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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 06:27
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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 09:52

 

Marcel De Corte (1905-1994), né dans le Brabant, fut non seulement, pendant quarante ans, professeur de philosophie à l’Université de Liège, mais aussi, et d’abord, un philosophe et un croyant. Son œuvre abondante – 993 articles et livres recensés en 1975[1] –  a trait à la métaphysique et à la morale, mais aussi au droit, à la politique et aux questions religieuses.

C’est de son vivant que parut la première thèse consacrée à sa pensée[2]. Son auteur, Danilo Castellano, présentait De Corte comme un “ aristotélicien chrétien ”. Aristotélicien, De Corte l’était par sa volonté, limpide, de “ saisie directe et immédiate du réel ”, par sa soif de se soumettre à la “ simplicité du vrai ” et de reconnaître l’ordre naturel des choses.

En 1963, parut L’Homme contre lui-même, aux Nouvelles Editions Latines. Les huit chapitres qui composent le livre examinent, les uns après les autres, les différents “ aspects de la schizophrénie dont souffre l’homme contemporain ”. Cette schizophrénie, ou dissociation, est un refus du réel et de la nature. La liberté de l’homme moderne, nous dit De Corte, est devenue un déracinement “ de l’être ”.

Qui n’aurait lu jamais De Corte se tromperait en s’imaginant un auteur hermétique, au langage compliqué, comme peuvent l’être les philosophes modernes. Saisir le réel en son essence et en ses principes peut se faire en un langage accessible à tous. Dans L’Homme contre lui-même, Marcel De Corte établit un diagnostic de la “ schizophrénie ” contemporaine, mais indique aussi “ la voie de la guérison possible ”. Le livre est “ profondément réactionnaire ”, reconnaît-il. La réaction, ici, n’est pas un simple retour en arrière mais une (re)connaissance des “ évidences vitales ” et, d’abord, d’un ordre naturel.

Ce grand livre est réédité, aujourd’hui, par les Editions de Paris, avec un lumineux avant-propos de Jean Madiran. Cette édition a été “ revue et corrigée ” par Jean-Claude Absil. D’autres ouvrages de Marcel De Corte devraient être réédités à l’avenir.

 

Préface de Jean Madiran.......................

Marcel De Corte est l’un des quatre grands philosophes thomistes de langue française au XXe siècle. Il est le plus explicitement aristotélicien des quatre. Au Moyen Age, on disait : le Philosophe, pour désigner Aristote. Depuis le XXe siècle, pour désigner Marcel De Corte, nous disons : l’Aristotélicien. Comme les trois autres, et selon l’exemple initial de Platon lui-même dont toute la pensée, on l’oublie trop, fut tournée vers la rectification de la Politique, Marcel De Corte a voulu apporter aux misères politiques de ses contemporains les secours d’une philosophe vraie. Comme Charles De Koninck avec sa Primauté du bien commun, comme Etienne Gilson dans Pour un ordre catholique, et comme Maritain, hélas, dans Humanisme intégral, Marcel De Corte remplit la fonction d’un Alcuin auprès de Charlemagne.

[ …] nous sommes entrés dans un temps qui sera peut-être très long où l’on pourra seulement, au milieu d’un monde radicalement sans Dieu, “ sauver des îlots de santé partiellement intacts ”. Bien avant que nous en soyons nous-mêmes tout à fait persuadés, Marcel De Corte voyait, il y a plus de quarante ans, notre civilisation occidentale complètement effondrée, ayant épuisé ce qui restait en elle de civilisation chrétienne. “ Nous savons, écrivait-il, que les civilisations ne meurent que pour faire place à d’autres qui leur succèdent, et qu’un dépôt précieux …est confié aux générations intermédiaires ”. C’est aux générations intermédiaires, la sienne et les nôtres, qu’il destinait sa pensée. Il expliquait bien sûr que le “ salut de la civilisation repose sur un retour à la politique naturelle et à la religion surnaturelle ”. Mais il pensait surtout à ce “ dépôt précieux ” qui passe d’une génération à une autre, d’une civilisation à une autre. Son idée se fait jour un peu partout aujourd’hui : des îlots, des fortins, où le secret ne sera “ conservé d’une manière vivante que dans des communautés restreintes ”.

Le secret, mais quel secret ? C’est un secret à ciel ouvert, partout visible mais partout inaperçu, un secret simple et de bon sens, mais incompréhensible aux intelligences formatées par la domination médiatique et la pression sociale d’idéologies délirantes. C’est le secret perdu de la loi (morale) naturelle, c’est aussi le secret surnaturel du catéchisme romain, conservés l’un et l’autre dans l’intimité des familles, de quelques monastères, de quelques écoles. En somme le livre de Marcel De Corte est le livre des secrets de santé mentale, à l’usage des générations intermédiaires entre une civilisation qui achève de mourir et ce qui viendra ensuite.

