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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 13:21


Hexagone : Sur les routes de l’Histoire de France, le dernier livre de Lorànt Deutsch, s’annonce être un succès. Selon Livres Hebdo, après un premier tirage de 220 000 exemplaires et une mise en place de 200 000, il a été réimprimé dès le lendemain à 20 000. Ce malgré les procès d’intention intentés par des historiens d’extrême-gauche jaloux de son succès, mais aussi du dénigrement de certains libraires. Zineb Dryef, journaliste à Rue89, raconte :

Dans la librairie parisienne où j’ai acheté mon exemplaire, on m’a clairement fait savoir quand je suis passée en caisse que ce livre était écrit par un « royaliste » et qu’il n’était « pas rigoureux ».

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 13:13

Alors que la 3e édition de la Chronique du choc des civilisations, le fameux « Chauprade », comme on dit désormais, vient de sortir en librairie,Nouvelles de France a interrogé son auteur. Entretien sans langue de bois !

Aymeric Chauprade, vous publiez dans votre Chronique du choc des civilisations une très instructive carte du grand Moyen-Orient voulu par les États-Unis d’Amérique. Sur quoi est-elle fondée ?
Il s’agit d’une représentation d’un possible redécoupage des frontières moyen-orientales sur une base communautaire (religieuse ou ethnique). Cette idée n’est pas nouvelle. Elle a été imaginée plusieurs fois depuis les années 1980 dans certains cercles stratégiques israéliens et américains. Elle n’a jamais été adoptée comme politique des États-Unis, puisque officiellement, c’est l’intangibilité des frontières qui prévaut, mais l’on voit bien qu’avec la création du Kosovodans les Balkans, les États-Unis ne sont en rien fixés sur l’intangibilité des frontières existantes. Plusieurs auteurs issus de think tanks américains ont publié de telles cartes. Je pense que rien n’est tranché sur cette question. La vérité en la matière n’est ni noire, ni blanche, elle est grise. Ces intentions existent, et peut-être certains milieux stratégiques américains et israéliens pensent-ils que leur suprématie au Moyen-Orient sera mieux assurée si une telle recomposition se produit et qu’Israël voit naître de petits États alliés (druze, kurde…) face aux Arabes sunnites. Mais les forces qui remuent un État ne sont en réalité jamais unifiées, et peuvent même être contradictoires. La politique est la résultante de toutes ces forces. Mon intention est donc de permettre au lecteur d’imaginer ce qui est possible, sans pour autant l’enfermer dans une vérité systématique.

« J’ai été l’un des premiers, en France, à éclairer le basculement de la géopolitique américaine après l’effondrement soviétique dans une stratégie de refus d’ascension de la Chine et plus généralement de refus d’un monde multipolaire. »

L’une des grandes thèses de votre Chronique, c’est la fin progressive d’un monde unipolaire organisé autour des États-Unis d’Amérique au profit d’un monde multipolaire (Chine, etc.), le Moyen-Orient comme condition à cette évolution et l’islamisme comme barrage. En quoi cette thèse est-elle novatrice ? Est-elle opposée ou complémentaire à la thèse du choc des civilisations actualisée par Samuel P. Huntington ou à celle du choc traditionalisme/progressisme (Caroline Fourest) ?
Je ne sais pas si ma thèse est novatrice. Ce que je sais c’est que j’ai été l’un des premiers, en France, à éclairer le basculement de la géopolitique américaine après l’effondrement soviétique dans une stratégie de refus d’ascension de la Chine et plus généralement de refus d’un monde multipolaire. Je pense que le Moyen-Orient est le lieu principal, mais non unique, de cet affrontement entre forces de l’unipolarité, tendues vers le projet d’une hégémonie américaine, etforces (diverses) de la multipolarité. Cette idée n’est opposée ni à la thèse de Huntington ni à celle de Fourest. Huntington a eu le mérite de rappeler que les civilisations existent et que le monde ne se réduit pas à un affrontement idéologique entre les démocraties et les tyrannies, un conte pour enfants qui est pourtant « vendu » par les politiques occidentaux à leurs électeurs. Moi je dis que l’Histoire ne se réduit pas au choc des civilisations, car les nations et les figures historiques jouent aussi un rôle central, mais que le choc des civilisations est une réalité du temps long de l’Histoire.

Quant à la thèse de Caroline Fourest, cela va vous paraître curieux mais je la partage, à la différence près (essentielle) que je me situe dans le camp opposé au sien ! On peut être marxien sans être marxiste. Fourest est à la pointe du combat LGBT ; il est normal qu’elle ait compris très tôt la guerre qu’elle faisait au monde de la tradition !

« Les États-Unis et l’Union européenne sont devenus les promoteurs de la destruction de la famille par la théorie du genre, par le mariage homosexuel, par la marchandisation du corps ; en face, la Russie va s’affirmer comme l’État qui défend les valeurs traditionnelles et la véritable liberté de l’homme. »

Donc en effet, en plus des permanences et des ruptures géopolitiques, il existe un affrontement idéologique. Celui d’un monde qui pense que la liberté et la dignité de l’homme reposent sur les valeurs naturelles (et ces valeurs dépassent le christianisme, elles ne découlent pas de la religion, elles sont en chacun d’entre nous, quelques soient nos croyances) comme la famille ; et celui d’un autre monde (Fourest en est l’avant-garde) fondé sur le grand marché de « ce que nous pourrions être à la place de ce que la nature a voulu que nous soyons ».

Ces deux systèmes de valeur vont s’affronter en effet de plus en plus dans les années à venir. Les États-Unis et l’Union européenne sont devenus les promoteurs de la destruction de la famille par la théorie du genre, par le mariage homosexuel, par la marchandisation du corps ; en face, la Russie va s’affirmer comme l’État qui défend les valeurs traditionnelles et la véritable liberté de l’homme. Je ne suis pas allé parler à la Douma par hasard !

Quant à l’islamisme, il y a longtemps que je dis qu’il est le meilleur allié du projet américain dans la guerre contre le monde multipolaire. Il est l’idiot utile de l’Occident américain.

Cette évolution de l’unipolarité à la multipolarité est-elle inéluctable ? Quelles conséquences la fin d’un monde unipolaire aura-t-elle pour Israël ?
Il n’y a d’inéluctable que ce que l’on accepte. Je ne crois pas au sens de l’Histoire. La seule flèche de l’Histoire est celle du progrès des sciences et des techniques dont découle l’essentiel des révolutions mentales. Pour le reste, certaines valeurs immuables, comme la famille, traversent le temps. Le Bien et le Mal sont immuables. Ils ont traversé les siècles et malheureusement le Mal n’est pas moins fort aujourd’hui qu’il ne l’était hier. Ce que je pense, c’est que si les États-Unis n’acceptent pas le monde multipolaire, alors il y aura une guerre mondiale encore plus terrible que les deux précédentes. De mon point de vue, Israël ne devrait pas souhaiter cela car, alors, une nouvelle catastrophe surviendrait pour le peuple juif. Je pense pour ma part qu’Israël peut survivre et même trouver toute sa place dans un monde multipolaire. Je ne vois pas au nom de quoi j’empêcherai à un peuple d’exister et d’avoir la sécurité. Cela nécessite un progrès dans les mentalités tant du côté israélien, que du côté arabe. En tout cas je ne crois pas du tout que le destin d’Israël soit lié à l’hyperpuissance américaine. Israël joue de l’hyperpuissance, mais une autre stratégie viable est possible pour ce pays.

« Sous prétexte de s’opposer à la géopolitique américaine, il ne faudrait pas non plus tomber dans l’idéalisme béat qui voudrait que les Chinois ou les Russes soient des bisounours… »

Aymeric Chauprade : «si les États-Unis n'acceptent pas le monde multipolaire, alors il y aura une guerre mondiale encore plus terrible que les deux précédentes»En dévorant votre Chronique, un lecteur non-initié pourrait penser que la géopolitique est décidément bien immorale et cynique. Est-ce par principe vrai ou la cause de ce constat se trouve-t-elle dans le fait que la plupart des pays développés sont aux mains de l’oligarchie mondialiste ?
L’oligarchie mondialiste (et les Etats occidentaux qu’elle contrôle) n’est pas la seule à défendre des intérêts cyniques. Ne caricaturons pas les choses. Tous les États du monde, y compris ceux qui s’opposent à l’oligarchie, obéissent au principe de la realpolitik et des intérêts. Ce que je dis, c’est que le réaliste accepte et prend en compte le droit des États à défendre leurs intérêts et qu’il essaie ensuite de voir comment faire en sorte que la compétition des intérêts ne se transforme pas en bain de sang. Sous prétexte de s’opposer à la géopolitique américaine, il ne faudrait pas non plus tomber dans l’idéalisme béat qui voudrait que les Chinois ou les Russes soient des bisounours… Je me méfie de toute façon de tous les manichéismes, aussi bien quand il s’agit de faire endosser la peau du méchant au Russe, au Serbe, à l’Israélien ou à l’Arabe. Regardons les intérêts de chacun, essayons de comprendre leur point de vue, et méfions-nous de ne pas appliquer les modes de pensée de nos adversaires, ceux de la diabolisation de l’ennemi.

