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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 07:51

         La théorie du "gender" issue du cerveau malade de la juive talmudique américaine Judith Butler pour détruire la civilisation occidentale.                                            

   Description de cette image, également commentée ci-après

« On ne naît pas femme, on le devient »Simone de Beauvoir

On sait que le mariage homosexuel, présenté par le gouvernement comme « le mariage pour tous » émane de l’idéologie du genre, concoctée dans le dernier tiers du XXe siècle par les universités américaines sous le nom de gender et importée chez nous par les instances de l’Union européenne dont elle inspire largement les directives. Mais connaissons-nous toutes les implications de cet ensemble de représentations collectives, inspiratrices des lois plus ou moins récentes sur la contraception, l’avortement ou la répression de l’homophobie ? Il vaut la peine d’étudier de près les origines et la doctrine constitutive d’une idéologie dont les implications transforment peu à peu nos existences sans que nous en soyons toujours pleinement conscients.

 

Une anthropologie révolutionnaire

A la base, l’idéologie du genre se présente comme une anthropologie révolutionnaire niant l’altérité sexuelle. Tirant la conséquence des conquêtes du féminisme qui ont ouvert aux femmes des possibilités de promotion jusque-là réservées aux hommes, Judith Butler (photo en Une) et ses émules en déduisent l’identité entre hommes et femmes, prétendant que les sexes sont de simples « constructions sociales » n’ayant d’autre fin que de justifier la domination des mâles. La notion d’égalité en droit qui inspirait le féminisme traditionnel est ici sublimé en revendication de similitude, sous prétexte que la différence des sexes a trop longtemps servi d’argument pour justifier la discrimination et l’assujettissement des femmes. Ainsi peut-on lire dans l’ouvrage phare de ce néo-féminisme radical : « Homme et masculin pourraient aussi bien désigner un corps féminin qu’un corps masculin ; femme et féminin autant un corps masculin qu’un corps féminin » (1). La division immémoriale de l’humanité entre hommes et femmes ne devrait donc rien à la nature mais tout à la culture et pourrait être éradiquée par l’action révolutionnaire. S’inspirant de la célèbre citation de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient », les néo-féministes radicales soutiennent que chacun peut s’inventer lui-même homme ou femme selon le rôle social ou l’orientation sexuelle de son choix, en dehors de tout déterminisme physique .D’après Monica Wittig, « Il s’agit de détruire le sexe pour accéder au statut d’homme universel » (2). Aussi devrait-on rejeter le terme de sexe pour le remplacer par celui de genre, plus neutre, désignant l’homme nouveau d’un ordre nouveau.

On perçoit ici la nature idéologique de cette doctrine qui, poussant jusqu’à l’absurde la logique de l’idée, aboutit au déni du réel, ne laissant d’autre issue qu’un constructivisme abusif, au nom d’un messianisme délirant. Elle partage avec la gnose antique une haine de la création conduisant à un progressisme prométhéen, plus radical que le communisme dont le programme visait la suppression de la propriété privée : il est question, dans l’idéologie du genre, de rien moins que de transformer l’homme.

L’ennemie de la famille et de la religion

Contrairement aux idéologies qui ont assombri le XXe siècle, le genre ne se réclame pas de la science, dont les récentes découvertes touchant les chromosomes XX féminins et XY masculins, ou les hormones mâles et femelles, ou encore le phénotype déterminant les organes de la reproduction n’apporteraient qu’un démenti à son propos. L’idéologie de la désexualisation de l’humain procède d’une démarche purement philosophique apparentée à l’école de la déconstruction popularisée par Derrida et Michel Foucaud. Ces penseurs spéculaient sur un réel social fluide, sujet à perpétuelle contestation car toujours soupçonné de compromission avec le pouvoir, qui serait maléfique par définition. Ainsi la famille patriarcale, théoriquement conçue chez saint Paul comme un foyer d’amour dans une perspective chrétienne, se voit contestée en tant que matrice de toutes les oppressions, le pouvoir du mari préfigurant celui du patron. La lutte des sexes serait le prélude à la lutte des classes : thèse formulée par Engels en 1884.