La civilisation chrétienne puis son héritière infidèle la civilisation occidentale ont peu à peu épuisé le capital sur lequel elles ont vécu : le capital de sainteté, de coutumes, de lois, de mœurs, amassé par le Moye Age. Il n’en reste quasiment rien. Sauf dans le livre des secrets.

– Le secret de Marcel De Corte, c’était donc de revenir au Moyen Age ?

– Point du tout. Son secret, écoutez bien, c’est de guérir ; et guérir, a-t-il dit, n’est pas revenir à l’âge que l’on avait quand on a commencé la maladie.

 

 Plan du livre:

Préface

1 -  Les transformations de l’homme contemporain
2 -  Pathologie de la liberté
3 -  La crise du bon sens
4 -  La crise des élites
5 -  Le déclin du bonheur
6 -  Ce vieux diable de Machiavel
7 -  Le mythe du progrès
8 -  L’accélération de l’histoire et son influence sur les structures sociales

Un volume de 310 pages, aux Editions de Paris.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 06:37

Renaud Camus est un bon écrivain et comme tel le "système" le combat et l'ostracise, mais son livre ,si vous ne l'avez pas lu,explique avec force la disparition programmée de la race blanche."Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

 

            

“Le Grand Remplacement” de Renaud Camus, qui était épuisé, est à nouveau disponible dans une réédition augmentée. Ce ne sont plus trois mais cinq allocutions que l’ouvrage contient, dont le discours qu’il a prononcé lors de la Convention identitaire à Orange.

Renaud Camus, privé d’éditeurs pour des raisons politiques (son soutien à Marine Le Pen aux élections présidentielles) s’auto-édite désormais via Blurb. On peut donc commander un exemplaire papier de cette nouvelle édition.

                                                         


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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 15:09

Dans le livre,Génie du Christianisme.

Première Partie,Livre 1,Chapitre X - Le Mariage

L’Europe doit encore à l’Église le petit nombre de bonnes lois qu’elle possède. Il n’y a peut-être point de circonstance en matière civile qui n’ait été prévue par le droit canonique, fruit de l’expérience de quinze siècles et du génie des Innocent et des Grégoire. Les empereurs et les rois les plus sages, tels que Charlemagne et Alfred le Grand, ont cru ne pouvoir mieux faire que de recevoir dans le code civil une partie de ce code ecclésiastique où viennent se fondre la loi lévitique, l’Evangile et le droit romain. Quel vaisseau pourtant que cette Église ! qu’il est vaste, qu’il est miraculeux !

En élevant le mariage à la dignité de sacrement, Jésus-Christ nous a montré d’abord la grande figure de son union avec l’Église. Quand on songe que le mariage est le pivot sur lequel roule l’économie sociale, peut-on supposer qu’il soit jamais assez saint ? On ne saurait trop admirer la sagesse de celui qui l’a marqué du sceau de la religion.

L’Église a multiplié ses soins pour un si grand acte de la vie. Elle a déterminé les degrés de parenté où l’union de deux époux serait permise. Le droit canonique, reconnaissant les générations simples, en partant de la souche, a rejeté jusqu’à la quatrième le mariage[1] que le droit civil, en comptant les branches doubles, fixait à la seconde : ainsi le voulait la loi d’Arcade, insérée dans les Institutes de Justinien[2].

Mais l’Église, avec sa sagesse accoutumée, a suivi dans ce règlement le changement progressif des mœurs[3]. Dans les premiers siècles du christianisme, la prohibition de mariage s’étendait jusqu’au septième degré ; quelques conciles même, tels que celui de Tolède[4] dans le VIe siècle, défendaient d’une manière illimitée toute union entre les membres d’une même famille.

L’esprit qui a dicté ces lois est digne de la pureté de notre religion. Les païens sont restés bien au-dessous de cette chasteté chrétienne. A Rome, le mariage entre cousins germains était permis ; et Claude, pour épouser Agrippine, fit porter une loi à la faveur de laquelle l’oncle pouvait s’unir à la nièce[5]. Solon avait laissé au frère la liberté d’épouser sa sœur utérine[6].

L’Église n’a pas borné là ses précautions. Après avoir suivi quelque temps le Lévitique, touchant les Affins, elle a fini par déclarer empêchements dirimants de mariage tous les degrés d’affinité correspondant aux degrés de parenté où le mariage est défendu [7]. Enfin, elle a prévu un cas qui avait échappé à tous les jurisconsultes : ce cas est celui dans lequel un homme aurait entretenu un commerce illicite avec une femme. L’Église déclare qu’il ne peut choisir une épouse dans la famille de cette femme, au-dessus du second degré[8]. Cette loi, connue très anciennement dans l’Église[9], mais fixée par le concile de Trente, a été trouvée si belle, que le code français, en rejetant la totalité du concile, n’a pas laissé de recevoir le canon.

