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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 07:13

Grèce, Roumanie, Belgique… Depuis quelques mois, Bruxelles place l’évolution des salaires au cœur de sa stratégie de résolution de la crise qui secoue l’Europe. Mieux, elle somme les autorités nationales d’obtenir des baisses. Le traité de Maastricht, entré en vigueur le 1er novembre 1993, stipulait pourtant que « la Communauté n’apportera ni appui ni soutien aux activités des Etats membres en matière de rémunération » (art. 2.6), clause reconduite dans le traité de Lisbonne.

 

Avril 2010. La « troïka », composée de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), intervient dans les processus de négociation collective en Grèce. Elle exige une baisse des salaires d’environ 25 % dans le secteur public ainsi que la réduction du salaire minimum. En juin, le même trio lance une procédure spéciale enjoignant au gouvernement roumain d’« adopter un code du travail révisé et une législation sur la négociation collective afin de réduire le coût de l’embauche et d’améliorer la flexibilité des salaires (1) ». Un an plus tard, enfin, la Commission européenne appelle la Belgique à réformer son système d’indexation des salaires, arguant que « les coûts unitaires de la main-d’œuvre [y] ont augmenté plus rapidement que dans les trois pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas) (2) ».

Si la question des salaires a d’abord été exclue des prérogatives communautaires, les contraintes imposées par l’Union — du contrôle des déficits publics à celui de la dette — visaient en partie à garantir la « modération salariale ». Mais ce pilotage s’effectuait à distance, sans intervention directe. Il n’en va plus de même. Et, d’après le président de la Commission européenne, la récente évolution de l’action de Bruxelles n’a rien d’anecdotique. « Ce qui se passe actuellement, affirme M. José Manuel Barroso, est une révolution silencieuse, à petits pas, vers une gouvernance économique plus forte. Les Etats membres ont accepté — et j’espère qu’ils l’ont bien compris — d’octroyer aux institutions européennes d’importants pouvoirs en matière de surveillance (3). »

Les gouvernements ont décidé de se coordonner pour mener, à l’échelle européenne, une politique commune de régression salariale. Le pacte « euro plus », adopté en mars 2011, accélère le détricotage des modèles de négociation collective. Au-delà de la limitation des dettes et des déficits publics — qu’elle souhaite voir inscrite dans la législation de chaque pays —, l’Union européenne entend désormais s’immiscer dans les négociations nationales pour imposer sa conception de la discipline salariale. Le « paquet sur la gouvernance économique européenne » (« six-pack »), voté par le Parlement européen en octobre 2011, assortit même le pacte — un simple engagement politique entre Etats — de contraintes juridiques.

Ce dispositif, qui contient six actes législatifs européens, a été adopté dans l’urgence et en toute discrétion. Piloté par la direction générale des affaires économiques et financières (DG Ecfin), les ministres de l’économie et la BCE, il prévoit qu’un « tableau de bord » donnera l’alarme en cas de « déséquilibre macroéconomique » ou d’« écart de compétitivité » jugé trop important à Bruxelles. Si un pays ne se conforme pas aux recommandations, il sera passible de sanctions financières. En matière de salaires, l’indicateur choisi comme niveau à bulle de cette architecture n’a rien d’anodin : on a préféré le coût unitaire de la main-d’œuvre (CUMO) à la part des richesses revenant aux salaires (4). Alors que le premier indicateur reflète l’évolution des rémunérations par rapport au reste de l’Union, le second analyse la distribution des richesses entre travail (salaires) et capital (profits). Le terme « compétitivité » maquille mal la nature du projet : une intensification de la concurrence entre les salariés européens, au sein d’une Union dont les concepteurs affirmaient pourtant qu’elle favoriserait la coopération de ses membres vis-à-vis de l’extérieur…

 

Un nouveau modèle est bientôt érigé : l’Allemagne, que les réformes de M. Gerhard Schröder (1998-2005) ont transformée en parangon de modernité. Le 30 mars 2010, Mme Christine Lagarde, alors ministre de l’économie française, observait : « L’Allemagne a accompli un excellent travail au cours des dix dernières années, en améliorant la compétitivité, en exerçant une forte pression sur ses coûts de main-d’œuvre (5). » Un peu plus tard, M. Jean-Claude Trichet, qui occupait alors le poste de gouverneur de la BCE, enfonçait le clou : « Les entreprises allemandes ont su s’adapter rapidement à la mondialisation. (…) Le fait d’être très attentif à ses coûts de production et d’engager des réformes pour rendre l’économie plus souple peut servir d’exemple à tous ses voisins (6). »

