La fin de la Première Guerre mondiale amène en 1920 une chambre des députés orientée à droite, la « chambre bleu horizon » qui, composée de nombreux anciens combattants ayant connu dans les tranchées la fraternisation de religieux et de laïcs, adopte le 24 juin 1920, un projet de loi du député et écrivain nationaliste Maurice Barrès (1), chantre de l'"Union sacrée", d'instituer une "fête nationale" de Jeanne d'Arc.
La « fête nationale de Jeanne d'Arc », ou « fête du patriotisme » a lieu le deuxième dimanche de mai de chaque année (loi du 10 juillet 1920). Le site "Jurispedia" indiquait en 2012 que cette fête "semble tombée en désuétude". (2)
La fête nationale de Jeanne d'Arc ou fête du patriotisme ne doit pas être confondue avec la fête de sainte Jeanne d'Arc célébrée par le calendrier liturgique de l'Eglise catholique le 30 mai ou le dernier dimanche de mai, ni avec le"1er mai" du Front national, jour choisi par Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1988 pour célébrer la "fête du travail et de Jeanne d'Arc" et ainsi peser sur le résultat du second tour.
Y aura-t-il en cette journée de "fête nationale", un "nationaliste" pour rappeler que le nationalisme intégral (formule de Charles Maurras) est le royalisme et non le républicanisme, que Jeanne était royaliste et non républicaine, que Jeanne plaçait Dieu et le Décalogue au-dessus de la loi et non en-dessous, que Jeanne ne plaçait pas sa foi dans le nombre mais dans la vérité ? L'idéologie républicaine présente la loi civile comme une norme supérieure aux lois de Dieu, à la loi naturelle et à la morale elle-même. Ce n'est pas une loi civile, c'est une politique d'idolâtrie matérialiste, une tyrannie, la pire, celle du mensonge et de la barbarie.
Sources:
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Mythe_de_Jeanne_d%27Arc#Naissance_d.27une_sainte
(2) http://fr.jurispedia.org/index.php/F%C3%AAte_nationale_de_Jeanne_d'Arc_(fr)
Jeanne entend les voix de saint Michel et sainte Catherine, par Hermann Anton Stilke