Au reste, les empêchements de mariage de parent à parent, si multipliés par l’Église, outre leurs raisons morales et spirituelles, tendent politiquement à diviser les propriétés et à empêcher qu’à la longue tous les biens de l’État ne s’accumulent sur quelques têtes.

L’Église a conservé les fiançailles, qui remontent à une grande antiquité. Aulu-Gelle nous apprend qu’elles furent connues du peuple du Latium[10] ; les Romains les adoptèrent[11] ; les Grecs les ont suivies ; elles étaient en honneur sous l’ancienne alliance ; et dans la nouvelle, Joseph fut fiancé à Marie. L’intention de cette coutume est de laisser aux deux époux le temps de se connaître avant de s’unir[12].

Dans nos campagnes, les fiançailles se montraient encore avec leurs grâces antiques. Par une belle matinée du mois d’août, un jeune paysan venait chercher sa prétendue à la ferme de son futur beau-père. Deux ménétriers, rappelant nos anciens minstrels, ouvraient la pompe en jouant sur leurs violons des romances du temps de la chevalerie ou des cantiques des pèlerins. Les siècles, sortis de leurs tombeaux gothiques, semblaient accompagner cette jeunesse avec leurs vieilles mœurs et leurs vieux souvenirs. L’épousée recevait du curé la bénédiction des fiançailles, et déposait sur l’autel une quenouille entourée de rubans. On retournait ensuite à la ferme ; la dame et le seigneur du lieu, le curé et le juge du village s’asseyaient avec les futurs époux, les laboureurs et les matrones, autour d’une table où étaient servis le verrat d’Eumée et le veau gras des patriarches. La fête se terminait par une ronde dans la grange voisine ; la demoiselle du château dansait, au son de la musette, une ballade avec le fiancé, tandis que les spectateurs étaient assis sur la gerbe nouvelle, avec les souvenirs des filles de Jéthro, des moissonneurs de Booz et des fiançailles de Jacob et de Rachel.

La publication des bans suit les fiançailles. Cette excellente coutume, ignorée de l’antiquité, est entièrement due à l’Église. Il faut la reporter au delà du XIVe siècle, puisqu’il en est fait mention dans une décrétale du pape Innocent III. Le même pape l’a transformée en règle générale dans le concile de Latran ; le concile de Trente l’a renouvelée, et l’ordonnance de Blois l’a fait recevoir parmi nous. L’esprit de cette loi est de prévenir les unions clandestines et d’avoir connaissance des empêchements de mariage qui peuvent se trouver entre les parties contractantes.

Mais enfin le mariage chrétien s’avance ; il vient avec un tout autre appareil que les fiançailles. Sa démarche est grave et solennelle, sa pompe silencieuse et auguste ; l’homme est averti qu’il commence une nouvelle carrière. Les paroles de la bénédiction nuptiale (paroles que Dieu même prononça sur le premier couple du monde), en frappant le mari d’un grand respect, lui disent qu’il remplit l’acte le plus important de la vie ; qu’il va, comme Adam, devenir le chef d’une famille, et qu’il se charge de tout le fardeau de la condition humaine. La femme n’est pas moins instruite. L’image des plaisirs disparaît à ses yeux devant celle des devoirs. Une voix semble lui crier du milieu de l’autel : " O Eve ! sais-tu bien ce que tu fais ? Sais-tu qu’il n’y a plus pour toi d’autre liberté que celle de la tombe ? Sais-tu ce que c’est que de porter dans tes entrailles mortelles l’homme immortel et fait à l’image d’un Dieu ? " Chez les anciens, un hyménée n’était qu’une cérémonie pleine de scandale et de joie, qui n’enseignait rien des graves pensées que le mariage inspire : le christianisme seul en a rétabli la dignité.

C’est encore lui qui, connaissant avant la philosophie dans quelle proportion naissent les deux sexes, a vu le premier que l’homme ne peut avoir qu’une épouse, et qu’il doit la garder jusqu’à la mort. Le divorce est inconnu dans l’Église catholique, si ce n’est chez quelques petits peuples de l’Illyrie, soumis autrefois à l’État de Venise, et qui suivent le rit grec [13]. Si les passions des hommes se sont révoltées contre cette loi, si elles n’ont pas aperçu le désordre que le divorce porte au sein des familles, en troublant les successions, en dénaturant les affections paternelles, en corrompant le cœur, en faisant du mariage une prostitution civile, quelques mots que nous avons à dire ici ne seront pas sans doute écartés.