S’attaquant à la famille, comme tous les totalitarismes qui l’ont précédée, l’idéologie du genre prend nécessairement pour cible la religion, fondatrice de l’institution du mariage et garante de la pérennité familiale. L’Eglise catholique est particulièrement visée sous l’accusation de propager une morale sexuelle : sacrilège pour des genderistes concevant la liberté sexuelle comme le paradigme de toute liberté ! Leur acharnement ne vient pas seulement de ce que les prêtres valorisent la vertu de chasteté, il est peut-être plus motivé encore par la condamnation de l’homosexualité que le catéchisme qualifie de comportement intrinsèquement désordonné.

Nous touchons là un point nodal de l’idéologie du genre : puisqu’il n’existe ni dualité des sexes ni tabou sexuel, l’idéologie du genre en déduit l’équivalence des orientations sexuelles. Aussi le nouveau féminisme radical, qui n’a plus beaucoup de rapport avec le féminisme d’autrefois, uniquement préoccupé d’égalité entre hommes et femmes, cible-t-il prioritairement son action revendicative sur la parité des hétérosexuels et des homosexuels. Cette croisade d’un type nouveau suscite des raffinements de distinctions sexologiques portant le nombre de pratiques sexuelles à cinq, toutes aussi légitimes les unes que les autres, si bien que la bonne vieille hétérosexualité de nos ancêtres en vient à paraître bien minoritaire face aux homosexuels féminins, aux homosexuels masculins, aux bisexuels et aux transsexuels. Bravant l’étonnement du vulgaire face à une théorie focalisée sur les intérêts d’infimes minorités de l’espèce humaine, les tenants de l’idéologie du genre lui ont accolé le terme de « queer theory ». Ces revendications portent sur les moyens de normaliser l’homosexualité : par la répression de l’homophobie, la reconnaissance légale du mariage des couples invertis, enfin, l’encouragement aux techniques destinées à pallier la stérilité des couples de même sexe (procréation assistée comportant fécondation in vitro grâce aux donneurs de sperme et d’ovule, gestation pour autrui, en attendant l’utérus artificiel qui n’est pas encore au point). Ces pratiques, hasardeuses et coûteuses, génèrent une nouvelle forme de prostitution et de marchandisation du sexe avec le recours à des mères porteuses payées et les ventes de sperme ou d’ovule. La légalisation du mariage homosexuel entraîne par ailleurs un bouleversement du Code civil du fait qu’il brouille la filiation en raison de la banalisation des familles à deux mères et un père virtuel, ou à deux pères et une ou deux mères, ces termes devant désormais être remplacés par celui de parent.

Les paradoxes du genre

On ne peut manquer d’être frappé par l’attitude paradoxale des tenants de l’idéologie du genre qui, d’une part, se mobilisent pour assurer la fécondité des paires homosexuelles, et, d’autre part, militent pour la contraception et l’avortement quand il s’agit de couples hétérosexuels. Les idéologues du genre s’efforcent de déconstruire la maternité, comme ils s’efforcent de déconstruire le mariage, niant l’existence de l’instinct maternel à l’instar de Madame Badinter, laquelle prétend que l’amour maternel est d’invention récente. La grossesse et l’allaitement, en effet, singularisent outrageusement les femmes dans une humanité que les genderistes rêvent uniforme et homogène. Leur propagande, présentant l’avortement comme un droit au nom d’un individualisme confinant au nihilisme, s’est peu à peu imposée à l’Union européenne dont les 27 Etats ont presque tous adopté des lois autorisant le meurtre des enfants à naître « dépourvus de projet parental », en dépit des dégâts psychiques et physiques induits sur la mère.

