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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 11:47

 

 

 

Documentaire sur les trucages de la démocratie libérale, les mises en scène et le théâtre de la vie politique, le mythe du "peuple souverain" et la tromperie de la "renégociation du traité européen".

 

Un expert des finances explique comment François Hollande va s’appuyer sur ses réformes démagogiques symboliques pour faire passer de vraies lois de casse sociale, comme la fin du CDI.

 

"François Hollande va devoir déplaire soit aux marchés financiers, soit à ses électeurs, puisqu'il est certain de ne pas parvenir à réconcilier les deux... C'est regrettable pour François Hollande mais la nécessité d'une libéralisation du marché du travail est le résultat direct de l'appartenance de la France à la zone euro. Aussi ne peut-on pas avoir l'une sans avoir l'autre." (N. Doisy)

 

Nicolas Doisy est « chief economist » dans la filiale du Crédit agricole consacrée aux finances et aux investissements, Chevreux. Il a publié une note pour ses collègues financiers, où il explique que François Hollande, pris  » entre la pression de ses électeurs et la pression des marchés », finira par supprimer les CDI, et libéraliser au maximum le droit du travail français.

L’expert explique comment Hollande va se servir de l’Union Européenne pour « imposer plus de flexibilité sur les travailleurs français ». Pour lui, « non seulement François Hollande ne va pas tenir ses promesses électorales mais en plus c’est lui qui va devoir flexibiliser le marché du travail. »

En fait, François Hollande serait sur le point de négocier sur le traité européen et sur la croissance avec les autre pays de l’UE pour obtenir quelques petites victoires de forme, qui lui permettront de dire qu’il a obtenu beaucoup et qu’il doit donc, en échange accepter des concessions (sur le fond, bien sûr).

L’Europe concède des points de détail à Hollande pour qu’il puisse « tromper le public français », faire croire qu’il n’est pas faible et en échange il accepte de limiter les droits des travailleurs français.

Le spécialiste des finances termine sur une touche pessimiste, en expliquant que pour lui, « les électeurs risquent d’être plus perdants que les marchés »

Ces petits arrangements européens, sur le dos du peuple plus vraiment souverain, doivent permettre à Hollande d’ « éviter d’être ridiculisé » comme Mitterrand l’avait été avant lui en menant la politique la plus libérale de la cinquième république. (1)

 

Sources:

 

(1) http://24heuresactu.com/2012/06/12/hollande-va-t-il-remettre-en-cause-le-cdi-video/

 

- 1789 : Une aristocratie en chasse une autre, naissance de la bourgeoisie d'affaires et de l'Argent-Roi, la ploutocratie


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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 07:03

Un nouveau scandale dans le monde de la finance et pas des moindres : la CITY manipule le taux d’intérêt qui conditionne au jour le jour la gestion d’une masse pharamineuse de capitaux, évaluée dans le monde (avec les produits financiers dérivés et toxiques qui  plombent à présent toutes les grandes banques dans le monde) au  chiffre astronomique de 350.000 milliards de Dollars – trois cent  cinquante trillons de US $, soit environ 7 fois le PIB mondial !

« Le Libor, et son homologue basé à Bruxelles, l’Euribor (le taux interbancaire de référence sur le marché européen), qui est également la cible de manipulation bancaire, sont utilisés pour calculer le taux de prêts hypothécaires, de prêts étudiants et de cartes de crédit s’élevant à 10.000 milliards de dollars. Environ 90 pour cent des prêts commerciaux et hypothécaires américains sont liés à cet indice. » (Source)

On imagine les conséquences pour les particuliers mais aussi pour les Etats !

« Ce complot des banquiers a un très réel et immense impact sur la vie des gens ordinaires. D’innombrables milliards ont en fait été volés aux nouveaux propriétaires de maisons et d’immeubles ou aux détenteurs d’hypothèques à taux variables, de cartes de crédit, aux détenteurs de prêts étudiants, au financement de petites entreprises ou autres consommateurs chaque fois que les banques ont fixé le Libor de manière artificiellement élevée. Le Wall Street Journal a souligné jeudi qu’un taux d’intérêt trop élevé de 0,3 pour cent se traduisait par une augmentation de 100 dollars du remboursement mensuel sur un crédit hypothécaire à taux variable de 500.000 dollars.