Toutefois, si M. Schröder fut si vite surnommé le « camarade des patrons », c’est peut-être parce que sa bataille pour la compétitivité se solda par une défaite sociale. Sans compter que la stratégie allemande de désinflation compétitive — l’accroissement de la compétitivité des exportations par la réduction des salaires — constitue un parfait contre-exemple de coopération européenne (7). A la fin des années 1990, l’Allemagne avait justifié cette politique par la détérioration de sa balance commerciale et la perte d’efficacité de son économie à la suite de l’unification ; à l’heure actuelle, les indicateurs privilégiés par l’orthodoxie en vigueur sont repassés au vert. Mais à quel prix…

« Nous avons créé l’un des meilleurs secteurs à bas salaire en Europe », se félicitait M. Schröder en 2005, lors du Forum économique mondial de Davos. Depuis 2003, les politiques de flexibilisation du marché du travail (lois Hartz) ont considérablement appauvri l’Allemagne. Le travail temporaire est devenu un secteur à part entière, certaines allocations de chômage proportionnelles au revenu ont été supprimées et les « mini-jobs » (emplois flexibles payés 400 euros par mois) ont fait leur apparition. En 2011, 40 % des travailleurs étaient embauchés avec des contrats précaires et 6,5 millions étaient des employés « à bas salaire » (moins de 10 euros de l’heure) (8). Les conventions collectives sont également devenues très vulnérables. De tous les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Allemagne est celui qui a connu la plus lente progression des salaires entre 2000 et 2009. En termes réels (c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation), ceux-ci ont baissé de 4,5 %, cependant qu’ils croissaient de 8,6 % en France et de 22 % en Finlande (9).

En présentant l’Allemagne comme un modèle de sortie de crise, beaucoup omettent de préciser que Berlin parvient à vendre ses produits parce que ses partenaires les lui achètent (10). Les exportations allemandes dépendent donc de la consommation des autres pays de la région, elle-même tributaire du pouvoir d’achat des populations. Ou, pour le dire autrement : les déficits commerciaux des uns conditionnent les excédents des autres. A tel point que, pour l’économiste britannique et éditorialiste au Financial Times Martin Wolf, la résorption de la crise actuelle implique que, dans ce domaine, « l’Allemagne se fasse moins allemande (11) ». Toutefois, les oracles bruxellois n’en démordent pas : les capitales européennes sont invitées à imiter Berlin. Une perspective qui constitue l’aboutissement logique d’une vieille dynamique.

Notes :

(1) Lettre d’intention du gouvernement de la Roumanie au FMI, 16 juin 2010.

(2) Commission européenne, «  Evaluation du programme national de réforme et du programme de stabilité 2011 de la Belgique  » (PDF), Bruxelles, 7 juin 2011.

(3) Discours à l’Institut européen de Florence, 18 juin 2010.

(4) Lire François Ruffin, «  Partage des richesses, la question taboue  », Le Monde diplomatique, janvier 2008.

(5) «  Lagarde au Conseil des ministres allemand  », Le Figaro, Paris, 30 mars 2010.

(6) «  Les pays de la zone euro doivent faire des efforts  », Le Figaro, 3 septembre 2010.

(7) Lire Till Van Treeck, «  Victoire à la Pyrrhus pour l’économie allemande  », Le Monde diplomatique, septembre 2010.

(8) Pour plus de détails, lire Bispinck Reinhard et Schulten Thorsten, Trade Union Responses to Precarious Employment in Germany, WSI-Diskussionspapier n° 178, décembre 2011.

(9) Organisation internationale du travail (OIT), «  Rapport mondial sur les salaires 2010/2011. Politiques salariales en temps de crise  », Genève, novembre 2011.

(10) Environ 60 % des exportations allemandes sont destinées à la zone euro.

(11) Martin Wolf, «  A disastrous failure at the summit  », Financial Times, Londres, 14 décembre 2011.

Lire la suite de l’article sur Le Monde Diplomatique

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 14:38
Jusqu’à hier soir, la note de la dette souveraine de la France était de A. Ce matin, l’agence de notation américaine Egan-Jones annonce qu’elle abaisse cette note à BBB+ du fait de « la pression croissante exercée sur le pays par la crise de la zone euro ». C’est une dégradation de deux crans et une perspective négative à la clé !