En quoi le mondialisme (idéologie) est-il distinct de la mondialisation (un fait déjà ancien, certains disent qu’elle a commencé sous l’Empire romain) ?
La mondialisation est le résultat de l’action d’une hyperpuissance, hier Rome, aujourd’hui les États-Unis, qui décloisonne le monde dans le sens de ses intérêts propres. Le mondialisme est l’idéologie qui donne une légitimité philosophique et politique à cette action. Il existe un lien entre les deux, mais les deux phénomènes sont néanmoins à distinguer. Par exemple, certains aspects du progrès scientifique et technique poussent dans le sens de l’émancipation des territoires et des frontières. D’autres aspects, comme la biométrie, permettent au contraire de mieux réguler les flux et de revenir aux signatures biologiques de l’homme, au moment où son état-civil est souvent falsifié.

« Je crois que le problème de la France, c’est avant tout le manque de courage de ses élites : les gens qui nous gouvernent sont conformistes et sans caractère, et ne font que suivre  les idées dominantes. »

Le fait que vous travailliez désormais avec Marine Le Pen et que vous l’assumiez publiquement ne risque-t-il pas de rendre moins crédible vos travaux aux yeux du grand public ?
Vous connaissez l’adage : « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Évidemment, ce serait plus confortable de profiter de mon statut de consultant international, de rester sur les sphères tranquilles de la « métapolitique » sans mettre les mains dans le cambouis. Le problème c’est que je ne supporte plus d’assister à la destruction lente de mon pays, en restant les bras croisés, dans la posture d’un Cicéron assistant au déclin de Rome. Je ne sais absolument pas si mon action sera utile, mais j’ai l’envie de me rendre utile au pays. Et je me dis que ma position en géopolitique, laquelle est, me semble-t-il, respectée, peut apporter quelque chose à la dynamique engagée par Marine Le Pen.

Après tout, la quasi-totalité des experts de mon domaine assument une appartenance politique, souvent socialiste, parfois UMP. Autrement dit, ils se sentent proches de partis qui, depuis plus de 30 ans, ont trompé les Français et affaibli la France. Pourquoi devrais-je avoir honte de dire que je me sens proche d’une femme de caractère, dont l’amour de la France n’est pas à mettre en doute et auxquels les Français ont de plus en plus envie de donner sa chance ? Vous ne pensez pas que cette femme, qui a grandi dans l’hostilité violente, injuste, que le système opposait au talent de son père, a justement la cuirasse qu’il faut pour affronter les défis de la France et faire les choix courageux qui s’imposent en matière d’immigration et de réforme de l’État-providence ? Je crois que le problème de la France, c’est avant tout le manque de courage de ses élites : les gens qui nous gouvernent sont conformistes et sans caractère, et ne font que suivre  les idées dominantes.

Je connais ma valeur, mes forces et mes limites et n’ai jamais cherché la reconnaissance d’une caste d’universitaires sectaires. Il est connu et reconnu que j’ai réveillé la tradition géopolitique réaliste en France. Si cela échappe à certains ici, cela n’a pas échappé aux nombreux pays avec lesquels je travaille. Je m’honore à ne pas être honoré par un système que je combats de toutes mes forces et depuis toujours.

« Pour les deux premières éditions, nous en sommes à près de 30 000 exemplaires vendus. »

Combien d’exemplaires des deux premières éditions de votre Chronique du choc des civilisations avez-vous déjà vendu ? À combien d’exemplaires a été tirée la nouvelle ?
Pour les deux premières éditions de Chronique du choc des civilisations, nous en sommes à près de 30 000 exemplaires vendus. J’ignore à combien mon éditeur a tiré cette troisième édition. Je lui fais confiance car c’est un grand professionnel et comme je suis, par ailleurs, éditeur depuis 20 ans je n’ai pas pour habitude de harceler mes éditeurs !

> le blog d’Aymeric Chauprade

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 16:08
Le billet de Patrick Parment

terre.jpgC’est le serpent de mer écolo. Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a encore frappé. Et les chiffres avancés ne peuvent que nous faire rigoler. Sachez que depuis 1880, la terre n’a pris que +0,85 °C. Or, les dernières prévisions du GIEC – mais rassurez-vous ça peut encore changer – prévoient entre 0,3 et 4,8°C d’élévation de la température pour la période 2081-2100. Bigre. Quand je pense qu’on sera tous morts et qu’on ne verra pas ça.

La Terre n’a nullement besoin de la main de l’homme pour se réchauffer ou se refroidir. Depuis qu’elle existe, notre bonne vieille Terre, a connu des périodes nettement plus brutales, du froid comme du chaud. Et, ce n’est pas le CO2 tant décrié et pourtant si nécessaire pour régénérer la nature ou la couche d’ozone qui changeront quelque chose à un processus où l’homme n’y est pour rien et sur lequel d’ailleurs il n'a aucune prise. Heureusement. Car sinon, on verrait le Qatar revendiquer une période hivernale avec neige, ski, fondue et Père Noël.

Il y a sur notre belle planète d‘autres urgences que le climat. Inventer des peurs c’est aussi une manière pour le système capitaliste d’inventer de nouveaux impôts. Dormez tranquilles, bonnes gens, le plus grand danger, ce n’est pas la Terre, ce n’est pas son climat, ce ne sont même pas les virus, c’est l’homme.

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 06:32

Lors du Forum du club de discussion Valdaï en Russie*, tenu du 16 au 19 septembre 2013, le président russe Vladimir Poutine, a échangé en direct des opinions sur les aspects clés de la politique intérieure et internationale avec les experts mondiaux en vue. Il a tenu à lancer un débat sur l'identité nationale russe. Il a ainsi décrit les grandes lignes du projet de développement civilisationnel de la Russie, englobant les aspects économiques, culturels et religieux. Il a critiqué les élites européennes libérales qui oublient "les racines chrétiennes du continent", fustigé le "nationalisme ethnique" en rappelant que la Russie était "un Etat multiethnique et multiconfessionnel, et ce depuis des siècles". Face à un modèle euro-atlantique "en perdition" du point des valeurs familiales qui met sur "un pied d’égalité les familles traditionnelles avec beaucoup d’enfants et les familles de même sexe (homoparentales)", il a opposé "la foi en Dieu ou en Satan". Evoquant la démographie en chute libre en Europe, il a énormément insisté sur "la disparition en cours des peuples européens du continent".  "Foi en Dieu ou en Satan", Christ-Roi ou pas, tout est là.

 

 

Eurasia_and_eurasianism

 

 

Lors du du forum Valdaï qui s’est tenu comme chaque année [...] [l]e chef de l’Etat russe a [...] appelé à ouvrir un débat sur la question de l’identité nationale et à la définition d’une identité culturelle et spirituelle. Pour lui, les frontières à ne pas franchir pendant ce débat sont tout ce qui pourrait porter atteinte àla souverainetél’indépendance et l’intégrité du pays. Le président russe a rappelé que « l’idée nationale ne pouvait apparaître par des règles mondiales et communes et qu’était révolu le temps ou l’on pouvait copier et appliquer une identité dans un pays comme on installe un logiciel dans un ordinateur ». Il a martelé que la Russie était un: « Etat-civilisation fondé sur la langue russe, la culture russe, l’Eglise orthodoxe russe et les autres religions traditionnelles de la Russie » ou encore que: « ce modèle avait toujours fait preuve d’une certaine flexibilité face aux spécificités locales, permettant l’unité dans la diversité ».

