuable « averti ». En procédant à un petit tour d’horizon des chiffres portés à la connaissance du public, on comprend pourquoi. A tout seigneur tout honneur, commençons par l’Etat français.

Dimanche 2 mai 2011 à Bruxelles

Les ministres des finances de la zone euro décident de mettre en place un plan de sauvetage de la Grèce ; il s’agit pour les quinze pays en question de signer des contrats de prêts bilatéraux avec la Grèce. Le plan porte sur 110 milliards d’euros qui seront alloués par tranche, pendant trois ans, au fur et à mesure des besoins, à Athènes ; la zone euro en prend 80 à sa charge et le FMI 30.

La contribution par pays est calculée sur la base de la participation de chacun au capital de la Banque centrale européenne (hors Grèce). Ce qui signifie 21% pour la France, soit 16,8 milliards d’euros – c’est-à-dire l’équivalent d’un petit tiers de l’impôt sur le revenu.

A ce jour quatre tranches ont été versées à la Grèce : 8,9 milliards pour la participation hexagonale (4,4 milliards en 2010 et 4,5 milliards depuis le 1er janvier 2011). L’octroi d’une cinquième tranche – douze milliards d’euros (8,7 pour les pays de la zone euro et 3,3 pour le FMI) – est prévue début juillet. La facture de ces prêts à la Grèce atteindra donc 7,6 milliards pour Paris. C’est le prix à payer pour permettre à la Grèce de passer l’été sans être acculée à un défaut de paiement.

A mesure qu’ils sont décaissés, ces prêts augmentent le déficit budgétaire, la dette de l’Etat et « stimulent » les émissions obligataires. En clair la France prête à la Grèce de l’argent qu’elle ne possède pas ; situation surréaliste, elle emprunte sur les marchés pour pouvoir prêter à la Grèce…C’est l’histoire du pauvre qui emprunte pour pouvoir prêter à plus pauvre que lui.

Notons au passage que le déficit prévu de l’Etat français en 2011 s’établit à 91,6 milliards d’euros. A fin 2010, notre dette publique atteignait 1591,2 milliards d’euros ; un chiffre en progression de 98,4 milliards en un an. Conclusion : les Grecs nous aident à creuser notre trou…

Il n’y a pas de petits profits

Bien sûr les optimistes nous feront remarquer que les prêts à la Grèce nous rapportent des intérêts : 84,3 millions d’euros en 2010 ; ils devraient nous « enrichir ». L’astuce mérite d’être racontée; grâce à sa note AAA, la France emprunte en ce moment sur les marchés à 3,20 % (taux pour les obligations d’Etat à 10 ans). Puis prête à la Grèce à 4,2%. La France emprunte même à 2% lorsqu’il s’agit de bons du Trésor à deux ans. Cette petite manœuvre arrange tout de même Athènes qui est incapable de retourner se financer sur les marchés. Qu’on en juge : le jeudi 16 juin 2011, la Grèce a été obligée de consentir 17,68 % pour ses emprunts à 10 ans. Un record dû à l’absence de confiance des investisseurs. Il est vrai que sa note est catastrophique : « CCC » pour l’agence de notation Standard & Poor’s (14 juin 2011) ; c’est le plus bas de l’échelle. Désormais S & P ne pourra plus dégrader la Grèce…

En résumé, pour ce premier plan de sauvetage de la Grèce, l’Etat français est exposé à hauteur de 16,8 milliards d’euros. Mais son activité de prêteur lui rapporte des intérêts. Lesquels proviennent des crédits que nous accordons par tranche à Athènes. Lesquels fonds sont empruntés sur les marchés par l’Agence France Trésor (Bercy). Tant que les investisseurs nous font confiance, la roue peut continuer à tourner. Pourtant il ne faudrait pas qu’ils deviennent gourmands et se mettent à réclamer une meilleure rémunération de leurs prêts ; par exemple suite à une dégradation de notre note par les agences de notation. En effet une hausse de 100 points de base (1%) du taux moyen de la dette nous coûterait 15 milliards d’euros par an. Coût supplémentaire qui gonflerait notablement la charge de la dette de l’Etat : 45 milliards prévus en 2011.

Chaque contribuable français devrait passer ses vacances en Grèce

Emporiki, une filiale grecque du Crédit Agricole très exposée

Pourtant, les Etats de la zone euro possèdent de sérieuses raisons de maintenir sous perfusion la Grèce : à la fin 2010, les prêts publics et privés consentis par les dix principaux pays créanciers d’Athènes dépassaient les 200 milliards d’euros – dont 62 pour la France.

Il est possible de fournir quelques précisions sur ces 62 milliards. Ainsi à la fin 2010, les établissements français (banques, assurances, fonds) possédaient dans leurs bilans 15 milliards de dette publique grecque. Soit au 31 mars 2011, 4,5 milliards d’euros pour BNP Paribas, 2,5 milliards pour la Société Générale, 1,2 milliard pour la BPCE, et 0,6 milliard pour le Crédit Agricole. On peut également citer la banque franco-belge Dexia avec 3,4 milliards d’euros.