Extrait du commentaire joint à cette dégradation : “comme la France a tendance à soutenir ses banques, elle pourrait bientôt se trouver confrontée à d’importantes charges supplémentaires”. Pour la dette publique, Egan-Jones a constaté une “tendance désastreuse et le pire est encore à venir”. Le nouveau président va “se retrouver pressé de tenir ses promesses de campagne ce qui en fin de compte affectera la qualité de crédit” du pays, ajoute l’agence…

Numéro 25615 Juin 2012       Recherche d’un chaos contrôlé de l’Europe – Organisation de la déconfiture européenne – Et maintenant ? L’UNION BANCAIRE – Prescience extraordinaire des employés bruxellois de la Synarchie – Importance du 17 juin 2012 ? – Organisation de la déconfiture américaine – Comité X / Bloc de commandement russe.
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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 14:28

« François Hollande fait fausse route, il est impératif de corriger le tir ». La retraite à 60 ans ? « Un choix intolérable qui nie les réalités économiques et la situation extrêmement tendue des différents régimes de retraite. » La stimulation de la consommation pour relancer la croissance ? « C’est une folie au regard du déficit extérieur ». Idem sur l’abandon de la TVA sociale, idem sur l’imposition à 75% pour les très riches. « Les mesures vont entraîner un choc fiscal de deux points de PIB », ce qui fait « 40 milliards d’euros supplémentaires » : « à ce rythme-là, nous risquons de perdre 300 000 emplois d’ici à un an ».

Pour Nicolas Doze, Christian Saint-Étienne « a raison » pour ce qui concerne « l’analyse économique pure ». Mais « partir quand est véritablement le nez dans le mur, je trouve que ça manque un peu de panache ! » juge le chroniqueur jeudi sur BFM TV :

 

 

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 14:26

Une tribune libre proposée par la Fondation Polémia.

 

Le déficit des paiements courants de la France dépasse 4 milliards d’euros par mois. Le ralentissement de la croissance (et une bavure juridique) creusent le déficit budgétaire de plus de 10 milliards d’euros supplémentaires pour 2012. Les garanties apportées à la dette espagnole s’ajoutent aux garanties données à la dette grecque. Les banlieues ethniques s’agitent. Les étrangers clandestins ne sont plus gardables à vue. Les grandes entreprises continuent de délocaliser et de débaucher. La situation militaire s’aggrave dans le guêpier afghan. Pendant ce temps-là, la présidence Hollande s’installe dans la futilité.

Le président voyage. On ne sait pas ce qui ressort de ses déplacements, si ce n’est qu’il choisit des moyens de transports « ostensiblement modestes » et parfaitement inadaptés à sa fonction. Et aux exigences de sa sécurité personnelle comme de la sécurité routière.

« La mère de ses enfants » (Ségolène Royal) et « la femme de sa vie » (Valérie Trierweiller) se livrent à une guerre de concubines. Non contente d’avoir ravi à Ségolène Royal son coq, Valérie Trierweiller fait tout pour lui faire perdre son perchoir… Pour les plus grands délices de la presse anglo-saxonne.

Intime de DSK, le ministre des finances, Pierre Moscovici, évoque « les valeurs perdues de la droite » pour dénoncer d’hypothétiques accords entre le FN et l’UMP. Ses accents de tragédiens – comme ceux de Martine Aubry – sont étouffés par les rires provoqués par le vaudeville présidentiel.

Le Conseil des ministres, toutes affaires cessantes, prépare une loi sur le harcèlement sexuel : non sans compétences, les anciens soutiens de Dominique Strauss-Kahn légifèrent gravement sur les propos graveleux, les mains aux fesses et les billets doux glissés dans les décolletés.

Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Jean-Marie Delarue propose de lutter contre la surpopulation carcérale en votant l’amnistie des « peines de moins de six mois de prison et celles qui ont été prononcées il y a plus de deux ans ». L’UMP crie au laxisme et les deux ministresses de la justice, pour une fois d’accord, déclarent s’opposer à cette mesure. Mesure qui n’est qu’une vaste blague : les peines de moins de six mois de prison (et même d’un an, voire de deux ans) n’étant jamais exécutées ne risquent pas d’encombrer les prisons.

Un décret va règlementer les salaires des dirigeants de grandes entreprises publiques. Beaucoup de temps, beaucoup de bruit, pour traiter… 20 cas !

Le ministère de l’Intérieur phosphore sur la remise par les policiers de certificats de contrôle aux personnes dont ils auront vérifié l’identité. Dans les banlieues de l’immigration, les délinquants en rient déjà sous cape (sous capuche plutôt).

D’un regard d’aigle, le ministre de l’Éducation discerne dans le calendrier scolaire le problème majeur de son ministère. L’illettrisme n’a plus qu’à bien se tenir ! Sans plus attendre, Vincent Peillon allonge de cinq jours les prochaines vacances de la Toussaint.

Et le « mariage gay » qui intéresse une petite minorité d’une petite minorité (au mieux 5% de 5%, soit 0,25% de la population, bon poids) va occuper le calendrier politique estival.

