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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 15:27

Comment gagner sa vie honnêtement : Tome 1, la vie poétique                                                                                PRIX : 19,50 euros -5%

 

Présentation de l'éditeur
Comment gagner sa vie honnêtement est un texte autobiographique, qui inaugure un cycle intitulé : « La vie poétique-une histoire de France ». Le projet ambitieux de Jean Rouaud est de restituer la vie de la société française de la deuxième moitié du XXe siècle à travers son itinéraire personnel, mêlant les faits réels, les anecdotes vécues, et les émotions poétiques, littéraires, esthétiques qui ont jalonné ce parcours. Il nous livre ainsi une peinture d’époque, minutieuse et colorée : la jeunesse dans l’Ouest pluvieux, les petits boulots, les modes vestimentaires, la contestation et les
communautés, l’auto-stop, le refus du salariat (voir le titre, tiré d’une citation de Thoreau) et de la vie bourgeoise, les expériences amoureuses (compliquées pour un fils des provinces catholiques), la vie étriquée des désargentés dans une mansarde avec « la compagne des jours tristes », l’attrait de l’Extrême-Orient, le basculement du monde d’une civilisation rurale vers une urbanité déréglée, tout cela éclairé par la rencontre, à cinquante ans, de « la fiancée juive » dont l’amour fournit une clé aux errances passées. Chateaubriand, Thoreau, Rimbaud, Kerouac, Cassavetes accompagnent ce récit charmant et sensible, dont le fil se déroule au gré des souvenirs, dans un désordre savamment orchestré. On se laisse ainsi porter par une voix intelligente et mélancolique, à travers les méandres d’un récit qui parvient à marier de façon très convaincante l’intime et le collectif.
Biographie de l'auteur
Romancier et essayiste, Jean Rouaud est né en 1952. Il a obtenu le prix Goncourt en 1990 pour son roman Les champs d’honneur. Il a récemment publié aux Editions Gallimard L’imitation du bonheur (collection blanche, 2006, Folio numéro 4590), Préhistoires (collection blanche, 2007), La fiancée juive (collection blanche, 2008), La femme promise (collection blanche, 2009, Folio numéro 5056).
 LIBRAIRIE DE NEUILLY-PLAISANCE
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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 09:04

  Adieu roumi

                                                                                PRIX:30,00 euros -5%

Présentation de l'éditeur
30 juin 1930 – L’Algérie commémore avec faste le Centenaire du Débarquement français à Sidi Ferruch. Dans un modeste immeuble du centre d’Alger, la fête est double : deux familles d’artisans, voisines de palier, célèbrent la venue au monde de leurs premiers fils respectifs, Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Jumeaux de cœur, liés par une amitié (presque) sans faille, ces deux là vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les trente premières années de leur vie qui seront aussi les trente dernières de l’Algérie française. Devenus journalistes à L’écho d’Alger, grand quotidien local, après une adolescence heureuse, consacrée aux études, aux sports, aux copains et aux filles, Marc et Mathias découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale… Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation.
De la Toussaint Rouge à l’Exode qui les rejettera loin l’un de l’autre, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison avec, sur cette tranche d’Histoire, des regards souvent différents. L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Les personnages évoqués existent ou ont existé, les plus célèbres étant cités sous leurs noms véritables car les faits auxquels ils sont associés ont réellement eu lieu… Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des « pieds-noirs » (une appellation que l’auteur réfute, lui préférant le terme que les Algériens utilisent : roumi).
Biographie de l'auteur
Jean Taousson est né le 30 juin 1930 à Alger. Reporter à L’écho d’Alger de 1950 à 1961. Correspondant particulier de Paris-Presse, L’Intran de 1955 à 1960. Grand reporter à Paris-Match de 1963 à 1978. Collaborateur d’Historia (1970). 
 

Jean Taousson : “Adieu Roumi”

L’Autant en emporte le vent de l’Algérie française

Nous avions eu Paul et Kader (Editions Télémaque), l’excellent roman de Norbert Multeau qui, pour la toute première fois, allait outre les textes sur les événements et se dégageait d’une nostalgérie (par ailleurs respectable), pour raconter à la façon d’un Pagnol l’histoire de deux gamins du bled. Des Tom Sawyer et des Huckleberry Finn de « chez nous ».