 


En 2007 à Munich, lors d’un discours qui a fait date (en version française ici), Vladimir Poutine avait clairement prévenu que la Russie ne tolérerait plus le modèle mondial unipolaire qui était en fin de cycleet que la Russie allait affirmer sa condition d’état souverain et de puissance avec laquelle il allait falloir compter. Les cinq années qui suivirent lui donnèrent raison. L’épisode de la guerre en Géorgie en 2008 puis celui de la situation actuelle en Syrie prouvent que la Russie est inexorablement passée du statut de puissance régionale à celui de puissance mondiale.


A la différence du discours de Munich en 2007, ou le président russe avait fait clairement apparaître la volonté russe d’activement participer à l’élaboration d’un monde multipolaire, le discours de Valdaï 2013 est apparu comme une critique beaucoup plus précise et affirmée des modèles de développements « euro-occidentaux » au sens large. Le président russe a par exemple vanté le traditionalisme comme étant le cœur de l’identité de la Russie, tout en déplorant les menaces telles que la « mondialisation, le multiculturalisme et l’érosion des valeurs chrétiennes – via notamment une focalisation exagérée sur les droits des minorités sexuelles ».

 

Ce faisant il a clairement opposé le modèle russe en gestation fondé sur la tradition au modèle euro-atlantique incapable d’influer sur la Russie et en perdition selon lui notamment car, par exemple, « il rejette les identités et met sur un pied d’égalité les familles traditionnelles avec beaucoup d’enfants et les familles de même sexe (homoparentales), soit la foi en dieu ou en Satan ». Vladimir Poutine a énormément insisté sur le point démographique et la disparition en cours des peuples européens du continent.


La Russie semble avoir clairement décidé de ne pas sacrifier son modèle civilisationnel pour rejoindre la communauté-atlantique, affirmant au contraire désormais que c’est « l’Europe qui n’avait pas d’avenir sans la Russie » mais rappelant qu’elle était bien évidemment prête à collaborer avec tout pays européen ne souhaitant pas imposer ses valeurs a la Russie. Comme les lecteurs de RIA-Novosti le saventle dialogue entre Russie et Occident bute en effet sur un malentendu profond qui est celui de la morale et des valeurs et il semble que sur ce point on s’approche d’un nouveau rideau de fer.


Cette nette réorientation stratégique et eurasiatique de la Russie ne concerne pas que la politique extérieure mais visiblement aussi et bien plus largement l’esprit des réformes en cours et du devenir de la Russie. Vladimir Poutine a dans cet esprit redéfini l’Union Eurasiatique non comme une simple coopération entre pays mais comme le seul « projet viable de préservation de l’identité et la diversité des peuples de l’espace eurasiatique dans le nouveau siècle et le nouveau monde ». Parlant de la nature de l’Etat civilisation russe, Vladimir Poutine l’a qualifié de “complexité florissante” (цветущая сложность), une expression particulière créée par l’un des pères de l’Eurasisme politique et philosophique, Constantin Leontiev.

 

 

Source: Blog d'Alexandre Latsa http://alexandrelatsa.ru/2013/09/valdai-et-la-question-de-lidentite-de-la-russie/

 

Constantin Leontiev avait en effet déjà développé ces conceptions eurasiatiques qui définissaient l’Eurasisme comme la “multiplicité florissante du monde”, et comme l’essence du monde multiple et multipolaire face à l’unilatéralisme occidental et ce… Au milieu du 19ième siècle.

 

Sourcehttp://fr.rian.ru/blogs/20130925/199390251.html

 

* Le Club de discussion international Valdaï a été institué en 2004 par l'agence russe RIA Novosti, le Conseil pour la politique étrangère et de défense de Russie, le quotidien Moscow News, les revues Russia Profile.org et La Russie dans la politique mondiale. Chaque année il rassemble près de trois cents analystes politiques de différents pays et aborde des thèmes dont la discussion permet aux participants étrangers de mieux comprendre la Russie.

 

Sourcehttp://fr.ria.ru/world/20130601/198447779.html

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 15:02

Cardinal Louis-Edouard Pie (1815-1880), auteur anti-libéral, ardent défenseur de la foi catholique, ordonné prêtre en 1839, nommé évêque de poitiers en 1849, il fut déféré au Conseil d'Etat pour avoir critiqué la politique de Napoléon III à l'égard du Saint-Siège. Il contribua au concile Vatican I à la définition de l'infaillibilité pontificale (1870) et fut créé cardinal par le Pape Léon XIII en 1879. [1]

Le Cardibal Pie, Sa "Royauté Sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ" est un chef d'oeuvre sur le droit social de l'Eglise.

Sa pensée a influencé le programme de saint Pie X, qui recommanda fortement sa lecture: "Oh! le diocèse du Cardinal Pie! dit le Saint-Père en levant les mains, dès qu'il eût entendu le nom de Poitiers. J'ai là tout proche les oeuvres de votre Cardinal et voilà bien des années, que je passe guère de jours sans en lire quelques passages" (Pie X cité in P. Théotime de Saint-Just La Royauté sociale de .S. Jésus-Christ, d'après le cardinal Pie, 1923, Éditions Saint-Rémi, p. 9).

L'Islam vu par le Cardinal Pie

"À l'époque qui nous occupe, (à la fin du VIIe siècle) il avait paru sur la terre, depuis bientôt deux siècles, un fils de Bélial, à qui il était réservé de tenir en haleine la chrétienté tout entière durant une période de plus de mille ans. L'islamisme, «religion monstrueuse» dit Bossuet dans son beau panégyrique de saint Pierre Nolasque, «religion qui se dément elle-même, qui a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes», et j'ajouterai, pour tout attrait ses excitations voluptueuses et ses promesses immorales, l'islamisme avait déjà envahi d'immenses contrées. Que le schisme, que l'hérésie tombassent sous ses coups, c'était un grand malheur sans doute : toutefois c'est la loi de l'histoire et c'est un ordre accoutumé de la Providence que, pour punir les peuples pervers, Dieu se sert d'autres peuples plus pervers encore ; et cette mission, l'islamisme en était investi pour longtemps.

"Mais voici que la chrétienté n'est plus seulement atteinte dans ces races dégénérées qui ont décomposé en elles le principe de la vie par l'altération du principe de l'unité et de la vérité : c'est l'Europe dans ses parties les plus vitales, c'est le cœur même des races catholiques qui est menacé ; c'est le boulevard de l'orthodoxie, c'est le royaume très chrétien, c'est la France, et, derrière le rempart de la France, c'est la métropole du christianisme, c'est le monde entier qui aura tout à redouter de ces nouveaux et implacables barbares. Ils ont franchi les Pyrénées, ils se sont rués sur nos belles provinces du midi, ils ont étanché la soif de leur glaive dans le sang de nos frères orthodoxes, ils s'avancent jusque dans la Bourgogne; leurs traces sont marquées par le feu et par le sang, mais surtout par la profanation et l'impiété. Nul bras n'ose entreprendre de les arrêter..." (Cardinal Pie, le 8.11.1859, dans la cathédrale de Nantes).

Ses ouvrages

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 14:52

(lu sur christroi).L'historienne Marion Sigaut alerte contre la publication de livres d'histoire, pour la jeunesse, partisans et idéologues, voire mensongers.

 



 

Extraits:

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51Y5Y9M297L._.jpgLe livre "La Révolution française" de Frédérick Casadesus et Erwann Surcouf, Coll. Regard Junior, Un Voyage dans le temps et l'Histoire, Mango Jeunesse, 2002. On y lit :

 

« À la veille de la Révolution, c'est une France complètement différente de celle d'aujourd'hui que tu vas découvrir. ... On meurt un peu moins jeune, les familles s'agrandissent. Grâce à la disparition des grandes épidémies, et à l'introduction de nouvelles cultures, l'espérance de vie des Français augmente légèrement. En 1789, un homme peut espérer vivre jusqu'à 28 ans et une femme jusqu'à 30, au lieu de 23 et 25 en 1730. »

 

Pour contrer cette énormité, Marion Sigaut pose la question : en 1789, les hommes vivaient jusqu'à 28 ans ? Et se réfère à l'ouvrage "Histoire" chez Fernand Nathan, classe de Seconde, dirigé par Jacques Marseille, décédé en 2010. Nouveau programme paru en 1987, avec la participation de Marc Ferro :

 

 

« Cette évolution quantitative s'accompagne d'une évolution du système familial mis en place à partir du XIIIe siècle. Ce système est caractérisé par l'âge tardif du mariage. 26-27 ans pour les hommes et 25-26 ans pour les femmes ». C'està-dire, que sous l'Ancien Régime les hommes se mariaient à 26-27 ans et ils mouraient à 28 ? ironise Marion Sigaut. Et les femmes se mariaient à 25-26 ans, pour mourir à 30. "Ils faisaient quand des enfants ces gens-là ?" demande l'historienne. Elle précise que selon "des études qui ont été faites", les jeunes filles n'étaient réglées qu'à 15 ans.