La sous-estimation du taux du Libor a, d’autre part, coûté aux détenteurs d’obligations qui ne font pas partie du complot, d’innombrables milliards en rendement de moins. Sont concernés les gouvernements fédéraux ou locaux qui ont diminué les déficits budgétaires en supprimant drastiquement les emplois, en réduisant considérablement les salaires et les services publics. Sont concernés aussi les fonds de pension et les retraités disposant de placements fixes et dont les revenus furent substantiellement réduits. » (Source)

C’est l’une des plus monstrueuses arnaques de tous les temps, et elle nous  vient de la CITY de Londres.
Les étudiants en économie ne peuvent que constater l’énorme fossé qui existe entre l’économie enseignée dans les livres et l’économie réelle mondialisée, telle qu’elle fonctionne selon les volontés de quelques familles oligarchiques, parvenues à contrôler l’ensemble du système bancaire occidental. La masse de capitaux qu’ils engrangent comme bénéfices quotidiens leur a permis depuis bien longtemps de prendre le contrôle du système politique, de changer les équipes gouvernementales quand cela s’avère nécessaire afin d’illusionner l’électeur qui croit encore aux candidats promettant le changement. Une seule certitude : la finance anonyme et vagabonde réussit sans obstacle majeur (pour le moment) à faire progresser son plan de Nouvel Ordre Mondial.
Publié par liesiletter 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 08:56

Selon le contenu des décisions annoncées lors du dernier sommet européen de fin juin, « les dirigeants des pays membres de l’Union européenne ont convenu d’élargir les fonctions des fonds européens de stabilisation. L’argent dont disposent le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Fonds européen de stabilisation financière (FESF) permet désormais d’acheter des obligations d’Etat pour réduire les coûts d’emprunt des pays en difficulté. De plus, cet argent pourra être directement alloué aux banques en difficulté, et ce sans attendre leur demande d’aide. Auparavant, les sommes destinées à aider les banques en difficulté étaient mises à disposition des gouvernements, qui décidaient eux-mêmes comment aider le secteur banquier. Par conséquent, la dette publique augmentait. Un autre inconvénient de l’aide indirecte aux banques est la perte de confiance des investisseurs envers les gouvernements. Ils pourraient les considérer comme des emprunteurs peu fiables et acheter leurs obligations à des taux d’intérêt plus élevés.

Pendant le sommet de l’UE, les dirigeants se sont également mis d’accord pour charger une seule institution financière du contrôle global de toutes les banques européennes. Il s’agira très probablement de la Banque centrale européenne (BCE). A l’heure actuelle, l’activité des banques est supervisée par des agences gouvernementales, dont certaines, pour diverses raisons, ne s’empressent pas de reconnaître l’existence de problèmes, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. L’organisme superviseur pourrait recevoir le droit de fermer les banques les plus en difficulté, même si les régulateurs nationaux s’y opposaient.

L’UE prévoit également d’instaurer une garantie paneuropéenne des dépôts. Rappelons qu’actuellement, cette garantie est prise en charge par les gouvernements des pays où se trouvent les banques. Les dirigeants de l’UE ont confirmé leur engagement à poursuivre le rapprochement des membres de l’Union, aussi bien dans le secteur économique que politique, mais ils se sont limités à une déclaration d’intention commune. De toute évidence, les membres de l’UE devront céder une partie de leur souveraineté en matière de politique fiscale et de dépenses ».

Le problème de la mise en œuvre des réformes

« Le manque d’argent des fonds pourrait devenir le principal obstacle. Après avoir aidé les banques espagnoles, l’argent restant pourrait être insuffisant pour régler toutes les tâches prévues ». (Source : Novye Izvestia)

Publié par le 5 juillet 2012

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 08:19

Cet article s'adresse à monsieur et madame tout le monde qui aprés une année de travail, peuvent partir en vacances pour se reposer.Mais s'ils partent en voiture ,ils vont ou risque de se faire taxer pour un délit de +/- 4km/h.