Eh bien, la bonne nouvelle de cette fin d’année, c’est le volumineux ouvrage (près de 500 pages) de Jean Taousson, préfacé par Pierre Lagaillarde : « Un très petit nombre d’hommes, à mes côtés, osèrent prendre les armes pour lutter contre les reniements, la trahison. Jean Taousson, capitaine courageux, était l’un d’eux. Il sera toujours mon ami. »

Un mot de plus de Jean Taousson qui se trouve être aussi mon ami. Il est né le 30 juin 1930 à Alger. Reporter à L’Echo d’Alger (1950-1961), il fut le correspondant particulier de Paris-Presse et de L’Intran (1955-1960). Après l’Exode, il devint grand reporter à Paris- Match (1963-1978). Il fut l’un des hommes-clefs de la résistance Algérie française.

Sous le titre de son livre, Adieu Roumi (un terme qu’il préfère au galvaudé « pied-noir »), on peut lire : « Récit ». C’est beaucoup plus que ça. Un roman. Une approche autobiographique in disguise comme disent les Américains. Une oeuvre de piété filiale. Et ceux qui connaissent les choses derrière les choses n’auront aucun mal à rendre leur nom véritable aux protagonistes de ce livre, Marc, Mathias, Kandel, Mat, les petites cailles qui faisaient la rue Michelet, etc. Nous attendions, sans trop y croire, l’ Autant en emporte le vent de l’Algérie française ? Le voilà ! L’action commence en 1930 – année du centenaire de l’Algérie française – dans un modeste appartenant du centre d’Alger. Avec la naissance, dans deux familles

voisines de palier, de Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Paul et Kader, les héros de Norbert Multeau, étaient des marmoursets d’un petit village de « colonisation » de l’Est algérien. Marc et Mathias sont deux gamins de la « capitale » qui, poussés par les événements, vont découvrir leur pays natal et apprendre à l’aimer.

Jusqu’à être prêts à donner leur vie pour le défendre. Une adolescence heureuse. Des études où ils croiseront le philosophe Jacques Derrida (sur lequel Jean Taousson prépare un livre iconoclaste). Des amours de paille (de feux de paille, plus exactement). Et les événements. De la Toussaint Rouge à l’Exode. Les deux complices que rien (ou presque) ne pourra séparer seront plus que des témoins : des acteurs au rendez-vous de l’Histoire. Tout se termine, comme dans l’incendie d’Atlanta dans Autant en emporte le vent , par le feu, les balles, la mort, la défaite. La vie et la mort d’un peuple sacrifié au vent mauvais soufflé par De Gaulle et ses sbires. On ne sort pas intact de la lecture d’un tel livre.

Alain Sanders

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 08:51

Ce qu'aimer veut dire                                                                               PRIX:18,50 euros -5%

 

Présentation de l'éditeur
En vérité, la proximité la plus grande que j'ai eue fut avec Michel Foucault et mon père n'y était pour rien. Je l'ai connu six ans durant, jusqu'à sa mort, intensément, et j'ai vécu une petite année dans son appartement. Je vois aujourd'hui cette période comme celle qui a changé ma vie, l'embranchement par lequel j'ai quitté un destin qui m'amenait dans le précipice. Je suis reconnaissant dans le vague à Michel, je ne sais pas exactement de quoi, d'une vie meilleure. La reconnaissance est un sentiment trop doux à porter : il faut s'en débarrasser et un livre est le seul moyen honorable, le seul compromettant. Quelle que soit la valeur particulière de plusieurs protagonistes de mon histoire, c'est la même chose pour chacun dans toute civilisation : l'amour qu'un père fait peser sur son fils, le fils doit attendre que quelqu'un ait le pouvoir de le lui montrer autrement pour qu'il puisse enfin saisir en quoi il consistait. Il faut du temps pour comprendre ce qu'aimer veut dire.
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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 15:35

Des gens très bien                                                                             prix:18,00 euros -5%

Présentation de l'éditeur

"Tandis que mon père s'endort peu à peu contre moi, je lui parle une dernière fois :
Plus tard, tu ne pourras pas vivre avec le secret des Jardin. Il te tuera...
Tu feras un livre, Le nain jaune, pour le camoufler.
Au même âge que toi, j'en ferai un, Des gens très bien, pour l'exposer.
Et je vivrai la dernière partie de ta vie... La mienne.
Dors mon petit papa, dors...

Ce livre aurait pu s'appeler "fini de rire".
C'est le carnet de bord de ma lente lucidité."