Plus tragique, quatre soldats meurent en Afghanistan, le président y dépêche son ministre de la Défense et le chef d’état-major des Armées et bouleverse son calendrier. Il invite son prédécesseur à participer à un hommage national aux soldats tués. Derrière le poids des mots, le choc de la récupération électorale. Comme pourrait dire la First Girl Friend.

Voilà comment la France sort de six longs mois de campagne électorale où les grands sujets ont été soigneusement évités et censurés.

Les médias ont investi la politique : c’est le superficiel, le dérisoire, l’instantané, le simulacre et le toc, qui s’imposent. La futilité s’est substituée à la souveraineté.

Mais tout va bien : sauf miracle l’UMP et le PS, qui ont péniblement rassemblé le tiers des électeurs inscrits au premier tour des élections législatives, vont rafler la quasi-totalité des sièges de députés. Jusqu’à quand ce simulacre démocratique pourra-t-il durer ?

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 15:44

Toujours cette même question lancinante : sortit ou ne pas sortir de l’euro ? La confusion s’est installée chez les peuples de la zone euro. Aurons-nous une réponse cohérente avant que l’euro et sa zone n’implosent ?
Aymeric Chauprade, de retour d’Argentine, s'explique : « Il faut être aveugle ou d’une grande mauvaise foi pour ne pas reconnaître que depuis que l’Argentine suit une voie protectionniste et nationaliste (comme la Russie et la Chine), elle va mille fois mieux que lorsqu’elle suivait les recettes libérales et pro-américaines du libano-argentin Menem. »
En ce jour du premier tour des élections législatives en France, Aymeric Chauprade fournit aux électeurs quelques éléments de réflexion.

Polémia

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Le Fonds monétaire international a déploré cette semaine que l’Argentine soit « imprévisible après l’expropriation partielle de la compagnie pétrolière argentine YPF, contrôlée à majorité, jusqu’au 16 avril, par le groupe espagnol Repsol.

Imprévisible ? Non, simplement souveraine ! Le FMI, instrument politico-économique des Etats-Unis, tout comme Washington et Bruxelles ont de plus en plus de mal à se faire à la souveraineté des Etats. Lorsque quelque chose leur échappe, ils appellent cela de l’imprévisibilité.

J’étais en Argentine entre le 24 mars et le 2 avril, date anniversaire des 30 ans de la Guerre des Malouines. Cela m’a permis de me faire mon propre avis sur un pays tant décrié par le FMI et les donneurs de leçon occidentaux. Et j’ai compris pourquoi ce pays était la cible d’une désinformation si forte, qui veut ternir son image et ainsi dissuader les investisseurs de s’y intéresser.

Ce pays est pourtant la seule véritable Europe jamais réussie. L’Argentine c’est même la véritable Europe qui a survécu des ruines de la nôtre. Une nation faite d’Européens avec une culture d’Européens et dont le modèle identitaire n’a rien à voir avec le modèle brésilien que Bruxelles et Washington ont érigé en exemple. Buenos Aires, malgré son immigration andine, reste une ville européenne pour des Européens. L’Argentine est une grande nation, et l’a montré en mettant dehors, seule, le FMI et ses recettes qui n’ont toujours mené qu’à la faillite et à l’asservissement des peuples. Comme la Russie, l’Argentine est tout simplement en train de reconstruire son industrie, de reprendre le contrôle de ses ressources énergétiques et les résultats sont là pour prouver qu’elle suit une voie juste et raisonnable. La seule voie raisonnable même quand on voit où le mondialisme a mené les peuples occidentaux.

La croissance est évidente (le FMI lui concède quand même un taux de croissance de 4,2% pour 2012, mais du bout des lèvres) et il faut être aveugle ou d’une grande mauvaise foi pour ne pas reconnaître que depuis que l’Argentine suit une voie protectionniste et nationaliste (comme la Russie et la Chine), elle va mille fois mieux que lorsqu’elle suivait les recettes libérales et pro-américaines du libano-argentin Menem.

Mais revenons à cet événement capital qu’est la renationalisation d’une grande compagnie d’énergie argentine. Lundi 16 avril , la présidente Cristina Kirchner, une autre dame de fer, sans être le moins du monde impressionnée par les menaces de Madrid, a décidé d’exproprier l’espagnol Repsol de sa filiale argentine YPF qu’il contrôlait à hauteur de 57,4%. Désormais l’Etat argentin et les provinces (en Argentine, Etat fédéral, l’autonomie des provinces est très forte) détiendront 51%. Jeudi 19 avril, soit 3 jours plus tard, l’expropriation à hauteur de 51% était élargie à la compagnie YPF Gas également contrôlée par Repsol

La main mise de Repsol datait d’une époque où l’Argentine a été vendue par des dirigeants libéraux sans scrupules à l’étranger et a rompu, sous Menem, avec ses fondamentaux d’indépendance nationale en se tournant vers les Etats-Unis. Cette politique, suivie de concert avec le FMI, a abouti à la ruine du pays. Seul le retour aux fondamentaux du péronisme, une politique nationale et sociale, a permis d’entamer le redressement du pays, et c’est exactement cette ligne que suit Cristina Kirchner.

