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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 09:17

                                    communisme

 

En date du 26 novembre 2010, la Douma (le parlement de Russie) a officiellement reconnu que le massacre de 4400 prisonniers de guerre polonais à Katyn (Biélorussie), perpétré entre avril et mai 1940, avait été ordonné par Staline lui-même et que l’Union soviétique était seule coupable de ce crime de guerre.

Il est notoire que le jugement du Tribunal militaire international (TMI) siégeant à Nuremberg de 1945 à 1946, tribunal constitué par les anciennes puissances alliées (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Union soviétique) pour juger l’Allemagne vaincue, fonde en droit les lois de censure et de répression qui ont érigé la Shoah en dogme historique indiscutable. L’article 19 du statut du Tribunal Militaire International (TMI) issu des Accords de Londres signés par les Alliés le 8 août 1945, statut qui constitue la base juridique du Tribunal de Nuremberg, stipule que : « Le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves (…). » Ce tribunal d’exception pouvait ainsi accepter des pièces à conviction sans s’assurer de leur authenticité et rejeter sans justification des preuves à décharge des accusés. Autrement dit, les Alliés pouvaient, selon leurs intérêts, forger des accusations sans avoir besoin de les prouver et ignorer les pièces favorables aux accusés. En outre, l’article 21 du même statut stipulait que « Le Tribunal n’exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis (…). » Et comme c’est le tribunal lui-même qui décidait ce qu’était un fait de notoriété publique, la culpabilité des accusés était établie d’entrée de cause.

Cette particularité juridique explique pourquoi les juges soviétiques ont pu « interpréter » le crime de Katyn aux dépens des Allemands.

Certes, la décision de la Douma n’apporte rien de nouveau à la connaissance de l’Histoire. En 1943 déjà, la commission neutre enquêtant sur la scène du crime et dirigée par le professeur Naville, expert médecin légiste de Genève, avait conclu à la culpabilité des Soviétiques. En 1946, au cours des débats du Procès de Nuremberg, le juge américain Francis Biddle déclara que l’intervention du procureur soviétique Rudenko chargeant les Allemands du crime de Katyn [document URSS-54] était si arrogante et si calomnieuse qu’aux Etats-Unis « l’auteur d’un tel document serait poursuivi pour outrage à magistrat » et qu’il fallait peut-être envoyer Rudenko « en prison séance tenante ». En réalité, cette déclaration hypocrite relevait du simple effet de manche, puisque l’acte d’accusation avait été approuvé par les quatre puissances alliées.

En 1990, Mikhaïl Gorbatchev, alors président de l’URSS, avait admis la culpabilité des soviétiques dans le massacre de Katyn. Entre 1992 et 2005, les autorités judiciaires de Russie menèrent une enquête et conclurent au non-lieu, sous prétexte que les faits étaient prescrits, en vertu d’une interprétation qualifiant les massacres de Katyn de « crime militaire ». Enfin, en novembre 2010, la Douma confirma officiellement la culpabilité de l’Union soviétique et la responsabilité de la Russie postsoviétique quant aux conséquences du massacre de Katyn, ce qui constitue un fait nouveau de nature juridique ouvrant, à priori, le droit à des réparations en faveur de la Pologne et des descendants des victimes. Le « fait nouveau » est à prendre dans le sens juridique du terme, afin d’éviter toute confusion entre « fait historique » et « fait juridique ». Ce « fait nouveau » repose sur la reconnaissance officielle du fait que des juges soviétiques ont siégé au Tribunal de Nuremberg pour juger le crime de Katyn, alors que d’autres soviétiques, exécutant les ordres de dirigeants soviétiques comme Staline et Béria (chef du NKVD), ont perpétré le crime de Katyn. Par conséquent, la décision de la Douma établit officiellement le « fait nouveau » que les soviétiques étaient juges et parties dans le crime de Katyn. Or, nul ne peut être à la fois juge et partie dans la même cause. Ce « fait nouveau » reconnu comme tel pose la question de la validité même du Tribunal de Nuremberg. Quant à sa légitimité, de nombreux auteurs, dont les pionniers furent Maurice Bardèche et Gaston-Armand Amaudruz, avaient mis en évidence, il y a une soixantaine d’années déjà, le caractère exceptionnel des Statuts et des débats de ce Tribunal militaire, en complète rupture avec l’idée que l’on se fait du Droit et de la Justice depuis Portalis. Rappelons que ces Statuts furent élaborés avant la fin de la Deuxième guerre mondiale à l’initiative du Congrès Mondial Juif (CMJ) par deux éminents juristes juifs lituaniens, Jacob et Nehemiah Robinson. En 1946, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré dans sa résolution 95 que les Statuts et le jugement du Tribunal militaire de Nuremberg sont reconnus en tant que normes impératives de droit international. Ce jugement a donc force de loi sur la planète entière. Il s’agit bien là d’un redoutable instrument de coercition contre la souveraineté des Nations et contre la liberté d’expression. Mettre en question le bien-fondé du jugement de Nuremberg en affirmant sa nullité, c’est mettre en cause le principe même des lois de censure et de répression qui en découlent, sans oublier une possible révision des jugements prononcés contre les révisionnistes. Or, la critique des lois n’enfreint aucune loi. Et comme le jugement de Nuremberg a été promu au rang de norme impérative de droit international, il paraît licite, à preuve du contraire, de débattre de cette question. La loi Fabius-Gayssot qui nous interdit de contester le jugement de Nuremberg nous autorise encore à discuter du bien-fondé de ce même tribunal. Or, le jugement du Tribunal de Nuremberg, sans pour autant disculper l’Allemagne accusée à tort de ce crime par le procureur soviétique, le général Rudenko (document URSS-54), avait occulté l’identité du véritable coupable, à savoir l’Union soviétique elle-même. A l’évidence, le Tribunal de Nuremberg ne pouvait se permettre de juger l’un de ses membres sans se contredire et se disqualifier. Triomphe de l’iniquité, sept prisonniers de guerre allemands furent même pendus à Leningrad par les Soviétiques en 1946 pour avoir, soi-disant, participé aux exécutions de Katyn. L’historien allemand Friedrich Karl Pohl a donné dans l’hebdomadaire Rivarol du 7 mai 2010 les précisions suivantes : « A l’hiver 1945/46, dix prisonniers de guerre allemands furent accusés dans un procès à Leningrad d’être responsables du massacre de Katyn où le NKVD soviétique avait assassiné 4 400 officiers polonais. Tous les accusés ont avoué leur culpabilité. Naturellement, on connaît les méthodes avec lesquelles les aveux ont été obtenus dans ce procès bidon. Trois soldats furent condamnés aux travaux forcés, mais sept à la peine de mort. Ils furent pendus sur une grande place à Leningrad, devant une foule énorme. Le gouvernement allemand n’a jamais rien fait pour réhabiliter ces compatriotes. Dans le Procès de Nuremberg, le juge colonel soviétique Pokrowsky, avec des documents falsifiés, a accusé les Allemands pour ce massacre. »