 

Le livre de Frédérick Casadesus poursuit : « Chaque famille compte en moyenne 4 enfants. » - Donc le père fait quatre enfants entre 28 et 30 ans ? demande Marion Sigaut.

 

 « Les problèmes demeurent, il devient d'autant plus difficile de nourrir tout le monde que les taxes restent très lourdes. » - L'historienne de s'interroger : "Les paysans, les gens ont toujours été taxés. Pourquoi maintenant n'arrivent-ils plus à se nourrir ? Il y a toujours eu des taxes, il y a toujours eu des émeutes contre les taxes, cela a toujours existé. Puis là brusquement il serait devenu difficile de nourrir tout le monde à cause des taxes ? Pourquoi ? Ne serait-ce pas plutôt le système libéral (mis en place par les "Lumières" sous Louis XVI. NdCR.) qui fait que les gens n'arrivent plus à se nourrir ?

 

« Près de 40% des revenus d'une famille sont versés au roi, aux seigneurs et à l'évêque. » - "Et aujourd'hui, c'est combien ? 46%" indique Marion Sigaut. "40% à la Révolution: il n'y a donc plus qu'à faire la Révolution camarades!" s'exclame avec logique l'historienne. (NdCR. Un article récent du Figaro du 24 juillet 2013 indique que le taux de prélèvements obligatoires atteint même 56,6%, soit 16 points au-dessus du taux de 1789...)


« La roue de la Fortune t'a fait-elle naître noble, prêtre, ou simple citoyen ? » demande
Frédérick Casadesus. Par définition, la Révolution bouleverse l'ordre: «  tu es noble, tu as tout perdu, tu es prêtre tu as tout perdu, ... et voilà que  la chance te sourit : tu es un simple citoyen. ... Tu es enfin reconnu. » - Parce qu'avant c'était pas des individus ? demande M. Sigaut ? «Tu n'es plus méprisé » -  "Ha bon ? À partir de la Révolution on ne méprise plus personne ?" demande M. Sigaut.

 


« Vive la liberté d'opinion: place aux bavards. Tu peux exprimer librement ton opinion », écrit F. Casadesus. -"Cela dépend  à quelle époque", explique M. Sigaut. (Les Vendéens qui ont exprimé leur 'opinion' ont été génocidé... NdCR.)

 


«Tu peux être élu au sein d'une assemblée ... Tu exerces un pouvoir important, tu changes le cours de l'histoire», écrit F. Casadesus. - "À condition d'être assez riche", corrige M. Sigaut. "La Révolution française c'est le suffrage censitaire".

 

Pour rappel... Il est faux de dire que l'on pouvait être élu au sein d'une assemblée et même que l'on pouvait "changer le cours de l'histoire" car exerçant "un pouvoir important". Il suffit de lire les travaux de l'historienPatrice Gueniffey pour s'en convaincre. Dans Histoires de la Révolution et de l'Empire (2011) on apprend que le système mis en place en 1791, transformant les Etats généraux en assemblée dite "nationale" législative estune "oligarchie"un "système de cooptation"une 'classe' politique distincte du reste de la société". C'est écrit noir sur blanc :


http://www.laprocure.com/cache/couvertures_mini/9782262033330.jpg « Les "élections" de juin 1791 se traduisirent par une forte abstention. "La participation avait atteint son étiage; elle ne devait plus remonter de façon significative, les consultations organisées les années suivantes,... n'ayant jamais mobilisé plus du cinquième des électeurs. ... En l'absence de votants, le système électif se transforme très vite en un système de cooptation, les uns accédant aux charges que les autres viennent de quitter, et réciproquement. La promotion aux responsabilités se fait en circuit fermé : les fonctionnaires peuplent les assemblées chargées d'élire les fonctionnaires. ...La réalité du système répondait à un besoin, celui de la formation d'une classe politique ... qui soit assurée de la continuité en étant délivrée de l'incertitude inséparable du suffrage universel. Mais l'oligarchie née de ces pratiques n'était pas moins un démenti des attentes. On imaginait en effet avec une certaine ingénuité que la vertu première d'un système électif consistait à assurer le renouvellement permanent du personnel dirigeant et l'élargissement constant de son recrutement. On n'imaginait pas que l'élection puisse conduire à la formation d'une 'classe' politique distincte du reste de la société» (Patrice GueniffeyHistoire de la Révolution et de l'Empire, Perrin, Collection Tempus, Paris 2011, p. 86-88).

 

Dans une préface à son son ouvrage Le Nombre et la Raison (1993), le célèbre historien François Fureta confirmé cette assertion de Patrice Gueniffey:

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41DJJJ05P7L._.jpg « Jusqu'au bout, les hommes de la Révolution auront refusé de faire des électeurs, même au second degré, les arbitres de la dévolution du pouvoir» ( François Furet, préface in Patrice GueniffeyLe Nombre et la Raison, La Révolution française et les élections, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, Paris 1993, p. XI.)

 

 « ... Délibérer, légiférer, dire et incarner ... la volonté 'nationale' ... telle est la vaste prérogative donnée par la Révolution - Assemblée constituante, Assemblée Législative, et Convention ensemble - à la représentation nationale, à l'abri de tout contrôle d'en bas; si vaste que Carré de Malberg l'a analysée comme un 'absolutisme parlementaire', et Marcel Gauchet, comme un 'rousseauisme à représentants» (François Furet, préface in Patrice Gueniffey, Le nombre et la raison, ibid., p. V-VI.)

 

François Furet écrivait lui-même en 1992 :

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51YVC08KSZL._SL500_AA300_.jpg « L'exercice du suffrage, quel qu'en fût le régime, censitaire ou universel, a étél'affaire de minorités dont les 'candidats' se disputaient les voix. » (François Furet, Mona Ozouf, Dictionnaire critique de la Révolution française, Champs Flammarion, Manchecourt 1992, p. 127.)

 

 

Dans ces conditions, arriver en 2002 et écrire comme le fait Frédérick Casadesus « (en 1791), Tu peux être élu au sein d'une assemblée », c'est mentir délibérément, à tout le moins se moquer du monde !... Notons au passage comme le relève Marion Sigaut (voir 2e partie ci-dessous) qu'en 1789, à l'élection aux Etats généraux, le système était plus démocratique qu'après ! Les Etats généraux représentaient l'intégralité de la population française.Autrement dit, il y avait plus de démocratie en 1789 sous l'Ancien Régime qu'après 1789. C'est ça la réalité. En 1791, "on ne pouvait être élu à l'assemblée que si on avait un minimum de revenus. Ce qui veut dire que sur Paris, toute la masse des ouvriers n'était pas représentée. À la fameuse assemblée des Etats généraux qui sont devenus 'assemblée constituante, les ouvriers de Paris n'ont pas voté. Ils n'ont pas été représentés.", explique M. Sigaut. 

 

En 2007, un autre historien, Jacques Heers, écrivait :


http://ecx.images-amazon.com/images/I/41AeKNaYGVL._SL500_AA300_.jpgLes citoyens n'ont pas le libre choix des candidats; ceux-ci leur sont dictés, imposés, par des instances où ils n'ont pas la parole et par des stratèges que, généralement ils n'ont pas nommés. » (Jacques HeersUn Homme un vote? Editions du Rocher, Monaco 2007, p. 188-189).

 

 

  « Tu t'enrichis grâce à la Révolution . » écrit F. Casadesus. - "Ca dépend qui. Il y a ceux qui se sont enrichis et il y a ceux qui se sont mis à connaître la faim. Vous avez pendant la Révolution quantité d'ouvriers qui, quand ils ont cessé d'être protégés par les corporations, se sont retrouvés en indigence. Ils ne pouvaient plus se nourrir. Les ateliers nationaux leur faisaient casser des cailloux, construire des barrières. Et c'était pas le cas avant", rétorque M. Sigaut.