Sans entrer dans la profondeur de cette matière, nous observerons que, si par le divorce on croit rendre les époux plus heureux (et c’est aujourd’hui un grand argument), on tombe dans une étrange erreur. Celui qui n’a point fait le bonheur d’une première femme, qui ne s’est point attaché à son épouse par sa ceinture virginale ou sa maternité première, qui n’a pu dompter ses passions au joug de la famille, celui qui n’a pu renfermer son cœur dans sa couche nuptiale, celui-là ne fera jamais la félicité d’une seconde épouse : c’est en vain que vous y comptez. Lui-même ne gagnera rien à ces échanges : ce qu’il prend pour des différences d’humeur entre lui et sa compagne n’est que le penchant de son inconstance et l’inquiétude de son désir. L’habitude et la longueur du temps sont plus nécessaires au bonheur, et même à l’amour, qu’on ne pense. On n’est heureux dans l’objet de son attachement que lorsqu’on a vécu beaucoup de jours, et surtout beaucoup de mauvais jours, avec lui. Il faut se connaître jusqu’au fond de l’âme ; il faut que le voile mystérieux dont on couvrait les deux époux dans la primitive Église soit soulevé par eux dans tous ses replis, tandis qu’il reste impénétrable aux yeux du monde. Quoi ! sur le moindre caprice, il faudra que je craigne de me voir privé de ma femme et de mes enfants, que je renonce à l’espoir de passer mes vieux jours avec eux ! Et qu’on ne dise pas que cette frayeur me forcera à devenir meilleur époux : non ; on ne s’attache qu’au bien dont on est sûr, on n’aime point une propriété que l’on peut perdre.

Ne donnons point à l’Hymen les ailes de l’Amour ; ne faisons point d’une sainte réalité un fantôme volage. Une chose détruira encore votre bonheur dans vos liens d’un instant : vous y serez poursuivi par vos remords, vous comparerez sans cesse une épouse à l’autre, ce que vous avez perdu à ce que vous avez trouvé ; et, ne vous y trompez pas, la balance sera toute en faveur des choses passées : ainsi Dieu a fait le cœur de l’homme. Cette distraction d’un sentiment par un autre empoisonnera toutes vos joies. Caresserez-vous votre nouvel enfant, vous songerez à celui que vous avez délaissé. Presserez-vous votre femme sur votre cœur, votre cœur vous dira que ce n’est pas la première. Tout tend à l’unité dans l’homme : il n’est point heureux, s’il se divise ; et comme Dieu, qui le fit à son image, son âme cherche sans cesse à concentrer en un point le passé, le présent et l’avenir[14].

Voilà ce que nous avions à dire sur les sacrements d’Ordre et de Mariage. Quant aux tableaux qu’ils retracent, il serait superflu de les décrire. Quelle imagination a besoin qu’on l’aide à se représenter ou le prêtre abjurant les joies de la vie pour se donner aux malheureux, ou la jeune fille se vouant au silence des solitudes pour trouver le silence du cœur, ou les époux promettant de s’aimer au pied des autels ? L’épouse du chrétien n’est pas une simple mortelle : c’est un être extraordinaire, mystérieux, angélique ; c’est la chair de la chair, le sang du sang de son époux. L’homme en s’unissant à elle ne fait que reprendre une partie de sa substance ; son âme ainsi que son corps sont incomplets sans la femme : il a la force ; elle a la beauté ; il combat l’ennemi et laboure le champ de la patrie, mais il n’entend rien aux détails domestiques, la femme lui manque pour apprêter son repas et son lit. Il a des chagrins, et la compagne de ses nuits est là pour les adoucir ; ses jours sont mauvais et troublés, mais il trouve des bras chastes dans sa couche, et il oublie tous ses maux. Sans la femme, il serait rude, grossier, solitaire. La femme suspend autour de lui les fleurs de la vie, comme ces lianes des forêts qui décorent le tronc des chênes de leurs guirlandes parfumées. Enfin, l’époux chrétien et son épouse vivent, renaissent et meurent ensemble ; ensemble ils élèvent les fruits de leur union ; en poussière ils retournent ensemble, et se retrouvent ensemble par delà les limites du tombeau.