Des soviétiques, membres d’un tribunal constitué pour juger, entre autres, le crime de Katyn, ont siégé en qualité de juges au Procès de Nuremberg. D’autres soviétiques, aux ordres de dirigeants soviétiques comme Staline et Béria, ont perpétré un crime d’Etat à Katyn. On ne peut être juge et partie. La seule présence de juges soviétiques dans cette même cause implique à posteriori leur récusation, voire même leur inculpation pour forfaiture et, par conséquent la nullité, dans un Etat de droit, d’un jugement tel que celui rendu au terme du Procès de Nuremberg.

La Douma de Russie a prononcé le 26 novembre 2010 la nullité du jugement de Nuremberg.

Il est inconcevable qu’une juridiction, en l’occurrence le TMI, puisse ignorer et même couvrir, en toute connaissance de cause, un crime perpétré par l’un de ses membres et qu’ensuite un tel jugement soit reconnu par un Etat de droit, comme c’est le cas de la France, et ceci quand l’auteur du crime, juge et partie, en fait officiellement l’aveu.

La chaîne de causalité, qui va du tribunal de Nuremberg aux tribunaux actuels jugeant et condamnant des révisionnistes contestant le jugement de Nuremberg, a donc été brisée par ceux-là même qui l’avaient forgée et ouvre le droit à la révision de tous ceux qui furent condamnés par le jugement, ou par les effets pervers induits par ce même jugement, prononcé en 1946 par le Tribunal militaire international de Nuremberg.

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 06:48
Mali: les églises de Gao détruites, un chef chrétien décapité pour l'exemple

 mali_2187826b.jpg

L'agence Assist News Service rapporte (le 07.04) le climat de terreur que font régner les islamistes à Tombouctou et Gao, où les chrétiens fuient, paniqués par les menaces de mort. Les églises de Gao sont en train d'être détruites. Timothee (Tim) Yattara, réfugié à Bamako, rapporte à ANS :

"Nous nous sommes échappés suite aux menaces de mort horribles. Les islamistes ont une liste de tous les chrétiens qu'ils ont l'intention d 'éxecuter à Tombouctou par décapitation. Comme preuve de leurs intentions, un leader chrétien a déjà été tué de cette façon et certaines églises ont été démolies à Gao. La plupart des chrétiens ont déjà fui pour leur sécurité, la charia est imposée partout dans le nord." (source)

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 17:40

Dans la vidéo ci-dessous, le philosophe plein aux as, a vu  sa traditionnelle propagande voler en éclat sous l’effet de la prononciation du mot "Palestiniens" par une spectatrice  ulcérée par l’arrogance de ce fanfaron  à la chemise blanche,  qui se croyait en terrain conquis,   tentant de démontrer qu'il était le sauveur des peuples  opprimés,  qui ne réclamaient que son intervention salvatrice. On remarquera également l'attitude partisane de son grand ami Maurice Szafran, PDG de l'hebdomadaire Marianne qui a tenté en vain  de juguler le mécontentement de l'auditoire.
La scène se déroule à partir de 1'20

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 16:03

lu sur: http://www.fdesouche.com/104686-des-membres-de-la-licra-dans-la-collaboration

 

Le 18 mars 2010 Eric Zemmour s’était exprimé, sans prendre de pincettes, sur les liens troublants entre la LIC(R)A, la gauche dreyfusarde et la collaboration (cf vidéo à partir de 11 minutes). La LICRA n’a pas répondu…

