20 mai 2013
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PSA ferme une usine mais l'État achète des Ford et des VW pour développer le
chômage et entretenir des chômeurs qui voteront à gôôche...
A
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bsolument stupéfiante cette information est restée confidentielle jusqu’à ce qu’une
« Brève » d'"Auto Plus" la révèle. En 2013, la Police française va largement renouveler sa flotte avec des Ford et des Volkswagen, au moment même où PSA annonce la fermeture
d'Aulnay pour 2014 !
L'État achète à l'étranger ! On croit rêver ou plutôt cauchemarder ! Ford vient en effet de
remporter un appel d'offre de 1.400 véhicules (des Focus et des C-Max) qui vont remplacer les Renault Mégane et Scénic (fabriquées à Douai) pour les véhicules officiels de la
Police. Et Hollande continue de prétendre qu’il redresse l’économie française !¢
Volkswagen a également remporté un autre marché, au détriment de Citroën cette fois-ci,
puisque les cadres de la Police et de la Gendarmerie rouleront en Passat, des volumes qui auraient pu être utiles au site de Rennes menacé.
Ce n'est pas une première puisque Ford avait déjà gagné un gros marché pour la Police il y a
dix ans, qui avait déjà ému l'opinion publique. Bien sûr, le directeur adjoint des achats de l'UGAP (Union Générale des Achats Publics), la centrale d'achat de l'État, affirme que la très
grande majorité des véhicules achetés par l'État viennent de nos constructeurs nationaux. Mais une telle décision fait désordre alors que PSA vient d'annoncer la fermeture de l'usine
d'Aulnay.
Pire, alors que le marché automobile va très mal dans toute l'Europe ainsi qu'en France, le
gouvernement étudie un projet de « super-malus » qui pourrait lourdement pénaliser les véhicules produits à Rennes et Douai (usines spécialisées dans les véhicules les plus imposants
de nos constructeurs). Bref, on voudrait provoquer la fermeture de deux usines automobiles de plus que l'on ne s'y prendrait pas différemment, par-delà les gesticulations d'Arnaud
Montebourg.
À quoi sert le gouvernement ? C'est bien la question que l'on est amené à se poser
aujourd'hui. Arnaud Montebourg donne de sa personne mais on se demande bien à quoi il sert. D'ailleurs, il dit être du côté des syndicats, comme s'il en était réduit à n'être qu'un soutien
impuissant des salariés sans le moindre moyen.
Bref, le gouvernement ne peut pas protéger les usines nationales des importations ou des
délocalisations. Il ne peut pas intervenir dans les choix des multinationales, même quand il est actionnaire (rappelons ici que Renault ne produit plus que 23% de ses voitures en France, contre
44% pour PSA).
Il est temps qu'Arnaud Montebourg passe des beaux discours aux actes. Il devrait au
minimum imposer à nos administrations qu'elles achètent français. Au moins un pourcentage obligatoire.
Pour sa part, toute la Police allemande roule en Mercédès !