A. J.

C’est un livre tout à fait inattendu dans l’œuvre de l’auteur de Fanfan et du Roman des Jardin. Pour la première fois, en effet, un « Jardin » décide de retrousser les légendes qui, jusque-là et avec sa propre complicité, ont embelli l’histoire de sa famille, et de se pencher sur la face sombre de celui qu’on appelait « le Nain Jaune », c’est-à-dire son grand-père, Jean Jardin.
Rappelons que celui-ci fut le directeur de Cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à octobre 1943 ; autant dire que lors la rafle du Vél d’Hiv – à la mi-juillet 1942 – le Nain Jaune était bien au cœur du pouvoir collaborateur.
Dans Des gens très bien, Alexandre Jardin raconte son odyssée intime depuis l’âge de dix-sept ans, où il a commencé à comprendre ce que signifiaient les responsabilités glaçantes de son grand-père, tues par sa famille – avant de s’interroger sur les chemins qui conduisent quelqu’un de bien à participer à l’horreur ; et à l’assumer sans jamais se renier.
Derrière le rire d’Alexandre, il y avait donc ce secret terrible, étrangement exhibé par son père Pascal pour qu’il ne soit pas vu.
Ce voyage chez ces « gens très bien » passe par des souvenirs, des saynètes difficiles : c’est une confession grave.
Biographie de l'auteur

Alexandre Jardin a déjà publié une douzaine de romans. Il a obtenu le prix Femina pour Le Zèbre (1988).

 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 15:46

Acetone

                                                                            PRIX:15,00 euros -5%

Présentation de l'éditeur
Alban Dubois n est ni SDF, ni dépressif, ni drogué, ni alcoolique... C est un jeune français en bonne santé, sain de corps et d esprit, mais il vient de comprendre que la force et l action sont plus utiles qu un bulletin de vote. Ce Robin des bois s attaque aux intouchables : mafieux du système politique, État qui gère et tolère tous les trafics, Urssaf qui spolie, affairistes richissimes, médias qui voudraient faire de nous des moutons serviles... Il se retrouve, porté par son esprit juvénile et courageux, de la baie de Naples auprès de Lætitia, à Paris, à son vieux fort perdu dans les forets sauvages de l Auvergne enneigée.
Biographie de l'auteur
De formation littéraire, Thibaut Carré fut officier de cavalerie avant de s orienter vers l organisation de raids moto en zones hostiles. Depuis une quinzaine d années, il est responsable d un cabinet de conseil en gestion des ressources humaines.
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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 18:57

Dans la ville d'or et d'argent

                                                                                   PRIX:21,00 euros -5%

Présentation de l'éditeur
1856. La Compagnie anglaise des Indes orientales, qui règne sans partage sur la majeure partie du pays, décide d'annexer Awadh, l'Etat indépendant le plus riche du nord des Indes, et d'exiler son souverain. La population se soulève : Hazrat Mahal, quatrième épouse du roi, prend la tête de l'insurrection, épaulée par le rajah Jai Lal, et avec l'aide des cipayes, ces soldats indiens de l'armée britannique ralliés à sa cause. Lucknow, la capitale du royaume d'Awadh, appelée la ville d'or et d'argent " pour sa splendeur et pour l'harmonie dans laquelle vivent ses communautés hindoue et musulmane, est le foyer de cette première guerre nationale. Peu à peu, l'embrasement se généralise. Deux années durant, la bégum Hazrat Mahal sera l'âme d'une révolte qui aboutira près d'un siècle plus tard, en 1948, à l'indépendance de l'Inde, sous la conduite de Gandhi. Vaste fresque historique sur fond de passion amoureuse entre Hazrat Mahal et Jai Lai, l'intrépide et insolent chef militaire, "Dans la ville d'or et d'argent" relate le destin d'une femme héroïque et méconnue, qui pourtant, la première, traça la voie de la libération des Indes. A l'aune de ces événements lointains, Kenizé Mourad s'interroge sur le droit que se donnent certains d'imposer leur vision du bonheur aux autres.
Biographie de l'auteur
D'origine turco-indienne, Kenizé Mourad a raconté l'histoire de sa famille dans son célèbre roman "De la part de la princesse morte" (Robert Laffont, 1987), puis dans "Le Jardin de Badalpour" (Fayard, 1998). Reporter spécialisée dans les affaires du Moyen-Orient, Kenizé Mourad a également écrit "Le Parfum de notre terre" (Robert Laffont, 2003), livre consacré au conflit israélo-palestinien.
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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 15:30

Sukkwan island - PRIX MEDICIS ETRANGER 2010

                                                                             prix:21,90 euros -5%

LE GRAND ROMAN AMÉRICAIN QU'ON ATTENDAIT" - LE POINT

   

     Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.

      Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.


Écoutez ce qu'en dit Bernard Lehut sur RTL, le 26 juillet 2010.

Traduit de l'américain par Laura Derajinski

David Vann

 

DAVID VANN est né sur l'île Adak, en Alaska. Après avoir parcouru plus de 40 000 milles sur les océans, il travaille actuellement à la construction d’un catamaran avec lequel il s'apprête à effectuer un tour du monde à la voile en solitaire. Auteur de plusieurs livres, il vit en Californie où il enseigne également à l'Université de San Francisco. Sukkwan Island est son premier roman traduit en français. Site de l'auteur

 

Lire un extrait

 

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 07:07

Naissance d'un pont - PRIX MEDICIS 2010                                                                                      prix : 18,90 euros -5%

 

Présentation de l'éditeur
"A l'aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c'est un autre homme qui sort des bois, c'est un homme hors de lui, c'est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d'acier, irise les nappes d'hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte." Ce livre part d'une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d'un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d'une dizaine d'hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, "à l'américaine", qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

Extrait du livre

L’avion amorce sa descente, à cinquante miles de là. Les passagers remuent les cervicales et regardent leur montre, ils ont faim, l’hôtesse de l’air remonte lentement le conduit central, impeccable, chignon banane et collants chair, jette de brefs coups d’œil latéraux afin de vérifier les boucles des ceintures et l’inclinaison des sièges, et chaloupe si doucement les hanches qu’elle calme de la sorte les passagers les plus aérophobes, toujours plus inquiets lors de l’atterrissage. Georges Diderot écrase son profil contre la double focale du hublot, il salive, il tressaille : le théâtre des opérations. Here we are ! – il chuchote dans ses mains brûlantes jointes en cornet autour de bouche. Deux zones immenses et siamoises sont soudées l’une à l’autre par une couture serpentine et survolé de la sorte, c’est un schéma d’une folle puissance, Diderot plisse les paupières, son cœur bouge, il est touché.

Douze mille pieds. La surface terrestre précise sa partition binaire : à l’Est, c’est une étendue claire, céruse crayeuse tirant sur le jaune pâle, chaume semé d’aiguilles convergeant en pelote métallique, à l’Ouest, un massif obscur, mousse noire aux reflets émeraude, dense, irrégulière. Dix mille pieds : la zone blanche vibre, crépite, des milliers d’éclisses éparpillées étincellent quand la zone noire, elle, se tient impénétrable, absolument close. Huit mille pieds. Une ligne de front apparaît qui agence ces deux zones, contre laquelle elles se frottent ou coulissent à la manière de deux plaques tectoniques le long d’une ligne de faille : le fleuve. Sourire de Diderot, sourire de connivence. Cinq mille pieds. Pister à présent le cours du fleuve qui vertèbre l’espace, l’articule, y fraye un souffle, un mouvement qui le doue de vie. Trois mille pieds. Observer souverain les variations chromatiques de la rivière – rouge brique argileux le long de berges, foncé brun puis violacé sur le médian du lit, ombres turquoises en bord de mangroves et langues blanches dans le creux des méandres – incision de couleur au sein de cet espace clavé en noir et blanc. Deux mille pieds. À toute allure scanner le sol qui se complique, il y a du tirage en bas, ça guerroie, ça disjoncte : topographie de l’affrontement et tension du relief, il faudra faire attention. Mille pieds. Basculer la tête en arrière et inspirer largement, fermer les yeux, c’est quoi le chantier ? Rapporter l’un à l’autre ces deux paysages, voilà, c’est ça le chantier, c’est ça l’histoire : frittage électrique, réconciliation, fluidification les forces, élaboration du rapport, c’est ça ce qu’il y a faire, c’est ça le travail, c’est ce qui m’attend. Oh Lord !