« L’antisémitisme le plus puissant n’est pas en 40, contrairement à ce qu’on croit aujourd’hui, celui de l’extrême-droite et de l’Action Française : le plus virulent dans les années 40 sous l’occupation c’est l’antisémitisme de la gauche pacifiste, de Laval et de tous les autres. (…) L’historien israélien Simon Epstein** montre que la plupart des collabos viennent de la gauche pacifiste, socialiste, radicale, antiraciste : il note tous les discours qu’ils faisaient à la LICRA dans les années 20 contre l’antisémitisme et le racisme, et tous ceux-là sont passés à la collaboration ! »


Caricature tirée du journal collaborationniste Au Pilori, 1er octobre 1942

 

**Spécialiste de l’antisémitisme, Simon Epstein a constitué au fil des ans un socle informatif considérable sur les itinéraires contrastés de deux catégories de Français : ceux qui protestèrent contre le racisme et l’antisémitisme dans les années 1920 et 1930, avant de s’engager dans la Collaboration ; et ceux qui exprimèrent une hostilité ou un préjugé à l’égard des Juifs, puis qui se retrouvèrent, l’heure venue, dans la Résistance. Ce livre ne retrace ni l’histoire de l’antiracisme ni celle de l’antisémitisme ; il est l’histoire du passage de l’un à l’autre.

Les principaux chefs de la Collaboration ont traversé, chacun à sa manière, une phase de dénonciation de la haine antijuive ; beaucoup furent même militants de la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA, l’ancêtre de la LICRA). Réciproquement, de nombreux résistants, et non des moindres, sont originaires d’une extrême droite nationaliste qui, dans les années 1930, fut fertile en prises de positions hostiles aux Juifs. C’est ce phénomène paradoxal que Simon Epstein décrit puis analyse, en s’appliquant aussi à démonter l’occultation dont ces chassés-croisés, déroutants certes mais significatifs, ont fait l’objet dans les mémoires françaises.

Biographie de l’auteur
Économiste et historien, Simon Epstein vit à Jérusalem depuis 1974. Auteur de plusieurs ouvrages sur le racisme et l’antisémitisme, il a publié, en 2001, un livre remarqué sur Les Dreyfusards sous l’Occupation.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 15:18

                                                        

                                                                    PRIX:29,00 euros

C’était des hommes…

 

Depuis des siècles il y a eu des hommes, et des femmes qui ont laissé leur nom dans l’Histoire pour avoir consacré leur vie au service de leurs contemporains, allant jusqu’au sacrifice de ce qu’ils avaient de plus cher, leur vie même… Ils n’étaient pas des hommes parfaits : la perfection n’est pas de ce monde. Ils avaient leur travers, leur caractère. Mais à travers les évènements qui marquèrent le temps où ils vivaient, ils surent toujours entreprendre le bon combat. Celui qui, dans la vérité, défendait ce qui constitue l’essentiel de l’ordre naturel humain : la liberté…

Pour quelques-uns, leur nom a subsisté à l’oubli qu’engendre le temps qui passe. Homme ou femmes, leur nom et leur action demeurent dans les mémoires et… dans les livres d’histoire. Je ne citerai qu’un seul de ces noms, celui de Jeanne d’Arc, à qui la France a rendu tout récemment un solennel hommage.

Beaucoup plus nombreux sont ceux qui n’ont pas franchi l’épreuve du temps, soit en raison de la modicité de leur intervention, soit, le plus souvent, parce que celle-ci s’est heurtée à l’indifférence de leurs contemporains ou à la résistance de personnalités ou de factions subversives.

 

Roger Holeindre a eu le mérite, et le courage, de rassembler les témoignages de ceux qui, à sa connaissance, ont mené le bon combat durant la seconde moitié du XXe siècle, parmi lesquels, nombreux sont ceux qui, pour “garantir” leur témoignage, ont payé de leur vie.

 

Quel que soit leur lieu de naissance ou la couleur de leur peau, vivants ou morts, tous ont un lien avec l’Indochine et la guerre que la France a été contrainte à y mener. Parce que les combattants d’Indochine n’ont jamais eu l’appui réel de la Nation, parce que ceux qui vivaient sur cette terre que nous avions le devoir de protéger, ont été lâchement abandonnés, on comprend leur réaction et leur souci de retrouver au moins le respect de la Nation qu’ils ont servi avec fidélité jusqu’au bout. Roger Holeindre a écrit “C’était des hommes”… pour qu’il reste une trace de leur vie dont l’indéniable exemplarité ne peut être qu’utile dans le monde “déboussolé” où nous vivons. Lorsqu’il m’a demandé de préfacer son ouvrage, j’ai accepté de grand cœur. Je ne savais pas qu’il me citait en bonne place digne de l’exemplarité… je n’en suis toujours pas convaincu…

 

Je connais Roger Holeindre depuis près de soixante ans. Nous nous sommes rencontré en décembre 1951 à l’assemblée générale annuelle de l’Association des Anciens du CEFEO, dont j’étais président national par intérim depuis le mois de mars. Venant de rentrer en métropole, à la fin de son deuxième séjour en “Indo”. Il accompagnait un de nos plus extraordinaires aumôniers, le Père Jego… Roger était déjà connu chez les paras sous le surnom amical de “Popeye”. L’étincelle jaillit au cours de cette brève rencontre. Depuis, nous ne nous sommes plus quittés, ni de pensée, ni de cœur, même si cela n’était pas toujours évident. À tel point que très rapidement, on aurait pu dire de nous : Si l’on connait la pensée de l’un, on connaît la pensée de l’autre…

 

Pour tout ce qu’il rapporte dans son ouvrage des évènements de cette seconde moitié du XXe siècle, je dis : c’est vrai. J’approuve totalement sa conclusion. Ce qu’il faut réformer, c’est l’homme !… C’ÉTAIT DES HOMMES mérite d’être le livre de l’année.