Autre paradoxe : les genderistes n’ont pas de mots assez durs pour stigmatiser l’Eglise, accusée de discriminer et d’asservir les femmes, alors que nulle religion au monde n’a porté à un aussi haut degré la dignité des femmes dans leur spécificité, notamment par le culte de la Vierge Marie, mais elles restent muettes devant le traitement que l’islam inflige aux femmes ainsi, d’ailleurs, qu’aux homosexuels, férocement réprimés en pays de chariah. L’infériorité de la femme est pour le musulman un dogme incontournable inscrit dans le Coran (Sourate IV, verset 34) et dans de nombreux hadiths ; il figure même dans la Déclaration des droits de l’homme musulman rédigée au Caire en 1990 sous l’égide de la Conférence islamique, ce qui laisse peu augurer d’une évolution du monde musulman sur ce point. Cette base théologique justifie la condition d’éternelle mineure de la musulmane, laquelle n’échappe jamais à la tutelle masculine, qu’il s’agisse de son père – lequel la marie autoritairement, à un âge précoce – ou qu’il s’agisse de son époux, voire de son fils en cas de veuvage. La polygamie, catastrophique pour l’éducation des enfants, la répudiation arbitraire par le mari, la lapidation des femmes accusées d’adultère qui ne peuvent guère se justifier devant des cadis attachant à leur témoignage une valeur deux fois moindre qu’à celui des hommes, figurent parmi les innombrables brimades infligées à la musulmane dont l’infériorité est symbolisée par le port du voile, « cette étoile jaune de la condition féminine », selon l’expression de l’Iranienne Djavat Tchadortt. En définitive, la femme musulmane, frappée d’impureté à partir de la puberté, n’est valorisée que par la maternité que l’islam instrumentalise en vue du djihad. La déclaration adressée à l’ONU de Boumedienne aux diplomates occidentaux est sans équivoque : « Nous vous conquerrons par les ventres de nos femmes. » Cette menace s’inscrit dans une longue tradition dont un hadith fait foi : « Epousez des femmes aimantes et fécondes : je veux par vous dépasser les nations en nombre. »

Idéologie du genre et mondialisme : même combat

L’indulgence des néo-féministes radicales pour l’islam n’est paradoxale qu’en apparence. Si l’on creuse l’analyse, on s’aperçoit que le genre s’intègre dans un complexe idéologique où l’antiracisme joue un rôle déterminant ; il obéit à une métapolitique de la diversité qui interdit la discrimination entre hommes et femmes, entre hétérosexuels et homosexuels, entre immigrés et autochtones. Le drapeau arc-en-ciel symbolise le nouvel idéal qui veut juxtaposer sans exclusive les communautés, s’interdisant de les unifier autoritairement dans le cadre d’une nation ou d’un Etat. Cette métapolitique aboutit au cosmopolitisme assignant à tout individu les mêmes droits, où qu’il soit, quelle que soit son origine ethnique et son orientation sexuelle, dans un monde abolissant la distinction entre l’étranger et le citoyen de souche, où, à terme, les Etats seraient abolis. On désigne aussi cette nébuleuse idéologique du mot de « mondialisme » défini par le Robert comme « une approche des problèmes politiques, économiques, sociaux dans une optique mondiale et non nationale ».

Telle est bien, en définitive, la logique de l’idéologie post-féministe du genre qui favorise la stérilité des Occidentaux mais ferme les yeux sur le natalisme des immigrés : elle apparaît ainsi comme le meilleur agent du « grand remplacement », terme par lequel Renaud Camus désigne l’entreprise mondialiste de destruction des nations par l’immigration-invasion de manière à faciliter la gouvernance de l’hyperclasse mondiale sur des populations réduites à l’état de consommateurs interchangeables, esseulés, privés d’identité, d’histoire, de repères moraux et donc d’ambition politique. Un « meilleur des mondes » dont Aldous Huxley nous a offert la terrifiante anticipation. Nous avons bien des raisons de contester la politique de l’Union européenne, laboratoire du mondialisme, dont une directive concerne, pour la France, le mariage homosexuel : aujourd’hui comme dans un passé qui n’est pas si lointain, l’UE prétend nous imposer la pseudo-éthique du genre dont les conséquences pourraient conduire à des lendemains qui déchantent, car, selon l’avertissement de Roland Hureaux, « l’idéologie est la plus grave maladie qui puisse affecter le politique » (3).

Abbon

Notes
1) Judith Butler, Gender Trouble and the Subversion of Identity, New York, 1991.
2) Monica Wittig, La Pensée straight, Paris, 2001.
3) Roland Hureaux, Les hauteurs béantes de l’Europe, 1999.

Voir aussi :
Luc Chatel, Judith Butler et Eric Fassin, prix Lyssenko 2012 pour la promotion de la théorie du genre
Théorie du genre : Différence sexuée et orientation sexuelle, ne pas tout confondre
Contre la théorie du genre au baccalauréat
Rentrée des classes : histoire, morale, shoah, théorie du genre, le point sur les problèmes de fond
Théorie du genre : destituer l’homme de son humanité
Quand le marché sacralise les déviances
Mariage homo et déconstruction de l’homme
Mais où sont passés les garçons?

Source : Polémia 

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