Par contre les racailles qui roulent en 4X4 de luxes ou voitures ultra-puissantes,elles ne risquent rien.

 

Cette vidéo vous explique le fonctionnement des radars de nouvelle génération qui vont être déployés sur nos routes cet été (2012).

Toute personne qui utilise régulièrement sa voiture a le droit de savoir ce qui l’attend sur son trajet et de tenter, démocratiquement, de s’opposer au tout-répressif si elle estime que cette méthode n’est pas pertinente.

Pour signer la pétition, cliquez ici.

Ligue de Défense des Conducteurs

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 14:50

Le 26 juin, après le rapport publié par la Cour des comptes, Jérôme Cahuzac, ministre du budget, a décrété le gel de 1 milliard d’euros de dépenses prévues par les ministères d’ici à la fin 2012. Les Sages réclamaient le double car il faut s’attendre, selon eux, à des dérapages de l’Etat français, pris entre l’enclume du monstre bruxellois et la recherche de la paix sociale ! Car il faut bien penser à l’acheter cette paix sociale. Son prix va faire comme celui des métaux précieux : une seule direction… la hausse.

La Cour des comptes avertit cependant le gouvernement que la très faible croissance risque de le contraindre à trouver, fin décembre 2012, quelques 6 à 10 milliards d’euros… Conséquence, si Paris veut satisfaire le calendrier de Bruxelles et paraître un bon élève, il faudra des “mesures fiscales nouvelles rapides et d’un montant significatif”.

Et que se passera t-il après le vote du MES ? Il faudra encore d’autres sous au nom de la solidarité européenne… Le sujet est pour le moment tabou et politiquement non correct…

Bien évidemment, faut-il que les Allemands consentent encore à accepter juridiquement ce MES. On marche beaucoup au bluff actuellement, partant du principe que les Allemands sont à la botte de Washington. L’avenir dira si c’est vrai.

 Publié par le 5 juillet 2012
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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 09:06
Après la signature des accords entre le groupe PSA et la General Motors, une première tension met à l'épreuve la nouvelle alliance franco-américaine.
La General Motors détient maintenant la qualité d'actionnaire dans le groupe PSA avec à terme, une prise de participation à 7% dans le capital du constructeur français. Mais le cadre géopolitique complique déjà certains points de l'alliance.

C'est précisément le marché iranien qui pose problème. Les tensions entre les Etats-Unis et le gouvernement iranien depuis l'année dernière ont entraîné le boycott des activités commerciales entre les deux pays.

Et comme la General Motors est désormais considérée comme un actionnaire de PSA, les lobbys américains qui exigent le blocage de toute activité avec le régime iraniens se sont vites penchés sur les comptes du groupe français.

Or, Peugeot était toujours impliqué dans l'exportation de voitures en Iran où certains modèles comme la 405 sont toujours commercialisés (en collaboration avec le régime iranien) et rencontrent même un certain succès. Peugeot était présent sur ce marché depuis 1978 et l'Iran représentait il y a peu 2% du chiffre d'affaire de sa division automobile.

Peugeot a donc récemment suspendu la production et l'expédition d'automobiles et de pièces automobiles vers l'Iran. Il y a fort à parier que cette suspension devienne définitive compte tenu du contexte géopolitique et de ses relations avec la General Motors. En France, 350 salariés de PSA seraient concernés par cette suspension.

L'alliance avec General Motors a-t-elle donc eu un impact négatif sur les activités de PSA dans le monde ? De son coté, le groupe assure que cet arrêt en Iran était prévu bien avant la collaboration avec les Américains.



Actus et Tests auto sur Turbo.fr : Alliance PSA - GM : Peugeot contraint d'arrêter ses ventes en Iran sur demande des Américains ? - Turbo.fr http://www.turbo.fr/actualite-automobile/484430-alliance-psa-gm-peugeot-oblige-arreter-ventes-iran-demande-americains/#ixzz1zjI6NXGZ

 

                                                        

AULNAY (NOVOpress) – PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer entre 8 000 et 10 000 emplois en France cette année dans le cadre d’un « nouveau plan d’économies » qui sera dévoilé le 12 juillet prochain. L’automne dernier, le groupe piloté par  Philippe Varin (photo) avait déjà annoncé la suppression d’environ 5 000 emplois, en favorisant les « départs volontaires » ou en supprimant des postes d’intérimaires, de sous-traitants ou en optant pour le non-remplacement des départs naturels.