 


  « Tu as acheté quelques lopins de terre qui appartenaient au clergé . » écrit F. Casadesus. - "C'est le simple citoyen qui a acheté les lopins ? C'est ceux qui avaient de l'argent - les bourgeois - , et qui ont payé en monnaie de singe (les Assignats), explique M. Sigaut.

 


« Un nouveau calendrier est établi selon le rythme des saisons. » écrit F. Casadesus. - "Les Révolutionnaires ont fait un nouveau calendrier qui n'était plus du tout le calendrier chrétien. Il n'y a plus de semaine chrétienne, il n'y a plus de dimanche, il y a des 'decadi', c'est-à-dire des semaines de 10 jours, on travaille trois jours de plus, pour le même salaire!" explique Marion Sigaut. Cherchez l'erreur !

 


« Le film de l'histoire... Les élus du Tiers-Etat obtiennent par la force de leur volonté la création d'un nouveau système politique » écrit F. Casadesus. - "Les élus du Tiers-Etat obtiennent par un coup d'Etat, par un coup de force, la création d'un nouveau système politique pour lesquels personne ne leur a donné mandat. Ils étaient venus porter les doléances du peuple, ils n'étaient pas venus envoyés par le peuple pour créer une assemblée constituante qui allait limiter les pouvoirs du roi. Ils n'ont pas reçu ce mandat. ... S'il est très vraisemblable que le peuple aurait voulu un certain de réformes qui s'imposaient, le peuple n'a jamais prétendu que les gens qu'il enverrait le faire le feraient de cette manière-là. Moi, j'ai lu des textes absolument désespérés de gens de corporations, notamment de Dijon, écrivant à des députés de Paris, leur disant 'que faites-vous là''qu'êtes-vous en train de faire ?' 'Ce n'est pas cela qu'on vous a demandé ! Arrêtez cela tout de suite !' Les autres s'en fichaient parce qu'ayant pris le pouvoir ils n'ont pas voulu le lâcher", explique M. Sigaut.

 


« Le droit au bonheur... » écrit F. Casadesus. - "Le Chapelier (à qui l'on doit la "loi scélérate" le Chapelier de 1791 qui a détruit tous les droits des ouvriers..., NdCR.) était un bourgeois libéral qui n'avait que faire de la population. À partir de la Révolution, on est des individus isolés, atomisés, avec interdiction de s'organiser : c'est 'le progrès'! ... Dix ans de guerre civile et d'épouvante. Et le droit au bonheur!" corrige Marion Sigaut. 

 

 

 


 

Au sujet du vote en 1789, Marion Sigaut explique qu'aux Etats généraux qui réunissent les députés des trois ordres, clergé, noblesse et Tiers-Etat (paysans, bourgeoisie, artisans), "tout le monde votait. On votait dans les villages. Dans le plus petit village de France, les gens votaient, ils ont élu des députés aux Etats généraux. Alors, il est évident qu'il y avait plus souvent des bourgeois élus pour aller représenter le peuple, mais le peuple a voté. On votait un vote par famille, homme ou femme. Dans la plupart des cas c'était l'homme qui dirigeait la famille, c'était lui qui votait. Quand le père était mort, c'était la mère qui votait (après 1789 il faudra attendre 1945 pour que les femmes aient le droit de voter. NdCR.) Donc les Etats généraux étaient les représentants de l'intégralité de la population française, laquelle a porté a rédigé des doléances pour les porter au roi, sans jamais demander qu'on renverse la royauté, qu'on change quoique ce soit d'autre. Et ces doléances sont dans les cahiers.

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51%2BK44CyJfL._SX385_.jpgLe livre "Notre pays la France" de Dimitri Casali, Walter Bruyère, De la Martinière Jeunesse, Paris 2010. On y lit :

 

« 1789, la colère gronde. Les paysans, les artisans, les bourgeois en ontassez de la monarchie absolue » écrit Dimitri Casali . - "Ha bon? Les bourgeois, je dis pas, mais les paysans et les artisans, je ne suis pas au courant, explique M. Sigaut.

 


« Alors que le le peuple est au bord de la famine et paye cependant de lourds impôts, Louis XVI réunit les Etats généraux. »  - "Pourquoi le peuple est-il au bord de la famine en 1789", demande M. Sigaut. "Les mesures libérales de Turgot continuent d'avancer", la suppression de la police des subsistances qui surveillait que personne ne spéculait sur le blé, l'accord de libre-échange entre la France et l'Angleterre, "c'est bien les idées des Lumières" qui sont en marche à ce moment-là.

 


« Ils veulent plus de liberté et de justice  ». - Oui, certainement, la liberté on en a jamais assez et la justice jamais de trop.

 


« Les députés se déclarent 'assemblée nationale'  ». - À quel tire les députés de déclarent-ils 'assemblée nationale' demande M. Sigaut. "Quand on est délégué pour apporter au roi les cahiers de doléances du peuple, on ne se bombarde pas subitement 'assemblée nationale constituante'. L'assemblée dite 'nationale' n'a de national que ce qu'elle s'auto-proclame. Il n'y a aucune raison que le roi accepte cela", explique M. Sigaut.

 


« La révolution dans les campagnes. Aux nouvelles de Paris, les paysans se rebellent à leur tour et attaquent les chateaux dans tout le pays. Ce mouvement que l'on appela la 'Grande peur' poussa l'Assemblée nationale' à supprimer les privilèges. Dans l'enthousiasme des réformes on proclame ensuite la déclaration des droits de l'homme. Une nouvelle société voit le jour où tous les citoyens seront libres et égaux  », écrit Dimitri Casali. - "Alors, là, c'est de la vaste rigolade. Parce que ce que l'on appelait privilèges dans l'Ancien Régime c'était toute la série de droits acquis par les différentes catégories. Donc supprimer les privilèges c'est supprimer tous les droits acquis. C'est mettre tout le monde à zéro mais qui va émerger ? C'est les plus forts. Donc dire que tout le monde va se retrouver libres & égaux, cela va être la foire d'empoigne. C'est ce qui s'est passé.

 

Pour rappel, dans sa conférence du 31 mai 2013 à Nice sur "les crimes d'Etat du mondialisme", Philippe Ploncard d'Assac a expliqué que la "Grande peur" de 1789 était une fausse nouvelle savamment orchestrée par les Clubs maçonniques, tendant à faire croire à une menace imminente des "brigands" (les monarchistes) qui allaient massacrer le "peuple"...  (Sur la "Grande peur", lire notamment "L'Ancien Régime" de Frantz Funck-Brentano, et Bernard Faÿ, La Grande révolution 1715-1815, Le Livre contemporain, Paris 1959,p. 407 : "Dès l'incendie de la maison Révillon, au printemps 1789, les Orléanistes et les Trente cherchaient à effrayer. En juin 1789, on parla de la 'grande peur'. ... [L]es Clubs des Jacobins, les sections de Paris, les bandes révolutionnaires ne cessèrent de menacer les royalistes et les modérés").

 

 « Les Encyclopédistes réclament la liberté de penser et d'expression que leur refusent les rois de l'Ancien Régime », écrit  Dimitri Casali. - "Ils ont dit tout ce qu'ils voulaient les Encylcopédistes", corrige Marion Sigaut. "Le Roi les a protégé, le roi les a financé ! ... Dès qu'ils ont commencé à s'exprimer ils ont eu un boulevard. Il faut en outre arrêter de dire que les Encyclopédistes ont réclamé une liberté de penser qu'ils ont eux-mêmes refusé à tous leurs opposants (Exemple: le journaliste et critique littéraire Fréron persécuté par Voltaire et le parti philosophique bénéficiant de ses puissants relais au gouvernement et dans la haute administration royale). "Toute personne qui s'opposait à la politique libérale des Encyclopédistes, était impitoyablement accablée de libelles, de diffamations. On essayait de les faire emprisonner et souvent cela a marché", explique M. Sigaut. Les Encyclopédistes "n'ont jamais réclamé de liberté que la leur! Pas celle de tout le monde."