Cela faisait plusieurs années que les Kirchner ont demandé de manière insistante à Repsol de faire les investissements nécessaires pour préparer l’avenir énergétique de l’Argentine. Rien n’a été fait. Le groupe espagnol s’est vu donner de nombreuses chances de conserver sa part. Il n’est pas exproprié (il sera compensé de toutes façons) comme cela brutalement, mais au terme de mois de d’avertissements et de discussions. Ces grands groupes mondialistes ont malheureusement une vision de court-terme qui tranche avec la vision de long-terme d’un Poutine en Russie. Celui-ci a repris en main le secteur énergétique précisément pour rendre à la Russie ses ressources et son avenir énergétique.

L’Argentine (comme la Russie évidemment) apporte au monde une preuve supplémentaire que la voie du redressement et de la liberté des peuples passe par l’indépendance nationale et la rupture avec toute l’architecture du mondialisme (FMI, Banque mondiale, Union européenne, OTAN…).

Cette politique est non seulement possible mais elle montre ses fruits dans de nombreux pays du monde. Demain dimanche 22 avril, je voterai pour cet espoir français de sortie du mondialisme. Je voterai Argentine !

En Argentine, j’ai donné plusieurs interviews avec les grands quotidiens et plusieurs conférences dans les principaux think tanks et institutions de recherche de Buenos Aires. En voici quelques retours sur le net :

http://www.lanacion.com.ar/1461608-aymeric-chauprade-no-va-a-haber-democracia-tras-la-caida-de-al-assad
http://america.infobae.com/notas/47321-No-hay-Primavera-Arabe-hay-doble-regresion
http://america.infobae.com/notas/47438-La-soberania-economica-el-reclamo-detras-de-las-Islas

Carnet de bord d’Aymeric Chauprade
Blog Realpolitik
21 avril 2012

Correspondance Polémia 10/06/2012

Image : Le gouvernement de l'Argentine, dirigé par Cristina Fernandez de Kirchner, a confirmé les rumeurs de ces derniers jours, a annoncé la nationalisation de l'entreprise, YPF une filiale de la multinationale Repsol.

 

Aymeric Chauprade

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 15:40

Allez absolument sur ce site:http://www.jovanovic.com/blog.htm

du 14 au 18 juin 2012 : Les informations les plus folles sont tombées et les personnes informées ont commencé à retirer progressivement leur argent des banques françaises. Cette BRED de la région parisienne (photo du 13 juin de M. Lafont) a été obligée de limiter les retraits en liquide à 500 euros par jour au guichet. Donc si vous avez 2000 euros, il vous faudra 4 jours, eh oui... Pour les montants plus élevés, faites le calcul. Lotfi Ftaiti nous a dit sur Fbook "dans l'agence du Crédit Agricole dans mon quartier d'Amiens, c'est maxi 450 euros, et le mois dernier j'ai failli faire un scandale pour 600 euros. Ils ont été obligés de me les donner en deux fois!!"

Il faut dire que la dépêche Reuters tombée il y a 24 heures a confirmé tout ce que vous avez vu ici: "en cas de sortie de la Grèce de l'Eurozone, les retraits aux distributeurs seront immédiatement limités et les accords de Schengen suspendus"... Ouups... Les technocrates de Bruxelles ont donc DEJA préparé les textes pour empêcher la ruée sur les banques. Traduisez: si vous ne retirez pas vos économies pendant qu'il reste encore un peu de marge de manoeuvre, après, c'est clair, vous serez sur l'Indice Nikkei. "Le temps c'est de la monnaie" comme dirait une certaine pub débile de banque.

La situation est GRAVISSIME... Vous devez agir avant qu'il ne soit trop tard... Vous avez d'ailleurs remarqué que depuis 2 jours, les médias ne vous parlent que du tweet de "Mme" Hollande... Incroyable opération de désinformation. Passionnez-vous pour le crépage Ségolène-Valérie, puisque pendant ce temps, les médias ne vous parleront pas de sujets vraiment graves comme par exemple la mort de la zone euro!!! Ainsi sont les médias français...