Une revue de détail s’impose. BNP Paribas limite son exposition à 4,5 milliards d’euros – parfois on avance le chiffre de 5 milliards – de dette souveraine grecque puisqu’elle ne possède pas de filiale locale. On cherche tout de même à rassurer les actionnaires : une restructuration de la dette grecque coûterait 1,2 milliard d’euros à la BNP si une décote de 25 à 30% sur le prix des obligations était appliquée. « C’est un impact qui serait tout à fait absorbable pour BNP Paribas », affirme le directeur général, Baudouin Prot. En effet au premier trimestre 2011, la banque a annoncé un bénéfice net de 2,6 milliards d’euros. Sur cette base-là, la perte de 1,2 milliard d’euros ne représenterait que 40 jours d’exploitation.

Ce qu’on devrait raconter aux sociétaires du Crédit Agricole lors des assemblées générales

A la Société Générale, on ne possède que 2,5 milliards d’euros de dette souveraine grecque; en cas de décote de 25 à 30% sur le prix des obligations grecques l’impact se monterait à 800 millions d’euros sur les résultats avant impôt (500 millions après impôt). Mais la Socgé possède une petite filiale grecque, la banque Géniki, qui a prêté 3,4 milliards d’euros aux clients locaux.

L’exposition du Crédit Agricole à la dette souveraine grecque semble modeste : 0, 6 milliard d’euros. Mais le danger se trouve sur place : sa filiale grecque Emporiki, sixième banque du pays, possède 21,1 milliards d’euros d’engagements. Un effondrement de l’économie grecque porterait un coup terrible à la banque verte.

Il serait inéquitable d’oublier les assurances françaises, elles aussi concernées par le risque grec. A la fin 2010, 2 milliards d’euros pour Groupama en dette souveraine grecque, même chiffre pour CNP et 1,9 pour Axa. Les assureurs mutualistes ont également leur part du gâteau avec une exposition nette à la dette de l’Etat grec de 520 millions d’euros pour le groupe COVEA (MMA, MAAF, GMF).

Sauver la Grèce revient donc à sauver les banques françaises. Même si les experts estiment qu’elles sont en mesure d’affronter le gros temps. En effet, l’ensemble des dettes grecques publiques et privées pèsent pour 11% des fonds propres chez BNP Paribas et pour 16,5% à la Société Générale. Mais il y aurait impossibilité d’absorber le choc s’il y avait propagation du défaut à l’Irlande et au Portugal. L’Espagne et l’Italie venant s’ajouter à la liste, cela mettrait l’ensemble du système bancaire européen en dépôt de bilan. On n’en est pas là.

Provisoirement la Grèce est sauvée puisque le 2 juillet l’Eurogroupe a décidé de débloquer la prochaine tranche de prêt à la Grèce (12 milliards d’euros au total). Mais il faut que le deuxième contributeur du plan de sauvetage, le FMI, qui fournit environ un tiers de l’enveloppe donne son accord. En principe ce sera chose faite le 8 juillet lors de son conseil d’administration. Le premier gros dossier de madame Lagarde.

[cc] Novopress.info, 2011 Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://breizh.novopress.info/]

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 08:49

Les profiteurs du développement durable

                                                                                     prix:18,50 euros

Grenelle I et II, ce devait être le rendez-vous des consciences pour sauver la planète... C'est surtout devenu un super Monopoly pour une dizaine d'acteurs du CAC 40. D'EDF à Areva, en passant par GDF-Suez, Total, Veolia, Alstom, Schneider Electric, Bouygues, Lafarge et Saint-Gobain, les grands groupes de l'électronucléaire et des services se sont tous reconvertis en acteurs vertueux de l'écologie pour gagner davantage d'argent en essorant toujours plus l'unique payeur : l'abonné, quand ce n'est pas le contribuable, ce qui revient au même. Curieusement, jamais, ni l'Etat, ni ces puissantes multinationales n'ont entrepris d'aider financièrement les PME vertes françaises. Ainsi, le lobby nucléaire a laissé mourir les deux leaders mondiaux français dans le solaire et l'éolien. Résultat : l'industrie du renouvelable n'emploie aujourd'hui guère plus de 26.000 salariés dans l'hexagone, soit dix fois moins qu'en Allemagne ! Nos éoliennes sont danoises ou allemandes, nos centrales et toitures solaires chinoises. Et le nucléaire français (87% de notre électricité) règne toujours sans partage... A l'heure de Fukushima, Yvan Stefanovitch nous révèle les abus, travers et fraudes de ces profiteurs du développement durable qui en sont aussi les discrets adversaires.

 

LIBRAIRIE DE NEUILLY-PLAISANCE

15,AVENUE FOCH

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 08:45

Ce que nous coûte l’immigration irrégulière

 

Jean-Paul Gourévitch, consultant international, spécialiste de l’Afrique et des migrations, complète ses trois monographies précédentes rédigées pour Contribuables Associés par une analyse de ce que coûte à l’État l’immigration irrégulière, un sujet jusqu’ici tabou.