 


« Les Encyclopédistes veulent faire triompher les lumières de la raison sur les ténèbres de la superstition et de l'ignorance ». "Décréter que l'on a soi même la raison et que les autres sont dans les ténèbres de la superstition et de l'ignorance, c'est absolument pas quelque chose de valable, qu'on puisse retenir, c'est du fanatisme. Et c'est le fanatisme des Lumières" explique M. Sigaut. "Leur cible sont l'Eglise et l''absolutisme royal'. Interdite en 1752, l'Encyclopédie est reparue, a fait beaucoup d'argent, a vendu beaucoup d'exemplaires, elle a beaucoup enrichi les gens qui ont travaillé avec. Mais ce n'est pas la peine de dire qu'elle a été martyrisée puisqu'elle a fait ce qu'elle a voulu. L'Encyclopédie a été publiée dans toutes les bibliothèques municipales. Elle n'a jamais été détruite, elle a circulé.

 

« Laïcité et religion. Durant plus de 13 siècles, la France est restée la Fille aînée de l'Eglise catholique et le roi était le lieutenant de Dieu sur terre. Mais à partir du siècles des Lumières, l'idée de laïcité progresse très vite.C'est aujourd'hi une des caractéristiques qui distingent notre pays des autres grandes démocraties... (Les Lumières) sont à l'origine de l'invention de la laïcité que vont mettre en pratique la Révolution et l'Empire », écrit Dimitri Casali. - "La laïcité est une invention chrétienne", répond M. Sigaut. "C'est Jésus disant aux scribes: 'rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu'. La laïcité a consisté également pour les Jésuites à dire que les choses de religion ne devaient jamais être traitées par une autorité non-religieuse. Tout le siècle des Lumières c'est la prétention des juges laïques de connaître d'affaires ecclésiastiques. Dire que la laïcité va être mise en pratique par la Révolution c'est une contre-vérité puisque la Constitution civile du clergéqui va être instituée au début de la Révolution va soumettre l'Eglise à l'Etat, va fonctionnariser les prêtres, va soumettre la nomination des prélats à la décision de l'Etat. C'est-à-dire que c'est l'inverse de la laïcité. Et l'Empire va faire la même chose. Quand la Constitution civile du clergé va avoir mis la France à feu et à sang, Napoléon va apaiser la guerre en signant avec le pape un concordat, qu'il va lui imposer par la force, et qui va continuer moyennant certaines libertés notamment d'enseignement pour l'Eglise, va entièrement soumettre le reste de l'Eglise à l'autorité de l'Etat. Donc, ce qui sort de la Révolution et de l'Empire, c'est l'inverse de la laïcité. Avant la Révolution l'Eglise vivait de ses propres moyens puisqu'elle percevait la dîme directement de la part des habitants. À partir de la Révolution française, l'Eglise vit de l'impôt, donc elle est sous le contrôle de l'autorité politique. C'est la fin de la laïcité. C'est le début de la soumission de l'Eglise à l'Etat. Cela durera jusqu'en 1905. Donc cela, c'est une contre-vérité énorme".

 

Révisons les Lumières 1 : http://www.dailymotion.com/video/x14z80s_revisons-les-lumieres-1_news

 

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 18:35
L’attentat islamiste qui a ensanglanté Nairobi le 21 septembre 2013 est le dernier d’une longue série[1]. Même si les réseaux jihadistes en sont les responsables, il cache le jeu complexe qui se joue actuellement dans cette partie de l’Afrique et qui dépasse l’habituelle dénonciation de l’ « ennemi de confort » islamiste. Quatre points méritent d’être mis en évidence :
1) La Somalie est en guerre depuis 1991 après que, au nom des « droits de l’homme » et de la démocratie postulée salvatrice, la communauté internationale eut applaudi le renversement du général Syad Barré, autocrate certes, mais seul capable de maintenir l’unité de ce conglomérat de clans baptisé Somalie.
Depuis, tout y fut tenté pour y rétablir la paix : interventions militaires directes puis indirectes des Etats-Unis suivies de celles de l’ONU, de l’Ethiopie, des Etats africains, puis enfin du Kenya. Sur ce terreau propice, se sont développés les jihadistes dont, mais pas exclusivement, lesShabaab. Ils sont soutenus à la fois par l’Erythrée qui continue à mener sa guerre indirecte contre l’Ethiopie, et par certaines pétromonarchies qui pensent acheter leur survie en subventionnant le terrorisme.
2) Depuis le mois d’octobre 2011, l’armée kenyane mène la guerre en Somalie, officiellement afin de protéger la partie nord de son territoire de la contagion terroriste.
Cette intervention s’est faite à la suite de l’enlèvement de touristes au Kenya par les Shabaab somaliens. Comme le tourisme est sa seconde source  de devises, le Kenya ne pouvait pas ne pas réagir.
3) Dans tout le nord du Kenya, la contagion islamo-tribale somalienne est réelle.
La région est en effet peuplée de Somali de la grande tribu Darod, cette dernière localement éclatée en trois  clans : les Ogadeni à cheval sur la frontière Kenya-Somalie, les Majertein dans la région de Kismayo et les Maheran au Nord, dans le triangle des trois frontières Somalie-Kenya- Ethiopie. Ce continuum ethnique transfrontalier est naturellement hautement crisogène.
4) L’évacuation du pétrole du Sud-Soudan et du lac Albert doit se faire par un pipe-line qui aboutira à Lamu dans le nord du Kenya, ce qui fera de la région un terminal pétrolier essentiel pour les puissances asiatiques.
Or, comment assurer la sécurité de cette zone si le sud de la Somalie et le nord du Kenya sont emportés par les troubles ?
Derrière la lutte contre le terrorisme islamiste, l’intervention militaire du Kenya en Somalie cache une tentative de faire du Jubaland une zone tampon, un quasi « protectorat ». Ce territoire que Londres retira au Kenya en 1925 pour le rattacher à la Somalie italienne en compensation de l’entrée en guerre de Rome aux côtés des Alliés durant la première guerre mondiale, a toujours été considéré par Nairobi comme une partie du Kenya. D’autant plus que la région contient d’importantes réserves de pétrole off shore.
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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 18:29

CHAPITRAGE
[00:01] avant-propos
[01:47] généralités
[14:11] Révolution française et proto-totalitarisme (Gracchus Babeuf, génocide de Vendée, Charles Fourier)
[18:19] Karl Marx et le scientisme (Jacques Attali)
[19:28] « Logiques de l'ennemi et de la Terreur sous la Révolution française » (Patrice Gueniffey)
[25:08] Première Guerre Mondiale et totalitarisme (George Mosse)
[28:35] « Du Paradis rêvé de l'humanité réconciliée à l'enfer du socialisme réel. Sur la filiation Marx-Lénine-Staline selon Leszek Kolakowski » (Jacques Dewitte)
[30:52] « La logique de la campagne antisémite dans l'Italie fasciste » (Marie-Anne Matard-Bonucci)
[32:23] Karl Marx et la stigmatisation du bourgeois (Manifeste du Parti communiste, Pol Pot, Commune de Paris)
[34:41] Lénine et le révolutionnaire professionnel (Serge Netchaïev)
[36:38] « Le secrétaire général et son secrétariat: généalogie de l'épicentre administratif du pouvoir stalinien » (Pavel Chinski)
[41:46] « Lénine et l'invention de la logique totalitaire »
[48:05] Communisme et Nazisme (famine de 1921-1922, Léon Trotski, Ernst Nolte, Aktion T4)

 

Cette video intitulée "Les logiques du totalitarisme communiste (1789-1941)" est tirée de l'émission intitulée "Les logiques totalitaires en Europe. Un jour dans l'histoire diffusée sur Canal Académie de Christophe Dickès avec l'historien Stéphane Courtois, directeur de recherche au CNRS (Paris X), le 11 janvier 2007. S. Courtois est spécialisé dans l'histoire des mouvances et des régimes communistes.

 

(À partir de 14:10) Stéphane Courtois explique que « la première logique totalitaire apparaît sous la 'Révolution française'. ... Il n'y a pas de droute qu'il y a des éléments de ces logiques totalitaires qui apparaissent sous la Révolution française.

Il y a d'abord - la première logique - qui est la logique 'révolutionnaire".