Nigel Farage a littéralement explosé lors de sa prise de parole, hier, comme vous pouvez le voir ci-dessous, et c'est sous-titré french, merci au Cpt Anderson. Note: jamais je ne l'ai vu dans une telle colère. Farage précise qu'en cas de sortie de la Grèce, la BCE fera faillite à cause de ses 444 milliards d'euros d'exposition; et aussi que l'Italie emprunte à 7% pour les reprêter à 3% à l'Espagne... (lire ici Mish) Et lui aussi confirme: "Nous venons d'heurter l'iceberg". Et là, je remercie notre lecteur M. Wauthia qui a voulu attirer mon et votre attention sur le point suivant: "Durant le premier quart d'heure qui a suivi l'impact du Titanic avec un iceberg, presque personne n'était au courant. Durant le quart d'heure qui a précédé la disparition du Titanic dans la mer, tout le monde était au courant mais il n'y avait plus de canots de sauvetage". Je crois qu'il a bien résumé la situation. Vous, vous faites partie de ceux qui savaient que le Titanic ALLAIT heurter l'iceberg. REGARDEZ BIEN. Les Grecs en ce moment retirent presque 1000 millions par jour, 1 milliard lire ici Reuters.

Notez aussi que "Le ministère des Finances grec a indiqué mardi dans un communiqué que les recettes publiques se sont élevées à 18,168 milliards d'euros, soit 666 millions d'euros en moins que prévu, sur les cinq premiers mois de 2012" ha ha ha, ce qui veut dire PRECISEMENT qu'au 20 juillet 2012, ils n'auront plus UN ROND en caisse pour payer la police, la douane, l'armée, etc., etc. Rien, nada, peanuts. "Athènes ne dispose plus que de 2 milliards d'euros pour payer les salaires et les retraites des fonctionnaires jusqu'au 20 juillet, écrit Kathimerini. Selon l'hebdomadaire allemand Die Zeit, un 3e plan d'aide à la Grèce serait à l'étude"... Et pourquoi pas un 8e et un 17e ? (lire ici les Echos pour rire).

PS: regardez bien ce pauvre plouc de Cohn-Bandit qui n'en a "rien à cirer" du discours de Nigel Farage. Pathétique!

 


 

PS2: regardez aussi ce tweet de @djfxtrader "CEO UniCredit German unit: "If the euroskeptics succeeded [in Greece] we would have to take precautionary measures at payment transactions""... Traduisez: bloquer tous les DABs. Eh oui...

PS3: Chypre a demandé 4 milliards pour sauver ses banques... Ben oui, cela se trouve sous les sabots d'un cheval grec (de Troie), c'est bien connu.

PS4: Le Crédit Agricole pisse dans son froc, puisqu'il veut se débarasser de sa filiale Emporiki ou la fusionner... Ca sent très très mauvais pour le CA, lire ici le WSJ.

PS5: Egan Jones a dégradé l'Espagne à CCC. Zero Hedge note avec humour que l'Ouganda est à B, ha ha ha: "As a reminder, the Uganda credit rating is B: it sure is no Spain".

PS6: José-Manuel Barroso a déclaré, écoutez bien, après Farage: "Nous avons un problème systémique devant nous". Systé quoi?

PS7: Oups: la Société Générale Luxembourg serait en train de perdre son très gros client Merrill Lynch.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 07:52

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 14:45

Complices, les banques et les politiques sont responsables du désastre bancaire en Espagne. Et ce sont les citoyens vont devoir en assumer les conséquences, accuse le directeur du quotidien portugais Jornal de Negócios.

Le désastre du secteur bancaire espagnol est une honte d’Etat. A cause de l’édification d’un mythe. A cause de la complicité entre public et privé dans ce qui est un délit. A cause des bénéfices engrangés par certains, sans commune mesure avec les préjudices à venir pour d’autres. A cause des dénégations. A cause de la contagion. A cause du mensonge. Tout le monde ment. Tout le monde ment aux mêmes : aux contribuab… pardon, au peuple.

Nous avons aujourd’hui le droit de parler de ce qui se passe chez les autres. Puisque c’est nous qui allons payer l’hypothèque de leur maison. Nous, les “Européens”. Quelle différence y a-t-il, au fond, entre la Grèce, qui a menti sur ses comptes publics, et les banques espagnoles, qui ont menti sur leurs bilans ? (…)

Qu’on sorte du petit jeu de la culpabilité !”, déclarait Bob Diamond, le président de la banque Barclays, il y a un an et demi. Quand nous disons que le secteur bancaire a pris la politique en otage, c’est bien de ce jeu là dont nous parlons : des républiques de débiteurs et des monarchies de créanciers. Des financiers qui savent tout et qui embobinent des politiciens qui ne savent rien. Et des uns qui ont la suprême audace de traiter les autres, qui paient pour leurs erreurs, d’analphabètes de la finance. Oui, ceux qui ont fait exploser les budgets futurs, et qui, drapés dans l’austérité, provoquent faillites et chômage, sont aussi ceux qui accusent le peuple d’ignorance financière. Bravo.