 

Yves Gignac

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 14:46

Lu sur le site:http://metapoinfos.hautetfort.com/

 

Nous reproduisons ci-dessous un article consacré à la crise syrienne, traduit par les soins du site Euro-synergies et publié à l'origine par la revue autrichienne de tendance nationale-libérale Zur Zeit.

Bachar-al-assad.jpg

 

 

Les Américains veulent absolument imposer un “changement de régime” en Syrie. Leurs principales motivations? Des intérêts économiques et un soutien à Israël!

Le sol devient de plus en plus brûlant sous les pieds du leader syrien Bachar El-Assad. Fin mars, un sénateur américain très influent, John McCain, a demandé que les Etats-Unis et l’Europe soutiennent militairement les rebelles syriens: “Ils méritent notre soutien et le soutien de la communauté internationale pour pouvoir riposter aux attaques du régime”, a affirmé le candidat républicain à la présidence lors des élections de 2008.

Le gouvernement d’Obama songe aussi à intervenir militairement. Jusqu’à présent, on mise encore et toujours sur la pression diplomatique et politique à exercer contre Damas. Mais, comme l’a laissé entendre le ministre américain de la défense, Leon Panetta, lors d’une audience au Sénat, “on songe à de possibles démarches complémentaires (...), y compris d’éventuelles interventions militaires, si nécessaire”. C’est clair: les Américains refusent, en ultime instance, de tenir compte de la déclaration du conseil de sécurité de l’ONU, appuyée par la Russie et par la Chine. Cette déclaration demande au gouvernement syrien et aux rebelles de réaliser sans délais le plan de paix de l’envoyé spécial Kofi Annan. Ce plan de paix prévoit un armistice, l’envoi d’aide humanitaire et l’ouverture d’un dialogue entre le gouvernement et les adversaires du régime.

Washington, en revanche, ne veut pas abandonner l’objectif que les Etats-Unis se sont fixé une fois pour toutes; ils veulent tout bonnement un “changement de régime” à Damas, comme le confirme par ailleurs les nombreuses opérations spéciales que mènent depuis des mois les services spéciaux occidentaux. “Le MI6 et la CIA ont infiltré la Syrie pour connaître la vérité”, expliquait en date du 1 janvier le quotidien “Daily Star”, en  se référant à une source non citée mais considérée comme “bien informée”. Ensuite, les contacts sont étroits entre les rebelles libyens et l’”armée syrienne libre”, comme le signalait le 27 novembre 2011 le journal britannique “The Telegraph”. D’après cette information, Abdulhakim Belhadj, chef du conseil militaire de Tripoli et ancien commandant du “Groupe de Combat Libyen-Islamique”, aurait rencontré à Istanbul et le long de la frontière turco-syrienne des chefs de l’”armée syrienne libre”, pour que celle-ci soit entraînée par des “combattants libyens”. Toujours selon le “Telegraph”, Belhadj aurait été envoyé en Turquie par Moustafa Abdoul Djalil, qui n’est rien moins que le président de transition en Libye.

Or il est tout de même peu vraisemblable que les Libyens aient agi de leur propre chef. Il est plus plausible de dire qu’ils ont reçu cette mission de Washington, pour camoufler l’immixtion américaine. On peut clairement émettre cette hypothèse si on analyse les déclarations du ministre américain de la défense, Panetta: “le soutien aux réformes politiques et économiques, lesquelles correspondent aux aspirations légitimes des citoyens de la région”, relève des mêmes principes fondamentaux qui ont défini les réponses que nous avons apportées aux événements de Tunisie, d’Egypte, de Libye et, dorénavant, de la Syrie”.

En déclarant cela, Panetta nous révèle clairement que les Etats-Unis n’entendent pas seulement apporter à la Syrie les bienfaits de la démocratie de facture occidentale mais veulent également imposer à ce pays du Levant le système économique esquissé à Wall Street et qui doit s’étendre à la planète entière par l’effet de la globalisation. Ensuite, d’après un livre récemment publié par la CIA, avant que n’éclatent les troubles en Syrie, il y a environ un an, il n’y aurait eu que de “timides réformes”, tant et si bien que l’économie, y “est encore largement régulée par les milieux gouvernementaux”. Dans l’Egypte de Moubarak et dans la Libye de Kadhafi aussi l’économie, surtout les secteurs clés, était sous le contrôle des gouvernements, ce qui rendait l’accès aux marchés locaux difficile pour les entreprises occidentales.

Quant à l’imposition, partout dans le monde, de réformes libérales, visant à instaurer en tous points du globe l’économie de marché, Michel Chossudovsky, critique canadien du processus de globalisation, pointe du doigt un aspect important, tu en Occident. On dit et on écrit généralement que les causes premières de ces protestations de masse en Syrie sont l’augmentation du chômage et la détérioration du niveau de vie; or ceux-ci découlent tout bonnement de l’adoption d’un programme de réformes exigé par le FMI et que les autorités syriennes ont tenté d’appliquer à partir de 2006. Les mesures réclamées par le FMI comprenaient des privatisations, des dérégulations dans le système financier et un gel des salaires.