Cela a l'air bête, mais il n'y a pas de régime totalitaire, il n'y a pas de mouvement totalitaire sans passion révolutionnaire. La 'révolution' peut être de caractère démocratique, mais elle peut aussi être de caractère totalitaire, y compris on peut imaginer qu'elle soit de caractère conservateur, mais là c'est plus délicat à montrer. La 'Révolution française' a été évidemment le grand modèle pour tout le monde. C'est une passion égalitaire, la 'sainte égalité' comme disait Babeuf, et surtout la passion d'une égalité réelle, non pas de l'égalité en droit, telle que définie par la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, mais de l'égalité réelle, de l'égalité en fait. Il faut se souvenir par exemple que le 18 janvier 1918, quand s'est réuni pour la première et la dernière fois l'assemblée constituante élue au suffrage universel en Russie en 1917, assemblée dispersée quelques heures plus tard par la force, Lénine a immédiatement proposé à l'assemblée de voter un texte qui n'était pas une déclaration des droits de l'homme et du citoyen, mais "une déclaration des droits du peuple travailleur". C'est autre chose : qui définit le "peuple travailleur", comment se définit le "peuple travailleur" et les gens qui ne sont pas du "peuple travailleur", ses droits, etc. Nous voilà déjà en plein totalitarisme, c'est-à-dire dans ce processus qui consiste à exclure de l'humanité, une partie des populations.

Mais il y a d'autres éléments ("proto-totalitaires") importants en 1789 :

. La Terreur comme moyen de gouvernement (la guillotine), la Terreur sur une échelle beaucoup plus large : la Vendée. Le terme "populicide" a été inventé par Babeuf en 1794, le terme génocide, beaucoup plus tard en 1944 par le juriste polonais Lemkine. Mais dès 1794, Babeuf écrivant un livre sur les massacres de Vendée avait inventé le mot populicide pour désigner l'extermination complète d'une population considérée comme ennemie.

 

voir DEA 144 - Les bienheureux martyrs de septembre 1792

. La préfiguration de ces groupes extrémistes, les Jacobins, qui visent à s'emparer du pouvoir pour imposer leur projet.

 

. Une Terreur spontanée et de masse. Ex: une violence populaire, émeutière, qu'on voit intervenir à la prise de la Bastille en 1789, les massacres de septembre en 1792, mais une violence qui ne vise pas d'objectif politique précis.

. Une Terreur mise en oeuvre par des petits groupes activistes à partir de 1792-1793, qui s'en servent comme moyen pour s'emparer et conserver le pouvoir, préfiguration de la révolution bolchévique de 1917. Ce n'est pas la guerre qui crée la Terreur, mais la Terreur qui crée la guerre... On verra la même chose dans la révolution "russe", qui crée la guerre civile afin de prendre le pouvoir. Bien abant 1917, Lénine ne rêve que de guerre civile et considère qu'on ne pourra pas faire de révolution sérieuse si on n'organise pas la guerre civile. Ce qu'il va réussir à faire. »

  

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51BS4SAS7GL._.jpgDans l'ouvrage collectif "Les logiques totalitaires en Europe" (Editions du Rocher 2006) Stéphane Courtois explique que  « Le XXe siècle a été marqué en Europe par le phénomène totalitaire dont les formes diverses - fascisme, nazisme, communisme - ont été inaugurées et portées par des chefs charismatiques - Lénine, Staline, Mussolini, Hitler. Cependant, par-delà ces hommes, le phénomène était sous-tendu de logiques spécifiques.

La logique initiale renvoie à la dimension idéologique des mouvements totalitaires, une idéologie - racialiste, classiste ou ultra-nationaliste - qui, devenue religion politique, légitime la volonté de puissance et de domination totale qui anime les chefs et justifie leurs actions, même les plus criminelles.

Lors de leur passage à l'acte pour la prise du pouvoir, les mouvements totalitaires mettent systématiquement en oeuvre la logique de la guerre civile qui ouvre le champ de tous les possibles en supprimant les traditionnelles limites de durée, d'espace et de moyens par lesquelles la violence étatique est bridée.

Le déclenchement de la guerre civile implique la mise en oeuvre de la logique de la terreur qui, selon des intensités variables, a présidé à tous les régimes totalitaires.
 

Enfin, pour conserver le pouvoir à tout prix et développer leurs projets - «construction du socialisme» en URSS, épuration de la race en Allemagne, création de «l'Homme nouveau» en Italie -,les régimes totalitaires liquident les élites traditionnelles ou démocratiqueset suscitent l'apparition de nouvelles élites totalitaires formées d'un type d'homme prêt à pratiquer la terreur pour mieux profiter des gratifications offertes.
 

C'est à toutes ces questions qu'une équipe de vingt-cinq historiens, sociologues et politologues venus de toute l'Europe consacre sa réflexion, dans cet ouvrage qui poursuit une recherche déjà engagée par Stéphane Courtoisdans  Quand tombe la nuit. Origines et émergence des régimes totalitaires en Europe, 1900-1934 (L'Âge d'homme, 2002),  Une si longue nuit. L'apogée des régimes totalitaires en Europe, 1935-1953 (Éditions du Rocher, 2003) et  Le jour se lève. L'héritage du totalitarisme en Europe, 1953-2005 (Éditions du Rocher, 2005).
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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 15:08

Bilan documenté et chiffré de L'Oeuvre d'Orient

 

L’Œuvre d’Orient a eu la confirmation par les plus hautes autorités spirituelles de la liste des bâtiments chrétiens incendiés ou saccagés ces dernières semaines en Égypte par les Frères Musulmans ou des personnes qui leur sont proches (cf. Ci-dessous). 

 

Cela constitue de toute évidence une vague de persécutions de nature différente par rapport aux violences ponctuelles et discriminations dont les chrétiens faisaient l’objet.  

La position jusqu’au-boutiste des extrémistes fait craindre la poursuite de ce mouvement antichrétien.

L’Œuvre d’Orient demande que toutes les conséquences soient tirées de ce nouvel état de fait et en particulier que les autorités égyptiennes actuelles procèdent sans tarder à la protection et à la reconstruction des lieux chrétiens : églises, écoles, maisons de santé, habitations … 

Mgr Pascal Gollnisch 

Directeur général

Paris, le 10 septembre 2013

Œuvre d’Eglise, l’Œuvre d’Orient est la seule organisation française entièrement dédiée au soutien des chrétiens d’Orient. Elle contribue à leur éducation, à leurs soins et les accompagne spirituellement depuis plus de 150 ans. Son champ d’action couvre 23  pays, principalement au Moyen-Orient. 

Plus d’infos : www.oeuvre-orient.fr

Liste des lieux chrétiens incendiés ou saccagés depuis le 14 août 2013 :

 ÉGYPTE – LIEUX CHRÉTIENS INCENDIÉS OU SACCAGÉS DEPUIS LE 14 AOÛT 2013  


I- Eglises pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées

GOUVERNORAT DE MINIA
1. Eglise Copte Orthodoxe de la Sainte Vierge et Anba Abram, le bâtiment de services, la maison de l’évêque, la garderie située dans le village de Délga, quartier de Deir (monastère) Mawas 
2. Eglise Copte Orthodoxe de Mar (Saint) Mina et le dispensaire accolé, située dans le quartier d’Abou Helal sud 
3. Eglise Baptiste située à Béni Mazar 
4. Eglise du Prince Tawadros, située à la rue El Hosseiny, place Sednawi 
5. Eglise Evangélique III 
6. Eglise Evangélique, située à la ferme de Gad El Sayed 
7. Eglise Anba Moussa El Asswad (Moïse le Noir), située dans le quartier d’Abou Helal sud 
8. Eglise Khalas El Nefous (Le Salut des âmes), située à la place « Palace » 
9. Eglise Mar (Saint) Mina, située dans la rue du Markaz (commissariat), Béni Mazar 
10. Eglise Evangélique, située à Mallawi

GOUVERNORAT DE SOHAG 
11. Eglise  Copte Catholique – Saint Georges, le bâtiment de services, le terrain de l’évêché, Gouvernorat de Sohag 
12. Eglise Saint Marc, le bâtiment de services, située dans la rue «  El Kahraba » (électricité), Gouvernorat de Sohag 
13. Eglise de la Sainte Vierge et Anba Abram, Gouvernorat de Sohag  

GOUVERNORAT DE FAYOUM  
14. Monastère du Prince Tawadros, El Chatbi, Village « El Nazla », Youssef  El Seddiq, Gouvernorat de Fayoum 
15. Eglise Copte Orthodoxe de La Sainte Vierge, Village « El Nazla », Youssef  El Seddiq, Gouvernorat de Fayoum 
16. Eglise Sainte Demiana, village El Zerbi, Tamia, Gouvernorat de Fayoum 
17. Eglise Evangélique, village  El Zerbi , Tamia, Gouvernorat de Fayoum 
18. Eglise du Prince Tadros, village Dassia, Gouvernorat de Fayoum  