Cette fois, du côté de l’avenue de la Grande Armée à Paris, un plan social serait à l’ordre du jour. L’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pourrait fermer ses portes (3 300 emplois menacés). Celle basée près de Rennes (Ille-et-Vilaine) pourrait également perdre entre 1 000 et 1 500 salariés (). Mauvais signe, des salariés de PSA sont « incités à aller voir ailleurs ». Depuis plus de dix ans, PSA Peugeot Citroën a construit des usines à tour de bras aux quatre coins de la planète : Kolin (République tchèque), Trnava (Slovaquie), Kaluga (Russie), Wuhan (Chine), etc. Aujourd’hui, les travailleurs français paient cash l’horreur de la mondialisation économique.

[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 07:40

lu dans les échos.

La Cour des comptes estime que le déficit du régime général de la Sécurité sociale sera un peu plus important que prévu cette année.

Le gouvernement Fillon prévoyait un déficit de 13,8 milliards d'euros en 2012 pour le régime général de la Sécurité sociale. Il devrait finalement être un peu plus important, estime la Cour des comptes, dans son audit sur les finances publiques remis ce lundi à Jean-Marc Ayrault.

Les dépenses de retraite, d'assurance-maladie et de prestations familiales sont, à peu de choses près, conformes aux attentes. Seule différence notable, les primes versées aux médecins libéraux lorsqu'ils atteignent certains objectifs devront être provisionnées dès cette année dans les comptes, bien qu'elles ne soient versées qu'en 2013. Ce qui représente 300 millions d'euros. Hormis cet élément purement comptable, les « plus » et les « moins » devraient s'annuler, et les dépenses seront en ligne avec les prévisions.

Cela ne sera pas le cas, en revanche, du côté des recettes de la Sécurité sociale. La masse salariale, sur laquelle sont prélevées les cotisations, ne progressa pas de 3 % comme on s'y attendait fin 2011 lors du vote du budget. L'aggravation de la crise économique ne permet plus d'être aussi optimiste. La direction de la Sécurité sociale, citée par la Cour, estime qu'une progression de 2,5 % porterait le déficit à 14,5 milliards. Et si elle se limitait à 2,25 % -ce qui est probable, étant donné les dernières statistiques publiées par l'Acoss qui chapeaute les Urssaf -, le déficit serait de 15 milliards.

A ce déficit du régime général, il faut ajouter celui du Fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui prend en charge les cotisations retraite des chômeurs. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012 prévoyait un déficit de 4,1 milliards d'euros. Il devrait finalement s'élever à 4,4 milliards, juge la Cour des comptes, à cause d'un nombre de demandeurs d'emploi plus élevé.

 

 

Source : Le Figaro

La franchise médicale de 30 euros imposée en 2011 aux étrangers ‘sans papiers’ bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat va être prochainement supprimée, a annoncé aujourd’hui la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.

« La promesse de François Hollande de supprimer le droit d’entrée à l’AME fera l’objet d’un texte de loi qui sera présenté dans les prochains jours », a déclaré Touraine devant la presse à l’issue d’une table ronde sur l’exclusion.

(…) En 2011, l’AME a bénéficié à 220.000 personnes pour un coût global de 588 millions d’euros, contre  75 millions d’euros dans le budget 2000.

En juin 2011, deux députés, Claude Goasguen (UMP) et Christophe Sirugue (PS), avaient préconisé dans un rapport le maintien de cette aide aux sans-papiers à faibles ressources Selon eux, il n’y a pas eu d’explosion de la consommation, ni « de fraude caractérisée », mais plutôt un fort accroissement du nombre de bénéficiaires (+185% depuis 2000).

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 08:06
A force d’enquêtes judiciaires, l’île aux volcans a fait drastiquement diminuer ses dettes. Étonnant non ?