Au-delà de ces réformes exigées par le FMI, la “libération” de la Syrie, assortie de la disparition du régime d’El-Assad, va bien entendu dans le sens des intérêts stratégiques des Etats-Unis en tant que puissance hégémonique globale, comme s’est plu à le souligner Panetta lors d’une audience au Sénat: “La Syrie constitue un pays-clef pour l’Iran. La Syrie est le seul pays allié à l’Iran dans la région et elle représente un facteur décisif dans tous les efforts qu’entreprend l’Iran pour soutenir les militants de la région qui mettent en danger Israël et la stabilité régionale. Les désordres en Syrie ont donc contribué à affaiblir considérablement l’Iran et il est clair que, plus El-Assad est affaibli, plus l’Iran sera perdant”.

Israël espère ardemment que se construira bientôt une Syrie post-Assad. Car, alors, d’une part, la milice libanaise du Hizbollah, soutenue par Damas et par Teheran, sera affaiblie; d’autre part, l’Etat sioniste espère aussi que se constituera, sur son flanc nord-est, un Etat-tampon, qui servira pour toutes éventuelles opérations contre l’Iran. Un tel Etat-tampon pourrait s’avérer fort utile en cas d’attaque israélienne contre l’Iran car il y a peu de chances que des pays comme la Jordanie ou l’Arabie Saoudite ouvrent leurs espaces aériens aux appareils de Tsahal. Avec une Syrie neutralisée, l’aviation israélienne pourrait se servir du territoire syrien et de l’Irak, dépendant des Etats-Unis, pour aller frapper des cibles en Iran. Il faut voir, toutefois, si ce calcul et ces espérances se concrétiseront vraiment. L’expérience libyenne récente, où une nouvelle guerre civile menace après la fin de l’union sacrée des contestataires contre Kadhafi, et les événements d’Egypte, où les islamistes sont désormais la principale force politique du pays, semblent indiquer que le pari sur les “révolutions arabes” n’a pas été le bon. En plus, il faut savoir que l’armée syrienne libre, qui lutte contre Bachar El-Assad, parce qu’il est alaouite, est soutenue par l’Arabie Saoudite, finalement plus anti-chiite ou anti-alaouite qu’anti-sioniste. L’Arabie Saoudite, d’inspiration wahhabite, vise à diffuser un islam particulièrement rétrograde dans le monde arabe. Un islam rétrograde, wahhabite ou salafiste, qui reçoit de grosses quantités d’armes, souvent achetées en Occident, de la pétro-monarchie saoudienne.

Bernhard TOMASCHITZ (Zur Zeit, n°13/2012)

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 08:14

http://www.lacropole.info/ 

Un constat ne laisse pas d'étonner : plus la société se déchristianise, plus elle se cherche de nouveaux rites fédérateurs, comme pour combler un vide où donner un sens à ce qui n'en a plus. Les athées les plus endurcis n'y auront rien changé, le rationalisme et le matérialisme ne suffisent visiblement pas à la société moderne, qui se cherche un supplément d'âme. A moins que les rites séculiers ne soient justement l'expression aboutie de ce matérialisme ancien...

Nous prendrons pour illustrer cette esquisse de réflexion quelques exemples d'actualité qui révèle à nos yeux à la fois une perte du sens chrétien de la vie et de la mort et en même temps un besoin d'une symbolique qui oscille entre religiosité et code social, et qui pourraient se ranger dans une interrogation à double sens : vers les origines, et vers les non-fins dernières, autrement dit la mort.

 

Les rites séculiers 

 

  

Les rites séculiers (2/2) - la crémation : haine de soi et nihilisme

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 15:43
En mémoire du brillant journaliste et écrivain François Brigneau qui vient de décéder, nous publions sa “Prise de la Bastille”. Elle illustre son art de pamphlétaire.

Cet article est paru en juillet 2003 dans “Le libre Journal de la France Courtoise”, du regretté Serge de Beketch.

Contrairement à ce que croit la majorité des Français, le 14 juillet n’est pas la fête de la France. En choisissant cette date anniversaire de la prise ou, plus exactement, de la surprise de la Bastille, le Nouveau Régime ne fête que son imposture originelle. Il célèbre une falsification historique. Il glorifie les crimes de guerre civile.

La Bastille n’était pas le symbole de l’oppression judiciaire qu’en ont fait les historiens de la République. Elle servait peu, et rarement contre le peuple. De 1782 à 1789 on n’y compta, en moyenne, que douze prisonniers par an, tous ou presque nobles ou bourgeois. Le 14 juillet 1789 il ne s’en trouvait que sept : quatre escrocs à la fausse lettre de change ; un Irlandais enfermé pour démence depuis sept ans ; un autre fou, embastillé depuis 1759, et le comte de Soulages que son père fit incarcérer pour “crimes atroces et notoires”.