Lire la suite de l’article.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 07:44

Des rumeurs de marché sortaient d'un déjeuner de fonds de couverture indiquant que Pimco(http://france.pimco.com/FR/OurFirm/Pages/OurFirmOverview.aspx), JP Morgan, et d'autres sociétés financières ont été d'annuler les vacances d'été pour les employés afin qu'ils puissent se préparer à un grand krach économique "Lehman type 'prévu pour les mois à venir. These rumors came on a day when the markets nearly came to capitulation, with the DOW falling more than 274 points, and gold soaring over $63 as traders across the board fled stocks and moved into safer investments. Ces rumeurs est venu sur un jour où les marchés failli à la capitulation, avec le DOW chute de plus de 274 points, et médaille d'or en plus de 63 $ en tant que commerçants à travers le conseil d'administration ont fui les stocks et a déménagé dans des placements plus sûrs.

Todd Harrison tweet : Hearing (not confirmed) @PIMCO asked employees to cancel vacations to have "all hands on deck" for a Lehman-type tail event. Todd Harrison Tweet : Audience (non confirmé) @ PIMCO a demandé aux employés d'annuler des vacances pour avoir "toutes les mains sur le pont" pour un événement de queue de type Lehman. Confirm? Confirmer?

Todd M. Schoenberger tweet: @todd_harrison @pimco I heard the same thing, but I also heard the same for "some" at JPM. Todd M. Schoenberger tweet: @ @ todd_harrison PIMCO j'ai entendu la même chose, mais j'ai aussi entendu la même chose pour «certains» à JPM. Heard it today at a hedge fund luncheon. Entendu aujourd'hui lors d'un déjeuner de fonds de couverture.

 

http://www.examiner.com/article/market-rumor-pimco-and-jp-morgan-halt-vacations-to-prepare-for-economic-crash
Traduction : http://translate.googleusercontent.com/translate_c?act=url&hl=fr&ie=UTF8&prev=_t&rurl=translate.google.com&sl=en&tl=fr&u=http://www.examiner.com/article/market-rumor-pimco-and-jp-morgan-halt-vacations-to-prepare-for-economic-crash&usg=ALkJrhhuQ_T9kpYQL9vMSRkYfacLpdI1ZQ

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 15:13

COMMENT LES CDS AURONT TUÉ L’EURO

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Lire l’intégralité de l’article sur le blog de Paul Jorion

Et les spéculateurs de CDS (Credit-default Swaps) qui ne paient pas d’impôts ? Pourquoi on en parle jamais ? On parle beaucoup des Grecs qui ne paient pas d’impôts et, en ce moment, en raison de la maladresse de certains, on parle aussi des fonctionnaires internationaux, en particulier ceux du Fonds Monétaire International, qui ne paient pas d’impôts, mais sur les spéculateurs de CDS qui ne paient pas d’impôts, allez savoir pourquoi ? Motus !

Il faut dire que ce n’est pas si simple de savoir qui ils sont exactement puisqu’ils font partie du shadow banking, le secteur financier de l’ombre. C’est quoi ça ? C’est la finance non-régulée. Pourquoi n’est-elle pas régulée ? Parce que c’est elle qui paie les salaires des lobbyistes qui rédigent les textes de lois réglementant la finance (et parfois les autres) que les députés reçoivent clé en main et n’ont plus qu’à signer.

Étant dans l’ombre, on ne sait donc pas vraiment qui c’est. N’expliquent-ils jamais qui ils sont vraiment ? Si, d’une certaine manière : quand un spéculateur parle en son nom, il emploie toujours la même expression : « un bon père de famille ». Quand un spéculateur explique ce qu’il fait, il commence sa phrase par « Un bon père de famille fait ceci ou ça… ». Dans la suite de mon billet, j’appellerai donc les spéculateurs, « bons pères de famille », et on saura de qui je parle.

Au moment où se préparait la chute de la Grèce, on parlait beaucoup de la responsabilité des CDS dans ce qui se passait. Maintenant, à propos de l’Espagne, motus là aussi ! On ne parle plus des CDS, pourquoi ? Je ne sais pas, ou alors si, comme dit la chanson : « On n’oublie rien de rien, on s’habitue, c’est tout ».