La crise financière mondiale, attisée localement par la cupidité aussi surprenante que hors norme des banquiers islandais, a bien failli rayer l’île  de la carte en 2008.
Johanna Siguroardottir, Premier Ministre islandais

Aujourd’hui c’est du côté de Reykjavik – que l’agence de notation Fitch a d’ailleurs relevé d’un cran à la mi-février – et qui a renoué avec la croissance en 2011 jusqu’à tabler sur un taux de 2,7 % pour 2013 avec une balance commerciale redevenue excédentaire, que se déroule une véritable révolution dans l’indifférence quasi générale des médias européens.

Petit rappel d’islandais pour les nuls : C’est en 2008 que le phénomène a pris naissance. A l’époque, la Couronne Islandaise était sur le point de rejoindre l’épave du Titanic. Les Polonais employés en masse dans la pêche et la construction, allaient se résoudre à abandonner leur petit paradis d’immigration et à remettre le cap sur Varsovie.

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 17:43

 

Ces très «chères» associations : 34 milliards d’euros de subventions par an
lu sur fdesouche

34 milliards d’euros de subventions sont accordées chaque année par l’État et les collectivités locales à 250.000 associations. Action sociale des administrations, festivals culturels, clubs sportifs, défense des minorités… À l’heure des restrictions budgétaires, enquête sur l’étonnante opacité qui entoure le financement public des associations.

Il existe en France un curieux document. Certains, fiers de connaître son existence, entourent son nom d’une pointe de mystère ; d’autres, mieux initiés, chuchotent qu’il est plein d’erreurs… Quelques esprits chagrins osent même le déclarer inutilisable! Ce document, c’est le jaune budgétaire, un pavé en trois volumes de 500 pages chacun dressant la liste de toutes les subventions accordées par l’État à quelque 10.000 associations. Une somme publiée par Bercy tous les deux ans seulement.Piochant dans le cru 2012, correspondant aux subventions versées en 2010, on découvre au hasard: «L’Association sociale nationale des Tsiganes évangélistes: 144.500 euros ; l’Association de coordination technique agricole: 4.967.439 euros ; l’Académie de billard de Palavas-les-Flots: 2000 euros ; l’Association de pétanque livradaise: 95 euros accordés par les services du Premier ministre.» [...]

Le Figaro

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 14:51

Sous ce titre, Alain de Benoist publie à propos de la crise contemporaine une analyse incisive et peu complaisante du capitalisme. Les débouchés, dit-il, sont le problème éternel du capitalisme. Après la phase initiale qui a vu les salaires soumis à une très forte pression, au XIXe siècle surtout, ce problème a pu être résolu un temps par le fordisme : on a alors globalement et progressivement relevé le niveau des salaires de manière à soutenir la consommation. Mais…

_______________________________________________________________

 

Mais après la période des Trente Glorieuses est survenue une baisse tendancielle de la profitabilité des investissements et, d'une certaine manière, on a abandonné le fordisme pour revenir à la phase initiale se caractérisant par une pression sur les coûts salariaux propre à restaurer la profitabilité.

La question des débouchés s'est alors posée à nouveau de manière aiguë. L'auteur énumère trois moyens propres à y répondre : premièrement, augmenter la durée du travail (le lecteur rapprochera sans doute ce moyen de l'exhortation à « travailler plus pour gagner plus »), avec tous les effets pervers qui s'ensuivent sur la vie personnelle des salariés ; deuxièmement, rechercher une main-d'œuvre moins chère et « peu revendicative », ce qui incite à recourir à l'immigration et aux délocalisations ; et enfin troisièmement, faciliter le crédit dans des proportions éventuellement imprudentes pour favoriser la consommation.

On touche ici au risque fondamental : un excès déraisonnable de crédit. Alain de Benoist replace ainsi dans une perspective plus générale l'événement ponctuel qui a déclenché une crise mondiale dont le système était gros : l'endettement des ménages américains par les prêts hypothécaires et l'impossibilité où ils étaient de rembourser ces « crédits pourris ».

L'auteur retrace alors tous les facteurs qui ont concouru et concourent encore à l'endettement général, au premier rang desquels la dérégulation globale, souhaitée par la pensée libérale.