A l’origine, la Bastille était une des portes, la porte Saint-Antoine, chargées de défendre Paris. Huit tours rondes, hautes de quatre et cinq étages, en faisaient une forteresse. Devenue prison, elle conserva son gouverneur et sa garnison. En 1789, celle-ci était forte de 127 hommes, occupés surtout aux services. Quinze canons, placés au faîte des tours, servaient à tirer des salves et ne pouvaient braquer en bas. Placées à l’entrée, trois pièces de campagne rappelaient la vocation première de la Bastille. Enfin, ne l’oublions pas, la troupe disposait de douze fusils de rempart, du modèle dit “amusettes du comte de Saxe”. Malheureusement six d’entre eux avaient rendu l’âme. Bref, rien qui pût inspirer une haine farouche entraînant l’insurrection.

La Bastille comptait si peu dans le système répressif du gouvernement du roi que sa démolition était décidée. Le sieur Corbet, inspecteur de la Ville de Paris, avait déjà dressé le plan de la place Louis XVI qui devait lui succéder. On peut le voir au musée Carnavalet.

Lors de l’assaut, dont l’héroïsme continue, après deux siècles, à faire l’admiration des foules, la puissance de feu de la garnison ne s’exprima que par un seul coup de canon. Il n’y eut pratiquement pas de combat. Beaucoup d’assaillants succombèrent en tombant dans les fossés, poussés par l’enthousiasme et la boisson. D’autres se tuèrent par maladresse. La Bastille se rendit quand les canons de l’émeute furent pointés sur la porte d’entrée. Croyant à la promesse qu’il ne serait fait aucun mal à la garnison, M. de Launay, le gouverneur, donna les clés du petit pont-levis.

Aussitôt c’est la ruée. La populace envahit la cour intérieure. Deux invalides – soldats que l’âge et les blessures ont rendu inaptes aux armes – sont tués. L’un est transpercé de coups de sabres et de piques. L’autre est pendu. Trois officiers sont assassinés. Dans le mouvement, la meute hurlante entraîne M. de Launay vers l’Hôtel de Ville. J’ai toujours une pensée émue pour lui quand je vais manger des solettes et boire une bouteille de chablis au “Dôme Bastille”. C’est à qui lui portera des coups de poings, de pieds, de bâtons, de crosses, de piques. Le malheureux perd son sang par vingt blessures. Le sang excite toujours la canaille. Un patriote, encore plus patriote que les autres, prend son courage à deux mains. Il lui décolle la tête du tronc, l’embroche à la pointe d’une pique et la montre à la foule, dans les clameurs.

Trois jours durant, la tête de ce pauvre M. de Launay fut promenée dans Paris, au-dessus d’un écriteau où l’on pouvait lire “M. de Launay, gouverneur de la Bastille, traître et parjure au Peuple”. En 1989, au cours des festivals du Bicentenaire, on se demande pourquoi nous n’avons pas eu droit à la reconstitution de cet épisode. Les intermittents du spectacle n’auraient pas fait grève. En émeutiers, ils auraient montré une sincérité bouleversante.

Convenons cependant qu’il n’y avait pas de quoi faire une fête nationale.

François Brigneau

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 15:16
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Cette fin de semaine les Nations Unis ont tenu une réunion internationale à Genève, portant sur la question des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons et centres de détentions israéliens. Le Professeur John Dugard a fait une présentation du statut des palestiniens engagés dans la résistance contre l’oppression israélienne. L'ancien envoyé spécial de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés, le Professeur Dugard, a tracé un parallèle entre le traitement des opposants et les militants politiques de l'Afrique du Sud, et mis en évidence les similarités entre les deux régimes.

 

 
Ci-dessous le sommaire de l'analyse du Professeur Dugard.
 
La délégitimisation des prisonniers politiques
 
Israël ne reconnait pas les Palestiniens engagés dans les activités résistantes contre la répression israélienne, comme combattants, opposants ou bien prisonniers "politiques". Afin d éviter de donner une quelconque légitimité a leur cause, ils sont traités en tant que "terroristes", criminels ordinaires ou bien comme détenus sécuritaires.
 
Le régime sud africain traita Nelson Mandela ainsi que les autres prisonniers politiques de son genre, de façon similaire. En outre, Israël refuse à ses prisonniers politiques ayant la qualification de combattants, le statut de prisonniers de guerre.
Il ne reconnait même pas qu'il y a un conflit entre l'Etat d'Israël et le peuple palestinien qui exerce son droit à l'auto-détermination et à l'indépendance. Les prisonniers de guerre ne peuvent pas être poursuivis et punis comme des criminels ordinaires. Bien au contraire, ils peuvent être retenus jusqu'à la fin des hostilités, après quoi ils doivent être libérés et rapatriés.
 
Le statut de prisonnier de guerre est applicable à un quelconque membre d'un groupe organisé dans le combat "contre la domination coloniale et l'occupation étrangère, et contre les régimes racistes empêchant l'exercice de leur droit à l'auto-détermination", selon l'article additionnel des Conventions de Genève de 1949, l'"article premier". Le peuple palestinien a le droit à l'auto-détermination, étant soumis à l'occupation étrangère et à une possible domination coloniale. La lutte entre l'OLP, en tant que mouvement de libération nationale et Israël, doit donc être reconnue comme un conflit armé international où les Conventions de Genève doivent s'appliquer.
 