Présentation:Maylis de Kerangal
Maylis De Kerangal
Née en 1967, Maylis de Kerangal a été éditrice pour les Éditions du Baron perché et a longtemps travaillé avec Pierre Marchand aux Guides Gallimard puis à la jeunesse.
Elle est l'auteur aux Éditions Verticales de deux romans, Je marche sous un ciel de traîne (2000) et La Vie voyageuse (2003) et d'un recueil très remarqué : Ni fleurs ni couronnes (2006) dont l’une des nouvelles a été adaptée au cinéma (Eaux troubles, court métrage de Charlotte Erlih, Why Not productions, 2008, 20 min). Son dernier roman Corniche Kennedy (rentrée 2008), unanimement salué par la presse et le grand public, s'est retrouvé dans la sélection de nombreux prix (Médicis, Femina, Wepler, France Culture/Télérama, prix Murat).
Chez Naïve : Dans les rapides (2007) et en collaboration avec les Incultes : Une chic fille (2008). Chez Grasset : avec François Bégaudeau, Xavier de La Porte, Arno Bertina, etc., Le sport par les gestes (2007).

Maylis de Kerangal c’est une écriture incisive et profondément poétique ; d'un lyrisme à la fois sec et puissant. Une faculté acérée d'entrelacer les pulsions du monde végétal et minéral, les épiphanies charnelles et les paysages mouvants des psychés.
INTERVIEW DE L'AUTEUR:
librairie de Neuilly-Plaisance
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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 17:35

Les Emiles de Gab la Rafale : Roman électronique                                                                             PRIX:20,00 euros -5%

 

 

Présentation de l'éditeur
Ce furent des camarades de régiment qui me donnèrent ce surnom de Gab la Rafale ; quant aux émiles, c'est ainsi qu'un de mes personnages, Alphonse Dulaurier, baptise le courriel des souverainistes, l'e-mail anglo-saxon. Ce livre est le premier pour lequel je n'aurai noirci ni carnet, ni cahier, ni feuilles volantes ; utilisé ni crayon, ni porte-plume, ni stylo ; dont il n'existe aucun manuscrit. C'est mon premier bébé de l'ère virtuelle, mon premier bébé électronique. Les Emiles de Gab la Rafale sont aussi le premier livre où les mots jaillis de mon coeur et de mon cerveau, les soubresauts de mon humeur volage, sont datés à l'heure, à la minute près : ce n'est pas un livre, c'est un électrocardiogramme, un sismographe. Je l'ai baptisé roman, en songeant à mon infortuné ami Hervé Guibert qui avait ainsi appelé ses Mémoires, et surtout parce que cette vie bariolée, contrastée, me semble aussi romanesque que la plus ingénieuse des fictions.
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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 15:52

Adieu Jérusalem

                                                                             prix:21,00 euros -5%

Présentation de l'éditeur

2017. Mounir est un modeste employé de l’Institut scientifique de Kazan, en Russie. La veille de son départ pour La Mecque, où il doit accomplir le Hadj, le grand pélerinage, le site explose sous ses yeux dans une fumée de fin du monde. Dans l’avion, il est pris de convulsions et meurt peu après son arrivée.
À son insu, il a introduit dans la ville sainte le plus terrible des fléaux qu’on croyait disparu depuis le Moyen-Âge. Persina Yersis. La peste noire.
La bactérie se répand à une vitesse incontrôlable parmi les pélerins. Les morts se chiffrent par milliers. Dans la panique, la rumeur enfle : les juifs ont empoisonné l’eau de la Mecque. Et cette rumeur franchit les frontières, jusqu’à Jérusalem où les Palestiniens puis les Arabes d’Israël lancent des actions de représailles contre les Juifs. Israël s’embrase, Jérusalem tombe.

Cette catastrophe bouleverse l’échiquier politique international et fera basculer dans son sillage des destins individuels : de l’Égyptien Youssef Chahid, médecin volontaire à l’hôpital de La Mecque, à l’Estonien Rein Laristel, tout juste élu secretaire général de l’ONU ; de l’Américaine Susan Rice, secrétaire d’État des États-Unis confrontée au plus périlleux défi de sa carrière, au commissaire arabe israélien Eli Bishara en lutte contre le chaos ; jusqu’à la belle juive turque Ana Güler, déchirée entre Istanbul et Jérusalem. À travers eux, l’histoire s’incarne : de Kazan à La Mecque, de New-York à Tel Aviv, de Washington à Istanbul, de Catane à Dubaï. Leur monde, notre monde, ne sera plus jamais le même. Et si c’était vrai ?

Biographie de l'auteur
Alexandra Schwartzbrod est journaliste à Libération. Elle a vécu près de trois ans à Jérusalem durant la dernière Intifada comme correspondante pour ce quotidien. De cette expérience, elle avait tiré un roman, Balagan, paru en 2003 (prix du polar SNCF). Elle a depuis publié Petite mort (2005) et La cuve du Diable (2007).
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