  1.  Conc. Lat., an. 1205. (N.d.A.)
  2.  Inst. Just., de Nupt., tit. X. (N.d.A.)
  3.  Concil. Duziac., an. 814. La loi canonique a dû varier selon les mœurs des peuples goth, vandale, anglais, franc, bourguignon, qui entraient tour à tour dans le sein de l’Église. (N.d.A.)
  4.  Conc. Tol., can. V. (N.d.A.)
  5.  Suet., in Claud. A la vérité cette loi ne fut pas étendue, comme on l’apprend par les fragments d’Ulpien, tit. V et VI, et elle fut abrogée par le Code Théodose, ainsi que celle qui concernait les cousins germains. Observons que, dans le christianisme, le pape a le droit de dispenser de la loi canonique, selon les circonstances. Comme une loi ne peut jamais être assez générale pour embrasser tous les cas, cette ressource des dispenses et des exceptions était imaginée avec beaucoup de prudence. Au reste, les mariages entre frères et sœurs dans l’Ancien Testament tenaient à cette loi générale de population, abolie, comme nous l’avons dit, à l’avènement de Jésus-Christ, lors du complément des races. (N.d.A.)
  6.  Plut., in Solon. (N.d.A.)
  7.  Conc. Lat. (N.d.A.)
  8.  Conc. Lat., cap. IV. sess. 24. (N.d.A.)
  9.  Conc. Anc., cap. ult., an. 304. (N.d.A.)
  10.  Noct. Act., lib. IV, cap. IV. (N.d.A.)
  11.  L. 2, ff., de Spons. (N.d.A.)
  12.  Saint Augustin en rapporte une raison aimable : Constitutum est ut jam pactoe sponsoe non statim tradantur, ne vilem habeat maritus datam, quam non suspiraverit sponsus dilatam. (N.d.A.)
  13.  Vid. Fra Paolo, sur le concile de Trente. (N.d.A.)
  14.  On peut consulter le livre de M. de Bonald sur le Divorce : c’est un des meilleurs ouvrages qui aient paru depuis longtemps. (N.d.A.)
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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 08:49

                                                Magnificat

                                                                     prix:19,00 EUROS

Roman breton, Magnificat écrit l histoire d un drame humain, qui se vit en partie à Muzillac, près de Vannes, et en partie sur le front, pendant la guerre 1914-1918, une vocation de prêtre qui tarde à se révéler, tout à la fois pour des raisons familiales et sentimentales : continuité du travail dans la ferme paternelle et attachement à Anna, la cousine de l Île-aux-Moines. Gildas a entendu l appel dès l enfance, mais il n a rien dit, ni à ses parents, ni à Anna qui l aime en secret. Dernier livre écrit par René Bazin, Magnificat constitue le testament spirituel de l auteur. À travers les personnages de ce roman, on retrouve les vertus et valeurs pérennes de verticalité, générosité, souci pastoral et missionnaire, amour de la patrie et fraternité d armes, discrétion et service des pauvres... Bref un roman plein de lumière à redécouvrir.

Biographie de l'auteur
Juriste et homme de lettres, René Bazin est né à Angers en 1853. Journaliste au Figaro, au Journal des débats et à L Écho de Paris, il est l'auteur de nombreux romans parmi lesquels La Terre qui meurt(1899), Les Orbelé (1901), Le blé qui lève (1907) et Magnificat (1931). Ses biographies de Charles de Foucauld et saint Pie X demeurent des références historiques. Élu à l'Académie française en 1903, il meurt en pleine gloire littéraire le 19 juillet 1932, père d'une famille de huit enfants.
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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 08:04
Pour les amoureux de littérature,visitez le site d'Anne Brassié:http://annebrassie.fr/?p=1591 ou  écoutez-la sur radio courtoisie!
Retour au réel socialiste ou Jules l’imposteur.
Après la fausse droite voilà la vraie gauche. Hollande ,en deux jours, proclame deux énormités  : la première avant d’être élu : « il y a une culture communiste et je voudrais lui rendre hommage ». Les descendants des 100 millions de morts apprécieront.

2 ème énormité: la célébration de Jules Ferry. Jean Madiran nous conseillait hier matin dans Présent de lire Jules l’imposteur de François Brigneau ,publié dans Itinéraires. Aussitôt lu ce texte remarquable je vous en donne un aperçu.

Petit rappel historique: Sous la présidence de Jules Grévy, premier président franc maçon qui  » abomine les prêtres et les rois » va être accompli une forfaiture.

Jules Ferry, ministre de l’instruction publique que l’on devrait nommer ministre de la propagande s’est donné pour tache de « changer le coeur de ce vieux peuple monarchiste et chrétien. » Pour parvenir à ce but son programme: dissolution des congrégations, laïcisation de l’enseignement et séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le 15 Mars 1879 Ferry dépose plusieurs propositions visant toutes à républicaniser tout l’enseignement. Un article est particulièrement vicieux : l’article 7 : Nul n’est admis à diriger un établissement public ou privé, de quelque ordre qu’il soit ni à donner l’enseignement, s’il appartient à une congrégation non autorisée. Or et je cite François Brigneau: « L’enseignement privé (1.600.ooo élèves, un garçon sur cinq, une fille sur deux ) est essentiellement donné et dirigé par des congrégations non autorisées. C’est à dire des congrégations que la Révolution avaient mises hors la loi( liberté ,égalité, fraternité) et bannies, mais qui sont revenues depuis, tolérées sans avoir jamais été officiellement reconnues. » Ces bons républicains veulent donc faire appliquer des lois votés au début du siècle en pleine terreur révolutionnaire.