Dans une déclaration, l'OLP s'était engagée à appliquer les Conventions de Genève ainsi que son 'article premier', tout comme l'avait fait l'ANC (Congrès national africain en Afrique du Sud). De nombreux combattants répondent aux exigences définies dans cet article. Ils sont membres d'une force organisée, soumis aux responsabilités d'une structure de commandement respectant les règles de droit humanitaire internationales.
 
Les combattants de la liberté palestiniens ne sont pas des criminels
 
Israël s'identifie à l'apartheid Sud africain en refusant de signer l'article premier des Conventions de Genève. Les clauses de l'article premier, et les avantages des Conventions de Genève pour l'OLP en tant que mouvement de libération nationale, ne sont donc pas contraignants pour Israël. Cependant, Dugard fait valoir que l'"article premier", est devenu partie intégrante du droit international conventionnel, parce-que 170 États l'ont ratifié. Israël est donc lié par le Protocole, en dépit du fait qu'il ne l'a pas signé.
 
Ainsi contrairement à leurs obligations en vertu du droit international conventionnel, les tribunaux israéliens ont rejeté l'argument que les combattants de la résistance palestinienne sont engagés dans une guerre d'auto-détermination et peuvent donc prétendre au statut de prisonnier de guerre. En outre, les tribunaux israéliens ont, ces dernières années, utilisé l'excuse que les combattants de la résistance palestinienne ne parviennent pas à se conformer aux lois des conflits armés et n'ont donc pas droit au statut de prisonnier de guerre.
 
Mais si les combattants palestiniens étaient détenus comme prisonniers de guerre, ils le seraient jusqu'à la fin de l'occupation, ce qui pourrait durer de nombreuses années. Ils seraient libérés en même temps que les personnes condamnées par les tribunaux militaires israéliens, et vus par Israël comme criminels. Ainsi, les implications pratiques du statut de prisonnier de guerre ne sont pas significatives.
 
Toutefois, les implications symboliques ou politiques de l'état de prisonnier de guerre sont importantes. Les prisonniers de guerre ne sont pas traités comme des criminels mais comme des adversaires dignes d'un conflit militaire, combattants de la liberté, engagés dans une guerre pour l'auto-détermination, dont les droits sont reconnus et déterminés par le droit international.
 
Les tribunaux militaires
 
Sous l'apartheid, les combattants de l'ANC étaient jugés selon la loi pénale. De tels procès avaient donné l'occasion aux militants de confronter leurs adversaires et d'exposer leur cause dans un procès politique. Dans l'apartheid d'Afrique du Sud, ainsi qu'en Namibie, les militants utilisaient le procès politique à bon escient. Habilement défendus par des avocats compétents et sympathisants de leur cause, dans des tribunaux civils ouverts au public et en présence de la presse et d'observateurs étrangers. Ils exploitèrent les règles de la procédure d'évidence à l'avantage de leur cause politique. L'histoire de l'apartheid est remplie de procès politiques, qui ont mis en évidence la stature des défendeurs en exposant la répression et la discrimination.
 
La plupart des combattants palestiniens sont jugés par des tribunaux militaires, malgré la préférence du droit international humanitaire pour l'impartialité des tribunaux civils. Les tribunaux militaires sont destinés à être l'exception et non la règle, selon la quatrième Convention de Genève. Ces tribunaux sont dirigés par des juges militaires sans indépendance, et siégeant à des hauteurs inaccessibles, parfois à huis clos, appliquant une loi militaire inaccessible, ayant peu d'égard pour les règles d'une procédure régulière.
 
En général, les militants palestiniens n'ont même pas la possibilité de confronter la puissance occupante, face a une audience publique et devant des juges impartiaux appliquant la loi régulière.
 
Le régime israélien assassine ses opposants politiques
 
Ceux qui refusent d'accepter la comparaison du régime répressif d'Israël dans les territoires occupés de Cisjordanie et de la bande de Gaza à celle de l'apartheid, proclament fièrement qu'au moins les prisonniers politiques palestiniens ne sont pas exécutés, et qu'Israël est un état qui a de facto aboli la peine de mort. Il est vrai que l'apartheid Sud africain exécutait des prisonniers politiques après qu’ils aient été jugés par des tribunaux civils et non militaires, dans des procès où étaient appliquées des procédures légales appropriées.
 
Mais beaucoup plus de Palestiniens ont été tués dans des assassinats ciblés de combattants, que d'hommes exécutés judiciairement pour crimes politiques en Afrique du Sud. Israël n'est pas un État abolitionniste. C'est un état qui pratique la peine capitale de manière arbitraire et capricieuse, sans aucun procès.
 
Bien que les conditions des prisonniers palestiniens sont cruelles et inhumaines, bien que les procès qui les ont envoyés en prison sont injustes, et bien que les appellations utilisées a leur encontre sont ô combien humiliantes, telles que « criminels » ou « terroristes », nous ne devrions pas oublier que les prisonniers palestiniens sont les plus chanceux. Ceux-là au moins n’ont pas été assassinés comme certains de leurs pairs par un régime qui élimine ses opposants politiques sous l'euphémisme "d'assassinats ciblés".
 
 
 
Traduit de l'anglais par Aladin pour Investig'Action

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 06:42

                                                              communisme

Lu sur Secret Défense :

A"Directeur de recherches au CNRS, l'historien Stéphane Courtois est un spécialiste du communisme. Elève d'Annie Kriegel, il a été le maitre d'oeuvre du Livre noir du communisme. Son dernier livre, "le Bolchevisme à la française" (Fayard) est paru en 2010. Historien engagé, mais grand connaisseurs des archives, il nous décrit la face caché d'un personnage aujourd'hui encensé.