Comment les CDS auront tué l’Euro ? J’explique. Je rappelle d’abord qu’un CDS peut jouer le rôle d’une assurance sur une dette. Vous avez prêté 100 € à Oscar. Comme vous n’êtes pas sûr qu’il vous les rendra, vous vous adressez à Eusèbe, qui vous assurera. Vous allez payer 5 € tous les mois à Eusèbe, et en échange de cette prime, Eusèbe vous paiera l’argent qui manque à l’arrivée. Oscar ne vous rembourse que 75 € ? Eusèbe vous donnera les 25 € qui manquent. Oscar a pris la poudre d’escampette ? Eusèbe vous versera, rubis sur l’ongle, les 100 € manquants.

Ça, c’est pour ce qu’on appelle une position « de couverture » sur CDS. Maintenant, les positions « nues ». Attention, c’est plus compliqué, parce qu’il y a maintenant cinq personnes : il y a Jules et Gontran en plus. Jules a prêté 100 € à Gontran. Je me rends chez Eusèbe et je lui demande de m’assurer contre le fait que Gontran ne remboursera peut-être pas Jules. Pourquoi est-ce que je ferais ça ? Parce que je suis un bon père de famille, pardi ! (Il y a des gens, je vous jure, qui posent de drôles de questions !).

Je ne vous expliquerai pas pourquoi on a pris l’habitude d’appeler une position « nue » sur CDS : « s’assurer sur la bagnole du voisin », je crois que vous avez compris.

Les positions « nues » sur CDS seront interdites en Europe à partir du mois du novembre. Pourquoi a-t-on attendu si longtemps alors que les positions « nues » sur CDS faisaient déjà chuter la Grèce en janvier 2010 ? Là aussi, je vous jure, il y en a qui posent de drôles de questions ! parce qu’il restait l’Espagne, l’Italie, la France…, à envoyer à la casse, et qu’on pourra revendre par morceaux à un prix intéressant aux pères de famille (prévoyants) qui auront fait des économies.

Comment font les bons pères de famille pour faire tomber des pays ? Là aussi, je vais vite : ils s’assurent sur le pays du voisin. Comme ils sont (au moins) quatre fois plus nombreux que ceux qui s’assurent sur leur vrai pays (et qui ont vraiment quelque chose à perdre), ils gonflent la demande et font monter le prix.

Pendant ce temps-là les économistes qui regardent ça se disent : « Mince alors, regardez comme le risque augmente que Gontran ne rembourse pas Jules ! Ça donne les jetons ! »

Les économistes ne comprennent donc pas que ce sont les bons pères de famille qui font monter les prix ? Non, dans leurs livres d’économistes, la spéculation n’existe pas : ça n’est pas expliqué. Si, il y a une note en bas de page qui dit : « Les bons pères de famille apportent de la liquidité sur les marchés ». Point à la ligne.

Le prix de la prime de CDS augmente, parce que la demande augmente. Les économistes calculent le risque que les pays ne remboursent pas leur dette en faisant le calcul dans l’autre direction : à partir du montant de la prime du CDS.

Résultat, le jour où Gontran se représente, le marché des capitaux lui demande pour lui prêter, un taux d’intérêt dans lequel on a glissé (on appelle ça le spread dans les journaux) la prime de risque du marché des CDS (véritables assurés ET bons pères de famille), et hop, on demande à Gontran pour emprunter pendant 10 ans, un taux d’intérêt de 28,9 % (comme la Grèce en ce moment sur Bloomberg), et c’est fini pour Gontran : la Troïka frappe déjà à sa porte pour lui expliquer comment on devient serf, et qu’après tout, ce n’est pas si grave.

Attendez, attendez, ce n’est pas fini : le plus drôle vient encore ! Un assureur, on lui demande de faire des réserves, non ? Comme ça, si quelque chose se passe d’imprévu, il pourra puiser dans ses réserves. Dans la plupart des cas, ça suffira, et si ça ne suffit pas, ben, le problème ne se posera que pour la différence entre la somme à payer et les réserves, qui auront au moins joué le rôle d’amortisseur. Mais dans le cas des CDS (et là, j’en vois qui se fendent la pipe parce qu’ils savent déjà ce que je vais dire), les CDS, c’est le shadow banking, le secteur de l’ombre, non ? Et à quoi ça servirait d’être le secteur de l’ombre, si dans le secteur de l’ombre on était obligé de faire des réserves comme dans le (crétin de) secteur de la lumière ?

Donc, pas de réserves pour amortir le choc en cas de pépin, et comme il y a, je l’ai dit (au moins) quatre fois plus de pères de famille qui se sont assurés sur le pays du voisin que ceux qui couraient vraiment un risque…

Et voilà pourquoi votre fille est muette, et les CDS auront tué l’euro (enfin, au moins lui, vu que, de la manière dont c’est parti…).

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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