Après des débats houleux la loi n’est pas votée par le Sénat. Qu’importe le gouvernement publie un décret d’expulsion et ces dernières commencent le 29 Juin I88O par La Compagnie de Jésus rue de Sèvres.Puis se généralisent partout en France. Il faut lire le récit de François Brigneau évoquant tous ces vieux moines  traînés hors de leurs murs. Il y a un mort ,le supérieur des Bénédictins de Solesmes , Dom Couturier, qui s’est épuisé le coeur à résister.

« Ce n’est pas le premier mort ,écrit Brigneau,mais c’est certainement celui qui doit lui faire le plus plaisir. Il symbolise et résume le combat engagé et son issue, la défaite du catholicisme. Le 31 Décembre Ferry peut mesurer l’étendue de sa victoire: 261 couvents crochetés et vidés. 5641 religieux expulsés. Le projet maçonnique est en bonne voie. »

Cette forfaiture de Jules Ferry qui ressurgit en 2012 est une magistrale leçon pour la droite, cette droite stupide qui danse sur une musique qui n’est pas la sienne et qu’on lui impose. Soit elle comprend où est l’ennemi ,et surement pas à sa droite comme elle  le répète idiotement. Soit elle crèvera et notre beau pays avec. Sont à gauche tous ceux qui répètent comme des malades mentaux qu’il faut respecter les valeurs républicaines et la laïcité. Lesquelles valeurs ont pour seul but d’éradiquer les catholiques. Cela durent depuis deux siècles il serait temps de comprendre. Anticipons sur ce qui va se passer pour l’enseignement libre : au nom de la sécurité, c’est la nouvelle arme hypocrite à souhait,  on imposera des accès pour handicapés,des toilettes spéciales, des escaliers de secours etc ,etc. Les établissements ne pourront pas ,n’auront pas de place ou pas d’argent et on les contraindra à fermer. Et bien sûr plus une pièce d’argent public pour cet enseignement libre.

Que les non chrétiens ne pensent pas se tirer d’affaire, ils seront obligés de se soumettre eux aussi dans tous les autres domaines ,les lois vont se durcir pour protéger tous les projets de la gauche, préparés par la droite inconsciente et molle : immigration, métissage,suppression de la famille, avortement, travestissement de l’histoire , indemnités à la nation algérienne  et tutti quanti.

La devise Liberté, Egalité Fraternité est un leurre qui  signifie en réalité Totalitarisme, discrimination et haine à tous les étages. . Il n’y a pas de droite molle ou dure, de droite républicaine ou lepéniste . Il y a ceux qui comprennent la manipulation gauchiste et les autres. Ceux qui préparent le lit de la gauche et ceux qui résistent. Ceux dits de droite  qui ne veulent pas s’instruire sur le cas Ferry ,qu’ils cessent de faire de la politique, de faire semblant de nous représenter, de voter , qu’ils cessent de mépriser la vraie droite qui représente la France profonde, qui s’est abstenu ou a voté blanc , car ils raisonnent comme des caniches et les caniches se tiennent  en laisse c’est bien connu.

Le seul régime libre, égalitaire et fraternel est un régime chrétien ou qui respecte le christianisme. Les autres mènent tôt ou tard au meilleur des mondes c’est à dire au pire. Aucun parti actuel ne prend cette idée en considération. Merci à Jules Ferry et à Hollande de remettre les pendules à l’heure.

Anne Brassié


consultez également ce site:
http://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 14:43
ESSAI - Se distraire à en mourir - Découvrez Neil Postman, qui a tout compris sur notre système à jouir
Découvrez Neil Postman, qui a tout compris sur notre système à jouir
« Obnubilés que nous étions par la sombre vision d’Orwell dans "1984", nous avions oublié une autre prophétie, un peu moins connue mais tout aussi inquiétante : celle d’Aldous Huxley dans "Le meilleur des mondes". Car, contrairement à une opinion très répandue, les prophéties de Huxley et d’Orwell sont très différentes l’une de l’autre (…)

