Après avoir occupé les fonctions de directeur d’Audencia, l’école supérieure de gestion de Nantes, Aïssa Dermouche, né en Algérie en 1947, avait été nommé, en janvier 2004, préfet du Jura. Très médiatisée, cette nomination, avait été présentée – à tort – comme l’arrivée du« premier préfet issu de l’immigration de la Vème République ».
Sa carrière préfectorale aura été de courte durée puisqu’il a avait été placé hors cadre, en octobre 2005, pour raisons de santé. Le 17 mai de la même année, Aïssa Dermouche avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes pour « abandon de famille », avec dispense de peine.
Trois chefs d’inculpation ont été retenus hier contre lui par le procureur de Créteil : « Violences habituelles sur conjoint », « violences sur conjoint et avec arme » et « violences sur mineur de moins de 15 ans ». Selon les déclarations de la victime présumée, âgée de 46 ans, son époux aurait tenté de l’étrangler à l’aide d’un foulard à la suite d’une dispute d’ordre privée. Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, M. Dermouche est également membre du Siècle.