La France compte en métropole environ 550 000 immigrés clandestins (plus 131 500 en Outre-mer) qui occasionnent à l’État un déficit de près de 4,6 milliards d’euros : 5 666 millions de dépenses, 1 077 millions de recettes provenant essentiellement des impôts, taxes et amendes. Les postes de dépenses les plus importants sont les soins de santé (662 millions, dont 630 pour l’aide médicale d’État), les coûts des retours et reconduites (788 millions), le travail illégal et l’emploi d’étrangers sans titre (1 745 millions), les coûts liés à l’économie informelle (1 562 millions). L’immigration irrégulière est proportionnellement plus coûteuse pour l’Etat que l’immigration légale. 4,6 milliards d’euros, c’est plus de 15% du déficit annuel généré par l’ensemble (7,8 millions de personnes) de la population d’origine étrangère que Gourévitch a estimé, en 2010, à 30,4 milliards.

C’est aussi un très mauvais rapport recettes/dépenses puisqu’il s’établit à 19% alors que, pour l’ensemble de l’immigration, il était de 61,7%. La France est le pays européen le plus attractif pour les migrants irréguliers et le plus généreux à leur égard en matière de santé, d’éducation, de soutien social et de retours volontaires. Une reconduite sur cinq prononcées est réellement effectuée alors que garder les migrants irréguliers coûte 6 fois plus cher que les faire partir. Une politique européenne commune à l’égard des migrants irréguliers ferait économiser à la France près d’un milliard d’euros par an. À méditer, en ces temps de crise…

Publication de la 25ème monographie réalisée par Jean-Paul Gourévitch, expert international en sciences humaines, spécialiste de l’Afrique et des migrations

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 15:00

Le journal EL WATAN(Algérie):"Qu'est-ce qu'être Français en 2012" et la réponse d'une sénatrice Française Bariza Khiari.

 

Bariza Khiari, née en Algérie, est sénatrice socialiste de Paris depuis le 26 septembre 2004 et juge à la Cour de justice de la République. Elle est aussi vice-présidente de l’Assemblée des parlementaires de la Méditerranée et membre du groupe d’amitié France-Algérie du Sénat. Elle est interrogé par le quotidien algérien El Watan sur l’identité française, la binationalité, l’immigration …

 

Etre Français en 2012, c’est accepter ce métissage tout en conservant ce qui fonde notre identité profonde : notre volonté de vivre ensemble dans le respect de chacun.

Qu’est-ce qu’être Français en 2012 ?

[…] Ce n’est pas en étant repliés sur nous-mêmes ou en désignant des boucs émissaires que nous parviendrons à mettre un terme à la crise qui secoue notre pays. J’ai signé un appel pour une France multiculturelle, je pense que cela est toujours d’actualité. La France s’enrichit de sa diversité. Un pays ne se construit pas sur ce qu’il n’est plus. […] Pour ma part, je me considère citoyenne française restée en fidélité avec la tradition qui m’a portée. Ces identités multiples constituent la richesse d’un pays. […]

Historiquement, ce sont bien les sociétés les plus ouvertes qui ont prospéré.

Vous qui êtes d’origine algérienne, comment réagissez-vous à cette sommation que ces courants politiques veulent imposer aux Français d’origine maghrébine et aux postulants maghrébins à la nationalité française ?

On ne peut qu’être mal à l’aise devant ce qui semble bien être une constante depuis quelques années. Nous avons eu droit à la querelle sur la viande halal, sur la burqa, sur l’identité nationale, puis le débat sur la laïcité versus Islam. On pensait en avoir fait le tour, mais voici que l’on nous sort maintenant la question de la binationalité. Cette séquence, qui ne doit rien au hasard, est préoccupante. Elle semble viser à insécuriser les Français d’origine étrangère et les immigrés qui vivent sur notre sol. Elle donne l’impression aux étrangers qu’ils sont de moins en moins les bienvenus sur le territoire français, message désastreux sur le long terme […]

El Watan

 

Le programme:régularisation à outrance,immigration à outrance,islamisation à outrance,diversité à outrance,métissage à outrance à cela rajoutez le mariage homosexuel,le mondialisme qui englobe le tout et vous comprendrez pourquoi il ne faut pas voter socialiste.Socialiste qui avait désigné DSK 'super représentant de l'hyper classe mondiale,milliardaire,dépensant sans compter en un mois ce qu'une vie de travail ne suffira pas à gagner et avec une moralité plus que douteuse;rappelons qu'être marié signifie jurer  à son epoux(se) une fidélité sans faille!

Quel drôle de mélange cet argent et cette immigration.Tous les opposent et pourtant ils arrivent à se réunir pour promouvoir un métissage qui détruit les peuples et les nations.Dire que des Français souscrivent à cette politique,incroyable! 

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