Neil Postman
Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres, Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres, car personne n’aurait plus envie d’en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient d’informations, Huxley redoutait qu’on nous en abreuve au point que nous en soyons réduits à la passivité et à l’égoïsme. Orwell craignait qu’on nous cache la vérité, Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d’insignifiances. Orwell craignait que notre culture ne soit prisonnière. Huxley redoutait que notre culture ne devienne triviale, seulement préoccupée de fadaises (…)
Dans "1984", expliquait Huxley, le contrôle sur les gens s’exerce en leur infligeant des punitions. Dans "Le meilleur des mondes", il s’exerce en leur infligeant du plaisir. En bref, Orwell craignait que ce que nous haïssons ne nous détruise. Huxley redoutait que cette destruction ne nous vienne plutôt de ce que nous aimons. Le thème de cet ouvrage repose sur l’idée que Huxley avait vu plus juste qu’Orwell. » 
Le mec qui a dit des choses pareilles, qui peut déciler les yeux des imbéciles grugés par la démocratie marchande, ne méritait pas qu'on le laisse parler dans le vide. Mais plutôt qu'on recommande son bouquin -"Se distraire à en mourir"-, qu'on le décortique, qu'on en discute, qu'il devienne le bréviaire des "indignés" qui lisent Metamag. Dire que c'est Editis, la machine à fabriquer des livres de Lagardère (dont le patron pipole, Arnaud, a découvert l'amour entre les cuisses d'un mannequin et le fait circuler dans une vidéo ici), qui ressort en collection de poche un tel brûlot. Ecrit par Neil Postman, un prof de communication newyorkais et démocrate, qui a pu mourir après, il aurait pu partir 50 000 fois au pilon.
SOURCE:http://www.metamag.fr/le-magazine-de-l-esprit-critique.html
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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 14:47
Emil Cioran (1911-1995) trouverait-il un éditeur aujourd’hui pour écrire des pages similaires à celles de Renaud Camus ? Serait-il bientôt envoyé en stage de rééducation citoyenne par le PS ?

Emil Cioran (1911-1995) trouverait-il un éditeur aujourd'hui pour écrire des pages similaires à celles de Renaud Camus ? Serait-il bientôt envoyé en stage de rééducation citoyenne par le PS ?

AVT_Cioran_8228.jpegExtrait de L'Ecartelement, Gallimard, 1979, Oeuvres complètes, pages 1411 et 1412.

"Les institutions, les sociétés, les civilisations diffèrent en durée et en signification, tout en étant soumises à une loi qui veut que l'impulsion indomptable, facteur de leur ascension, se relâche et s'assagisse au bout d'un certain temps, la décadence correspondant à un fléchissement de ce générateur de force qu'est le délire.

Après des périodes d'expansion, de démence en fait, celles de déclins semblent sensées, et elles le sont, elles le sont même trop-, ce qui les rend presque aussi funestes que les autres.

Un peuple qui s'est accompli, qui a dépensé ses talents, et à exploité jusqu'au bout les ressources de son génie, expie cette réussite en ne donnant plus rien après. Il a fait son devoir, il aspire à végéter, mais pour son malheur il n'en aura pas la latitude.

Quand les Romains -ou ce qui en restait-  voulurent se reposer, ils s'ébranlèrent en masse. On lit dans tel manuel sur les invasions que les Germains qui servaient dans l'armée et dans l'administration de l'empire prenaient jusqu'au milieu du Veme siècle des noms latins. A partir de ce moment, le nom germanique devint de rigueur. Les seigneurs exténués, en recul dans tous les secteurs, n'étaient plus redoutés ni respectés. A quoi bon s'appeller comme eux? "Un fatal assouplissement régnait partout", observait Salvien, le plus acerbe censeur de la déliquescence antique à son dernier stade.

Dans le métro, un soir, je regardais attentivement autour de moi, nous étions tous venus d'ailleurs...Parmi nous pourtant, deux ou trois figures d'ici, silhouettes embarrassées qui avaient l'air de demander pardon d'être là. Le même spectacle à Londres.

Les migrations, aujourd'hui, ne se font plus par déplacements compacts mais par infiltrations successives: on s'insinue petit à petit parmi les "indigènes", trop exsangues et trop distingués pour s'abaisser à l'idée d'un "territoire". Après mille ans de vigilance, on ouvre les portes...

 Quand on songe aux longues rivalités entre Français et Anglais, puis entre Français et Allemands, on dirait qu'eux tous, en s'affaiblissement réciproquement, n'avaient pour tâche que de hâter l'heure de la déconfiture commune afin que d'autres spécimens d'humanité viennent prendre la relève. De même que l'ancienne, la nouvelle Volkerwanderung [migration de peuple] suscitera une confusion ethnique dont on ne peut prévoir nettement les phases. Devant ces gueules si disparates, l'idée d'une communauté tant soit peu homogène est inconcevable. La possibilité même d'une multitude si hétéroclite suggère que dans l'espace qu'elle occupe n'existait plus, chez les autochtones, le désir de sauvegarder ne fût-ce que l'ombre d'une identité. A Rome, au IIIeme siècle de notre ère, sur un million d'habitants, soixante mille seulement auraient été des Latins de souche. Dès qu'un peuple a mené à bien l'idée historique qu'il avait la mission d'incarner, il n'a plus aucun motif de préserver sa différence, de soigner sa singularité, de sauvegarder ses traits au milieu d'un chaos de visages.