GOUVERNORAT DE SUEZ  
19. Eglise des pères Franciscains et l’école accolée, située dans la rue 23, Gouvernorat de Suez 
20. Eglise Grecque (antique), située dans la rue « Paradis », Gouvernorat de Suez 
21. Eglise Evangélique, située dans la rue de l’armée, gouvernorat de Suez  

GOUVERNORAT D’ASSIOUT  
22. Eglise Saint Georges, située dans la rue Kalta, gouvernorat d’Assiout 
23. Eglise Apostolique, située dans la rue El Namis, gouvernorat d’Assiout 
24. Eglise Saint Jean, située à Abanoub,  gouvernorat d’Assiout 
25. Eglise Adventiste, située dans la rue YousriRagheb, gouvernorat d’Assiout 
26. Eglise Réformiste, gouvernorat d’Assiout 
27. Eglise Saint Thérèse, gouvernorat d’Assiout  

GOUVERNORAT DE GUIZEH  
28. Eglise de la Sainte Vierge, rue 10, Boulaq El Dakrour (Beau Lac du Caire) , gouvernorat de Guizèh 
29. Eglise de la Sainte Vierge, Kerdassa, gouvernorat de Guizèh  

GOUVERNORAT DU SINAÏ NORD  
30. Eglise Saint Georges, située dans la rue 23 juillet, El Arich, gouvernorat du Sinaï Nord  

GOUVERNORAT DE SUEZ  
31. Couvent des sœurs du Bon Pasteur et l’école accolée, l’église du couvent, située dans la rue de l’armée, gouvernorat de Suez

AUTRES  
32. Eglise Evangélique, village Moncha’at Badin, Samalout, gouvernorat de Minia 
33. L’évêché de Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d’Assiout 
34. Eglise Copte Catholique « La Sainte Famille », accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia 
35. Eglise Evangélique II, accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia 
36. Eglise Saint Georges et Abou Seifein, village Lahassa, Maghagha, gouvernorat de Minia 
37. Eglise Apostolique, le centre médical annexe, située dans la rue Omar, ferme d’Iskandar, Abou Helal, gouvernorat de Minia 
38. Eglise Mar (Saint) Mina, Béni Mazar, Gouvernorat de Minia   

II – Eglises attaquées par jets de pierres, Molotov, balles et/ou assiégées

1- Eglise Copte Catholique Saint Marc, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia 
2- Eglise des pères Jésuites, située dans le quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia 
3- Eglise de la Sainte Vierge, située dans la rue El Gazzarin, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia 
4- Evêché Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d’Assiout 
5- Eglise de La Sainte Vierge, située dans le bassin numéro 10, gouvernorat de Quéna 
6- Evêché d’Atfih, gouvernorat de Guizèh 
7- Eglise des deux Martyrs, située dans le village de Sol, Atfih, gouvernorat de Guizèh 
8- Eglise de la Sainte Vierge, située à Saf, gouvernorat de Guizeh 
9- Eglise Saint Georges, Bacous, gouvernorat d’Alexandrie 
10- Eglise Anba Maximos, rue 45, gouvernorat d’Alexandrie 
11- Evêché de Mallawi, gouvernorat de Minia 
12- Evêché Copte Orthodoxe, Deir (monastère) Mawas, gouvernorat de Minia 
13- Eglise de L’Ange, rue El Namis, gouvernorat d’Assiout 
14- Evêché Copte Orthodoxe, Abou Tig, gouvernorat d’Assiout 
15- Eglise de la Sainte Vierge, Kafr Abdo, 6 octobre 
16- Eglise Saint Georges, El Wasta, Béni Sweif 
17- Eglise Abou Seifein, El Rachah (Cours d’eau), Ezbet el Nakhl (ferme des palmiers), El marg, Le Caire 
18- Eglise de la Sainte Vierge, Mansouréya, gouvernorat de Guizeh 
19- Eglise Saint Georges, Kodsika, Maadi, Le Caire 
20- Eglise Mar Mina, Béni Mazar, gouvernorat de Minia 
21- Eglise Saint Georges, jardin de Helwan, gouvernorat de Guizèh  
22- Monastère d’Abou Fana, isolé par blocage de la route qui amène les provisions, Mallawi, gouvernorat de Minia  

 III - Ecoles et couvents brûlés  

1- Ecole Copte pour garçons, rue El Hosseiny, gouvernorat de Minia 
2- Ecole et couvent des sœurs de Saint Joseph,  gouvernorat de Minia 
3- Ecole du Bon Pasteur, gouvernorat de Minia entièrement pillée (et non brûlée) 
4- Ecole et couvent des sœurs Franciscaines, Gouvernorat de Béni Sweif 
5- Ecole Franciscaine, gouvernorat de Suez 
6- Ecole Copte Catholique du Bon Pasteur, accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia  
7- Ecole des pères Jésuites, gouvernorat de Minia    

IV - Installations appartenant aux églises entièrement brûlées

1- Association des amis de l’évangile, gouvernorat de Fayoum 
2- Club des Jeunes chrétiens (YMCA) 
3- Asile pour garçons - Soldats du Christ, gouvernorat de Minia 
4- Librairie «  Maison de l’évangile », gouvernorat de Minia 
5- Centre d’activités des Jésuites et des Frères, gouvernorat de Minia 
6- Bateau «  El Dahabeya », appartenant à l’église évangélique, gouvernorat de Minia 
7- Librairie «  Maison de l’évangile », gouvernorat d’Assiout 
8- Maison des prêtres et immeuble à côté de l’église copte catholique St Georges, à Dalga, Deir Mouwas, Gouvernorat de Minia    

V - Maisons, pharmacies, magasins, hôtels appartenant aux Coptes, pillés, saccagés et brûlés entièrement

1- 58 maisons, dans des lieux diverses tout au long du territoire égyptien : les locataires ont été chassés de leur ville 
2- 85 magasins dans les divers gouvernorats 
3- 16 pharmacies dans les divers gouvernorats 
4- 3 hôtels, Horus- Sawssana – Akhenaton 
5- 75 autocars et voitures appartenant aux églises et aux coptes   

(C) L'Œuvre d’Orient - Document validé par les autorités religieuses chrétiennes d’Égypte- 10 09 2013

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 10:04

http://www.christ-roi.net/images/5/5a/GODF_referendum_2005.JPGTrès bon montage videos d'Alain Soral dans son "entretien de rentrée 2013", sur le sujet de la "laïcité". L'homme que Manuel Valls a désigné comme ennemi "à combattre" avec Dieudonné, dit ce que nous avons dit sur Christ-Roi.net, à savoir l'impossible neutralité de l'Etat en matière religieuse, et ce que nous disons ici depuis le début : (à partir de 17:41 "Qu'est-ce que la laïcité") cette "laïcité" n'est pas du tout "neutre", mais est au contraire conçue dès le départ comme un "anti-catholicisme". La vérité finit toujours par se révéler au grand jour.

 

Bientôt la mega quenelle au système avec l'appel du duc d'Anjou, Bourbon d'Espagne et premier successible à la Couronne, à venir rétablir l'Etat de droit, la justice et la civilisation en France ?

 

 

Rappelons préalablement que pour l'Eglise qui a défini la "saine et légitime laïcité" (Pie XII) comme une "saine collaboration" (Vatican II, Gaudium et spes) entre pouvoirs temporel et spirituel, si la laïcité interdit à l'Eglise de diriger les affaires temporelles, elle interdit aussi à l'Etat de gérer les affaires religieuses...

 

Or, comme le dit Alain Soral, citant Vincent Peillon lui-même, à propos de son livre "La Révolution n'est pas terminée":

 

« en réalité, la laïcité, comme l'a bien montré Vincent Peillon est "la religion", le clergé de la république. C'est la puissance maçonnique.» ... « Et cette puissance maçonnique se définit comme anti-catholicisme virulent. Ce n'est pas la neutralité. »

 

Source video et commentaireshttp://www.egaliteetreconciliation.fr/Alain-Soral-entretien-de-rentree-2013-20217.html

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