Sur le plan privé, l'énorme endettement des ménages américains finit par affecter les finances mondiales et les banques par le biais de la titrisation. Sur le plan public la surémission de monnaie par la FED qui facilite cet endettement a lui aussi des répercussions en raison de la prééminence du dollar. Celui-ci, en effet, est jusqu'à un certain point une monnaie mondiale dont la gestion dépend d'un seul pays (gestion qui, depuis 1971, échappe à la contrainte de la convertibilité). Les autres pays sont obligés d'acheter du dollar pour éviter des déséquilibres majeurs de sorte que les Etats-Unis peuvent mener une politique budgétaire acceptant des déficits eux-mêmes majeurs. Alain de Benoist évalue leur endettement total à 340% de leur PIB.

Et il montre comment la dette publique des Etats n'est pas seulement due à la légèreté de la gestion par les politiques, mais aussi aux plans de sauvetage des banques privées. « Au total, les quatre principales banques centrales mondiales (FED, BCE, Banque du Japon, Banque d'Angleterre) ont injecté 5.000 milliards de dollars dans l'économie mondiale entre 2008 et 2010… En s'endettant massivement pour sauver les banques, les Etats ont permis aux banques de se relancer dans les mêmes activités qui avaient abouti à les mettre en péril ».

On arrive ainsi à la formule de Maurice Allais qui prévoyait « l'effondrement général d'une économie mondiale reposant sur une pyramide de dettes ».

Alain de Benoist critique vivement les oligarchies financières qu'il accuse d'avoir conçu le moteur de la crise présente : l'excès de crédit, lui-même motivé par une âpreté extraordinaire au gain. Il traite aussi les autres aspects du sujet : les délocalisations, qui appauvrissent les pays émetteurs sans enrichir les pays recevant (sinon chez ceux-ci, une mince couche de privilégiés) ; l'immigration, qui est l'arme du capital, qui pèse sur les salaires et que les politiques encouragent sans se préoccuper outre mesure des conséquences sociologiques ; l'extraordinaire aggravation des inégalités sociales, qui voit les classes inférieure et moyenne pénalisées au profit d'une hyperclasse aux revenus « faramineux » et de sociétés aux bénéfices énormes.

Il faut enfin faire mention spéciale du libre-échangisme comme motif initial de la crise actuelle : l'auteur montre que le recours massif au crédit (qu'il situe dans les années 1980) fut une réponse du capitalisme à une baisse tendancielle du taux de profit. On peut ajouter que l'origine de cette baisse se situe dans les années 1970, époque où l'on voit avec un faible décalage dans le temps, d'une part, la mise en place du libre-échangisme mondial (la négociation Kennedy a pris fin en 1969) et, d’autre part, la fin de la prospérité des « Trente Glorieuses ». On notera que le libre-échange, âprement et à juste titre dénoncé par l'auteur, est lui-même fruit dans le domaine économique d'un mouvement de pensée plus général : l'idéologie cosmopolite devenue dominante à partir de 1945.

En conclusion, on peut tenir le livre Au bord du gouffre pour un ouvrage brillant et instructif, même si certains lecteurs y trouveront quelques excès.

Pierre Milloz
29/06/2012

Note de la rédaction de Polémia :
Les points de vue d’Henry de Lesquen et d’Alain de Benoist sont généralement assez éloignés, notamment en matière économique. On observera toutefois une convergence d’analyse sur le rôle de l’excès de crédit comme amplificateur de la crise. Nos lecteurs peuvent utilement se reporter à ce texte d’Henry de Lesquen :
Les raisons de la crise économique : les éclairages de l'école autrichienne.
En 1972, sous la signature de Michel Norey, la revue Nouvelle Ecole avait de son côté souligné l’importance de l’école autrichienne dans son numéro consacré aux théories économiques.
Nos lecteurs peuvent aussi se reporter aux articles suivants :
L'idéologie cosmopolite à l'origine de la crise économique
L'idéologie de la superclasse mondiale (1re partie)
« Mémoire vive » de Alain de Benoist

Correspondance Polémia – 29/06/2012

Image : 1re de couverture

 

Pierre Milloz

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