 

Qui était vraiment Raymond Aubrac ?
Un agent soviétique, mais pas au sens où il aurait travaillé pour le services d'espionnage de l'Union soviétique. Il était plutôt un membre important du réseau communiste international, un sous-marin communiste si l'on veut ; en tout cas, beaucoup plus qu'un agent d'influence. Un homme comme lui avait évidemment un agent traitant à Moscou. [...]

 

Mais Aubrac a toujours expliqué qu'il n'avait jamais été membre du PCF ?
(Rire). C'est exact, formellement, mais tout cela est cousu de fil rouge. Il faisait partie de ce qu'on appelle les "hors-cadres", des gens de haut niveau dont le PCF n'avait pas besoin qu'ils prennent leur carte. Ils leur étaient plus utile à l'extérieur. Aubrac était un ingénieur, sorti de l'Ecole des Ponts et Chaussées, et le PCF ne voulait pas le mettre en avant. Ce qui ne l'empêchait pas de participer à des réunions de cellules comme "observateur". Avant guerre, sa future épouse Lucie était elle-même communiste, proche d'André Marty - qui fut représentant du PCF au Komintern.

 

Ses biographes le présentent comme une sorte d'industriel à la tête d'une entreprise d'urbanisme. Qu'en est-il ?
La société qu'il dirigeait était le Berim - le Bureau d'études et de recherches pour l'industrie moderne. Placé sous la responsabilité de Jean Jérôme, l'und es hommes les plus importants et les plus secrets du PCF - cette société servait de pompe à finances au Parti. C'est, par elle, que passaient les financements en provenance de l'Est - sous la forme de contrats plus ou moins bidons. Même chose avec les maires communistes.

 

On apprend qu'il était à Saïgon lors de l'arrivée des chars du Nord-Vietnam en 1975. Qui faisait-il ?
Aubrac a joué un rôle très particulier dans l'affaire du Vietnam. Lorsque le dirigeant communiste Hô Chi Minh vint en France en 1946, il fut hébergé par les Aubrac à la demande de Jacques Duclos. Puis il servit de contact entre l'appareil communiste international et Henry Kissinger lui-même. Du sérieux, on le voit.

 

Son rôle durant la Résistance a fait l'objet de polémiques. On se souvient d'un procès contre l'historien Gérard Chauvy et d'une table ronde organisée en 1997 par Libération. Qu'en pensez-vous ?
Pendant longtemps, Aubrac et son épouse Lucie ont raconté qu'il s'était évadé à la suite d'une opération de la Résistance. Or, Arthur Kriegel - qui a participé à cette action commando - assurait qu'Aubrac n'était pas là quand elle eut lieu. Puis Aubrac a reconnu dans la biographie "autorisée" que Pascal Convert lui a récemment consacrée qu'il ne s'était pas évadé, mais qu'il avait été libéré.
Un autre épisode pose problème. A la Libération, il est commissaire régional de la République à Marseille. Or De Gaulle va le virer sans ménagement et sans explication. On sait aujourd'hui pourquoi : il avait couvert des lynchages politiques dans des prisons, notamment en Avignon ainsi que l'assasinat de militants trotskystes indochinois.  A Marseille, il créa des CRS (Compagnies républicaines de sécurité) dont on découvrit plus tard qu'elles étaient entièrement infiltrées par le PCF."

 

LIRE DE TOUTE URGENCE:

Le Livre noir du communisme : Crimes, terreur, répression

Trahisons sur commande : Histoire du Parti Communiste Français 

nb:Aubrac a participé à la réunion de Caluire où Jean Moulin a été arrêté avec d'autres responsables de la résistance dont Aubrac.

 Un seul a pu s'échapper de ce piège René Hardy . Ce qui lui a valu après la libération d'être accusé par certains résistants communistes ou proches d'avoir " donné" la réunion. Hardy, lui, n'était pas communiste. Membre du mouvement de résistance "Combat", responsable du plan de sabotage des voies ferrées, il était proche de son chef Henry Frénay classé à droite, un des tout premiers résistants   , bien avant que le parti communiste et ses affidés ne décident d'entrer en résistance après l'invasion de l'URSS.
Hardy fut donc soupçonné de la trahison de Caluire et "largement chargé"par les communistes.Il y eut deux procès où il fut acquitté au bénéfice du doute . On reprochait à Hardy d'avoir caché son arrestation par les Allemands d'où le soupçon. Or Aubrac , comme Hardy, a été arrêté par les allemands et on le sait maintenant il ne s'est pas évadé mais a été libéré par eux . Lui aussi a caché la vérité et ce pendant très longtemps.
Alors pourquoi le soupçon s'est-il porté sur Hardy et non sur Aubrac ? D'ailleurs dans la plupart des relations de cette histoire, Hardy reste toujours le présumé coupable. On ne parle jamais d'Aubrac sauf comme un pur héros.
Or on le sait, les communistes, pendant la résistance, avaient une tendance fâcheuse qui était de prendre la place des résistants non communistes.
 Au besoin en s'aidant de l'occupant ?
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