Après avoir régenté les deux hémisphères, les Occidentaux sont en passe d'en devenir la risée : des spectres subtils, des fin de race au sens propre du terme, voués à une condition de parias, d'esclaves défaillants et flasques, à laquelle échapperont peut-être les Russes, ces derniers Blancs. C'est qu'ils ont encore de l'orgueil, ce moteur, non, cette cause de l'histoire."

 

Voter Hollande nous interdira d'évoquer l'existence de notre identité, de penser l'altérité et les différences  irréductibles entre civilisations, sans parler d'un débat sur l'islam. Le droit de vote des étrangers accélérerait la dépossession de notre souveraineté déjà enclenchée par Sarkozy. Voter Hollande, c'est la politique du pire. Eliminons-le.

Joachim Véliocas- directeur Observatoire de l'islamisation.

Relire : Socialisme et islamisme: toutes les subventions, toutes les relations.  

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 15:38

Pierre Drieu la Rochelle rejoint les grands auteurs classiques,enfin!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Drieu_La_Rochelle

Romancier et essayiste né à Paris en 1893. Prend part aux combats de la Première Guerre mondiale. Hanté par la décadence de la société, se rallie au fascisme. Met fin à ses jours en 1945.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 14:41

lu sur: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Un beau texte de Philippe Bilger, cueilli sur son blog Justice au singulier et consacré à Pierre Drieu La Rochelle.

 

Drieu la Rochelle.jpg

A la grâce de Drieu

Un poème de Robert Brasillach, fusillé pour collaboration à cause d'articles fascistes et odieux, n'a pas le droit d'être cité dans une allocution politique.

Drieu la Rochelle qui s'est suicidé va être édité dans la Pléiade.

Il y a quelque temps, alors même que ses écrits antisémites seront exclus de l'édition papier bible, on a mis en cause les éditions Gallimard pour cette initiative en leur reprochant de donner du lustre littéraire à un "salaud", en schématisant. C'est l'éternel et lassant argument de ceux qui voudraient ajouter à la mort désirée ou imposée la seconde intolérable qu'est l'oubli, l'indifférence, la relégation. Cette démarche d'étouffement est heureusement de moins en moins comprise et acceptée.

Le remarquable mensuel "Service Littéraire", traitant de l'actualité romanesque sous l'égide intelligente et libre de François Cérésa, a consacré un texte honnête, sous la signature de Bernard Morlino, à Drieu la Rochelle, la NRF et la Pléiade. On y apprend des choses passionnantes, surtout que les éditions Gallimard avaient une dette à son égard dont la Pléiade constitue le probable remboursement.

Drieu la Rochelle, en effet, a dirigé la NRF du mois de décembre 1940 au printemps 1943, durant une période évidemment épouvantable. Sa présence et son action ont évité à Gaston Gallimard la tutelle d'un administrateur allemand. Il n'empêche que sous son empire la NRF s'était dénaturée en Nouvelle Revue Fasciste.

Emmanuel Berl, dont la sincérité et l'acuité sur ces temps sombres et équivoques ont toujours été portées au plus haut, a affirmé que "Drieu a sauvé la NRF et que sans lui l'empire Gallimard risquait de s'effondrer pour toujours".

Cela n'enlève rien au délire politique de Drieu qui écrit un jour dans "sa" revue "qu'il n'a pas vu d'autre recours que dans le génie de Hitler" avant, désabusé devant le désastre du grand rêve européen que le Führer avait pour mission d'incarner, de se retirer du jeu et de mettre fin à ses jours après deux tentatives manquées.

Mais Drieu, ce n'est pas que cela. Pas plus que Brasillach n'est que la phrase jamais citée dans son intégralité mais abjecte où il écrit qu'il faudrait "se séparer des juifs en bloc" et "ne pas garder les petits". Encore récemment, Abel Mestre, dans Le Monde, en a fait un argument central contre le FN et l'évocation d'un poème de Brasillach dans un discours. Il y a des horreurs qui sont sans cesse exploitées par des gens qui généralement n'ont rien lu d'autre de ces auteurs que le pire sélectionné et omniprésent.

Drieu la Rochelle, c'est aussi l'homme qui, dans la livraison de la NRF de février 1941, a accueilli Paul Eluard. Sans doute la raison, inspirée par la mauvaise conscience, pour laquelle ce militant et poète communiste fut impitoyable à la Libération à l'égard d'un Drieu déchu.

Drieu, c'est également la personnalité qui fit en sorte de "veiller à ce qu'il n'arrive jamais rien à Malraux, Paulhan, Gaston Gallimard et Aragon". Et il y parvint.

La NRF fut livrée, un peu moins de trois ans, à la grâce de Drieu. La reconnaissance de Gallimard n'aurait pas été possible sans le talent indéniable de l'écrivain : Gilles, Récit secret, le Feu follet, Rêveuse bourgeoisie...

Si on nous laissait lire, vivre !

Philippe Bilger (Justice au singulier, 21 mars 2012)

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